^aA/v^ Samedi 6 Septembre 1902 10 centimes le N° 37e Année. N° 3676 BULLETIN POLITIQUE La Martinique Angleterre Etats-Unis Italië Convention Franco-Beige Socialisme municipal Les pensions de veillesse Le Congrès Eucharistique de Namur Chronique de I'Arrondissement On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Les annonces coütent 15 centimes la lign Les réclames dans le corps du journal ootttea* 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc laligne. Lesnuméros snpp'c- mcnta'res coütent 10 francs les cent exer^plaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresaer i 1 'Agenct ïïavas Brnxelles, rue de la Mad eleice n° 32 et k Paria, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D'YPRKS paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rógularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco de port a 1'adresse ci-dessus. La nouvelle catastrophe de la Mar tinique consterne la pressse franpaise qui y consacre d'émouvants articles. On se demande s'il restera encore des habitants autour des ruines de Saint- Pierre quand la désastreuse activité du Mont Pelé s'arrêtera. L'Angleterre va probablement voir s'allonger la carte de ses dépenses pour l'Afriquedu Sud. Elle se trouvait en presence des revendications de quantité de residents qui, au moment de la guerre, ont eu a souffrir des ré- quisitions de~ lioers. Oil la Cour suprème de Pretoria vient de se pro- noncer on faveur de la légitimité de ces requisitions, ce qui obligera sans doutel Angleterre, qui a substituéson pouvoir a celui des deux républiques a payer de fortes indemnités aux intéressés. Buenos Ayres, 4 Septembre. La Chambre repousse le divorce par 50 voix contre 48. Enfin la grève générale a cessé, et la ville a repris son aspect ordinaire. Au Pignone même, les métallurgistes ont renris le travail200 ouvriers de eet établissement ont été congédiés et restent sur le pavé. Les usines des chemins de fer chóment encore, rnais c'est la compagnie qui ne veut pas immédiatement les rcuvrir pour punir les grévistes. Le journal offieiel publie ce matin des conventions addUionnellessigi.ées entre la Belgique et. la France pour 1'enregistrement des marques de fa- brique et la protection de propriétés industrielles. Le Journal des Débats éreinte de uaaitresse fagon le socialisme munici pal. Comme son article peut-être u'ile, ailleurs qu'en France, nous nous Iai— sons un devoir de le reproduire. Nous lisous dans 13 Petit Journal que l'in- specleur des finances envoyé, il y a quelques mois, k Marseille, pour examiner la situation financière de cette ville, vieni de terminer son rapport. 11 en résulte que le déficit at- teint une somme de 2.600.000 fr. pour le budget de l'année courante, et de 14 millions en totalité, depuis que les collectivistes siègent k l'hótel de ville. II n'était que temps de leur signifier congé. S'ils étaient restés aux affaires quelques années encore, le mal qu'ils ont déjk fait et qu'ils n'auraient pas manqué d'aggraver, se- rait devenu irréparable. C'est un luxecoüteux pour une ville de se passer la fantaisie d'un maire comme M. Flaissièresau bout de quelques années, la note k payer s'élève k 15 millions. On comprend que les villes qui ont fait cette expérience s'en lassent trés vite, et c'est ce qui arrive, en effet, au nord com me au sud de la France, partout oü ce dan- géreux essai a été tenté. Nous avons dit que le plus sür moyen de guérir une municipalité du socialisme serail de luidonner un conseil municipal socialiste; mais cette «epèce d'inoculation dn mal, si elle préserve le patient k l'avenir, est une épreu- ve trop dangereuse pendant qu'elle dure pour que nous le conseillions k personae. Toutes les villes de France n'ont pas, comme Marseille, 14 millions k y consacrer. Dans une récente circulaire du ministre de l'industrie et du travail adressée aux gou verneurs de province, nous lisons ce qui suit Dans une circulaire adressée récéroment aux présidents des comités de patronage, dit le ministre, j'annonpais que si l'alloca- tion de65 francs était accordée ou maintenue k des catégories de personnes qui manifeste- meut ne se trouvent pas dans le besoin, le gouvernement prendrait des raesures en vue d'obvier k une extentioii injustifiée de la loi. Afind'assurer une application plus stric- te et uniforme des arrêtés et instructions in- tervenus en exécution de la loi précitée, il a paru nécessaire, Monsieur le gouverneur, d'augmenter vos attributions en vous con- férant le droit d'interjeter appel pour défaut de la condition relative au besoin ;en outre, une juridiction est investie du pouvoir d'an- nuler au besoin toute décision contraire aux dispositions légales. Votre administration aura done k exami ner désormais les demandes d'allocations de 65 francs, même en ce qui eorcerne les res sources et les charges desintéressés. Notam- ment, il pourrait y avoir lieu de contróler les rapports des administrations communales lk oüil aura étéconstaté que ieuis avis au- raient été trop généralement favorables aux importants. L'assemblée