$3WJÊ r 1 CHRQNfQUE YPROISE Mercredi 8 Octobre 1902 10 centimes le N° 37" Annék. N° 8688 iMWm BULLETIN POLITIQUE Les généraux boers a Berlin Bussie Saint-Siège France Le testament de Dom Albertario Cet un parti pris Le repavage On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. I e prix de l'abomiementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. pas- an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doiventêtre adressés franco de portè l'adresse ci-dessus. Les annonces ooütent 15 centimes its !;gne. Les réclames dans le corps dn journal ooütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 frano la ligne. Lei numéros supplémentaires ooütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adr9sser VAgenc Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3. Place de la Bourse La dale de l'arrivée des généraux boers k Berlin n'est pas encore définitivement fixés toutefois le voyage ne parait point douleux, pas plus que leur réception par l'empereur. Cependant, cornme la confraternué militaire n'est pas seuie en jeu ici et que des considé- rations politiques jouent nécessairement un Une bagarre s'est produiie, au cours de laquelie un gendarme a regu une brique sui la têie et a été blessé sérieusement un j mineur a été relevé ayant une jambe brisée, j et un autre gréviste a regu un coup de sabre S k la face. D'autres blessés onï pu fuir.aidés par leurs camarades. j Dans IeNord,la grève s'est moins éteudue j Lundi qu'on ne ie craignait, et cela malgré I les nombreuses patrouilles de grévistes qui róle aussila réception des généraux boers silionnent les routes pour intimider les itnplique naturellement deux conditions. La première, connue depuis longtemps, c'est qu'il ne se prêteront k aucune manifes tation pouvant indisposer l'Angleterre. La seconde, qui psralt être de beaucoup la plus importante, c'esl qn'i's feront. demander offieieusemeot par rambassadeur d'Angle- terre lui même k l'eropereur l'audience qu'ils j désirent obtetiir de lui. Les généraux boers, qui se sont empres- sés d'acquiescer k la première de ces conditions, se montreroni ils aussi disposés k aequiescer k la seconde En tout eas, ce n'est que lorsqu'ils seront arrivés k Berlin qu'ils pourront faire auprès de l'arabassadeur britannique qui, par le fait, est. le leur la démarche consistant k obtenir qu'il veuille bien intervenir auprès de l'empereur pour lui den ander de les recevoir. On a, semble-t-il, des raisons de croire que l'ambassadeur raettra de l'empressement k faire droit k la requête des trois généraux sud-africains. On dit aussi que le prince régent de Bavière accordera une audience aux géné raux boers k leur passage k Munich. travailleurs. On annonce que les patrons métallurgistes de Maubeuge et de Valenciennes vont fermer leurs usines si la grève se prolcnge. Le Grand-Duc [Nicolas et le Sultan Constantinople, 6 octobre. Bien que dans les cercles russes ont ait affirmé qu'au- cune demande ne fut adressée au Sultan pour ia traversée du Bosphore par le vepeur Pob- jedonozewon apprend de source sure que le grand-due Nicolas avait signiflé k la Porte son dessein de renoncer au voyage k Constan tinople si sa visite donnait iieu k des con- flits. Le Sultan, fort désireux de recevoir le grtnd-duc dans sucapitale, aurait immédia- tement cëdé. Les réceptions chez Léon X1IL Quatre-vingt dix membres environ de l'As- sociation de la Jeunesse frangaise, parmi les- quels MM. Bazire, président de 1 Association, de Roquefeuille, Reverdy, anciens prési- dents, comte Ludre, député de Nancy, ont éié présentés lundi au Pape par le cardinal Mathieu. Dans une allocution, ie cardinal Mathieu a déclaré étre heureux de présenter au Saint- Père les membres de la Jeunesse fraugaise et a demaudé au Pape sa bénédicthn, en disant qu'elle les forlifierait dans leurs tra- vaux. Léon XIII, qui est en excellente santé, a répondu quelques mots pour dire qu'il était, en effet, heureux de voir cette jeunesse, et il a rappelé quele drapeau de l'Association que M. Lerolle fils présentait, avait été déjk béni par lui en 1891 et quec'était avec un vrai plaisir qu'il le bénissait de nouveau puis il a fait lire un bref, par son maiire de cham- k l'avenue qui conduit k I bre. Ce bref, en latin, est la réponse k Ta- - On comple dans le Pas-de-Calais, k la date de Lundi, 23,800 grévistes La nuit, de Dimancbe k Lundi a été trés agi'ée, sur- tout aux mines de Béthune. Vers minuit, un coup de revolver a été tiré. On ignore d'oü il provenait,personne n'a été atteint. La maison d'un employé de la Compagnie, située route de la gare, k Bully, a été sacca- gée par une bande de grévistes. La gendar merie a dü intervenir, mais kson spproche les grévistes ont pris la fuite aucua deux n'a pu étre arrêté. Plus tard, vers 4 heures du matin, des grévistes, au nombre de 400 environ, se trouvaient massés la fosse ïj° 6, k Mazingaule, dans le but d'inviter les ouvriers k ne pas se ren ■Ire k la mine. L'ofBcier dirigeant le service d'ordra k invité les grévistes k circuler, ceux-ci n'ont pes obéiil a renouvelé son invitation, saris recevoir meilleur accueilc'est alors qu'il a tenlé avec un groups