EENE HERBERG
MERAÏNY' PIUWELS
struction obligatoire et laïque.
Les émules de Baeckelandt
La commémoration
de la bataille de Groeninghe
et le Progrès
INécrologie
Bruges
Un joyeux F u miste
Attentat contre la Banque
Nationale a Bruxelles
Noil plus CES UROITIERS, NE SE SONT
DU RESTE JAMAIS RALLIES A L'lN
La question n'est pas lk tout eniière, et
le Progrès le sait bien. Complétons la done.
IL S'AGIT DE L'ALLIANCE DE M. NOLF
AVEC LESSOCIALISTES.
Or, le Progrès le reconnait, M. Nolt est
l'allié du parti révolutionnaire. Lk est notre
griefet le confrère allianpard aura beau
ergoter, il ne parviendra pas k convaincre
l'opinion publique que les alliés de M. Nolf
veulent conquérir pacifiquement le S. U. par
la voie légale. Déjk les socialistes, cesi-k-
dire les alliés de M. Nolf, sont sortis de la
voie de la légalité. Us ont reconnu au revol
ver et au dynamite, et menacent de se sei vir
encore de ces moyens, si M. de Smet de
Naeyer n'accorde pas le suffrage universel
pur et simple.
Nous demandons k M. Nolf de se séparer
deses alliés révolutionnaires, comrne vien-
nent de le faire un peu tardivement il est
vrai les libéraux de Gand, non sans éclat
et erknerie.
Lk est la question. 11 ne suffit pas de pré-
tendre qu'on ne veut pas sorlir de la légalité,
quand on fait partie d'une armée qui en est
sortie, quand on suit ou accompagne un dra-
peau qui représente la ruine et le sang.
Pas de déclarations platoniques, s'il vous
plait, mais des actes. Nous avons ie droit
d'exiger que M. Nolf imite l'exemple des libé
raux gantois. Sil ne le fait pas, sil continue
sa campagne électorale sous 1 égide des so
cialistes, nous continuerons k l'appeler l'allié
et le prisonnier du parti révolutionnaire.
Le Progrès prétend que nous avons fait
passer M. Nolf pour un offreux socialistc, un
dynamitard dont les socialistes avaient tout
lieu d'être satisfaits.
Grande, sérieuse et honnête politique,
s'écrie-t-il. Or, nous avons déclaré que nous
ne prétendons pasque M.Nolf soit socialiste,
bien que, au letidemain de 1 élection de 1900,
la Weekblad l'ait qualifié de radical-
socialiste.
Mais, jusqu'k ce que M. Nolf se soit séparé
des révolutionnaires, nous dirons qu'il est
l'allié des socialistes et même des dynami-
tards.
Et nous ne le rangerons pas même parmi
les anarchistes, qui nayant aucun intérêt,
disent-ils, k l'instauration du S. U., ne re-
courent pas, pour le moment, aux moyens
violents.
Que les socialistes sont satisfaits de M.
Nolf, cela est vrai. lis le lui ont dit etécrit,
et le Progrès a publié leur adresse de félici-
tations Et M. Nolf a accepté les fleurs et
les couronnes offertes par les socialistes, ses
amis et alliés 1
Plusieurs journaux parmi lesquels le
Progrès d'Ypresparient de l'arrestation
d'une partie de la bande de malfaiteurs qui
infestent nos campagnes environnantes.
Pour un poisson d'avril, c'est un peu tard.
Le Progrèsd'après d'auires journaux
donne son apprécialion sur le grand fait
historique dull Juillet 1302.
Voici comment le journal de l'ailiance
radico- socialiste apprécie les flamands
La Flandre Occidentale est comme la
Vendée du Nord.Le plus sombre fanatisme,
transmis de génération en génération de-
puis la domination Espagnole, y courbe la
population sous le joug d'une dévotion su
is perstitieuse, voisine de l'idolktrie.
Merci, ProgrèsEt c'est k ces fanatiques
que vous vous adressez pourqu'ils donnent
au radico-socialisme et k ses candidats leur
conflance et leurs suffrages 1
Fanatiques, superstitieux, idolatres les
flamands, paree qu'ils sont, comme les Ven-
déens, profondément attachés k leur Foi
Encore une fois, merci, Progrès.
Et le Progrès continue k trailer notre Re
ligion de paganisme abrutissant. Les fla
mands sont en retard, dit-il, dcquatre siècles.
Nous sommes des intelligences (rustes, em-
pétrées dans les terreurs d'une religiosité
morbide, etc., etc.
Toujours, merci, Progrès, merci
Mais l'esprit francais! Ah! celui lk est
autre chose L'esprit frangais est l'esprit de
i tolérance et de libre discussion, ce flambeau
quia éclairé et réchauffé fEurope...
Et dire que, dans quelques jours, le Pro
grès écrira, sans sourciller, qu'il respecte
la Religion de nos pères II jurera qu'il est
avant tout patriote el flamand I 1
Nous l'irons dire aux flamands,qui croient
en Dieu et qui aiment leur Patrie. Et les fla
mands se rappelleront l'histoire des Jacobins
et des Sansculottes, dont les radicaux et les
socialistes sont les tristes héritiers et les
sinistres partisans. Us chasseront partout les
séides du républicanisme francais et impie.
Les décès se succèdent k Ypres et la mort
choisit ses victimes parmi les notables de la
ville.
Après M. Valère Vandoorne, enlevé si
jeune k l'affection de ses parents, nous avons
k enregistrer la mort subite de M. Ernile
Verschaeve, ancien conseiller communal,
de M. Onraet-Parret, ancien négociant, de
M. Eugène Iweins, ancien Bourgmesue de
Zonnebeke, un Yprois de naissance et de
coeur.
