Samedi 18 Octobre 1902 10 centimes le N° 37e Année. N° 3688 Garde Catholique BULLETIN POLITIQUE Italië Hol lande France La Morale en 1'air On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. 1 o prix de l'abonnementpayable par anticipation est de B fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sns. Les abonnements sont d'un an et se rógularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adrassés franco;de port k l'adresse ei-dessus Les annonces coütent 15 centimesla ngne. Les réclames dans le corps du journal cofttent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairas, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser A VAgent. - Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8. Place de la Bourse. AVIS Le moment est venu de jeter un dernier coup d oeil sur les listes élec- torales. Tous ceux qui, au ler mai 1903, auront alteint l'ège de 25 ans devieuuent électeurs pour la Chainbre et tous ceux qui auront 30 aus, a, la même data, deviennent électeurs pour le Sénat, la province et la commune. A ehacun de nos amis de verifier s'il est inscritils peuvent tous se pré senter a eet effet dans les bureaux de l'Associaüon. II n y a pas de temps a perdre, le délai fatal pour réclamer est le 30 octobre prochain. Quant nos amis qui, aux derniè- res elections, u'étaient pas iuscrits avec le nombre de voix auquel ils croient avoir droil, qu'ils se rendent également au bureau de l'Association on leur fera obtenir le nombre de voix qui leur revient. Les listes électorales qui doivent se elóturer le 34 octobre prochain ont une importance capita'eElles doivent servir a nos élections communaies du mois d'octobre 1903. La section dramatique de la Garde Catholique jouera ie 26 octobre pro chain, au Volkshuis d'Ypres, Laurens Coster, drame et aar Matadi, comédie. On peut se procurer des cartes ré- servées, a partir de Jeudi, chez M. Cal- lewaert-De Meulenaere. «Defunctus adhuc loquitur. Abx funérailles de personnages illustres, ïlesl d'usage en Italië de placer sur ia porte de l'église une inscription rappelan! la vie et les services du défunt. Assez souvent la devise a été dictée de son vivant par la personne méme laqu 11e elle est dédiéo Dom Albei tario s'éiait coriformé k cel us ge. On a trouvé dans son testament 11 helle inscription suivahle oü sa lit una lernière fois tout le programme de eette noble vie Priez Dieu misérieordieux poui i'kmedu prêtre docteurDavid Albe'tano, directeur du journal l'Osservatore cuitolico. II a aiiaé et il a servi l'Eglise et le Pontifical romain. II a travaillé k l honneur et k la piospériié de la patne, dans le culte du surnaturel il a pris la défunse des faibles, il a eu pour idéal l'or- dre social conforme k la pensée de Jésus Christ, dans la justice, daus la charité, dans le respect réciproque. Catholiques, prêtres et laïques, étudiez, travaillez, combattez, coo- pérez avec Dieu, avec le Pape au bieti reli gieux et économique de ia familie, de la pa trie, de la société. Les journaux hollandais donrient !e relevé détaillé des subsides alloués au projet de budget de 1902 en faveur des écoles pi imai- res privées, en vertu de l'article 54/bis, de la loiscolaire, aux mstituteurs et pour pour- voir aux besoins tie l'enseignement et k l'ap- propriation des locaux d'écoles. Le total Je ces subsides, pou>' 23 districts scolaires s'élève k la somtne de fl. 1,939,082,16 1/2, soit fr. 4,103 975,40. Paris 17 octobre. La Chambre reprend la suite de la discus sion des interpellations sur les décrets de fermeture des écoles congrégainstes. La parole est k M. Baudry d'Asson. Au milieu des conversations, il donne lecture d'un dis cours dans lequel il qualifie la raajorité et le ministère de syndical de sectaires. II termine en criantVive la France catho lique Vive la liberté (Applsudissements k droite.) Une voix k gauche. Ne donnez pas trop d'importance k cette élucubration, qui prc- vient d'un ramollissement céléhral Vtves reclamations sur divers bancs. Le président. Ces paroles ne figureront