Mercredi 12 Mars 1902 10 centimes ie !V° %7* Aimke. S° 362 6 La Guerre Anglo-Boer France La grève Générale Les Beiges au Vatican La Société centrale d'Agriculture de Belgique Double jeu! Encore le Progrès et le discours de M. Colaert Le nouveau siége sénatorial de Courtrai-Ypres On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, at tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements aont d'un an et se régularisent ün Décembre. Les articles et communications doivent être adressés francode port a i'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes ia ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judicial res1 frinc la ligne. Lasnuméros supp'é- menta'res coütent 10 francs les cent exemplatres. Pour les annonces de France et de Belgique exeeptó les 2 Flandres) s'adresser a 1 'Agence Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et i Paris, 3, Place de la Bourse. Importante victoire des Boers. Lord Methuen prisonnier et blessé, Nombreux prisonniers. Londres, 10 macs. M. Brodrick vient de lire aux Cqmie.uii.es une dé pêche do Lord Kitchener, dont voici )e résumé Lord Methiien et le ma jor Paris out été attaqués par Delarey. Methueu, blessé a la cuisse, a été fait prison uier. Les Anglais out en outre 3 officiers et 38 hommes tués, 5 officiers et 72 blessés. Uu officier et 200 hommes mauquent. Suivaut un rense.gnemeut non offi- ciel, les Boers auraient pris en outre quatre canons. Les pertes anglaises. 1,000 prisonniers. D'après des informations télégra- phiques de Londres au Petit Bleu, les Boers de Delarey n'auraient pas fait moins d'un millier de prisonniers dans la hataille contre lord Methuen. Le nombre de 201 prisonniers, indiqué par le general Kitchener, est seule ment des prisonniers relachés. Le Petit Bleu rappelle encore que 'lesjournaux de Londres publiaient, il y a onze jours, une let!re du general Methuen diclarant la fin de la guerre toute proche et ajoute qu'il serait in téressant de conriaitre l'avis de lord Methuen aujourd'hui. It n'a fallu que vingt-quatre heures au congres des mineurs francais pour se déjuger au sujet de la grève géné rale. C'est de l'iucohérence, mais mieux vaut être incohérent que de persister dans l'erreur et de pousser l'amour de la logique et l'esprit de suite jusqu'A faire déjibérement des bêtises pour ne pasparaitre timoré ou versatile. Le congrès a aunulé vendredi sa décisiou de mercredi en faveur de la grève générale. Les plus violents se sont alors retirés. Le Pape a re$u hier matin, a 11 heures, dans la salie du Consistoire le pélerinage beige comprenant 500 pè- lerius, a ia tête duquel il y avait S. Ëm. ie cardinal archevêque de Mali nes, les évêques de Gand, Bruges, Liége etTouruai et quatre sénateurs, parmi lesquels M. van Ockerhout. A son entree, le Pape, dont la santé pa- raissart excellente, a été acclamé. Une adresse a été lue par Son Em. le cardinal Goossens. Dans sa répon e lue par le maitre de chambre Mgr Bisleti, le Pape a remercié et félicité les Beiges. II a fait appel a l'umon des catholiques d'une nation qui lui est particulièremeot chère. II a rappelé i'accideut de voi- ture qui lui arriva lorsqu'il fut nonce a Bruxelles et dont il fut miraculeuse- ment sauvé. Dans Ia suite de sa réponse, Léou XIII a déchré savoir que les catholi ques beiges sont trés attachés au Pape, que leur docilite a ses enseiguements et a ses instructions ne fait que croitra avee les années, d'oü il éprouve la joie de les voir aujourd'hui, dès le com mencement de l'aunée jubilaire. De retour dans votre terre natale, conti nue le discours, dites que le Pape se sou vient toujours cordialement dó sa Belgique fidéle, qu'il fait monter vers le ciel les vceux les plus ardents pour sa prospérité et pour Bunion de tous dans le même esprit. Les paroles du Saint-Père ont été accueillies par d'enthouisiastes vivats. Les presentations ont suivi. Les prtu- cipaux persoDnagrs du pélerinage beige out été ensuite présentés person- nellement au Pape. Après l'audience, les pèlerins beiges se sont réunis en un banquet au Bel védère, sous la présidence du cardinal archevêque de Maline». Les évêques et les autres personua -es étaieul aussi parmi les convives. Des toasts ont été portés au Pape et au Roi des Bei ges se róumt en stance extraordinaire mer credi 12 mars 1902, k lf heures du matin, place Royale, 5 Bruxelles. Ordre du jourLe Houblon Discussion du rapport de M. le baron Béthune, mem- bre de la Chambre des représentant». Séance ordinaire du mercredi 12 mars 1902, k 1 heure i/i de l'après-midi. 1* En quête sur le commerce des produits agri- coles; 2° la culture des orges envisagée au point de vue de la malterie beige. Dis cussion du