d'ouverture La séance d'ouverture se tient dans la cour vilrée du Collége de la Paix. L'entróe des prólats est saluée par de longues acclama tions. lis prennent place sur l'estrade. Son Eminence le cardinal archevéque pré- side, ayant k ses cótés NN. SS. le nonce de Belgique, l'évéqu8 de Namur, l'archevêque d'Avignon, les évêques d'Angers, d'Arras, de Metz, de Port Elisabeth, de la Martinique; l'archevêque de Tyr les évêques de Jaffa, de Colofonn les primats des abbayes deMared- sous, de Pare, d'Averbode MM. de Pelle- nir, Stoormes, députés anglais Mélot, le comte de Beauffort, Dobet. Dans la salie, on compte plus de 2.000 auditeurs dont beaucoup de dames et surtout un grand nombre d'ecclésiastiques. La séance est ouverte par la prière que dit k genoux Mgr Heylen. Puis il déclare ouvert le XIV* Congrès eucharistique international, et prie le cardinal légat de porter la parole d'inauguration. Son Eminence Mgr Goossens prononce alors une importante allocution. Mgr Heylen prend ensuite la parole pour souhaiter la bienvenue aux fidèles adhérents du XIV" Congrès Eucharistique, plapant sa parole sous le patronage de saint Norbert, le fidéle serviteur de la Ste Eucharistie. Toute la ville de Namur se prépare k fêter le pas sage triomphantde la Ste Hostie. Tous nous avons la résoluiion de mettre en pratique les conseils du Pape.répétés par son légat auprès de nous. M. le bourgmestre Mélot prononce un remarquable discours pour exprimer la joie que la ville de Namur éprouve k recevoir le Congrès, honoré de la présence du cardinal- légat dont le souvenir est toujours précieux aux coeurs namurois. Toujours Namur fut remarquable par sa piété'et la doctrine n'y fut jamais altérée. II n'y a, disait un écrivain, il y a des siècles, dans notre diocèse que des catboliques et pas un seul hérétique. (Appl.) Aujourd'bui encore, toute notre cité est couverte de confréries et dissociations pieuses. Nos souhaits de bienvenue, bien que préseniés par une minorilé, sont néan- moins ardents et sincères. L'orateur termine par une magnifique invocation k la Sainte Eucharistie. (Ovation prolongée.) L'assemblée répète k plusieurs reprises Vive Namur Mgr Heylen félicite le bourgmestre de Na mur, digne, dit-il, des magistrats catholiques des temps les plus chrétiens. Son Excellence le Nonce Mgr Granito di Belmonte exprime sa joie d'être en Belgique, dans ce pays si dévoué k l'Eglise et si soumis au St Siège. Puis, prenant texte de ces paro les sacrées J'ai été proclamé le Roi sur cette sainte montagne de Sion Son Ex cellence prononce une éloquente allocution qui est longuement applaudie k diverses reprises. La question sociale, dit-il, est toujour* dressée devant noussa solution, nous la trouverons, le Pape nous le dit, dans la Sainte Eucharistie, gage du plus grand amour de Dieu pour les hommes et de la plus grande union entre tous les chrétiens. (Ovation prolongée.) Mgr Maes, évêque de Coringhton, est pré sident des Congrès Eucharistiques d'Améri- qeu. II doit partir par le bateau cetie après- midi. II exprime les sentiments de liberté dont jouissent les catholiques aaéricains dont aucun gouvernement ne poursuit ni les religieux ni les églises. (Rires.) Le Congrès a décidé l'envoi des télégram- mes suivants Au saint-Père. S. Em. le oardinal Goossens,archevéque légat de Sa SaintetéMgr Heylen, évêque de Namur, président du Congrès eucharistique, les évéquns et prélats présents, 4.000 pré- tres et fidèles adhérents au Congrès accla° ment vos encycliques et particulièreraent la plus récente sur la Sainte-Eucbaristie. Prosternés aux pieds de Jésus-Christ, ils vous acclament Pontile et Roi et assuren- Votre Sainteté de leur piété et de leur absolue obéissance et ils implorent trés humblement votre bénédiction apostoiique pour leurs pert sonnes et les travaux du Congrès euchari stique de Namur. Au Roi S. Em. le cardinal Goossens, archevéque de Malines S. Exc. le nonce apostoiique Mgr Heylen, évêque de Namur; les évêques el les prélats, 4 000 catholiques réunis au Congrès Eucharistique de Namur, acclament Sa Majesté et Lui envoyent l'hommage sincère de leur respectueux altachement. La Philharmonie de Wervicq On nous écrit de Middelkerke Dimanche dernier, nous avons eu la bonne fortune d'entendre ici le concert donné par la Philharmonie de Wervicq. Cette phalange artistique, dont la réputation est faite depuis longtemps sur tout le littoral, a confirmóici, par une exécution charmante et ravissante, l'opinion que porte sur elle le monde musical tout entier Ce n'est pas une société de parademais une société d'art Telle est la conclusion qui résulte de l'exécution de di manche dernier. Le vaste programme comprenait une série de seize morceaux des plus grands matures, tels que Beethoven, Weber, Mendelssohn, Massenet, Rossini, Wagner. II a été exécuté avec un charme et un brio extraordinaires. Interpolation vraiment artistique et exé cution magistrale qui font honneur aux mu- siciens Wervicquois et k leur directeur, M. Gabelles. vi.y,) w

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1