H. GHYSEL-G ALLES
Le Mandement
Catastrophe de chemin de fer
Chronique judiciaire
Aetes officiels
Nécrologie
Mort de Zoia
Eruptions vulcaniques
tatues, Mobüier (TEglise,
Meubles en tous styles,
Ornement#etc
Callewaert-De Meulenaere
faut des journalistes vite rompus au métier,
aimant leur apostolat pour lout le bien qu il
produit, et dignes de répondre k ce vceu du
grand Pontite Léon XIII Puisque les
ennemis du nom chrétien out coutume d em
ployer la presse quotidienne k corrompre les
esprits, il faut que les catboliques compren-
nent qu'il importe que la défense ne soit pas,
sur ce point, inférieure k l'attaque. Des
journalistes 1 Qu'on nous forme de vrais
journalistes
Le mandement suivant a été lu Di-
manche dans toutes les ég'ises du dio-
cèse de Bruges
Gustaye-Joseph Waffelaert,
Docteür en Théologie,
Par la mitéricordtde Dieu et la gr&ce du
Saint-SiègcApoitoliqueEvéque de Bruges,
au der gé et aux fidèlet de notre Diocèse,
talut et bénédiction.
Nos trés chers Frères,
Sa Majesté la Reine Marie-Henriette est
décédée k Spa, le 19 de ce mois, après de
longues et cruelles souffrances. Cette trisle
nouvelle a eu dans tout le pays un doulou
reux retentissement tous les Beiges se sont
associés au deuil qui frappe notre Roi etl a
familie royale. Les bienfaits que nous devons
k la dynastie règnante, la prospérité et la
paixdont nous lui sommes redevables justi-
fient ces marques de sympathie mais les
qualités de l'auguste souveraine, que nous
pleurons, sufficient seules k provoquer tous
nos regrets.
Reine, épOEse. mère, Marie Henriette a
donné le spectacle d'une vie qui commande
le respect. Citholique, elle a édifié Ls a r
cbrétiennes par sa bonté, par sa charité sans
bornes envers les malheureux, par sa pro
tonde piété, par son admirable résignation
dans la soufiranceet dans les multiples épreu-
ves, dont fut traversée sa vie.
Ce fut pour rendre un solennel hommage
k ses éminentesqualités,que S. S. LéonXIII,
au mois de Mai 1893, décerna k notre Reine
cette rare distinction, qui s'appelle la Rote
d'or distinction réservée par les Sou
verains Pontifes aux reines catholiques, qui
brillent par l'éclat de leurs vertus.
La Reine Marie-Henriette a passé en fa
sant le bien elle laisse une mémoire bénie.
Beiges et catholiques, nous avons une del-
te de reconnaissance k acquitter envers 1 il-
lustre défunte cette dette, nous la paierons,
en offrant k Dieu de ferventes prières pour
le repos de son kme, en suppliant le Seigneur
de recevoir notre Reine bien-aimée dans ses
tabernacles éternels. Mais en priant pour cel
le qui nest plus, nous n'oublierons pas ceux
que sa mort plonge dans le deuil nous nous
souviendronsdevant Dieu de Sa Majesté leRoi
et la familie royale. Nous demanderous pour
eux les consolations et les forces, qne récla
me cette douloureuse épreuve nous deman-
derons k Dieu, pour le bonheur de la Belgi-
que, qu'il conserve de longues années encore
k l'amour de son peuple notre auguste Sou
verain.
A l'occasion du décès de Sa Majesté la Rei
ne, Nous avons arrêté le dispositif suivant
I. II sera célébré. le premier jour libre,
dans toutes les égüses paroissiales de notre
diocèse, une messe sollennelle dc Requiem.
avec absoute, pour le repos de l'kme de feu
Sa Majesté Marie-Henriette, Reine des Bei
ges. Les autorités seront invitées k y asst-
ster dans les localités oil il y a plusieut s
paroisses, elles seront invitées au service cé
lébré dans l'église principale.
Nous célébrerons Nous-même ce service
dans notre église cathédrale.
II. Nous recommandons k tous les prêires
de célébrer une messe, ou de réciter l'office
des morts pour fillustre défunte, et de faire
souvent sa mémoire au saint Sacrifice.
III. Nous exhortoris les communautés re-
ligieuses k faire célébrer une messe, ou k
faire une communion générale klamême fin.
Et sera la présente lettre pastorale lue en
chaire, k toutes les Messrs, dans les égüses
et oratoires publics de notre Diocèse, le di-
manche qui en suivra la réception.
Donné k Bruges, en notre palaisépiscopal,
e 22 septembre 1902.
f GUSTAVE-JOSEPH,
Evêque de Bruges.
Par ordonnance de Mgr l'Evêque
A. G. DeSchrevel, Chan. Secrét.
k soa gouvernement que ia catastrophe de
Medica a été causée indirectement par une
éruption sous marine qui se serait produile
entre la Sicile et les lies de Stromboli.
Les dépêches apportent de nouveaux dé
tails sur les ravages causés par le cyclone.
On n'a pu fixer encore le nombre des morts,
mais on estime qu'il s'élève k prés de i 00.
Chaque jour la mer rejette un grand nombre
de cadavres sur les cótés. Depuis le cyclone
la tempête continue. Le temps est trés rnau-
vais et l'on redoute de nouveaux désastres.
