OlilB CHRONIQUE ÏPROiSL POTTELBERG ZB&ANc Samp(ïi "26 Juillet 1902 10 centimes Ie N° 37* Annee. N° 3665 La persécution en France Regain de patriotisme Encore les libéraux d'Ypres et la bataille des Ëperons d'Or Fête militaire Les Soeurs de la Providence La Police sanitaire en Allemagne LES TÜÏLES Féminisme Nécrologie On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. 50 c. par an pour tout Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent iin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franco da port a l'adresse oi-dessus. Les annonces content 15 centimes ia lign-s. Les réclames dans le corps du journal coute.i 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros suppi monta'res coütent 10 francs les cent exerrpla'ras. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandras) s'adresser Sl 1 'Agence Savas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. FANFARE ROYALE au Stiosque de la Grand'place DIMANCHE 27 JUILLET k 8 1/2 tieures du soir PROGRAMME 1. Malbourouchmarche militaire Labory. 2. Cxirdas n° 1 sur des airs Hon- grois M. Krein, 3. Faust, fantaisie Goumod. ■4. Au delh des Pyrénées, Boiéro Baudonck 5. Les chansons de ma Grand'mère, valse Labory. 6. Pol-powi i, Walpot Les thuiiféraires deM.Combes, quelle que soil leur complaisance, n'oseront plus dire que l'odieuse et illégale circulaire de leur pa tron est appliquée sans résistance. Les ma nifestations prennent un earaclère vraiment national; elles ont été hier k Paris trés signi ficatives, et de divers points de la France on en signaie de non moins importantes. Les évêques, eux aussi, protestent avec énergie dans des lettres publiées par las journaux. La Cour d'appel de Paris n'a pas été plus complaisante k M Combes óus les u ms tribunaux de province co mme le tribunal de Reims, eile a acquilté les anciens jésui os qui lui avaieut été déférés sur appel du mi nistère public. L'émotion gagne les milieux politiques t des bomir.es considérables du parti républi cain, non suspects de tendresse pour l s catholiqu s, blkment les procédés du mini stère Combes. La Mé'.ropole publie les réflexions sui- vanteselles confirment et complètent ce quo nous écrivions nous rnêraes dans un de nos derniers articles de fond Le caractère de diverses manifestations palriotiques, qui se sont produites ces der niers temps, justifio d'sffirmer un fait qui frappe trés heureusement tous les esprits Si les tentatives d'émeute socialists du dernier mois d'avrii n'avaient fail couler le sang de défenseurs de l'ordre public, de victimes innocemes, de malheureux égarés par des cbets qui n'écopent jamais, il fau- drait presque se féliciter nès vivementet tou hautde la campagne insurrectionnblle tentéo par le pat ti révolutionnaire. En efïei, Ie plus clair résultat de celts équipée aussi présomptueuse qua grotesqu a été de mettre en évidence les forces respec tives dorrt disposent en Belgique la légalilé, d'une par t et la sédition, de l'autre. Le pays s'est apergu, cette fois, trés net tement qu'il possède un organisme gouver nemental solide et des hommes d'Etat dont les faetieux u'auront pas encore raison. On lui emit le contraire depuis d s mots avec tant de violence et d'audace qu'il eü pu fini par douter et par laisser défaillir cette claire et noble confiance en soi, demeurée sa force et son honneur devant le reste du monde. Or, cette confiance s'esi au contraire gal- vanisée. Tous les fantómes, cbaque jour plus impéiueusemsnt déchainés sur lui: la trahisöh de l'armée, la défection de la garde civique, la grève générale, des bandes affamées du suffrage universel, lancées sur la capitale a l'assaut des Cnambres, du gouvernemeut, de la royauté, tous ces fantómes échafaudés et entretenus durant des mois, sinon depuis des années, se sont évanouis en quelques heures devant ia tranquiile fermetédu gouvernement et la fidélité inébranlable de tous ceux qui, du baut en bas de l'échelle hiérarchique, ont assumé dans ce pays ia enarge de délendre l'ordre public et la légalité. nation s'est done ressaisie. li faudrait être aveugle etsourd pour ne pas le recon- naitre. Il est impossible de cbercher ailleurs que dans ce retour d'une confiance sans nuages le regain de popularité expensive, de sympathies exubérantes qui se révèle depuis quelque temps avec une spontanéité peu équivoque k l'égard de la familie royale, du gouvernement, de l'armée, de la garde civique. Partout oü se raontre le Roi, le prince Albert, la princesse Elisabeth, la foule les acclame avec une vigueur et une sincéi ité sans précédents. Jamais les défilés de l'armée et de la garde civique ne sa sont encadrés d'uue population plus ouvertement sympa- thique et prodigue de ses témoignages'de contiante admiration. Jamais aussi les fêtes rationales et les solen-nités palriotiques n'ont mieux répandu aux dispositions de toutes les classes de la population. PourquoiSinon paree que ie pays a com- pris la gravité des aveotures oü de vérit bles fous furieux menapiierit de l'entrainer, en mêine temps que l'étendue du service rendu k la chose puhiique et k ia paix sociale par les hommes de devoir qui ont barré la route k ces forcenés. Il est salutaire autant que rassurant de consiater ce regain de patriotisme et de con fiance dans les institutions et l'avenir du pays. Ceux Ik seuls ne partagent pas cette satis faction patriotique, qui ont vu sombrer i'émeute après avoir aidé k la susciter en caressaat le vain espoir d'emporter quelque profit de soa oeuvre. Ceux le pays les connait. II les a jugés et condamnés. Le Progrès pretend que le parti liberal