de cavaliers de dispen ser les grévistes. Cet exemple de force chrétienne donné par cette jeunesse contre laquelie les ad«ersaires de la foi dressent perfidement leurs em- bücbes, est de nature k attirer l'admiration de tous et k en exciter plusieurs k les iwiter. C'est pour cela que nous avons toujours eu une particulière bienveillance pour l'Associa tion eatholique frangaise. Après l'audience, tous les membres de l'Association et le cardinal Mathieu ont ren du visite au cardinalRampolla.qui s'est mon- tré touché de cette démarche. Ce soir, le cardinal Mathieu donne une réception en l'houneur des membres de l'Association. dresse que l'Association avail fait pi éalkble- ment remettre au Pape Uien n'est plus beau, surtoul k notre épo que, rien n'est plus agréable k notre coeur que de voir des jeunes geus distingués faire profession de la religion et d'un aitachemant filial au siége apostolique. Ils montrent ainsi qu'ils ne rongissent pas de l'Evangile. On vient de publier le testament de dom Albertario. Pour ce qui concerne l'Osserva- tore cattolico, il dit dans une lettre adresée k l'avocat Meda «Je vous recom mande VOsservatore catto lico. Conservez le dans son esprit eatholique, apostolique, romain et pontifical.Tenez bien haut son drapeau oix il est écrit Avec le Pape et pour le Pape. Que cbaque numéro respire l'amourde Dieu, de lapatrie, desmulheureux. Qu'il ne soit étranger k aucune bonne et nelte chose. Que le journal soit généreux avec lout le monde et qu'il combatie toujours les sec laires de toute couleur. L'O'servatore cattoli co fut ma vie, mon inteligenee, mon caeur, aiajoie, madeuleur. Après ma mort, j'espère qu'il sera mon mérite. Dom Albertario recommande ensuite l'avocat Meda, qui de vient sen successeur corn me directeur du journal, les rédacteurs, les employés, les ouvriers. II laisse k ses parents sa fortune trés modeste. On lit dans le Journal des Débats Toutes les mesures prises par M. Com bes au sujet des congrégations s'uispirent du mêose parti pris. Toujours, on y reconnalt 1'intention d'aggraver, par la manière mêuie de les appliquer, les lois dont le ministre de l'intérieur et des cultes se réclame dans ses circulaires. M. Combes est atteint, en quel- quesorte, du délire de la persécution, mais d'un délire qui consiste k poursuivre tout ce qui se rattache k la religion eatholique. Lesgrands et les petits moyens lui sont également bons pour satisfaire cette manie puérile; tl a même un faible pour les petits qui sont, d'ailleurs, mieux k sa taille. Nous en avons un nouvel exemple k propos des Lazaristes. Un certain nombre de seminaires empruntaieut, cornme on le sait, des profes - seurs k cette illustre congrégatiou, parfaite- mentautorisée, ausurplus.et dont les services dans le Levant ont été tant de fois reconnus par tous nos consuls et agents diplomatiques. M. Combes, partant de ce principe que les azaristes ne sont autorisés que pour ies missions étrangères, a intimé l'ordre aux vingt-deux févêques qui leur confiaient des chaires dans leurs séminaires d'avoir k les congédier. Même, en admettant la doctrine de M. Combes, il eöt été raisonnable et honnête de laisser aux évêques intéressés Ie temps de se retourner comme on dit vulgaire- ment. Mais c'est précisément ce que M. Com bes n'a pas voulu. II s'est plu k mettre les prélats en cause dans l'embarras. C'est k la veille même de ia rentrée qu'il leur a signiflé ses volontés. II ne leur a laissé aucun délai pour se mettre en quête d'un personnel séculier capable de sup- plóer celui qui s'en va. C'est du jour au lendemain, au pied levé, que les évêques se trouvent mis en demeure de trouver dans un clergé diocésain, qui n'en est pas, toujours riche, des professeurs de dogme ou d'histoire sacrée. M. Combes espère sans doute désorganiser l'enseignement des grands séminaires. Nous ne savons s'il y réussira, mais nous ne voy- ons pas ce que l'Etat pourrait bien gagner k abaisser le niveau du clergé séculier, alors qu'on se plaint déjk parfois de son infériorité k l'égard de l'autre. Est-ce appliquer loyale- ment, honnêtement, intelligemment le Con cordat que de passer son temps k taquiner des évêques ou k molester des séminaristes? Un homme d'Etat digne de ce nom, ou sim- plement un homme politique de quelque tenue, s'amuserait-il k jouer de pareilles niches d'écolier aux ministres officiels d'une religion reconnue et subventionnée par l'Etat Tout cela est misérable et indigo® d'un grand pays, malheureusement a tombé, pour reprendre une expression historique, en d'étranges mains. Le Progrès veut bien nous faire connaltre son avis au sujet du repavage. II approuve le travail dans ton ensemble. C'est quelque chose, et nous avpuons sans peine que le confrère est cette fois de bonne composition. Le Progrès formule pourtantdeux critiques qu'il n'est pas seul, nous le reconnaisaons, k mettre en avant. D'abord, dit-il, dans la rue de Lille, les sept mètres carrossables ne sont pas sufisants il aurait fallu au moins huit mètres. A cela nous répondrons que nos plus lar- ges rues, et les plus fréquentées, n'ont pas

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1