Avec nos concitoyens de tous les partis
indistinctement, nous présentons aux hono-
rables families des regrettés défunts nos plus
sincères condoléances.
Manifestation catholique
Les catholiques de l'arrondisseraent de
Bruges, nous mar de notre correspondarn de
cette ville, vont célébrer le 27 courant par
des fêtes splendides le 80" anniversaire de la
fondation du Cercle catholique brugeois La
Concorde
A 10 beures, une messed'actionsdegikces
sera célébrée k l'église cathédrale par Mgr
l'évêque Waffelaert.
A 2 1/2 heures de l'après-dlner, grand cor-
tège des socié'és catholiques de i'as rondisse-
ment et assemblée générale dans la grande
salie de la Gilde der Ambachten, oü, entre
autres orateurs, MM. les ministres d'Etat
Woeste et De Lantsheere (sénateur provin
cial de la Westflandre) prendront la parole.
Pendant cette, même séance sera offert k M.
le séfiateur, Van Ockerhout, président du
Cercle catholique, son portrait peint par M.
Flori Van Acker.
A 5 heures, grand banquet par souscrip-
tion k la salie des concerts.
Vu la situation politique actuelle du pays,
ces têtes offriront un grand intérêt.
Voulez-vous des sucres de teute première
qualité? Prenez les paquets de la Raffinerie
Tirlemontoise.
Au congrès socialiste de dimanche der-
nier, Mile Gatti de Gamond déclarait Ja'
tkché de persuader les femmes d'être socia
listes avant d'être féministes et de laisser les
hommes passer d'abord
MUe Gatti de Gamond n'a pas réussi k per
suader les femmes socialistes d'avoirk renon-
cer au droit de vote immédiat. Eiles ont
protesté Et la tentative de la citoyenne Gatti
lui a coüié tous ses mandats. Cet acte
intelligent renforce la thèse prouvée par M.
Cyr. Van Overbergh, dans le dei nier nu
méro de la Revue sociale catholique que
Péleciorat fémiuin purifie la politique par
ee que les femmes rcfusenl de voter pour
tout candidat, fut-ii habile, dont le caractère
n'est pas sans tache on comprend alors
aussi les craintes des politiciens rouges..,
Ajoutoiis que le lundi de P&ques, les
hommes ont k leur touririfligé un chatirnent
k Mile Gattiils l'ont repêchée k l'aide
d'une ligne de consolation, et l'ont déposée
dans le vivier du Conseil Général, oü la fé-
ministe renégate est I'élue des hommes
MUe Gatti a done défendu l'ordre du jour
du Conseil Géneral, qui a élé adopté par le
parti socialiste el qui écarté pour un temps
ïndéfini le suffrage des femmes.
Le surlendemain du congrès, le merere-
di 2 avril, on lisait dans le Peuple une
annonce dont voici le texte
LE DROIT DE SUFFRAGE DES FEMMES
Par Mile Gatti de Gamond.
Au XlXe siècle, el quand tous les hemmes
votent, sauf les criminels et les fous, le n fus
du droit de vole aux femmes équivaul ;u re
fus opposé aux femmes, au moyen age, de
leur reconnaltre une kure.
Dans les deux eas, c'est refuser de re-
connaitre la eoncience de la Femme.
Prix 6 francs le mille.
En vente k la Librairie du Peuple, rue des
Sables, 35, Bruxelles.
Mile Gatti de Gamond un t Mile
dans le Peuple k quoi rêvez vous, ci-
toyens prétend qu'au moyen-kge on re
fusa de reconnaltre une ame aux femmes.
C'est un mensonge. Mile Gatti fait allusion
au fameux concile de Mkcon, qui auratt mis
en doute l'existence de l'kme fémiuiue cette
odieuse légende a éié définitivement dér-
truite. Et Mile Gatii apprendra sans doute
avec plaisir (car les préiendus eriemenis do
l'Eglisdoivent navrer son bon coem) qu'en
1651 ie pape Aiexandro Vil mil k l'Indc-x un
ouvrage de Cujas intitule Mulieies non
esse homines
Ceci dit, admirons toute l'ironie de cette
annonce
Refuser le droitde vote aux femmes, c'est
refuser de reconnaltre la conscience de la
Femme
Mile Gatti de Gamond ne consentira done
k reconnaltre ia conscience de la Femme
que plus tard, beaucoup plus tard, quand la
rnajorité des femmes ne seiont plus catho
liques. II est bien entendu, n'est-ce pas vé-
nérable citoyenne, qu'une femme cutholique
n'a pas coucience, puisque vous l'assimilez
dans votre peusée k un être qui n'aurait pas
dame.
On vend k la Librairie du PeupJe la
condemnation de la citoyenne Gatti, écrite
par elle-même ou devrait au moitis avoir
la pudeur de faire disparaltre l'annoncc...
D'oü il appert que cette dame et ses amis
sont de lamentables politiciens et que le
Peuple qui a cruellement rappt lé ses
anciennes déclarations au moment oppoitun
sail être un joyeux funnste.
René HENRY.
Bruxelles, 8 avril. Hier soir, vers 10
heures et demie, une forte explosion a été
eriteridue dans le quartier du haut de la ville
avoisinant l'église Sainte-Gudule.
Uoe bombe avait été jetée dans la cour de
la Banque Nationale, de cóté de la rue Ber-
laimont Le ou les malfaiteurs avaient lancé
i'engin par dessus le mur et la bombe était
tomhée sur la toiture de la loge du concier
ge, oü eile a fait une ouverture assez grande.
Le concierge était couché avec son en
fantils n'ont heureusement pasété blessés.
On a ramassé dans la cour de la Banque
un lube en fer d'une longueur de dix centi-
mètres environ, qui semble provenir de
l'engin.
Les dégats causés par l'explosion sont peu
considérables.
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