Mercredi 1 Octobre 1902
10 centimes ie
379 Annee. IV0 3683
C)S--™E/\jy.
A&
Service funèbre pour
S. M. la Reine I
Concert
L'Allemagne et la Russie
Rrouillons schismocrates
Universités
AUX JEUNES
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae.
La JOURNAL D YPRBS paraït le Mercredi et le Samadi.
a r.irix da l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an
ponr tout le pays; pour l'ótranger, le port en sns.
Los abonnements sont d'un an et se rógnlarisent fln Dócembre.
Les articles et communications doivent être adressés franco de port a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent 15 centimes la r.gne. Les réclames dans le corps dn journal
coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les
nnméros supplómentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser k
l'Agenct Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse.
Un service funèbre solennel pour
le repos de l'ame de S. M. la Reine
Marie-Henriette.sera célébré demain,
Jeudi, 11 heures, k l'égüse St Mar
tin, k Ypres.
Toutes les autorités civiles et
militaires sont invitées k y insister.
"■r&sssewm
Le concert qui se donne chaque année, le
1' Octobre, l'occasion de la rentrée de
l'Ecole d'équitation, et que nous svons an
noncé dans notre dernier numéro, a été
remis k Dimancbe midi, k cause du service
funèbre qui sera célébré demain.
Le concert sura lieu dans les salles de
l'étage des Halles.
L ambassadeur de Rnssie a Berlin
n'a pas dissirnulé dans une interview
que la situation économiqueentre l'Al-
lemagne et la Russie était grave, et
que levo*edu projet des taiifs doua
niers par le Reichtag pourrait avoir
pour consequence la dénonciation par
la Russie du traité de commerce coricln
avec l'Allemagne. II a ajouté cepen-
dant. qu'il était impossible de parler
officiellernent de celte dénonci rtion,
puisque la discussion des tarifs doua
niers u'était même pas termiuée au
sein de la commission du Reich lag.
L'extrême droite du Reichla.: al Ie
mand repousse tout compromis au su
jet du tarif douanier. Les députésagra-
riens sont résolusa pratiquer 1'oLsfruc-
tioy afin d'empêcber le vote les droits
d'entróe qu'ils jugen* insufBsanls. Les
journaux inspirés par la ligue agra-
rienne,ue reculant. pasdevant le chan
tage, vont même jusqu'a conseilier le
refus des credits militaires et mariti-
mes si le uvernentent n'acco; <le pas
le droit de 7 mark 50 sur les céréales.
Les socialïstes se féliciteut de l'appui
qui leur vient de l'extrême uroiteLe
Forwaerts assure que les députés so-
cialistes soutiendront l'obstruction et
qu'ils la pratiqueront eux-mêmes nfiu
de faire échouer Ie tarif douanier.
Ceux que l'abbé Daens appel le des brouil-
lons et que le Petit Bleu qualifie de scission-
naires n'y vont pas de main morte.
Inutile de rappeler que le torchon brüle
chez les scbismocrates Anversois.
Le sieur Van den Ryken, dont dous repro-
duisionssamedi l'éloquente missive k V&Gazet
van Antwerpen, ex président de la fédération
indépendante des dockers, avait été regu
parmi les affiliés du parti et on lui avait
confié les fonctions de limonadierdu local
des socialistes anversois couleur espérance.
Or, cela dura ce que durent les roses.
Contraint par voie d'huissier de quitter son
local Van den Ryken déménagea en
emportant les meubles et alia s'établir it
Borgerhout.
Jeudi, ie parquet opéra une saisie sur les
meubles, ce qui donna lieu k des attroupe-
mertis a la faveur desquels le sieur Van den
Rycken a lancé k charges des leaders de la
schismoeratie des accusations a3sez graves
pour faire pointer l'oreille 4 la police qui a
dressé procés verbal.
Ajoutons, d'ailleurs, k titre de retiseigne-
ment, que les ft ais de la dernière campagne
élcctorale des schiscnocrates out été soldés
par des personnalités... libérales.
Sans commentaires
Du joli monde, n est ce pas, celui qui a
déifié l'abbé Daens et que régissent l'abbé
Fonteyne et tutti quanti
La prochaine réouverture. des cours uni-
versitaires donne de l'actualtté aux conseils
que publie la Gazette de Renaix, k l'intention
des parents chrétiens qui, par motif d'éeono-
mie euvoient leurs enfants aux universités
officielles ou même k l'Universilé magonni-
que de Bruxelles
Les parents catholiques veillent avec le
soin le plus scrupuleux k ne charger de
l'éducation de leurs enfants que des maltres
dignes de leur conflance ils considèrent
avec raison que c'est lit le plus strict de leurs
devoirs et il est rare qu'ils y faillissent, en ce
qui regarde les études primatres et secon-
daires.
Mais, par une inexplicable contiadiction,
ils semblent souvent se départir do cette
règle. de conduite lorsque leurs enfants abor-
dent les études supérieures...
II est en réalité impossible de parler de
Science ou de droit sans évoquer l'tdée de
Dteu, Principe de tout droit et de tout devoir,
Gréateur de la nature entière. Faire abstrac
tion de Dieu, c'est en somme nier son
existence.
