Mereredi 24 Septembre 1902 10 centimes Ie 37e Ame. V0 3681
La mort de la Reine
Funérailles de la Reine
Du Journal de Bruxelles
AVIS
Leurs écoles
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae,
Ypres
La nouvelle de la mort de Sa Majes-
la Reiue nest arrivée a Ypres que
Samedi matin, vers sept heures.
Aussifót le Collége des Bourgmestre
et Echevins et, a sa suite, les autorités
eiviles et militaires, ainsi qu'uu grand
nombre de sociétés particulières, arbo-
rèrent des drapeaux en berne et cra-
vatés de crêpe.
Le carillon a cessé de jouer Samedi
et Dimanche. II en sera ainsi jus-
qu'après les funéraiiles.
Lundi, radmiüis,!ration communale
a a iressé au Bo: une adresse, dont les
termes out été po:-té a la conuaissance
de la population par voie d affiches.
Nous les copions
Chers Concitoyens,
Le Collége des Bourgmestre et Eche
vins vient d'euvoyer, a Sa Majesté !e
Roi, l'adresse suivante, a l'occasion de
la mort inopinée de Dotre Reine bien-
aimée.
Couvaincus que vous approuverez
notre deci-ion, nous vous prions d'a-
gréer les assurances de nos sentiments
ies plus devours.
Le Secrétaire, Le Bourgmestre et échevins,
M. GOR1SSEN. R.COLAERT.
ver, dans l'amour de vos sujets, le
c mrage et la résignation qui font sup
porter les plus pénibles épreuves
üaignez, Sire, avec l'assurance réi-
térée de notre aévouement et de notre
fidélité absolus, agréer celle de notre
compatissante douleur.
Ypres, le 22 Septembre 1902.
La mort de la ReineMarie-Henriette
a péniblement impressionné notre pa-
triotique population. On peut dire
qu'il en a été de même dans tout ie
catholique arrondissement d'Ypres,
toujours dévoué a nos institutions et
a la Dynastie nationale.
Les grands journaux sont remplis
de détails au sujet de la vie et de la.
mort de notre bien-aimée Souveraine.
Le format de notre journal ne nous
permet pas ue les reproduire.
Devant la tombe de l'épouse du Roi,
de la mère de nos princesse:;., que 1 on
pourrait qualifier de mère des dou-
ieurs nous nous inclinons profon-
dérnent, demandant a Dieu d'avoir
dans sa sainte grace i'ame de celle qui,
pendant de si lougues aunées, fut as-
sociéeaux destinées heureuses de notre
chère Patrie.
R. I. P.
A Sa Majesté Léopold II,
Roi des Beiges, a Bruxelles,
SIRE,
La ville d 'Ypres a appris, avec une
profonde douleur, la nouvelle de la
mort de Sa Majesté la Reine.
Eile espérait que ses vceux ardents,
joints a ceux que foi mail toufe la Na
tion pour le rétablissemeat de notre
bien-aimée Souveraine, seraient exau
cés ei que la Belgique conseiverait
longtemps encox^e la Princesse qui, ii
y a prés de cinquaute ans, avait uni
ses destinées aux Vótres et a celles du
pays. Cet. espoir est décu.
Habitués a prendre une large pa; t
a tous ies évéaements qui touchent
Votre Majesté et la Familie Royale,
nos concitoyens ratifierout ies senti
ments que nous exprimons en leur
uom, au moment oü Ie deuil vient suc-
céder adesjoies récentes.
Puisse l'expression de notre douleur
soulager la Vótre! Puissiez-vous trou-
Du Moniteur du 22 et 23 Septembre
Hier, lundi 22 Septembre, a été célébré
Spa, k 11 heures, un service funèbre k la
mémoire de Sa Majesté la Reine, auquel
assistaient Sa Majesté le Roi, S. A. R. le
Prince Albert et S. A. R. la Princesse Clé
mentine.
Les absouies ont été dites par Mgr Rutten,
Evêque de Liége.
Le convoi funèbre qui transportait ia dé-
pouille mortelle de Sa Majesté la Reine, a
quitté Spa k 1 beure et est arrivé k l'église
de Laeken k 4 heures.
Des absoutes furent dites par S. Em. le
Cardinal-Archevêque de Malines en présence
de Sa Majesté le Roi, deLL. AA. RR. le
Comte et la Comtesse de Flandre, de LL.
AA. RR. le Prince et la Princesse Albert et
de S. A. R. la Princesse Clémentine.
Après cette cérémonie religieuse, l'inhu-
mation a eu lieu dans la crypte de l'église de
Laeken.
Les funéraiiles solennelles serontcél 'brées
Jeudi k 10 beures, en l'église St GuduC k
Bruxelles. Les grands corps de l'Etat y sont
invités.
