E Mercrodi 26 Mars 1002 10 centimes le 0 $T Annêe. N° S63Ö BULLETIN POLITIQUE Préliminaires de paix ROME La dynamite parte On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et a tous ies bureaux ie poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 6 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimes ia liga-. Les réclames dans !a corps du journal eoütent 30 centimes la iigne.Les insertions judiciaires franc laligue. Lesnuméros sup^'é- menta'res content 10 francs les cent exempla^res. Pour les annonces de France et de Belgique exeepté los 2 Flandres) s'adresser a l'Ai> Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. La grosse, trés grosse nouvelle du jour est l'annouce de l'arrivée a Prétoria, sous uu sauf-conduit, des membres du gouvernement des deux républiques sud-africaines. On trou- vera plus loin des détails au sujet de cette information qui pourraft recéier les préliminaires de la paix. Le Colonial Office de Lcm- dres vient de publier des lettres pa- tenles pla^ant les Nouvelles-Hébrides sous le contróle de la Federation australienne. Des trobles graves, a la suite d'une grève ouvrière, ont éclaté a Batoum (Caucasie) La troupe, atla- quée, a fait feu. 11 y a eu denombreux ouvriers lues. Les rivolutionnaires font de ra- pides progrès au Venezuela. Le gou vernement du président Castro estaux abois. Au Kouang-Sou, la situation s'aggrave. Les rebelles se sont em- parés de la ville de Kan Chau et en ont pillé l'arsenal. Le gouverneur de Canton ne peut envoyer aucun reu- fort au géuéral Ma, la garnison de Canlon élant a peine sufflsante pour la defense de la ville. On a pu lire, dans notre Bulletin politique 1'annonce de l'arrivée a Prétoria des membres du gouverne ment du Transvaal. Voici la teneur de la dépêche sen- sationnelle qui est transmise a ce su jet deLondres, aux journaux du con tinent Prétoria, 24 mars. Les mem bres du gouvernement du Transvaal, MM. Schalkburger, Reitz, Lucas Meyer, Krogh et Vander walt, sont arrivés aujourd'hui a Prétoria, sous la protection du drapeau parlemen taire, venant de Middelburg, par train spécial. Cette nouvelle inattendue a causé a Londres et dans tous les pays du monde uue profonde émotion. Que se passe-t-ii Quel est le but de la démarche des membres des gouvernements boers, démarche que rieu ne semblait préparer jusqu'ici, ni du cóté de l'Angle'terre, ni du cóté des deux Républiques sud-africaines 11 y a deux semaines peine, le mi nistère anglais affirmait, c'était au lendemain de la défaite et de la prise de Methuen par Delarey sa volouté depoursuivre opiniatrément la guer re. Plus récemment, le président K' ue- ger, interviewé par un rédacteur du Matin de Paris, aöirmaii uue fois de plus, l'inébranlable résolution des Boers de n'accepter de paix que sous la condition formelle de l'indépen- dauce. Et, eonfirmant ces déclarations, des dépêches recues par les journaux, en même temps que la dépêche de Pré toria reproduite ci-dessus, aimoncent, d'une part, que le War Office a décidé d'expédier désormais chaque semaine, dans l'Afrique du Sud, des navires chargés de chevaux anglais; d'aulre part, que le président Krueger, rece- vant une délégation allemande, vient de déclarer que tout espoir de ter miner la guerre a brève échéance doit êire abandonné et que la lutte (onti- nuera jusqua lepuisement complet des ressources de l'Angleferre. Que croire, au milieu de toutes ces nouvelles contradictoires 11 ne peut s'agir, évidemmeut, que d'ouvertures de paix, sioon lord Kit chener n'eüt pas accordé de sauf- cooduit aux ministres boers. Mais qui done a pris i'initiative de ces ouver tures l'Angleferre ou les deux Répu bliques Voila ce qu'il serait intéres sant de connaitre et ce qui n'est pas éclairciau moment oü nous écrivous. Les dépêches de Londres que voici laisseut ce point dans l'ombre Londres, 24. On mande de Prétoria au Standard Les mem bres du gouvernement du Transvaal sont arrivés a Prétoria par train spé cial, a 2 h. 40 du soir, venant de Balmoral et. sont partis vers 5 heures pour Kronstadt, d'oü ils sont repartis avec des sauf-co ïduits. La semaine dernière, Schalk- Burger et les autres délégués é'aient a Rheuoster-Kop au nord de Balmoral, oü ils ont été poursuivis par une co lonne anglaise. Schalk-Burger a été sur le point d'être pris. Vendredi soir, un courrier a été expédié a Balmoral pour annoncer l'arrivée