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Samedi 6 Septembre 1902
10 centimes le N°
37e Année. N° 3676
BULLETIN POLITIQUE
La Martinique
Angleterre
Etats-Unis
Italië
Convention Franco-Beige
Socialisme municipal
Les pensions de veillesse
Le Congrès Eucharistique
de Namur
Chronique de
I'Arrondissement
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La nouvelle catastrophe de la Mar
tinique consterne la pressse franpaise
qui y consacre d'émouvants articles.
On se demande s'il restera encore des
habitants autour des ruines de Saint-
Pierre quand la désastreuse activité
du Mont Pelé s'arrêtera.
L'Angleterre va probablement voir
s'allonger la carte de ses dépenses
pour l'Afriquedu Sud. Elle se trouvait
en presence des revendications de
quantité de residents qui, au moment
de la guerre, ont eu a souffrir des ré-
quisitions de~ lioers. Oil la Cour
suprème de Pretoria vient de se pro-
noncer on faveur de la légitimité de
ces requisitions, ce qui obligera sans
doutel Angleterre, qui a substituéson
pouvoir a celui des deux républiques
a payer de fortes indemnités aux
intéressés.
Buenos Ayres, 4 Septembre.
La Chambre repousse le divorce
par 50 voix contre 48.
Enfin la grève générale a cessé, et
la ville a repris son aspect ordinaire.
Au Pignone même, les métallurgistes
ont renris le travail200 ouvriers de
eet établissement ont été congédiés
et restent sur le pavé. Les usines des
chemins de fer chóment encore, rnais
c'est la compagnie qui ne veut pas
immédiatement les rcuvrir pour
punir les grévistes.
Le journal offieiel publie ce matin
des conventions addUionnellessigi.ées
entre la Belgique et. la France pour
1'enregistrement des marques de fa-
brique et la protection de propriétés
industrielles.
Le Journal des Débats éreinte de
uaaitresse fagon le socialisme munici
pal.
Comme son article peut-être u'ile,
ailleurs qu'en France, nous nous Iai—
sons un devoir de le reproduire.
Nous lisous dans 13 Petit Journal que l'in-
specleur des finances envoyé, il y a quelques
mois, k Marseille, pour examiner la situation
financière de cette ville, vieni de terminer
son rapport. 11 en résulte que le déficit at-
teint une somme de 2.600.000 fr. pour le
budget de l'année courante, et de 14 millions
en totalité, depuis que les collectivistes
siègent k l'hótel de ville. II n'était que temps
de leur signifier congé.
S'ils étaient restés aux affaires quelques
années encore, le mal qu'ils ont déjk fait et
qu'ils n'auraient pas manqué d'aggraver, se-
rait devenu irréparable. C'est un luxecoüteux
pour une ville de se passer la fantaisie d'un
maire comme M. Flaissièresau bout de
quelques années, la note k payer s'élève k
15 millions. On comprend que les villes qui
ont fait cette expérience s'en lassent trés vite,
et c'est ce qui arrive, en effet, au nord com
me au sud de la France, partout oü ce dan-
géreux essai a été tenté.
Nous avons dit que le plus sür moyen de
guérir une municipalité du socialisme serail
de luidonner un conseil municipal socialiste;
mais cette «epèce d'inoculation dn mal, si elle
préserve le patient k l'avenir, est une épreu-
ve trop dangereuse pendant qu'elle dure
pour que nous le conseillions k personae.
Toutes les villes de France n'ont pas, comme
Marseille, 14 millions k y consacrer.
Dans une récente circulaire du ministre
de l'industrie et du travail adressée aux gou
verneurs de province, nous lisons ce qui
suit
Dans une circulaire adressée récéroment
aux présidents des comités de patronage,
dit le ministre, j'annonpais que si l'alloca-
tion de65 francs était accordée ou maintenue
k des catégories de personnes qui manifeste-
meut ne se trouvent pas dans le besoin, le
gouvernement prendrait des raesures en vue
d'obvier k une extentioii injustifiée de la loi.
Afind'assurer une application plus stric-
te et uniforme des arrêtés et instructions in-
tervenus en exécution de la loi précitée, il a
paru nécessaire, Monsieur le gouverneur,
d'augmenter vos attributions en vous con-
férant le droit d'interjeter appel pour défaut
de la condition relative au besoin ;en outre,
une juridiction est investie du pouvoir d'an-
nuler au besoin toute décision contraire aux
dispositions légales.
Votre administration aura done k exami
ner désormais les demandes d'allocations de
65 francs, même en ce qui eorcerne les res
sources et les charges desintéressés. Notam-
ment, il pourrait y avoir lieu de contróler
les rapports des administrations communales
lk oüil aura étéconstaté que ieuis avis au-
raient été trop généralement favorables aux
importants.
L'assemblée d'ouverture
La séance d'ouverture se tient dans la cour
vilrée du Collége de la Paix. L'entróe des
prólats est saluée par de longues acclama
tions. lis prennent place sur l'estrade.
