t Mercredi 16 Avril 1902 10 centimes le N° 37s Annee. N° 368 6 Éiections du 2b Mai 1902 Les socialistes et M. Nolf Du Vooruit Cueilli dans le Progrès Au «Volkshuis» Les responsabilités On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL DTPRK8 parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós francode port k l'adresse ci-dnssus. Les annonces coütent 15 centimes la lignc. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judicial res franc U ligue. Les numêros supp'é- menta'res coütent 10 francs les cent exempls'res. Pour les annonces de France et de Belgique exoeptó los 2 Flan Ires) s'adresser I'A pence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Pans, 8, Place to la Bourse. Candidats catholiques Sénat VERCRUYSSE GEORGES Suppléant VANDEN PEEREBOOM PAUL Chambre COLAERT RENÉ VAN MERR1S FELIX THEVEL1N EMILE Suppléants THEVELIN EMILE FRAEIJS ERNEST BRUTSAERT CHARLES Le Progrès nous donne acte que nous re- connaissons que M. Nolf n'est pas socialiste. Peine inutile, confrère, nous ne l'avons jamais prétendu. Mais n'essayez pas, s'il vous plait, de don ner le change k l'opinion publique. M. Nolf n'est pas socialiste, mais il est libéral, ditesvous. Dites done qu'il est radi cal et qu'il siège, k la Chambre parmi Its progressistes let plus avancés, et que comtne eux, il a constamment voté avec les socia listes. Dites nous quand, dans ses votes, il s'est séparé des révolulionnaires qui siègent au parlement, et nous donnerons la longue no menclature des voles qu'il a émis avec eux. Voilk un premier point sur lequel vous ne nous conlredirez pas. M. Nolf est done radical dans toute la force du terme, et ce n'est pas sans raison qu'au lendemain de l'élection de 4900, le Week blad le dénommait radical-socialiste. Second point sur lequel nous vous défions de nous contredire M. Nolf est et reste, malgré les évènementsl'allié des socialistes, et il fait campagne avec eux. Le niez vous Non, vous ne pouvez, et vous n'oseriez même pas, désavouer les socialistes. Ils onl tressé des couronnes a M. Nolf, et le député radical a accepté leurs homma ges de reconnaissance! Les révolulionnaires meitent le pays k feu et k sang, et M. Nolf reste leur allié Les libéraux modérés désavouent les so cialistes et leur propagande par le fait, et M. Nolf ns dit rien 11 s'agit bien, vraiment, du suffrage uni- versel aujourd'huiQue M. Nolf en soit partisan, qu'il travaille k Ie conquérir, c'est son droit. Ce que nous txigeons de lui. eest qu'il déclare solennellement qu'il se sépare des dynamitards, des assassins, des pillards c'est qu'il désavoue ses alliées, qui menacent d'aller jusqu'au bout, c'est-k-dire de lancer le pays dans les horreurs de la guerre civile. Et que le Progrès tie cherche pas k rendre Ie gouvernement et la majorité catholiques responsables des désordres, qui affligent la Belgique en ce moment M. Nolf avait déclaré qu'il poursuivrait la coriquête du S U. par les voies légales. Nous le répéions, les socialistes sont tous sortis de ia légalité. M. Nolf doit done se séparer d'eux avec éclatsi non, il reste leur allié, leur prisonnier. II est responsable de leurs excès, de leurs violences, des dégkts commis, du sang versé. Les révolulionnaires ne sont forts que paree qu'ils trouvent des alliés dans les ra- dicaux. Que tous les hommes d'ordre renient les hommes de désordre, comme l'ont fait MM. Huysmans et Hymans, el, vingt quatre heures après, le calme seta rétabli dans tout le pays. Voilk k quoi M. Nolf et son organe, le Progrès, ont k répondre. Nous les sommons de le faire sans retard. (Dédié 1(1. ÏNolf et au Progrès Nous lisons dans le Vooruit Bruges. Divers organes de la ville col- portent le bruit qu'au mots de mai, les socia listes, pieds et poings iiés, comme ceux d'Ypres, voteront pour les libéraux. Cetle nouvelle, que messieurs les libéraux considèrent comme une réalité, est absolu- ment mensongère. Les libéraux ne veulent pas entendre par- Ier d'alltance et ils le ertent sur tous les toils, sans qu'on le leur demande. Done, pas d'ailiance Aloi s nous n'avons pas besoin non plus de nous mettre en nage pour ces messieurs, qui nous regardent du haut de leur gran deur. Compagnons, Juttons isolément Jamais la situation n'a été aussi propice pour noire parti. Dimanche, tous au Werkerswelxijn, petite rue des Tonneliers, k l'assemblée du parti, pour discuter avec les amis de la campagne la question de la luite électorale prochaine, les candidatures et le mouvement pro S. U.