Le Journal de Bruxelles publie hier en tête
de ses colonnes, les deux notes que voici
L'incident relatif a la comtesse Lonyay,
née princesse Stéphanie, donnant lieu k de
nombreux commentaires, il nous parait utile
de dire, pour mettre toutes choses au point,
que la comtesse a quitté Spa dès qu'elle a
appris qu'elle ue pouvait prendre part aux
cérémonies officielles.
La princesse Stéphanie avait été prévenue
avant son union que si elle épousait le com
te Lonyay malgré l'opposition formelle de ces
parents, il lui serait interdit d'assister officiel-
lement aux cérémonies royales aussi bien en
Autriche qu'en Belgique.
Le Roi n'a point trouvé mauvais que la
comtesse vlnt prier au chevetde sa mère dé-
funte. C'était son devoir de fille et elle a bien
fait d'y obéir.
Mais il n'était pas possible au Roi de ren-
dre k l'ancienne princesse de Belgique des
titres et prérogatives dont elle s'est volon-
tairement dépouillée.
Beaucoup de personnes s'étonnent du peu
d'apparat qui préside aux funéraiiles de S.
M. la Reine.
Nous répéterons k ce sujet qu'il y avait
engagement réciproque, entre le Roi et la
Reine de faire les funérai les du premier
mourant de la fagon la plus simple, sans in
vitation de princes étrangers.
Les listes électorales provisoires
pour 1'anuée 1903 viennent de pa-
raïtre. Ce sont celles qui devrout ser-
vir pour l'élection communale pio-
chaine.
Nous engageons tous nos amis a
verifier s'ils sont inscrits ou s'ils oat le
oombre de votes auquel ils out droit,
j Nous les prions aussi de faire con-
j naitre au bureau de J'association,ceux
j des électeurs qui sont inscrits indü-
ment ou avec un nombre de voix
auquel ils u out pas droit.
Combien de fois les feuilles libérales
n'ont-elles pas crié k l'abus... de pouvoir,
dénoncé la prétendue pression exercée par
les catholiques sur les parents, pourvoyeurs
des écoles libres Kites oubliaient, les pau-
vres,qu'il n'est jamais bon de parler de corde
dans la raaison d'un pendu.
Si abus de pouvoir, si pression il y a, ils
se trouvent du cóté libéral. Nous n'en vou
ions pour preuve que ces faits récents
1° La lettre du sieur F„ De Smet, ex régis
seur des biens dela familie de Kerchove, de
Gaud, détenu du chef d'escroquerie et d'abus
de confiance, lettre dans laquelle il me
nace une pauvre veuve, parce qu'elle envoie
ses enfants k l'école catholique,
2° Un article, intitulé nos bonnes écoles
publiééans l'anticléripal Laatste Nieuws du
jeudi 18 septembre, relatif k la fréquen-
tation des écoles gueuses de Beirvelde.L'au-
teur de cet article dénonce ouvertement aux
propriétaires-fondateurs de ces établisse-
ments les fermiers et les locataires qui pren-
nent la liberté grande de vtvre en parfaits
catholiques et, avec un cynisme aussi ré /ol-
tant qu inouï.leur rappelle le populaire
mais brutal diction flamand Wiens brood
men eet, wiens woord men spreekt. On n'a
qu'une opinion celle de son maitre.
3* Les agissements de l'oeuvre du G; and
air pour les petits et de certaines colonies
scolaires, qui, tout en se faisant passer pour
neutres raflaient l'obole des catholiques,
et, le quart d'heure de Rabelais venu, oubli
aient de faire bénéficier du grand air
les élèves pauvres, inflrmes et cbétifs des
écoles cléricales.
Or, les organes anticléricaux s'accordent
volontiers k prétendre que dans les grandes
villes du pays, lk oil l'édilité est franchement
gueuse, les catholiques n'ont pas le droit de
se raêler des affaires de l'administration com
munale,sous le joli prétexte qu'ils sont mino-
rité dans un centre foncièrement anticléri-
cal
Nos adversaires se basent done sur 1' «im
mense majorité de la population. Dans ces
centres anticléricaux, ils disposent en outre
de 1 administration communale, du bureau
de bienfaisance et d une foule d'autres ser
vices dont dépendent une iégion de fonction-
naires, d'employés, d'ouvriers, d'indigents
assistés, de commergants favorisés.de bouti-
quiers, etc.
II suffit de prendre ces avantages en con-
sidération pour comprendre que la possibilité
d'exercer une pression ou même d'influencer
ies parents doit être réduite k sa plus simple
expression chez les catholiques et presque
Inulle en eomparaison de la force que détien-
nent les libéraux, de cette force dont ils usent
et on vient de le voir plus souvent
j encore abusent. En dépit de ces multiples et
I sérieux avantages, la population moyenne
I di s écoles catholiques dans les centres
anticléricaux constitue k peu prés la moitié
de la population scolaire totale.
i Qu'est-ce k dire Sinon que la population
de ces centres est bien plus catholique que
nos adversaires ne le prétendent, et que les
écoles officielies de nos grandes villes doivent
leur population uniquement k la pression
i libérale et k la propagande socialiste.
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