Son Eminence le cardinal archevéque pré-
side, ayant k ses cótés NN. SS. le nonce de
Belgique, l'évéqu8 de Namur, l'archevêque
d'Avignon, les évêques d'Angers, d'Arras,
de Metz, de Port Elisabeth, de la Martinique;
l'archevêque de Tyr les évêques de Jaffa, de
Colofonn les primats des abbayes deMared-
sous, de Pare, d'Averbode MM. de Pelle-
nir, Stoormes, députés anglais Mélot, le
comte de Beauffort, Dobet.
Dans la salie, on compte plus de 2.000
auditeurs dont beaucoup de dames et surtout
un grand nombre d'ecclésiastiques.
La séance est ouverte par la prière que dit
k genoux Mgr Heylen. Puis il déclare ouvert
le XIV* Congrès eucharistique international,
et prie le cardinal légat de porter la parole
d'inauguration.
Son Eminence Mgr Goossens prononce
alors une importante allocution.
Mgr Heylen prend ensuite la parole pour
souhaiter la bienvenue aux fidèles adhérents
du XIV" Congrès Eucharistique, plapant sa
parole sous le patronage de saint Norbert, le
fidéle serviteur de la Ste Eucharistie. Toute
la ville de Namur se prépare k fêter le pas
sage triomphantde la Ste Hostie. Tous nous
avons la résoluiion de mettre en pratique les
conseils du Pape.répétés par son légat auprès
de nous.
M. le bourgmestre Mélot prononce un
remarquable discours pour exprimer la joie
que la ville de Namur éprouve k recevoir le
Congrès, honoré de la présence du cardinal-
légat dont le souvenir est toujours précieux
aux coeurs namurois.
Toujours Namur fut remarquable par sa
piété'et la doctrine n'y fut jamais altérée. II
n'y a, disait un écrivain, il y a des siècles,
dans notre diocèse que des catboliques et pas
un seul hérétique. (Appl.)
Aujourd'bui encore, toute notre cité est
couverte de confréries et dissociations
pieuses. Nos souhaits de bienvenue, bien
que préseniés par une minorilé, sont néan-
moins ardents et sincères. L'orateur termine
par une magnifique invocation k la Sainte
Eucharistie. (Ovation prolongée.)
L'assemblée répète k plusieurs reprises
Vive Namur
Mgr Heylen félicite le bourgmestre de Na
mur, digne, dit-il, des magistrats catholiques
des temps les plus chrétiens.
Son Excellence le Nonce Mgr Granito di
Belmonte exprime sa joie d'être en Belgique,
dans ce pays si dévoué k l'Eglise et si soumis
au St Siège. Puis, prenant texte de ces paro
les sacrées J'ai été proclamé le Roi sur
cette sainte montagne de Sion Son Ex
cellence prononce une éloquente allocution
qui est longuement applaudie k diverses
reprises.
La question sociale, dit-il, est toujour*
dressée devant noussa solution, nous la
trouverons, le Pape nous le dit, dans la
Sainte Eucharistie, gage du plus grand
amour de Dieu pour les hommes et de la
plus grande union entre tous les chrétiens.
(Ovation prolongée.)
Mgr Maes, évêque de Coringhton, est pré
sident des Congrès Eucharistiques d'Améri-
qeu. II doit partir par le bateau cetie après-
midi. II exprime les sentiments de liberté
dont jouissent les catholiques aaéricains
dont aucun gouvernement ne poursuit ni les
religieux ni les églises. (Rires.)
Le Congrès a décidé l'envoi des télégram-
mes suivants
Au saint-Père.
S. Em. le oardinal Goossens,archevéque
légat de Sa SaintetéMgr Heylen, évêque de
Namur, président du Congrès eucharistique,
les évéquns et prélats présents, 4.000 pré-
tres et fidèles adhérents au Congrès accla°
ment vos encycliques et particulièreraent la
plus récente sur la Sainte-Eucbaristie.
Prosternés aux pieds de Jésus-Christ, ils
vous acclament Pontile et Roi et assuren-
Votre Sainteté de leur piété et de leur absolue
obéissance et ils implorent trés humblement
votre bénédiction apostoiique pour leurs pert
sonnes et les travaux du Congrès euchari
stique de Namur.
Au Roi
S. Em. le cardinal Goossens, archevéque
de Malines S. Exc. le nonce apostoiique
Mgr Heylen, évêque de Namur; les évêques
el les prélats, 4 000 catholiques réunis au
Congrès Eucharistique de Namur, acclament
Sa Majesté et Lui envoyent l'hommage sincère
de leur respectueux altachement.
La Philharmonie de Wervicq
On nous écrit de Middelkerke
Dimanche dernier, nous avons eu la bonne
fortune d'entendre ici le concert donné par
la Philharmonie de Wervicq. Cette phalange
artistique, dont la réputation est faite depuis
longtemps sur tout le littoral, a confirmóici,
par une exécution charmante et ravissante,
l'opinion que porte sur elle le monde musical
tout entier Ce n'est pas une société de
parademais une société d'art Telle est la
conclusion qui résulte de l'exécution de di
manche dernier.
Le vaste programme comprenait une série
de seize morceaux des plus grands matures,
tels que Beethoven, Weber, Mendelssohn,
Massenet, Rossini, Wagner. II a été exécuté
avec un charme et un brio extraordinaires.
Interpolation vraiment artistique et exé
cution magistrale qui font honneur aux mu-
siciens Wervicquois et k leur directeur, M.
Gabelles.
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