La marche du cyclone s'est étendue sur une
longueur de 200 kiiomètres environ
26 morts 70 blessés.
Le train express qui était parti samedi ma
tin, k 7 h. 44, de Lille, filait k toute vitesse
devant la gare d'Arleux oil it ne doit pas
s'arrêter. Or, par une circonstance encore
inexpiiquée, il s'engageait sur la voie de ga
rage qui est en réparation, au lieu de suivre
la voie normale. La machine, avec une vio
lence inou'ie beurta le tampon d'arrêt placé
au bout de la voie de garage, le démolit k
peu prés complètement, mais privée de point
d'appui, par suite de l'interuption des rails,
se renversa sur le sol. Les quatre premières
voitures qui suivaient vinrent successivement
s'écraser sur le tender de la locomotive et
furent littéralement réduites en miettes les
trois dernières sortirent des rails, mais le
choc était déjk amorti et elles ne furent pas
renversées cependant, ies voyageurs qui se
t>-rovoient (jans ces dernières voitures furent
violemment projetés les uns sur les autres et
plusieurs figurent parmi les blessés.
Une immense clameur s'éleva du train,
coupée par les premiers oris de douleur ou
les gémissements des voyageurs qui se trou-
vaient darts les premières voitures.
Les personnes qui n'avaient pas été bles-
sées ou qui ne l'étaient que légèrement des-
cendirent sur la voie et se trouvèrent en
présence d'un épouvantable spectacle. Dans
un enchevétrement horrible, les quatres pre
mières voitures étaient confondues, les vittes
brisées, les ferrailles tordues, et de tout cela
émergeaient des membres humains au milieu
de flaques de sang et de lambeaux de chair
sinistrement collés sur les wagons et jon
chant la voie.
Le nombre des morts est de 26 et celui
des blessés s'élève k 70.
L'aiguilleur incriminé prétend qu'il avait
fait l'aiguille cinq minutes avant le passage
du train. II ne sait comment l'accident a pu
seproduire. Le mécanicien et le chauffeur
sont absolument indemnes, comme du reste
tout le personnel du train. A la gare d'Ar
leux, on baliaste actuellement les voies de
garage. G'est sur une voie non baliastée que
le train s'est engagé.
La cour de cassation a rejeté le pourvoi en
cassation formé par Arthur Hauspy, ancien
domestique au chateau du baron de Vinck, k
Zillebeke lez Ypres, condamné par la cour
d'assises de la Flundre occidentale k la peine
de mort du chef de l'assassinat de la femme
de chambre, M"« Antoinette Robbe, qui était
en service au chateau de Zillebeke.
Par arrêté royal du 19 septembre, l8
dóeoration civique, croix de P'classe, est
déceniée k M"' M. Vandendriessche, sceur
hospitalière k Watou.
Un de nos prêtres les plus méritants, M.
le chanoine Alphonse De Leyn, est décécié k
Bruges dimanche, k l'kge de 63 ans.
M. A. Dujardin, juge au tribunal de
1" instance k Courtrai, y est mort.
Des dépêches d'Italie et de Sicile annon-
cent que l'éruption prend de plus en plus
d'imporiauce dans cette régton. Le Strom-
bolt, notamment, est en plaine éruption vol-
caoique depuis deux jours déjk. Des colonnes
de fumée et de boue incandescentes sort; nt
du cratère. D'énormes morceaux de rocbe
sont projetés k une grande hauteur.
L'Etna et le Vésuve donnent de leur cóté
des signes d'activité. Le directeur de l'Obser-
vatoire du mont Etna vient de télégraphier
Emile Zola, le romancier k la iriste célé-
brité, l'auteur des Rougon-Macquart hist, ire
naturelle el sociale d'une familie sous le
second empire, cette série de romans oil il y
a sans nul doute du talent, mais aussi plus
d'horreurs et de malpropretés que n'en con-
tientun musée d'anatomie, est mort daos sa
maison de Paris. Le décès constaté bier
matin, vers 9 heures, est du k l'asphyxie,
mais des premières informations revues de
Paris, il ne ressort pas ciairement s'il y a eu
accident ou suicide.
Emile Zola était le fils d'un ingénieur
Itaüen, Franpois Zola, auteur du canal Zola,
k Aix en Provence. 11 était né k Paris, le
2 avril 1840
II aborda le théktre, mais sans succès, et
i'on n'a pas oublié son róle dans le procés
Dreyfus.
Emile Zola fut employé, pendant plusieurs
années, de la librairie Hacbette et collabora
teur k divers journaux de Paris et de la
province.
Thérèse Raquin, en 1887, le signal», au
public dès lots il s'adonna exclusivetnent
k la liltéralure, et répudiant le réalisme de
Balzac, il se lanpa k corps perdu dans le
naturalisme.
Son oeuvre principale est le cycle des
Rougon-Macquart oü il prétend étaler tidè-
lement toute la corruption et les dessous les
plus dégoCktants de la civilisation moderne.
Eu réalité, des descriptions nauséabondes,
voulues, ont fait de la plupart de ses oeuvres
des foyers d'immoralité et les scènes révol-
tantes et immondes qui pullulent dans ses
créations sont indignes d'un hommede talent.
Zola était d ailleurs, tant en politique qu'en
littérature, d'une intransigeance absolue.
C'est ce qui lu- a valu de ne jamais obtenir
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