des délégués qui sont arrivés, en etfet, le lendemain et sont repartis immédiate inent pour Prétoria, taissant leur escorte a Bal moral. Les délégués se sont reudus, daus la voiture de Kitchener, au quar- tier-généra! oü ils ont eu une entrevue avec le commandant en chef, puis ils sont repartis pour la colonie d'Oran- '.;e. D'autre part, on mande de Londres, au Petit Parisieu Ou dit que les membres du gou vernement boer ont été reQiis a Pré toria par le commandant militaire de la place et, après uue courtehalte, sont repartis vers la colonie d'Orange.. Dans les rédacth. ns des journaux de Londres on voit dans cette nou velle, la preuve e négociations en cours ou prochaines. On croit que la délégation se ren- contrera en cbemin avec Steyn, pré sident de l'Etat fibre d'Orange, et que le groupe entier se rendra a Capetown oü il arrivera en même temps que Wolselye, qui serait envoyé par le Roi pour terminer la guerre. On u'a pas d'aulre iudicatiou sur le hut réel de ce soudain et mystérieux voyage. La briéveté de l'entrevue des ministres boers avec Kitchener, leur départ presque immédiat pour Kroon stadt et Capetown rend extrêmement plausible la supposition d'une confé rence prévue et concertée, avec lord Wolseley. La coincidence de leur voyage avec l'arrivée a Capetown de lord Wolseley saüte aux yeux. Aiusi s'expliquerait done le départ, mysté rieux aussi, de lord Wolseley pour le Sud de l'Afrique: le roi Edouard se rendact compte que les armes anglai- ses ne viendraient jamais a bout de la résistance patriotique des Boers, ou qu'en tout, cas, la guerre ne serait pas terminée, comme il l'espérait, pour la date de son couronnement, auraif dé cidé d'ouvrir personnellement des né gociations de paix. Si cette supposition se vérifie,c'est ie triomphe moral pour les Boers. L'héroïsme de ces [taysans auraiteu raison, une fois de plus, de l'obstination anglaise. Naturelleinent, ies journaux anglais ne voient pas ies ehoses sous ce jour humiliant pour l'amour propre bri- tanuique. L'un d'eux, déclare même que l'lnitiative vient du cölé boer. Mais aiors, cette initiative remonterait a plusieurs semaines, car, autrement, impossible d'expliquer par la l'envoi d'un négociateur spécial de la part de 1 Angleterre. Et, quel moyeu dépeuser que le gouvernement anglais ne se serait pas prévalu de cette initiative des Boers pour atténuer l'effet dn désastre de Methuen, survenu presque a la veille du départ de lord Wolseley? Le mieux est d'atteudre avaut de se prouoncer. Mais, au point oü les eho ses en sont, il nous parait qu'elles n'otfrent rien dont ne se puissent ré- jouir le- amis des Boers. Le Vatican et la ^déclaration franeo-russe Paris, 24. On mande de Rome an Figaro On croit savoir quelecardinalRam- poila a fait part a M. Nizard et au ministre de Bussie prés du Vatican de la satisfaction du Siiut-Siège a propos de la note franco-russe. Le Vatican considère cette note comme une ga rantie qu'aucuue entrave ne sera ap- portéeaux missions francaisesetbi .-es en Mongolieetdans la Mandchourk Qui a commis les attentats dej Bincli i et de La Louvière Pour certaine presse libérale, point de doute, G'est le gouvernement, c'est-è-dir ies agents provocateurs payés par le gouverne ment pour épouvanter le pays. Du mo. - la Petit Bleu et ïbidépendance avaient air, hier, de n'en pas douier. Le Petit Bleu sembie revenir aujourh' ui de son premier jugement. M.isil n'admet pas le moins du monde que les socialis es aient trempé dans les attentats de Biac i et de La Louvière. Quant au bruit lancé par des journaux cléricaux et rattachant ces attentats la campagne revisionniste, il est peine besoin de dire que personne n'y ajoutöra foi. 11 n'est nullement besoiu de recourir des pro cédés terroristes pour obtenir uue revision qui nous est dès présent assurée par l'agi- tation légale, affirmée de si imposante fap -n par la manifestation d'hier Bruxelles, Malheureusement pour la feuille libérale, ses alliés revendiqueut hautement la putei - nité des procédés terroristes dont olie entreprend de les innocenter. On a vu qua le Peuple, samedi soir, attribuait cyniqu - ment le crime de Binche des ouvriers"s cialistes. Loin de désavouer Particle qu nous avons reproduit, la feuille rouge co' tinue de menacer le gouvernement. Voilé que la propaganda iuviduelle par le

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1