Yprois a f'êté comme il convenait de le faire le 600° anniversairede la bataillede Groenin- ghe. On le sait, e'est a, Courtrai que nos radi- caux ont célébré les Héros Yprois de 1302. C'est k une manifestation libérale et non patriotique qu'ils sont allés prendre part, de l'aveu de3 libéraux sensés et modérés. j Et po ar expliquer cette participation a une fête soi-disant nationale, le Progrèsi qui avait blamé toute manifestation, est obligé aujourd'hui de jeterpar-dessus bord. le Progrès ,lui-même. N'en déplaisea notrecollaborateur, dit» il, qui, sous la rubrique choses et autres, a exprimé des idéés qui lui sont personnel- les, nos amis ont sagement agi. Jugez, lecteurs, de latitude d'un Journal qui, a buit jours d'intervalle, est obligé de désavouerson collaborateur,alors que ce col laborateur est... le journal lui même 1 Un de ses avocats a plaidé un jour que le Progrès est un journal peu sérieux il ne se trompait pas. Nous l'avons assimilé au Baudet. Notre appreciation ne sera pas coutredite. Parmi les insanités que publie Le Progrès a l'occasion du cortège aux flambeaux, no- tons les suivants 1 °L'esprit Yprois est foncièrement libéral. Et pourquoi Paree que vers 10 heures la Grand'place s'est vidée comme par i) enchantement. Le public est accourru au- devant de l'Harmonie des Anciens Pom- piers qui sen revenaitde la manifestation - patriotique de Courtrai, pour lui faire cortège jusqu'a son local. Ainsi dit le Progrès. Or les ancines Pom piers sont rentrés a leur local pendant la manifestation de la Grand'place, et juste au moment ou cette place, de l'aveu de tous, était couverte de monde. 2° II nous revient, dit le Progrèsque Padmiuistration communale aurait subsidiée certaines sociétés qui ont pris part a cette manifestation... Le Progrès fournira sans doute la preuve de ce qu'il avance. 3° ...Mais, c'est assez. Ajoutons toutcela aux bourdes précédentes: la rue des Veaux, l'alignement ae la rue des Trèfles, etc., etc. Sottises incommensurables, après lesquelles un journal plus ou moins sérieux fermerait boutique ou... changerait de nom. Une fête sera donnée, demain, dimancbe 27 juillet, a 2 heures, al'Arsenal, par le personnel de l'Ecole d'Equitation. Cette fête, qui promet d'être belle, sera publique. de Lille, cbassées par Combes, sont arri- yées, en partie, a Ypres, ou elles se sont installées dans lancien Hotel de la Tête d'Or. Elles seront viugt-sept et donuerout l'in- struction a une cinquantaine de jeunes filles franqaises. (bes barbiers, perruquiers et coiffeurs) Les droits de l'autorité de police en matière d'bygiène sont trés élendus en ce qui con cerne l'ex rcice des professions. On s'en rendra compte par la lecture des prescrip tions mioutieuses contenues dans Tordonnan- ce prise, k la date du 15 féviier 1901, par ie président de police de la ville et du district urbain d'Oppeln, coneernant les barbiers, perruquiers el coiffeurs de cette localité. Les boutiques de ces praticiens doivent être te nues avec la plus grande propreté. II est interdit d'y installer des Lts, et elles ne peu- vent servir la nuit de chambre k coucher. Les chiens et les chats ne peuvent y séjtur ner. Les personnes qui sont atleintes d'une maladie de la peau ou du cuir chevelu, ne peuvent exercer la profession de barbier, de perruquier ou de coiffeur. Les opérat urs doivent se laver les mains avant chaque opé- ration. Les patrons doivent veiller k ce que l'on remette au cliënt une serviette n'ayant pas encore servi et que l'eau mise k sa dis position soit absolument pure. Les serviettes, peignoirs, etc., en usage dans les boutiques de coiffeurs, devront être propres et s ms tacbe apparente les sièges sur lesquels les clients appuyent leur tête, devront être cul verts d'une étoffe protectrice. Les ciseaux, les peignes, les rasoirs, les brosses, les pin- ceaux seront, après chaque emploi, r.ettoyés et lavés dans une dissolution caustiqie. L'usage commun des éponges, des cosmé- tiques k moustaches, de la poudre de riz, est sévèremenl prohibé. L'ouate ou l'amauou employés pour sécher les coupures du rasoir devront être détruits sur le champ. Les per sonnes atteintes d'une affection de la peau ou du cuir chevelu, ne seront pas admises dans les boutiques des barbiers, coiffeurs et per ruquiers. Elies seront servies dans un local k part, et les objets qui auront été employés k leur usage, devront être désinfectés au moyen d'uu lavage dans uae dissolution 1 caustique très-cbaude. Un exemplaire de cette ordonnance de police sera affiché en gros caractères dans toutes les boutiques de coiffeurs, barbiers et- perruquiers. Toute contravention aux pres criptions de eet arrêté sera répiimée, coir lormément aux dispositions du code pénal e' punie d'une amende de 60 maros au maxi mum et éventuellement d'une peine d'empri- sonnement. (Extrail. de Ia Revue générale d'Administration, J9C année, Tome XLV1III, page 313.) de Courtrai prouvent leur supériorité depuis 25 ans. (A M. René Colaert) Une femme vient d'être nommée profes- seur d'Anatomie a l'Université de Milan. C'est la doctoresse Itina Mastio. C'est done comme sous Ie gouvernement des tapes, a 1 Universite de Bologne et ailleurs, oü des femmes enseignaient dans toutes les facultés. Monsieur Jean Ollivier, conseiller com- muna,l catholique de Neuve-Eglise, faisant fonction d'échevin, est décédé le 21 juillet 1902, a lage de 58 ans. C'est une grande perte pour nos amis de JNeuve-Eglise. Nous présentons nos sineères condoléan ces a 1 honorable familie du déluat. K K f

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1