Ge que pensent les socialistes Ce qu'en pense M. Nolf Janson aux alliés Elections législatives de M. Janson, qui siégeait, il y a deux ans encore, au Parlement, cotnme sénateur so- cialiste. G'est un sujet auquel les alliés n'aiment guêre de toucher il les géne visiblement. M. Janson cependant en a dit deux mots les voici(d'après le compte rendu de 1 'Etoile, auquel nous avons emprunté toutes nes cita tions, pour ne pas être suspectés de défigurer les déclarations des orateurs) lis (c'est-è-dire iesministres.—-N.D.L.R.) ont rétabli l'ordre, mais je crains les sauve- teursqui allumentunincendie pour l'éteindre, ceux qui mettent dans des mains innocentes des cartouches de dynamite officie!le. Je crains les successeurs de Pourbaix (Applau- dissements.) Voilé done M. Janson empruntant, devant les libéraux modérés de la Ligue, aux orateurs socialistes, leur phrsséologie la plus grossière pour parlerde l'émeute. II ne fait allusion aux attentats,aux crimes commis pendant les journéestroubléesdu moisd'Avril, qu«-' pour leur trouver l'explication simpliste, néie, stupide,manifestement fausse et calom- nieuse, qu'en donnent, pour se dérober aux responsabilités, les poiiiiciens révolutionnai- res les plus cyniquesII n'y mêle pas un mot qui puisse ressembler .un blfkme vis-é- vis de ceux qu'il sait, au tond de son &me, les véritables auteurs responsables de ces attentats et de ces crimes Et les libéraux modérés qui sont lé applau- dissent, et pas un.parmi leurs candidats qui ont pris la parole après M. Janson, ne tente même une légère rectification aux honteuses paroles de celui-ci.Iis les font leurs au moins par leur silence. Nous ne croyions pas que, dés sa première manifestation oratotre, l'alliance montrerait de si éclatante fa^on oü en sont.aujourd'hui, les libéraux les hommes d'ordre les hommes de gouvernement de la Ligue. On a lavé du linge sale, beaucoup de linge sale au Congrès extraordinaire du parti socia- liste, tenu dimanche la Maison du Peuple de Bruxelles. C'est le moment pour nous de retirer de cette lessive, oü les rancunes, les amours- propres blessés, les dépits des citoyens révo- iutionnaires et les espérances dócues des citoyens opportunistes ont fait office de savon et tenu lieu de franchise, quelques pièces in- téressantes du linge de familie. Afin d'enlever nos adversaires fout pré- texte d'incriminer notre bonne foi, nous nous en rapporterons au compte-rendu publié par le Peuple (n° du 5 mai 1902). Le gouvernement catholique a sauvé le pays de la revolution Le gouvernement catbolique a bien réelle- ment sauvé le pays de la révolution. Sans son énergie et sa décision, sans ses prévoy- antes mesures dordre, le pays aurait été livré en proie aux émeutiers déchainés. Ceux-ci ne se sont arrêtés et n'ont renoncé leurs projets révolutionnaires que lorsqu'ils eurent acquis la conviction que le gouverne ment ne faiblirait pas. A preuve cea aveux faits au Congrès socia- liste de dimanche Le citoyen Spreugers (Louvain.) —Nous comprenons l'impatience des Wallons; mais nous, qui avons vu de prés l'esprit de mas sacre de la réaction, nous pensons que le moment était venu de cesser la lutte sur le terrain ou olie s'était engagée, pour la re- commencer nouveau dans l'union la plus parfaite. Vandervelde. Vis é-vis du vote des crédits provisoires, l'obstruction parlemen taire était impossible. II faliait user d'autres moyens. Les socialistes bruxellois sont des- cendus dans la rue avec une bravoure tiéroï- que, mais cette tactique ne pouvait aboutir devant la puissance des forces arraées de la réaction, pouvions-nous conduire les vail- lants la boucherie La classe ouvrière renonca a l'émeute stérile... mais la grève elle-même ne parvint pas vaincre la résis- tance