4 Cff ROKfQUE YPROISE EXTRAIT Ohla, la, Vandervelde sur le gril des femmes Démission du Commissaire de Police MM.Surmont et Colaert Davidsfonds Un krach financier L'odyssée d'un revenant La lutte contre le Cancer en Allemagne La Guerre Sud Africaine tions catholiques des deax arrondissements. Or celle d'Ypres n'a éié jusqu'ici ni réunie ni même consultée. A Courtrai même il n'y a eu que des pourparlers. Décidément, l'éleciorat léminin ménage k M et même M" Lala Vandervelde plus dun déboire. Le congrès des femmes soeialistes a eu lieu It Bruxelles, Dimanche dernier. Dans la séance de l'après midi, c'a été une révolte de jupons. La citoyenne Tbys, délégnée d'Anvers, a réclamé des explications sur l'ordre du jour voté par le conseil général du 6 octobre, ordre du jour temporisateur, qui, pour ob tenir le suffrage universel pur et simple des hommes, renonpait momentanément k celui des femmes. On se rappelle que eet ordre du jour fut présenté au conseil général par MB* Lala Vandervelde. La citoyenne Thys, au nom de son groupe, réclame un hlkme pour Mmi Vandervelde qui, indisposée, n'assiste pas k la séance. La déléguée d'Anvers ajoute même qu'on l'a invitée k réclamer une mesure plus sévère, maïs pa, elle ne le dira pas Elle com munique au bureau l'ordre du jour du groupe des temmes soeialistes d'Anvers impliquant l'exclusion de M"' Lala Vandervelde. Le bureau paralt bien embarrassé et char ge le secrétaire de donner quelques explica tions. 11 en résulte que l'ordre du jour du 6 octobre était dü k Mme Gatti de Gamond. Ceile-ci dut s'absenter et pria M"' Lala Van dervelde de donner communication de son oeuvre. II fut voté par les trois femmes soeia listes présentes au conseil général. Les délé- guées ont paru se contenter de celte bizarre explication. M. Vandervelde a tenté devant son audi- toire féminin d'établir que les femmes ne de vaient pas mettre dea bktons dans les roues. On entend de nombreuses adversaires de la tactique du conseil général. Finalement, l'ordre du jour temporisateur Vandervelde est rejeté. A une forte majorité, le congrès voteun ordre du jour qui charge les manda- taires du parti socialiste de voter dans le plus bref délai possible le droit électoral des femmes. Ce congrès marque la première défaite de M. Vandervelde. C'est bien fait. Que sera-ce Je jour oii les congressistes masculins lkche- ront le suffrage féminin Décidément l'attitude politique de M. Co- laert dans la question féministe jette de fameux bktons de discorde dans les roues du char libéralo-socialiste. Et oe n'est pas fini nousverrons d'autres colères. Nous apprenons que M. Delbrouclt, com missaire de Police, vient de donner sa dé mission au Roi et qu'il demande l'autorisation de faire valoir ses droits k la pension. Le Progrès annonce que M. le Baron Sur- mont de Volsberghe donnera sa démission de Ministre de l'Industrie et du Travailmais il dit, presqueen même temps que M. Sur- mont est revenu sur sa décision Et le confrère de radoter au sujet de la démission de M. Colaert comme Bourg- meslre Décidément, le Progrès qui sa croyait rajeuui depuis qu'il est entré dans la peau de La Lutte, reprend ses sottes et vieilles habitudes. Quand pourrons-nous enfin commencer k discuter avec lui? II était devenu un peu plus sérieux il y a un an mais le vieil homme ressusoite toujours, et plus il est jeune plus il est vieux. S'imagine-t-on polémique plus absurde que la suivante, par exemple a M. René et M. Arthur sont deux person- nages politiques qui ne pourraient jamais »s'entendre; tous les deux sont impérieux et absolus ils sont toujours en guerre il suffit que l'un dit blanc pourque l'autre dise noir c'est ainsi que tous les travaux d'utilité publique et urgents restent en souffrance et tardent si longtemps d'être exécutés. Les travaux du canal d'Ypres k Dixmude ne peuvent pas se faire aussi longtemps que le Canal Lys-Yperlée n'est pas achevé. Eh biea quand M. Colaert demande l'achèvement, M. Surmont dit que le canal est inutile et le gouvernement profite de la divergence des opinions de ces deux hommes éminents poar remettre les tra- vaux aux calendes grecques, et voilk com- ment la ville et l'arrondissement d'Ypres sont toujours dupés. Et cela continue sur ce ton pendant l'espa- ce d'une grande colonne 1 Non, franchement, ne nous occupons plus du Progrès. Un orateur de langue néerlandaise, tcès- avantageusement connu dans la chaire, et publiciste distingué, le R. P. Bernardin Mets, franciscain conventuel, a donné aux membres du Davidsfonds, lundi dernier, en la salie des fêtes du