r e y POTTELBER3 J Samedi 12 Juillet 1902 10 centimes le i¥c 37* :!.nnée» IV0 3661 Bataille des Eperons d'Or Grande patriotique RETRAITE AÜX FLAMBEAUX Chronique religieuse REVUE POLITIQUE France Guerre Anglo-Boer Le développernent de instruction en Belgique Page du passé LES TUILES Le Progrès et le Baudet Le 11 Juillet a Ypres b^fgnis f i On s abonne rue au Beurre, 3b, Ypres. et tons les bureaux die poste du royaume. Le JOURNAL D YPHES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décernbre Les articles et communications doivent être adrossós franco de port a SO o. par an pour tout 1'adresse ci-dessus. 1302 VILLE DTP RES 1902 600* arimversaire de la glorieuse organisée par !a Gilde de N. D. de Thuyne le Dimanche 13 Juillet k 9 heures du soir Une messe d'actions de graces sera célé- brée Dimanche prochain, 13 Juillet, 11 1/2 heures, eu l'église de St-M;min, en com mé moration de la Bataille des Eperons d'or. Toutes les sociétés catholiques de la ville y ont élé invitées par les soins du Davids- fonds. Peudant la Messe la Fanfare Royale se fera entendre. La session ordinaire de 1902 en France est prés d'etre close et lea Cham bres vont se séparer. M. Combes est impatient d'avoir les coudées franches pour appliquer les doss- is brutalemeot sectaires k l'aide desquels il compte assurer la vicloire de 1'esprii la'i -e sur l'obédieuce monacale II vient d'adresser aux préfets une circu laire portarit qu'ua déiat de huit jours, p r se dissoudre tse disperser, est accordé a. i établissements congréganistes qui existaieu sans autorisatiou au moment de la promul gation de la loi sur les contrats d'associatb i et qui, depuis, n'ont pas sollicité l'autorisi- tion prévue par la loi. Après ce délai. lei préfets fermeront les établissements, qui sont aa nombre de deux mille environ. Gette mesure est distincte de celle pi is il y a buit jours contre les congrégations fo méés postérieurement la loi. Les annonces ooütent 15 centimes la Ugnw. es réclames dans le corps dn journal coütej 30 centimes la ligne. - Les insertions jud iel aires, i franc la li om. - Lesnuméros SunpM- menta'res ooütent 40 francs les cent exemp?aires. Pour les annonces de France et deBelgique oxcepté les 2 Flandres) s'adresser 4 l'Aaence uavas Bruxelles, rue de la Madeleine n" 32 et Paris, 8, Place da la Bourse. 4 [■Ui victorituse aux gazettes 'ibérales et socialis- tes, qui prétendent qua le gouvernement cath. lique favorise lignorance. Parmi les jeunes gans appelés hu tirage au sort pour le service militaire II y avail En 1880, 21 66 pour oent ne sachant ni Itre ni écrire. En 1890, sous le gouvernement eatho lique, ce'tc proportion était tombé k 15 50 P- c. et, en 1901, k 1Q_Q8 p c. Voilé comment les cléricaux ruinent 1 enseignement It parait que le gouvernement angle n'entenri pas payer desa poche, ou plulót de celie des contribuables, les 75 milbo. s promis pour la reconstruction des ferm s boers. On compte surtout taxer les mirn s -d'or qui pourraient bien, eu fin de compl être traitées plus duraruent que par l'admii i stration transvaalienne. Les ratevés de i'Auauaire smtisuquo, qui vient de paraitre, constituent une répoase M. Jules Malou Le Journal de Bruxelles, k l'ocoasioa du dix septième anniversaire de la mort de Jules Malou, public un article que nous sommes beureux de reproduire Seize ans déjk nous séparent de la date a jamais endeuillée pour nous oü M. Jules Malou s eteignit a Woluwe-Saint-Lambert. A pareil jour, il nous est doux de déposer le tribut de nos prières sur la tombe de l'ancien president du comité de rédaction du Journal de Bruxelles du grand ministre qui servit si fldelement son pays, du chrétien sans peur et sans reproche qui dirigea si longtemps les des tinées du parti catholique beige. Les temps viendrontnous les saluons de tous nosvoeux oü la reconnaissance natio nale, en erigeant un monument a eet illustre citoyen vengera sa mémoire des avanies que le liberalisme ne eessa deprediguera M. Malou. Ceux qui 1 ont connu de prés, ceux qui fu rentamêine de l'apprécier, dans l'intimilé diront avec