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Sarnedi 19 Juillet 1902
10 centimes le !V°
37 Année.
N° 3663
Révision des listes
Electorates 1903-1904
BULLETIN POLITIQUE
Angleterre
i m 'mij
France
Afrique du Sud
Les Paysans de Flandre
(in sabonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de post© du royaume.
60 c. par an pour tout
be JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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le pays; pour l'étranger, le port ën sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre
particles et communications doivent étre adressés francode port a l'adresse ci-dessus.
Ville d'Ypres
Le Go lège des Bourgmestre et
Échevins de la ville d'Ypres porte a la
connaissance du public qu'en confor-
mité de (article 55 du code electoral
il sera procédé', du 1' Juillet au 31
Aou> prochaiu, a la revision des listes
des citoyeus appeles a participer a
Selection des Chambres legislatives,
du Conseil provincial et du Gonseil
Communal, du f Mai 1903 au 30
Avril 1904.
Suivant 1Y; ucle 54 de la même loi,
lout citoyen est invite a produire,
avant le lr Juillet, au Secretariat Com
munal, les titres de ceux qui, n'ótant
pas inscrits su1* les listes en vigueur,
ont droit a l'électorat, ainsi que de
ceux qui, ne figurant sur ces listes
que pour un nombre insufibant de
votes, out droit a des votes supplé-
mentaires.
Ypres, le lr Juin 1902.
Les Bourgmestre et Échevins,
R. COLAERT.
Le Secretaire,
M. GORRISSEN.
Les annonces coütent 15 centimesla ligne. - Les réclames dans la corps du journal ooflten
ZIT0' 1*Ufae'- Les insertions judiciaires, i franc la ligne. - Les numéros auppi j-
menta'res coutent 10 franos les cent exerrpMres.
Pour les annonces de France et de Belgique exeepté les 2 Flandres) s'adresser ft VAgence
Qavas Brnxelles, rue de la Madeleire n° 32 et Paris, 8, Place da la Bourse
On sait que lord Salisbury a démis-
sionné.
Le correspondant d'un journal fran
cais a Londres prétend sa voir que lord
Salisbury n a pas démissionné seule-
ment, pour raison de santé, mais sur-
tout paree que ses rapports a vee le
roi étaient fort tendus.
DIMANCHE 20 JUILLET 1902
k 8 1/2 tifcures du soir
par i'Harmonie Communale
sous la direction da M. J. Wittebrood!.
PROGRAMME
1 Renaissance, allegro mil.,
2 Cortège de ballet,
3 Polonaise de Concert
i Gavotte Marly,
5 Came en peine,potpourri,
6 ia Scandmave,dai\se Nor-
végienne,
Seha,
Montagne
VlDAL.
Wettge.
Ganne.
CONCERT du Lundi 21 Juillet 1902
k 8 1/2 heures du soir
PROGRAMME
1 Retour d'Afrique, allegro
militaire, Lecail.
2 Le maréchal chaudron,
ouverture, Lacóme.
3 Déjanire, Saint SaEns.
4 Lajolie Villageoise,schol-
tisch de concert, Martin.
5 Lohengrin, transcription, Wagner.
6 Hommage au Roi, fantai-
sie patriotique, Van Herzeele.
La fermeture des établissements
cougréganistes en France
Par séries, par départements, par
petits paquets, le ministère Gombes
continue l'exécution des décrets. Ce
sont les établissements dits de la- se
conde categorie que l'on frappe actuel-
lement, c'est-è-dire ceux qui, appar-
tenant a des sociétés ou a des parti-
culiers, n'étaient, en aucune manière,
la propriété des ordres religieux. Les
Soeursoccupées dans ces établissements
y étaient a titre de simples salariées,
el le bon sens comme l'esprit de la loi
mdiquait qn elles u'avaient aucune
autorisation a solliciter pour des mai-
sons oü elles n'etaient pas chez elles et
dont elles pouvaient être expulsée?
par les propriétaires.
Dans celte deuxième catégorie, il
faut encore distinguer. Jusqu'ici' le
min,stère Combes na fait frappen et
ne manifeste 1 intention de frapper que
des établissements scolaires et aucune
mesure n'a éfépnse contre les établis
sements ayaut un caractère hospita
lier et pourtant l'on admettra cer-
tainement qu'il doit se trouver bon
nombre d hópitaux ou d'hospices pri-
vés dans lesquels (es Soears remplis-
sent les fonctions de garde-maïades,
sans avoir aucun droit surl'immeuble
1 iotérieur duquel elles sont em
ployees.
Ce qu'il y a de particulièrement si-
gnificatif pour montrerle caractère ar
bitraire de ces décrets, e'est que cer-
tainesdes écoles fermées, sont encore
des écoles publiques, de telle sorteque
iEtat considère comme insuffisam-
ment autorisées les religieuses dont le
concours a été sollicité par lui ou avec
son autorisation et dontil continue du
reste régulièrement k payer le traite-
ment, en ies considéraut comme des
fonctionnaires.
Le document de capitulation signé
le 31 mai par les Boers, loin de mar-
quer la fin des troubles dans l'Afrique
du Sud,parait provoqueruneréaction
qui pourrait devenir ambarrassante
pour 1'Anglelerre.