- isie. Le mot d'ordre doit être Tout le mon de au poste Tous isolés contre le parti clérical uni M. Nolf va-t il enfin s'expliquer? lmitera-t il, oui ou non, l'exemple des libéraux Brugeois Les socialistes Yprois se mettront-il» en nage pour lui, et resteront ils pieds et poings liés 11 n'y a plus d'excuses pour M. Nolf il doit renier le drapeau rouge et ceux qui le promènent dans les rui nes et le sang, puisque les libéraux erient sur tout les toils que l'alfiance est finie. Allons, M. Nolf, un bon mouve ment. Déclarez a vos alliés que vous ne voulez pas de l'aUianee de l'eau et du feu, si non vous n etes plus ni li béral, ni radical, mais l'ami et le sou tien des socialistes. Voici ce qu'écrit le Progrès On n'arrête pas un courant tel que celui qui emporte le pays vers le S. U. On cber- che k l'indiguer, mais pour cela il faut s'y prendre k temps. Le parti socialiste aujourd'hui est disposé k passer par toutes les concessions il donnera telles garan- ties conservatrices qu'on lui demandera demain il sera peut-étre trop tard Est ce inconscience ou aberration de la part du Progrès Les socialistesdevenus constrvateurs, alors qu'ils soulèvent la grève générale qui doit enlever le salaire k l'ouvrier et ruiner le com merce et l'industrie Des concessions, quand on veut faire déli- bérer la Chambre sous le coup de l'émeute at qu'on se livre aux pires excès dans la rue Nous nions du reste que le pays veuille le S. U. II n'y a que les meneurs qui le deman- dent. L'opinion publique y est indifférente. Elle sait que tout le monde est électeur aujourd'hui, et que les concessions ont été telles, en 1893, que tous les électeurs peu ventarriver k avoir deux voix et davantage. Des garanties conservatrices l Peut on en demander d'autres que celles qui sontconsa crées dans la Constitution, et dont se con- tentent les libéraux modérés, comme M. Fettweis, qui vient de démontrer que les conditions d'kge et de capacité, préconisées parM. Hymans et d'autres, se trouvent déjk exister Seul le eens de cinq francs est critiqué, Est-il nécessaire de recourir k la révolutiou pour faire disparattre le vote basé sur une garantie conservatrice, dont racquisition est si facile k réaliser Demain il sera peut-être trop tard. Non il ne sera pas trop tard, si le Gouvernement et la majorité continued k faire preuve d'énergie. Us y sont décidés et leur attitude démonlrera aux révolulionnaires qu'il ne suffit pasen Belgique de se livrer k l'émeute pour faire tomber, l'une après l'autre, nos institutions nationales. La vraie politique conservatrice consiste k ne pas pactiser avec les ennemis de l'ordre social CVst paree que l'on croit que le gouverne ment cèdera que l'on se soulève. 11 ne cèdera pas, et son obslination sera une lepon pour ceux qui espèrent conquérir la République après l'octroi du S. U. La grande fête de gymnastique donnée Dimanche soir au local du Volksbuis a été digne, k tous égards, des fêtes précé- dentes dont nous avons donné des coroptes- rendus. Public nombreux et cboisi exécution de tous les points du programme avec un suc- cès grandissant toujours. Nos sincères félicitations k tous les exécu- tants. Les chefs socialistes ont paru bésiter sa- j medi soir devant l'effroyable responsabilité qui pèse sur eux. Nos lecteurs pourront liie sous une autre rubrique les déclarations de M. Vandervelde. M. Furnémont, qui annon ce depuis longtemps vouloir verser son sang pour le peuple. ne s'est montré nulle part k Bruxelles, pas plus, du reste, que ses col- lègues de l'extrême gauche. Les dirigeants de province ont laissé marcher les émeutiera seuls. Si nous devons déplorer des incidents graves, nous avons k constaier qu'aucun pli de la redingote des chefs millionnaires n'a été froissé... I MM. Vandervelde, Furnémont et consorts commenced ils k comprendre que leur folie criminellepeutentrainer les plus graves con- séquences Nous le souhaitonssincèrement. L' Etoile beige hostile au gouvernement en toutes circonstances, mais désireuse avanttoutde voir respecter la légalité et l'ordre, écritsous le titre Unsuprêmeappel Réfléchissez II en est temps encore. La situation n'est pas de celles qui ex cused un mouvement populaire. Si le gou- I vernement avait saisi les Chambres d'un pro jet de loi inique, si nous étions en butte k une tentative d'escroquerie venant du pou- voir, peut-étre pourriez-vous compter sur l'appui de la bourgeoisie libérale. MAIS TEL N'EST PAS LE CAS. LE MINISTÈRE NE PROPOSE POUR L'INSTANT AUCUNE ME SURE QUI SOIT INTOLERABLE A LA CONSCIENCE PUBLIQUE Notre régime i électoral, issu d'une transaction négociée par vos amis les radicaux et acceptée par vous avec empressement en 1893, k été, de votre popre aveu, amélioré par l'établissement de la représentation proportionnelle. Vous le m

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1