t
Mercredi 16 Avril 1902
10 centimes le N°
37s Annee. N° 368 6
Éiections du 2b Mai 1902
Les socialistes et M. Nolf
Du Vooruit
Cueilli dans le Progrès
Au «Volkshuis»
Les responsabilités
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Candidats catholiques
Sénat
VERCRUYSSE GEORGES
Suppléant
VANDEN PEEREBOOM PAUL
Chambre
COLAERT RENÉ
VAN MERR1S FELIX
THEVEL1N EMILE
Suppléants
THEVELIN EMILE
FRAEIJS ERNEST
BRUTSAERT CHARLES
Le Progrès nous donne acte que nous re-
connaissons que M. Nolf n'est pas socialiste.
Peine inutile, confrère, nous ne l'avons
jamais prétendu.
Mais n'essayez pas, s'il vous plait, de don
ner le change k l'opinion publique.
M. Nolf n'est pas socialiste, mais il est
libéral, ditesvous. Dites done qu'il est radi
cal et qu'il siège, k la Chambre parmi Its
progressistes let plus avancés, et que comtne
eux, il a constamment voté avec les socia
listes.
Dites nous quand, dans ses votes, il s'est
séparé des révolulionnaires qui siègent au
parlement, et nous donnerons la longue no
menclature des voles qu'il a émis avec eux.
Voilk un premier point sur lequel vous ne
nous conlredirez pas.
M. Nolf est done radical dans toute la force
du terme, et ce n'est pas sans raison qu'au
lendemain de l'élection de 4900, le Week
blad le dénommait radical-socialiste.
Second point sur lequel nous vous défions
de nous contredire M. Nolf est et reste,
malgré les évènementsl'allié des socialistes,
et il fait campagne avec eux.
Le niez vous
Non, vous ne pouvez, et vous n'oseriez
même pas, désavouer les socialistes.
Ils onl tressé des couronnes a M. Nolf,
et le député radical a accepté leurs homma
ges de reconnaissance!
Les révolulionnaires meitent le pays k feu
et k sang, et M. Nolf reste leur allié
Les libéraux modérés désavouent les so
cialistes et leur propagande par le fait, et
M. Nolf ns dit rien
11 s'agit bien, vraiment, du suffrage uni-
versel aujourd'huiQue M. Nolf en soit
partisan, qu'il travaille k Ie conquérir, c'est
son droit. Ce que nous txigeons de lui. eest
qu'il déclare solennellement qu'il se sépare
des dynamitards, des assassins, des pillards
c'est qu'il désavoue ses alliées, qui menacent
d'aller jusqu'au bout, c'est-k-dire de lancer
le pays dans les horreurs de la guerre civile.
Et que le Progrès tie cherche pas k rendre
Ie gouvernement et la majorité catholiques
responsables des désordres, qui affligent la
Belgique en ce moment
M. Nolf avait déclaré qu'il poursuivrait la
coriquête du S U. par les voies légales. Nous
le répéions, les socialistes sont tous sortis
de ia légalité. M. Nolf doit done se séparer
d'eux avec éclatsi non, il reste leur allié,
leur prisonnier.
II est responsable de leurs excès, de leurs
violences, des dégkts commis, du sang versé.
Les révolulionnaires ne sont forts que
paree qu'ils trouvent des alliés dans les ra-
dicaux. Que tous les hommes d'ordre renient
les hommes de désordre, comme l'ont fait
MM. Huysmans et Hymans, el, vingt quatre
heures après, le calme seta rétabli dans tout
le pays.
Voilk k quoi M. Nolf et son organe, le
Progrès, ont k répondre. Nous les sommons
de le faire sans retard.
(Dédié 1(1. ÏNolf et au Progrès
Nous lisons dans le Vooruit
Bruges. Divers organes de la ville col-
portent le bruit qu'au mots de mai, les socia
listes, pieds et poings iiés, comme ceux
d'Ypres, voteront pour les libéraux.
Cetle nouvelle, que messieurs les libéraux
considèrent comme une réalité, est absolu-
ment mensongère.
Les libéraux ne veulent pas entendre par-
Ier d'alltance et ils le ertent sur tous les
toils, sans qu'on le leur demande.
Done, pas d'ailiance
Aloi s nous n'avons pas besoin non plus de
nous mettre en nage pour ces messieurs,
qui nous regardent du haut de leur gran
deur.
Compagnons, Juttons isolément
Jamais la situation n'a été aussi propice
pour noire parti.
Dimanche, tous au Werkerswelxijn, petite
rue des Tonneliers, k l'assemblée du parti,
pour discuter avec les amis de la campagne
la question de la luite électorale prochaine,
les candidatures et le mouvement pro S. U.-
isie.
Le mot d'ordre doit être Tout le mon
de au poste Tous isolés contre le parti
clérical uni
M. Nolf va-t il enfin s'expliquer?
lmitera-t il, oui ou non, l'exemple
des libéraux Brugeois
Les socialistes Yprois se mettront-il»
en nage pour lui, et resteront ils pieds
et poings liés
11 n'y a plus d'excuses pour M. Nolf
il doit renier le drapeau rouge et
ceux qui le promènent dans les rui
nes et le sang, puisque les libéraux
erient sur tout les toils que l'alfiance
est finie.