La science sans la religion, entendre le
matérialisme et croyez-vous, parents im-
prudents, que vos enfants pourront impuné-
ment subir les enseigoements de ces profes-
seurs athées qui pendant des années se seront
attachés k démontrer que la science et la
raison sont en contradiction avec la foi
Et le droitMéditez l'exemple de Laurent,
professeur k l'Universiié de Gand, de ce
sectaire de talent qui n'a pu s'erapêeher de
parsemer ses ceuvres de divagations hai
neuses, chaque fois que l'occasion se pré-
sentait k lui d'attaquer 1'Eglise catholique.
Ce n'est plus le jurisconsulte qui parle alors,
c'est l'homme des Loges qui distille son
venin.
Si l'occasiori d'attaquer les dogmes, de
bafouer l'Eglise ne surgit pas d'elle-même,
ne sentez-vous pas que ces professeurs
d'athéisme la feront naitre
Ils peuvent, du haut de leur chaire de
mensonge, se livrer impunément et sans
contradiction possible k cette propagande
du mal k laquelle ils se sont voilés.
Ils ne laisseront pas échapper cette occa
sion de déposer les germes de l'erreur, ou
tout au moins du doute, dans l'&me des en
fants que vous leur avez livrés.
Et, franchement, ils sont dans leur róle
diabolique et vous ne pourrez vous en pren
dre qu'k v. us-aiêmes si, plus tard, vous avez
la douleur de constater les ravages irrémé-
dtables que semblable enseignement aura
causés dans le coeur de vos fils votre cou-
pable imprévoyance aura porté ses fruits
II n'y a pas que les legons de ces maltres
il y a leur exemple et l'exemple plus perni-
cieux encore des étudiants que vous aurez
donnés pour compagnons k vos fils.
Croyez-vous done vos enfants si bien dé-
fendus contre eux-mêmes qu'ils puissent,
sans danger pour leur vertu et pour leur
foi, affronter le contact quotidien de compa
gnons incroyants et viGieux
lis flniront fatalem; nt par s'habituer k ces
conversations impies ou obscènespeut-
étrs ces plaisunteries, qui leur inspiraient
d'abord un protond dégout, trouveront-elles
unéebo dans leur cceur la conduite dépra-
vóe des aulres, k force d'accoutumance, leur
paraitra excusable.
Qu'une occasion se présente alors et
on aura soin de la leur procurer il y cent
k parier qu'ils y succomberont.
A rüniversité catbolique, au contraire,
les étudiants n'ont qu'k gagner au contact de
leurs amis et de leurs maltres.
Une surveillance active et toute paternelle
les aide k éviter les écueils l'exemple et les
enseignements de leurs éminents professeurs
leur montrent la voie; leur foi et leur piété
se développent et se raffermissent dans les
congrégations et les conférences de St-Vin-
cent de Paul.
Enfin, et par-dessus tout, on respire- k
Louvain une atmosphère vraiment catbolique
et chrétienne on n'y coudoie que des amis
qui partagent vos aspirations et vos croyan-
ces on se serre les ccudes aux heures du
danger on fête en familie les victoires de
la religion et du partion puise dans cette
vivifiante solidarité des énergies nouvelles
aux jours des revers.
On est chez soi et l'on sent vibrer en soi
et chez les autres l'kme du peuple catholique.
Le Journal de Bruxelles fait aux Jeunes
un appel auquel nous nous associons volon-
tiers
A nous, les jeunes Qu'oa nous en
donne, de savants, de distingués, de labo-
rieux, pour remplir dans notre organisation
sociale si complexe et si progressive les fonc
tions qui donnent la renommée, la eonsidé-
ration et l'influeoce. C'est dans soutes les
sphères de l'activité nationale qu'il nous faut
des jeunes d'avanir, profondément imprégnés
des principes chrétiens dans le commerce de
la jeunesse catholique.
A nous, les jeunesQu'on nous en
donne de sérieux, de charitables, d'ingé-
nieux, pour créer des ceuvres soci3les, des
oeuvres chrétiennes, ou pour développer
celles qui existent déjk. A l'antagonisme de
classes, il n'est pas de plus sêr remède, de
meilleur tempérament que les ceuvres posi
tives de bien. A nous les jeunes, aussi,
pour étendre notre organisation syndicale
ouvrière, pour opposer aux associ uions de
baine et de guerre formées par les socialistes,
des groupements ouvriers oü les intéréts
protessionnels seront chrétiennemeut défen-
dus.
A nous les jeunes Qu'on nous en
donne de robustes, de vaillants.et de diserts
pour organiser auprès des foules cette prédi-
cation continue que les révoiutionnaires ont
pratiquée prssque sans partage durant de
longues années. II nous faut des orateurs
populaires, des propagandistes, qui ail-
lent détrnire par la parole tout le mal déjk
fait par les pires eunemis de la religion et de
la société. II nous faut des jeunes, ferrés sur
la doctrine religieuse et sur la science so
ciale, des jeunes qui n'aient pas froid aux
yeux, pour aller disputer, pied k pied, les
régions industrielies aux évangélisateurs du
collectivisme haineux.
A nous, les jeunes! Qu'on nous en
donne ub ouiqu'on nous en donne
de solidement catholiques, de lettrés, de
débrouillards maniant la plume comme
une épée et, au besoin, comme un javelot,
capables de répondre aux exigences énor-
mes de la presse contemporaine. II nous
~~ilC'2L-LU~