Collége, une conférence d'un puissant intérét. Dans une allocution étincelante de verve et d'humour, il a fait poser devant sas audi teurs l'une des personnalités les plus popu lates et les plus éminentes chez nos fières du nord, et trop peu connue paraat nous, le Dr Schaepman. Le conférencier a d'abord fait ressortir la partcoiisidérable qui revient k ce tenant in- trépide de la cause catholique dans la réno- vation politique et sociale qui s'est opérée si manifestement en faveur des catholiques, dans un pays livré durant trois siècles au despotisme fanatique et intolérant du calvi nisme officiel. Nature indépendante et fiére, Schaepman osa l'un des premiers arborer en Hollande la bannière catholique, et reveudi- quer pour ses coreligionnaires la jouissance de la plénitude de leurs droits. Schaepman est k un degré éminent litté- rateur, écrivain et poète. C'est encore l'une des faces les plus sailtantes de cette physio- nomie si originale. Le conférencier a fait lecture de larges extraits, puisés en ses oeuvres littéraires, oil se revèle le talent si varié, l'ampleur de style, l'élévation de la pensée, qui caractérisent le génie presqu'universel de notre auteur. Schaepman nous est révélé comme leader du parti catholique, et comme homine de lettres. Il apparait encore dans l'étude que lui consacre notre conférencier sous une troisième face, comme polémiste maniant le stylet de la critique d'une main aussi süre que la lyre du poète. L'orateur recueille en ses écrits de curieux spécimens de la manière caustiqiie.pressanteetspirituelledont Schaep man sait en l'occurence, alors qu'une question d'ordre supérieur est soulevé, aplatir son advetsaire et le clouer au pilori de la risée publique. Le R. P Mets a développé sa conférence au milieu de l'attention soutenue de ioa auditoire, durant une heure el deraie, sans que son organe toujours également sonore, ait paru en éprouver la moindre lassitude. On écrit de Courtrai. II n'est bruit en notre ville que du krach financier d'un tis- sage mécanique. On parle d'un déficit de 600,000 fr. C'est une rude épreuve pour le parti libé rale, car le fabricant, un de ces chefs, était le soutien des oeuvres de propagande du parti et notamment du fameux Liberale Volksbond créé pour faire pièce aux sociétés ouvrières catholiques. Dans le courant de la semaine dernière, un septuagénaire habitant la rue Saiut- Antoine, k Roubaix, se rendait k Gand pour subir, dans un institut médical de cette ville une opération chirurgicale de peu d'impor- tance. II s'agissail de la perforation du lobe del'oreille. L'operation ne dura que quel ques minutes et M. Pauwels antionpa k sa fiile, par lettre, que tout s'était parfaitemerit terminé. Plusieurs jours se passèrent sans que le vieillard dorinêt signe de vie et com me sa familie était quelque peu inquièle, elle télégraphia au directeur de l'institut gantois, qui lépondit par dépêche que le pauvre homme venait de mourir. Des parents se rendirent aussitót k Gand et, arrivés lk, quelle ne fut pas leur stupé- faction d'apprendre que Pauwels, complète- ment guéri, était reparti le matin même pour Roubaix. Uu autre malade, portant le même nom que le vieillard, était décédé et c'est ce qui avait donné lieu k ce macabre quiproquo. On juge de l'étonnement de la familie de Pauwels qiand celui ci se pré senta rue Saint-Antoine; on ne coanut le fin mot de l'histoire que lorsque ses parents re- vinrent de Gand. C'est par un joyeux repas dont le vieillard, qu'on avait cru mort, fut le plus gai convive, que se termina cette étrange aventure. Les législateurs allemands s'occupent activement de combattre l'effroyable maladie qu'est le cancer. C'est ainsi que la commis sion du budget de la Cbambre a voté les sommesdemandées par le gouvernement pour les recherches scientifiques. Le représentant du gouvernement a fait connaitre ensuite qu'k l'hótel de la Chariié, k Berlin, sera établi un iaboratoire d'études et que, de plus, des dons particuliers avaienl consacré déjk 150,000 marcs k l'établisse- ment d'un institut pour les recherches sur le cancer. Ou mande de Francfort-sur Mein que les médecins allemands ont fait parvenir au comité pour l'étude du cancer dans cette ville les résultats de l'étude de plus de 1200 cas, d'oü il ressort que le cancer n'est pas héré ditaire, mais infectieux. publié conformémeut aux articles 866 et suiv. du code de procédure ci vile Par exploit du ministère de l'huis- sier Breyne a Ypres, en date du trois mars 1902, enregistré, la dame Clémence Deldiez, méaagère, demeu- rant et domicilie