du Gouvernement. Colleaux. La lepon tirer des événe- mentsestquun mouvement révolutionnaire n'est pas actuellement possible. Le socialisme et les Loges Les francs-mapons et leurs journaux vont répétant qu'ils ne s'occupent pas de politique. Les libéraux, dont la franc-maconnerie est la pépinière naturelle, se prétendent conser- vateurs, hommes d'ordre, et se défendent, comme d'une infamie, de s'être ou d'être alliés aux socialistes. Or, plusieurs meneurs socialistes, notam- ment Vandervelde, Furnémont et d'autres, sont affiliés la franc-maconnerie. Sait-on ce que ces meneurs font dans les loges Vandervelde Fa déclaró au Congrès en ces termes Je vous apprends que si quelques-uns d'entre nous sont entrés dans la franc-uaaeon- nerie, c'est pour y répandfe nos doctrines,» Le snême Vandervelde avait déclaré Roux, le 1 mai «Nous sommes entrés dans les associations fraternelles de Ia maconnerie, paree que nous savions y disouter nos principes avec des gens.de cceur comme nous, épris de jus tice. Ainsi done Vandervelde exprime 1'esp.oir quasi certain, que les loges appuieront les revendications socialistes. Ces déclarations prennent une singulière signification quand on les rapproche de ces souscriptions, relevées dans les listes du Peuple pour la grève Des membles de la Loge maponoique Les Amis Philanthropes de Bruxelles 500 francs (en 2 versements) Spa: la loge l'Indivisible 18 fr. 30 /Vvis aux bourgeois libéraux alliés des socialistes Est-il vrai que les socialistes, une fois vainqueurs, épargneraient les bourgeois li béraux qui ont eu la faiblesse de s'ailier aux socialistes Les déclarations suivantes, faites au con grès socialiste du 4 mai, répondront cette question Le citoyen Colleaux. Le parti socia liste ne doit plus faire dalliances et de compromissions. »Il doit raener la lutte contre tout le capitalisme et non contre une partie du capitalisroe. (Applaudisseraents.) Lekeu. Nous sommes révolutionnai res Nous fortifions nos organisations éco- nomiques pour détruire la soeiété capita- iste. Destrée. 11 faut conserver dans la masse un esprit révolutionnaire. Si le gouvernement arrêtait demain les députés et brisait nos organisations, le laisse- riez-vous faire ?(Cris NonNon Acclarn.) Nous ne devons pas être simplement des róformistes et attendre tout de révolu tion pacifique des choses. Nous sommes plus que des progres- sistes. II «e s'agit pas de révolutionnarisme verbal. II s'agit de faire la révolution chaque jour dans nos oeuvres du parti, syndieats, coopératives, bibliothèques, etc. II ne s'agit plus de parler de révolution ct de ne pas la faire. Il taut maintenir dans le pays un ótat d'ame insarrectionnel.... ....II n'y aura plus de mouvement pos sible, si on recule toujours devant les mau ser. Est il vrai que les socialistes, ainsi que le dit Bertrand, n'en veulent pas directemeut la monarchie Réponse des socialistes Le roi a voulu rester sourd la clameur de son peuple, ce roi solidairedes tenanciers de tripots, ce roi du capitalisme et de la réac tion, et en ce faisant il a fait plus pour la république que quinze années de propagande et de discours socialistes. (Longues acclama tions.)»(VanderveldeéRoux, lel" mui 1902 Autre déclaration de Vandervelde au con grès sacialiste du 4 mai 1902 Vandervelde. La république est no tre programme. Déclaration de Leken II ne s'agit pas de tenter de changer la forme du gouvernement en négligeanl les autres points de notre programme mais, en présence de l'attitude du roi qui a mené la résistance, il s'agit de pousser le cri qui est dans toutes les émes ouvrières, Contre la royauté Vive la République Les socialistes sont moins forts qu'ils ne le paraissent Le citoyen Colleaux a déclaré su Congres Nous nous sommes trompés sur