Ainsi done c'est entendu le paysan FLA
MAND EST IGNARE, PATAUD ET INCONSCIENT.
C est k la Flandre libérale que nous devons
ceite belle déflnition fondée sur ce fait que
le paysan n'est pas même en état de mesu-
rer l'étendue du danger clérical.
La déflnition s'applique sans doute au seul
paysan flamand, le paysan wallon au con
traire, votant souvent pour les libéraux
échappe k la flétrissure, tout comme le cam.
pagnard de France, qui, d'après la Flandre,
est de tout cceur avec les anticléricaux.
C'est done bien le clérioalisme, c'est-
k-dire leur attacbement k la foi catholique
qui motive la boriée d'injures dont la feuille
doctrinaire gratifie nos bonnes populations
rurales de Flandre.
Le paysan flamand, en effet, fréquente
son église, il respecte son curé et lui
demande parfois conseil doncil est icnare.
Le paysan flamand envoie ses enfants k
l'école catholique ;ses filles vont.le dimanche
au patronage dirigé par des Soeursc'est
pourquoi on l'appelle pataud.
Le paysan flamand est électeur et il donne
son suffrage aux représentants, aux senateurs
cathohques il ne se laisse pas tromper par
les journaux socialistes qu'on essaie parfois
de lui fourrer en main done il est incon-
scient.
Les injures que leur adresse la Flandre
libérale laisseront nos paysans parfaitement
indifférents, ne leur causeront aucune émo
tion et si ses injures n'arrivent pas k leur
connaissance, nous aurons soin de les leur
signalernotre excellente presse flamande
ne raanquera pas de les mettre sous leurs
yeux.
Aussi longteraps que nos campagnards
passeront pour igriards ou patauds au-
près des grands hommes de la Flandre libé
rale, il n'y a guère de chances de voir un
ministère genre Combes présider aux desti-
nées de notre pays de lk, le mépris du
libéralisme pour l'homme des champs, et le
secret de la rage qui dévore les organes de
la presse doctrinaire et radicale.
Avons-nous besoin de défendre les pay
sans flamands contre les outrages de cette
presse Une voix autorisée, un illustré écri-
vain de France leur a rendu hommage, il y
a peu d'années M. Francois Coppée, mem-
bre de l'Academie frangaise, parle en ces
termes des moissonneurs beiges qu'il voit
arriver dans son pays
Jai raaintenant sous les yeux, dans ce
coin de la Brie oil je passé l'été, un spectacle
qui se reproduit tous les ans et qui m'inspire
de sérieuses réflexions. C'est celui de ces
Beiges qui viennent passer ici deux mois
environ pour faire les moissons et sans qui—
on peut le dire hardiment, nos moissons
ne seraient pas faites.
lis arrivent par groupes, au moment
des plus durs travaux de la campagne et les
entreprennent, k la tkche, k tant l'hec ire
Depuis longtemps, dans ces plaines feriiles,
dans ce pays de grosse culture, il n'y a pour
ainsi dire plus d'ouvriers des champs, et
sans les Beiges, je le répète, propriétaires et
fermiers ne sauraient comment lever leura
récoltes.
J'avoue que je suis pénétré d'estime pour
ces braves Beiges, si laborieux. lis se lèvent
au point du jour, ne rentrent qu'i la nuit
tombée, et tout le temps, en pieine cam.
pagne, sous lardeur du soleil, ils travail tent
comme des forgats. A peine s'accordent-ils
une heure de sieste.
Ahils ne se préoccupent pas 4e la
journée des trois huit, ceux-lk, je vous prie
de le croire.
Dix sous par tête et par jour, voilk leur
dépense. Tout au plus, le dimanche après la
messe, car ils vont k la messe font-ils
quelquefois une petite débauche, boivent-ils
un peu de mauvaise eau de vie. A la fln de la
moisson, ils ont, chacun, oent cinquante,
deux cents francs d ópargne. Ils retournent
alors chez eux, ou la récolte est plus tardive,
donnent encore le même coup de collier,
ajoutent quelques écu8 au boursicot. Avec
ces médiocres économies et les quelques sous
qu'ils gagneront, eet hiver, k leur métier de
tisserand, ils vivront, eux et leurs families
et ils recommenceront, l'annóe prochaine.
Et après avoir parlé en termes découra-
gés, de la population rurale de France, qui
abandonne les champs, qui ss précipite vers
les graadas villes, M. Fr. Coppéa ajouta
Bsaucoup de ceux-lk ont glissé dans le
vice, sont devenus des paresseux et des
ivrognes tous ont vu le luxe, connu l'envie
et, grossissant la foule des aigris et des
mécontents, ils souffrent, inquiets du lende-
main, n'osant pa3 songer k la vieillesse,
Ceux lk, ce sont les ólecteurs qui votent pour
M. Combes ca sont les campagnards aux-
quels la Flandre libérale tresse des couron-
nes, car ils sont de tout ooeur avec les
anticléricaux.
Puis M. Coppée se retourne vers ces
pauvres moissonneurs beiges, sans lesquels
nos blés, dit-il, pourriraient peut-être sur
pied
Hier soir encore j'en ai vu quelques-uns
assis sur le vieux banc de pierre, k la porte
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t
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nwfi vi o n o it 1 A XX,„Ji 1 J
DE FlOTOUV.
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