a St Jeau, hameati «bet Wieitje» u* 87, e'pouse du sieur Médard Vandenbussche, ouvrier forge- ron, domicilie a St Jean, demeurant présentement a Houpliues (Nord), ad- mise a lassistance judiciaire par ju^e- ment du Trbuual d'Ypres du 5 févr?er 1902, a formé contre le dit sieur Van denbussche sa demande en separation de biens, et Me JUSTE C0UR0UBLE, avoué prés le Tribunal de 1" Instance a Ypres, y demeurant rue Courte du Marais, a été constitué pour la deman- deresse sur la dite assignation. Pour extrait certifié conforme par l'avoué soussigné a Ypres le 12 mars 1902. J. COUROUBLE. Prisonnier des Anglais A Ste-Hélène. Lettre d'un prisonnier francais. Sous la tente. A l'hópital. Les ciseaux de la censure. Sur eet ilot de Sainte-Hélène oü s'écoulèrent les derniers jours de Napeléon, le plus grand capitaine des temps modernes, d'autres soldata sont venus en captivite. Des compagnons de Cronje, de Botha, de Dewct sont lk, ceux qui malgré leur héroïque défense, succombant sous le nombre, ou restés blessés dans le veldt, sur les kopjes, furent prisonniers des Anglais. Les cbances d'évasion sont nulles k Sainte-Hélène; on aurait pu sans crainte laisser ces hommes avides d'espace circuler librement, non, on a resserré sous la tente, dans des camps, veillés par des f'actionuaires armés ces hommes qui firent k l'étonnement de tous ces marches extra- ordinaires k travers les républiques sud-afri- caines. Parmi ces prisonniers il y a plusieurs Frangais. Au secours des faibles ne trouve-t-on pas toujours quelques-uns de nos compatriotes? Voici un lettre de l'nn deux. M. Languet, pri sonnier de guerre, Deadwood camp, tente 159, Sainte-Hélène. (Quelques mots trop violents ont été atténués afin de ne pas attirer sur notre com patriots les représailles possibles du vainqueur), Mille remerciements pour la bienveillance que vous avez eue k mon égard et k l'ógard de mes deux autres compagnons. Je auis depui» un mois sorti de l'hópital lans un état tout a fait satisfaisant, grace k vos excellentes pilules Pink. qui m'ont reudu l'usage de mes jambes, alora quej'avais perdu tout espoir. Ma maladie, ataxie locomotrice. ne pouvait pas être plus accentuóe, vu que j'ai été pendant un mois et demi sans pouvoir mettre un pied l'un devant l'autre. Je puis vous certifier que seules vos pilules m'ont guéri, n'ayant pris aucun des módicaments qui me fureut ordonnés a l'hópital, tant j'y avais peu de conflance. Plusieurs de mes compagnons sont attaints de cette maladie et k l'hópital depuis longtemps sans pouvoir guérir avec les remèdes qu'on leur fait prend'e. Les deux compagnons qui ont pris les pilules Pink. s'en sont trés bien trouvés, j'ai re- marqué au bout de trois semaines une grande amólioration dans leur ótat, si bien qu'ils ont été rapatriés au Transvaal. Je pensais etre rapatrió en France, mais l'espoir est maintenant perdu, il y a quatre mois et demi que lei ilya un passage qui manque II a été coupé par les ciseaux de la ensure de guerre nar laquelle est passée la lettre ainsi quel'at- teste le fac simile de l'enveloppe ci-dessous, passage déplaisantpour les Anglais sans doute.j mm Fac simile de l'enveloppe Enfin maintenant je suis relativement heu- reux étant dans un état de santé tout a fait satis- faisant. Ge que je crains le plus c'est de retomber de nouveau et d'être obligé de retourner k l'hó pital, vu que je suis en brouille avec toute l'ad- ministration. "Je termine en vous envoyant mes soubaits les plus vifs de bonue et heureuse année. La signature de cette lettre se trouvant jus- tement au verso de la partie coupée par la cen sure, elle a été traascrite plus oas par l'offleier censeur anglais lui même et l'on it N Lanoüee, Prisonner of war. Deadwod camp Sainte-Héléne. Les füuless finlc sont le plus grand régénérateur du sang. Des milliers de té- moignages enfont foi. Tous ceux qui en ont fait usage ou qu, les ont vu employer dans leur entourage sont unanimes a déclarer que les pilules Pink sont sans rivales dans les maladies provenant de l'appauvrisse- ment du sang telles que anóme, chl >rose, maladies nerveuses, rhumatisines, maux d'estomac. Kites sont en vente dans toutes les phar macies et au dépöt principal Gablin et Gie, Paris. Dépöt pour la Bslgiqne, pharm&cie Dernevill), 63, Bd de Waterloo Bruxelles. Trois francs cinqaante la bolte et dix-sept francs cinquante les six boltes, franco con tre mandat-poste Dépöt pnarmacie Bécuwe, ancienue pfiarmaci® Aertsens et M. Doack, rue de Liile, ïpre». UZ 'V tv.-:aj)W0qd

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2