l'opi- nion de la masse. Une partie de la masse vient nous sans être tout fait socialiste, attirée par les avantages de nos groupes. Le devoir des catholiques est done tout indiqué ils doivent favoriser de toutes leurs forces la oréation de syndieats prufession- Dels chrétiens qui offriront aux ouvriers les mêmes avantages matériels que les syndieats socialistes, avec la tyranoie en moins et la liberté en plus. M. Nolf pense. peut-être beaocoup mais, fout en se ralliant au program- me radical le plus avaDeé, il ne dit rien de l'alliance qu'il a eontractée avec les socialistes. Nous lui posons de nouvelles ques tions auxquelles nous l'invitons A ré- pondre Que pense-t-il des derniers évéue- ments Pense-t-il comme M. Buysmans au sujet des ccmgrégations Que pense-t-il des paroles de M. Jau-ori, qui se rallie a l'idéed'uu mi- uistère radico-socialiste Que pense-t-il des déclarations du citoyen Leken au sujet du Roi et de la République S'il peuse quelque chose,qu'ils nous répoude a ces questions et a toutes les autres que uous lui avons posées. Et s'il ue pense rien, et si surtout il ne dit rien, nous répondrons pour lui. Mais qu'il ne réserve pas ses déclara tions jusqua la veille de l'élection. Nous lui dirious alors trop tard, M. Nolf Les électeurs vous out jugé. (Compte-rendu du meeting) M. JANSON Devant ma vieille üme ravie, Justifiant toute ma vie, L Alliance au magique essor M'éblouit de ses ailes d'or On m'a reproché bien des crimes Voyez puissant et triomphal, Mon effort, gravissant les cimes, Mène le parti libéral Vers les destins les plus sublimes... j L'OMBRE DE FRÉRE-ORBAN Aux Ablmes M. JANSON Alerte, amis Sus „ux panlins Des évêques, de la calotte Assez de frocs, de sacristains C'est leur décès que je complote Aussiiót grimpés au pouvoir Nous chasserons le péril «oir En lui boulottant sa main-morte M.HUYSMANS Elle est forte M. JANSON Et nous ferons grincer des dents A tous les ventrus impudents Bourrés de valeurs mobilières Nous vengerons les prolétaires Parl'impótsur le revenu M. HYMANS Ingénu M. JANSON A nous le peuple et la justice Brisant mes serments immoraux, Je veux combler le précipice Infêmes des votes pluraux Plus d'abus plus de privilège L'ignoraut vaudra le docteur 1 Egalité dans Ie collége Rien qu'une voix par électeur UN MEMBRE FÉM1NISTE Et ta soeur M. JANSON Qu'on tienne la plume ou la gouge, Que l'on porte fracs ou sarraux, Qu'on brandisse le drapeau rouge Ou bien le bleu des libéraux, Dans nos rangs l'on peut prendre place, Notre accord n'a rien de mesquin L'Alliance a brisé la glacé, Et moi, je suis républicain M. LEPAGE Le coquin M. JANSON A nos dignités faisons trève Moi, je comble tous les fossés, Et mes cinq cents francs pour la grève Sont cinq cents francs trés bien placés Devant le Clérical sinistre, Isolés, nous ne pouvons rien Pour ma part, j'entrerais fort bien Dans un cabinet rouge ou bistre Oü Cólestin serait ministre M. WIENER A le cuistre M. JANSON A i'ceuvre done, h l'oeuvre, amis La nouveau pacte nous a mis Dans une posture invincible Sur les gouvernants, cette cible, Tirons ensemble, s'il vous plait Ne suis je pas l'nomme-boulet N'avons-nous point des dents pour mordre? Bousculons tous ces hommes d'ordre Et ce ministère entêté Dans sa sotte légalité Tendons les mains la cohue On se tait, quand parle la rue Alerte renversons d'un choc Le conservatisme débile Frappons-le de taille et d'estoc Notre Alliance c'est le bloc. Contre lequel tout est fragile LES LIBÉRAUX MODÉRÉS Imb....l Théophile de BANDORE. L'administration des tólégraphes commu- niquera aux particuliers qui en feront la de- mande les résultats offieiels des élections lé gislatives du 25 mai 1902. •rtSSÉ

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1