quelle sereine sagacité M. Jules Ma lou considérait les vicissitudes de la prolitique. Nous ne citerons qu'un exemple. En 1857, après les événemenls turnultueux auxquels donna lieu la loi sur la charité, dont i fut Je rapporteur, les catholiques subirent une defaile electorale en règle. C'est fini dit M. Malou l'un des prin- cipaux gaucbers Les catholiques ne revien dront jamais plus au pouvoir Vous croyez cela répondit (ranquille- ment le chef de ia droite. Détrompez-vous. Vous, libéraux, vous avez pour vous les mou- vements de la rue. C'est quelque chose, mais cela ne dure point. Nous, catholiques, nous avons le travail de la taupe qui ne fait pas de bruit et arrive beaucoup plus sürement son but. Füt-il bon prophéte La taupe a-t-elle bien travaillé Sa bonne humeur naturelle, sa gaité qui s obscrurcissait rarement, étaient pour lui une armure impénétrable aux traits envenimés de Ja calomnie. Aucun homme public ne fut plus queM. Malou l'objectif d'une presse passionnée qui le vouaitsans relacheaux fureurs popula cières on a pu dire avec raison que le libéra lisme en eüt volontairs fait un otage li supportaitavec un calme souvent narquois i'im- popularité, d'ailleurs factice, qu'on lui avail, tuile. Jamais il ne manifesta la moindre impa tience contre ce refrain donl ie libéralisme bleu de 1 epoque avait fait l'article premier de son programme, sans se douter qu'un jour le so cialisme, son flls naturel, l'aurait si cruelle- ment retourné contre lui Abas Malou II faut le pendre la corde au eou f ^and' la Mecque des doctrinaires 4u.ffJtalt,ers'.P®ndant une manifestation électoiale, organisée en l'honneur de feu M Osw^hIm ahleS de,KerJctl0ve' 'e père du comté Oswald et ie beau-père de M. Lippens, que ce fois' n?ri?Aerre-jfr pour la Première rois, pai I Association de Bruxelles, conduite et dingee par un chef d'orchestre, porte-malheur, par son transcendant et légendaire président, le F.-. Van Humbeek. En ce temps-lè, nos adversaires affirmaient leur puissance chacun ses goüts en vulgarisant des chants émeutiers. Après le Ministère des voleurs le Roi de carton 1 A bas Malou fit son tour de Belgique il eut mêmeson heure de vogue parmi lajeunesse des écoles libéralisées. La zóne neutre n'exis- tant pas alors, on trouva charmant d'en ré- galerplusieurs fois par jour ie ministre, pro- bablement pour le remercier d'avoir sauvé le commerce bruxellois lors de la retentissante fugue d'Emerique, le président prévaricateur de 1' «Unionde Crédit Ces charivari déshonorants pour leurs ar tistes n'eurent jamais le privilèged'émouvoir M. Malou. On prétendit qu'on le vit lui-même a Laeken executer au piano, k la demande de M. la Reine, 1'opiniAtre refrain dontle pour- suivait la haine gueuse et maconnique. Si M. Malou lutta contre l'émeute avec un courage digne d'admiration, si les catholiques lui doivent de ne plus redouterles désordres de la rue, il possède a notre reconnaissance un titre encore plus précieux. La partie de sou I existence qui sera toujours cbèrement remé- I morée par nous, c'est sa campagne contre les I entreprises de déchristianisation de l'école i neutre. II fut l'infatigable organisateur, la cheville ouvrière, peut-on dire, du magnifique i mouvement qui sauva lesjeunes générations. i Celles-ci n oublieront pas l'üme de leur bien- faiteur, du ministre éminent qui, pour les arracher aux griffes de la Libre-pensée et des Loges, déploya toutes les ressources de son intelligence et de son puissant esprit d'initiative. j Rien n égalait la simplicité de la vie intime j de eet homme d'Etat, si étroitement mêlé au mouvement des grandes affaires et aux luttes de la politique. Tel il était a trente-cinq ans, quand, gouverneur de la province d'Anvers,' il allait familiièreuieni faire dans les hotels de la ville sa partie de billard, commeun simple i citoyen, tel il a fini dans sa retraite de Wol uwe. Musicien, il raclaif du violoncelle, comme use plaisaitdire lui-même, et affectionnait I particulièrement les nages d'élicates de Chopin. Poete, il maniait l'épigramme avec bonheur ses bouls rimés