Allons, M. Nolf, un bon mouve
ment. Déclarez a vos alliés que vous
ne voulez pas de l'aUianee de l'eau et
du feu, si non vous n etes plus ni li
béral, ni radical, mais l'ami et le sou
tien des socialistes.
Voici ce qu'écrit le Progrès
On n'arrête pas un courant tel que celui
qui emporte le pays vers le S. U. On cber-
che k l'indiguer, mais pour cela il faut
s'y prendre k temps. Le parti socialiste
aujourd'hui est disposé k passer par toutes
les concessions il donnera telles garan-
ties conservatrices qu'on lui demandera
demain il sera peut-étre trop tard
Est ce inconscience ou aberration de la
part du Progrès
Les socialistesdevenus constrvateurs, alors
qu'ils soulèvent la grève générale qui doit
enlever le salaire k l'ouvrier et ruiner le com
merce et l'industrie
Des concessions, quand on veut faire déli-
bérer la Chambre sous le coup de l'émeute
at qu'on se livre aux pires excès dans la
rue
Nous nions du reste que le pays veuille le
S. U. II n'y a que les meneurs qui le deman-
dent. L'opinion publique y est indifférente.
Elle sait que tout le monde est électeur
aujourd'hui, et que les concessions ont été
telles, en 1893, que tous les électeurs peu
ventarriver k avoir deux voix et davantage.
Des garanties conservatrices l Peut on en
demander d'autres que celles qui sontconsa
crées dans la Constitution, et dont se con-
tentent les libéraux modérés, comme M.
Fettweis, qui vient de démontrer que les
conditions d'kge et de capacité, préconisées
parM. Hymans et d'autres, se trouvent déjk
exister
Seul le eens de cinq francs est critiqué,
Est-il nécessaire de recourir k la révolutiou
pour faire disparattre le vote basé sur une
garantie conservatrice, dont racquisition est
si facile k réaliser
Demain il sera peut-être trop tard. Non
il ne sera pas trop tard, si le Gouvernement
et la majorité continued k faire preuve
d'énergie. Us y sont décidés et leur attitude
démonlrera aux révolulionnaires qu'il ne
suffit pasen Belgique de se livrer k l'émeute
pour faire tomber, l'une après l'autre, nos
institutions nationales.
La vraie politique conservatrice consiste k
ne pas pactiser avec les ennemis de l'ordre
social
CVst paree que l'on croit que le gouverne
ment cèdera que l'on se soulève.
11 ne cèdera pas, et son obslination sera
une lepon pour ceux qui espèrent conquérir
la République après l'octroi du S. U.
La grande fête de gymnastique donnée
Dimanche soir au local du Volksbuis a
été digne, k tous égards, des fêtes précé-
dentes dont nous avons donné des coroptes-
rendus.
Public nombreux et cboisi exécution de
tous les points du programme avec un suc-
cès grandissant toujours.
Nos sincères félicitations k tous les exécu-
tants.
Les chefs socialistes ont paru bésiter sa-
j medi soir devant l'effroyable responsabilité
qui pèse sur eux. Nos lecteurs pourront liie
sous une autre rubrique les déclarations de
M. Vandervelde. M. Furnémont, qui annon
ce depuis longtemps vouloir verser son sang
pour le peuple. ne s'est montré nulle part k
Bruxelles, pas plus, du reste, que ses col-
lègues de l'extrême gauche. Les dirigeants
de province ont laissé marcher les émeutiera
seuls. Si nous devons déplorer des incidents
graves, nous avons k constaier qu'aucun pli
de la redingote des chefs millionnaires n'a
été froissé...
I MM. Vandervelde, Furnémont et consorts
commenced ils k comprendre que leur folie
criminellepeutentrainer les plus graves con-
séquences Nous le souhaitonssincèrement.
L' Etoile beige hostile au gouvernement
en toutes circonstances, mais désireuse
avanttoutde voir respecter la légalité et
l'ordre, écritsous le titre Unsuprêmeappel
Réfléchissez II en est temps encore.
La situation n'est pas de celles qui ex
cused un mouvement populaire. Si le gou-
I vernement avait saisi les Chambres d'un pro
jet de loi inique, si nous étions en butte k
une tentative d'escroquerie venant du pou-
voir, peut-étre pourriez-vous compter sur
l'appui de la bourgeoisie libérale. MAIS TEL
N'EST PAS LE CAS. LE MINISTÈRE NE
PROPOSE POUR L'INSTANT AUCUNE ME
SURE QUI SOIT INTOLERABLE A LA
CONSCIENCE PUBLIQUE Notre régime
i électoral, issu d'une transaction négociée par
vos amis les radicaux et acceptée par vous
avec empressement en 1893, k été, de votre
popre aveu, amélioré par l'établissement de
la représentation proportionnelle. Vous le
m