rapport de M. Van Roye, vice- président de la chambre syndicale des mal- teurs beiges; 3' le projet de loi sur les accidents de travail considéré au point de vue de l'agriculture, par M. Victor Muller, avocat k la cour d'appel de Liège; 4° objeis divers. Des délégués radicaux et socialistes se sont réunis samedi soir, k Bruxelles, afin d'or- ganiser des démonstrations en faveur du S. U. M. Féron s'est exprimé en ces ter mes: «La propagande pour la revision ne sera efficace que si elle est pacifique Les chets socialises présents, parmi les quels M. Furnémont, n'ont pas protesté. A premiere vue il semble qu'il y ait accord entre tous pour respecter la légalité. Mais comment concilier l'attitude de M. Furné mont, pacifique k Bruxelles, avec l'attitude du même M. Furnémont, violent k Char leroi, et qui s'époumonne k crier dans les meetings donnés au pays noir: Vive la Révolution De deux choses l'une: ou M. Furnémont trompe ses alliés radicaux d'oc- casion, ou M. Féron s'attache k berner le public libéral pour le jeter dans les bras de Marianne. I! y a dans tous les cas un farceur parmi les politiciens dont nous venons de parler. Us le sont probablement tous deux. Le Progrès continue k copier les journaux radicaux et socialistes, qui ont donné, sur l'attitude de M. Colaert dans la question du S. U. et du vote des femmes, des apprécia- tions aussi dépitées que fantaisistes. Mais il se garde bien de reproduire l'ar- ticle de VEtêile Beige, qui dit f, anchement que la menace du S. U. bi-sexuel est main- tenu par M. Colaert», et que l'épée de Damoclès n'a pas été avalée par lui». Ce qui veut dire, tout simplement, que noire honorable Représentant, contraireraenl aux allégations de la presse radicale et socialiste, maintient toutes ses idéés. M Colaert n'a du reste pas parlé auire- menl k la Chambre qu'il ne i'a fait dans sou ouvrage la femme électeur et dans la très-intéressante intervieuw qu'il a eue avec Mm* Andrée Téry, rédactrice de la Revue des Revues de Paris. Cette revue reproduit la lettre de M. Co laert, en tête de son enquête, avant celles de MM. Henry, Janson, Picard, Charles üela- chevalerie, Vandervelde et de Mme' Vander- velde et Gatti de Gamond. Bien plus, dans ses commentaires et j conclusions la Revue, socialiste, fait le plus grand éloge de Partiele de notre Député j qu'elle appelle le spirituel leader (féministe) du parti catholique. Dans une lettre lui adressée de Paris, le Nouvelliste de Bordeaux, un journal conser- vateur, s'occupe k son tour du Député d'Ypres, M. René Colaert, qui a le premier arboré le drapeau du suffrage féminin Ge journal parle avec louange de la très-cu- rieuse lettre de M. Colaert et le félicite d'opposer aux poslulata de ses adversaires une réforme qui fortifiera la situation des catholiques Le Soir, un journal neutre, sous la plume dun adversaire politique, rendant compte du premier Banquet féministe, auquel MM. Le- jeune et Colaert, entre autres, ont parlé, écrit M. Colaert, Bourgmestre et Député d'Ypres, a exposé avec une grande nellelé et une belle franchise son programme... Or, notre Dépuié n'a pas parlé autrement k ce Banquet qu'il ne i'a fait k la Chambre; et tous les journaux indistmetement sauf le Progrès bien entendu constatent les applaudissements unanimes qui ont accueilli les paroles de notre éloquent Bourgmesire- Député. Le Progrès devra en faire son deuil ou en gagner la jaunisse. Mais comment qualifier l'attitude d'un journal qui pousse la partialité jusqu'k ne pouvoir rendre justice k un ad versaire qui honore le pays autant que la ville et i'arrondissement d'Ypres I Heureusement, ious les libéraux ne pen sent pas eomme le Progrès. Après la confé rence donnée 1 autre jour, salie Iweins, par notre distmgué ami, un libéral sincère et loyal nous disaitJe ne partage pas les idéés de M. Colaertmais il faut reconnoi tre qu'il connait la maiière qu'il a exposée et qu'il défend admirablement sa thèse It est vrai que ce libéral n'appartient pas k la rédactiou du Progrès, qui aime mieux débiner, et, k force de débinage, se rendre ridicule aux yeux de ses propres amis. Le Progrès reproduira-t-il la lettre que M. Colaert a adressée au Peuple et que nous avons publiée dans notre dernier numéro Un journal catholique de lacapitale annon ce que c'est M. Georges Vercruysse, député permanent, qui sera le candidat catholique pour le nouveau siége de Sénaleur des ar- rondissements réunis de Courtrai et d'Ypres. Nous apprenons, de source autorisée, que rieu ii est décidé jusqu'ici k ce sujet. Le can didat ne sera et ne peut être désigné qu'a- près uu accord préalable entre les associa- «aWW»'--"

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1