feraient un bien joli recueil.Des- I sinateur pourvu d'un joli coup de crayon, dont les croquis tracés au milieu des conversations j sur des bouts de papier, obtenaient de joyeux succes a la Chambre.il cultivaitaussi I'aquarelle e» la sepia et tels de ses oeuvrettes envoyées a 1 des expositions de charité dénotent plus qu'un talent d'amateur. Mais on aime surlout a le représenter dans sa résidence champêtre.vivant au milieu des braves paysans, ses amis, ses freres, conversant avec eux, arpentant les champs en sabots, taillant les arbres de son jardin ou faisantde la menuiserie. On lui doit des greffes des plus intéressantes, et il a laissé plus de chaises et de tables achevées de sa main qu'ii n'en faut pour meubier dix maisons. Une de ses grandes joies était le diner du dimanche qui réunissait sa table ses peiits-enfants. Du financier consommé,de l'habile ministre d'Etat, il ne restait plus alors que le patriarche chrétien. Et c'est dans ce milieu reposant et serein, loin des bruits du monde, bercé par le mur- mure mélancolique des grandes arbres, et par les prières de sa noble familie, que M. Jules Malou s'endormit, par une radieuse soiréi? du mois de Juillet 1886, conduit jusqu'au seuil de l'éternlté p ir cette Eglise dont il avait élé sur la terre l'bumble mais le valeureux champion. XXX. de naissanc'5, comme son frère, Mgr J.-B. Malou, Evêque de Bruges. Ce n'est point assez, et nous apprenons avec bonheur que notre Bourgmestre et Député, M. Colaert, un des rares anciens collègues de M. Malou k la Chambre des Représentants, a pris l'initiative d'une sou- scription nationale en vue d'ériger, Ypres même, un monument digne du jirand patriote et de sa ville natale. Déjè M. Colaert a saisi de son projet plu- sieurs membres éminents du Parlement beige, qui semblent partager ses vues. L'emplacement parait tout indiqué a l'entrée du Boulevard Malou, dans le m: ;ni- fique square que l'administration com mi ïale a fait construire fan dernier, place do la Gare, et qui fait ['admiration des nomb eux j étrangers qui viennent visiter l'antique cité. Nous foi muions le voeu de voir se réa.'iser I ce projet, grêee au dévouement et li la I générosité du parti catholique beige, qui j semple jusqu'ici moins reconnaissant que le parti libéral, l'endroit de ses grands i hommes. de Courtrai prouvent leur supériorité depuis 25 ans. j La rime n'est pas riche,mais elle yest i out de même... pour l'oreille. Or, voici cc qu'écrit le Progrès au sujet du Baudet Nous apprenons l'apparition du Bum'et, journal anticlérical, satirique, illustré, qui paral tra le 22 de c mois. Nous soului- tons la bieovenue notre nouveau confrère. Le besoio d un journal de ce genre se faisafit sentir, car ia superstition mène grand pas la Belgique vers la théocratie. Nous recommandons l'acbat du Baudet tóus nos abonnés. lis y trouveront, tout en s'amusant, des renseignements trèsinié- ressants sur le péril clérical et les moyens de le combattre. La superstition C'est-é-dire, d'après le Progrès, la Religion catholique, celle de nos pères, vous savez, celle que le Progrès res- pectaii.. huit jours avant l'élection du 25 Mai. Que dites vous, lecteurs, du Baudet du Progrès Les temps, que le Journal de Bruxelles salue de tous ses vceux, oil la reconnaissance nationale érigera un monument l'illustrè citoyen, semblent venus. Déjè la ville d'Ypres a dooné le nom de Jules Malou au beau Boulevard construit prés de la gare. C'est le seul bommage que la re connaissance nationale ait cru devoir rendre jusqu'ici Téminent homme d'Etat, Yprois Décidément le 11 Juillet gagne de la po- pularité Ypres. Au lieu d'une dizaine de drapeaux aux fapades des maisons particuiières, nous en avons compsé plus de cent. L'administration communale a donné l'exemple en faisant arborer le drapeau national sur les monuments publics. Le soir de 8 1/2 k 10 heures, la Fanfare loyale sest fait entendre au kiosque de la Grand'Place, oü un public nombreux est venu l'entendre et applaudir. f iïf' lila som A nasmm j

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1