pas k 1 'Offiriel. M. Baudry d'Asson.Si monsieur, je veux qu'elles y figurent. Celui qui a fait cette interruption est un insulteur et un ikche. M. de Dion. C'est un voyou et un lkche. M. Lasies. Si M. Baudry d'Asson avait vingt cinq ans de moins, on ne l'aurait pas insullé comme cela. M. Baudry d'Asson s'ugite en brandissaut une carte de visite. On tèche de le calmer. On reprend ensuite la discussion. M. George Berry a la parole. II reproche au ministère son attitude inquaiifiable envers les petites soeurs des pauvres. II dit qu'on a termé k Marseille l'orphelinat de Don Bosco, oü se trouvaient 300 enfants M. de Dion. Lorsqu'ou mange au curé, on en crève. M. Cb. Benoit combat k son tour le projet du gouvernement. Les pétitions aux sénateurs et députés en taveu; des demandes d'auiorisatiou faites par les congrégations sont parvenues, aujour- d'hui méme k cbacun de ceux ci. Le docu ment porte la signature des 6 cardinaux francais et de 63 arcbevèques ou évèques. L'Univers publie une pétition des évêques k Messieurs les Sénateurs et dépu tés en taveur de la demande d'autorisation faite pour les Congrégations. Le nombre des évêques ayant signé ce grave document s'élève, o ee jourk soixante- neuf, au premier rang desquels LL. EE. les cardinaux francais. II manque la signature d'un seul arche- vêque, MgrFuzet, deRouen, et celle de 14 évêques mais un certain nombre de sièges épiscopaux sont vacants. La Vérité franpaise se dit k même de publier le lexte du projet de loi relatif k l'en seignement secondaire libre en France, pro jet qui va être déposé au Sénat par le gouver nement, machine odieuse inventée par celui ci pour étrangler bypocniement toutn liberté après la suppression des libertés iustituées par la loi Falloux. En voici les articles essentiels Art. 4. Sont incapables de tenir un établissement d'instruction, ou d'y être em ployés. 1° Les individus qui ont subi des condem nations pour crime ou délit contraire k la probité ou aux moeurs 2° Les individus qui ont été privés de tout ou parlie des droits mentionnés en l'article 42 du Code pénal 3" L s individus affiliés k des congréga tions non autorisées 4° Les individus interdits en venu d'une décision d'une juridiction universitaire. Art. 3. Les personnes de nationalité étraDgère ne peuvent exercer des fonctions d'enseignement ou de surveillance dans un établissement libre d'instruction secondaire que sur une autorisation du ministre de l'in- structiou publique après avis du Conseil aca- démique. Du Bien Public, l'article suivant que nous signalons k l'atlention générale En attendant d'être louée, la Flandre libé rale fait volontiers son propre éloge. Elle se vante, dans son numéro d'avant-hier, de taper sur le Bien Public. Elle dit qu'k force de taper sur nous, elle se prend k nous aimer. Nous n'avons pas la même chance. Nous n'éprouvons pas le moindre plaisir k taper» sur la feuille doctrinaire. Et nous ctaignons bien de tie pouvoir I'aimer jamais. Nous aimons la liberté, la vérité et le bon sens comment pourrions-nous, dès tors, rendre k notre habituelle iuterlocutrice l'aftecuon qu'ille nous témoigne, aussi longtemps qu'elle ne s'est point corrigée Nous lui donnons les étrivières parfois, non par goüt, ni par animosité personnelle, mais par de voir tout simplement, parce que c'tst un de voir de flageller, qttand l'occasion s'en offre l'intolérance, l'erreur et la sottise. Ajoutons que la Flandre cultive beaucoup moins l'art de taper dessus que de taper k cóté. Et, prouvons-le lui, par l'article «né me oü elle se peint dans une attitude k la fois tapante et aimante. C'est k propos de morale qu'elle léve aur nous le bkton, et pour venger la morale atbée, dont il fut récemment question dans un mee ting en faveur de l'enseignement primaire official. Nous admirons la morale du Christ, écrit-elle, mais nous la jugeons indépendante de toute religion positive. Le malchanceux bkton, dont les coups nous étaient destinés, retombe lourdement sur la nuque de M. l'échevin De Vigne, qui, dans le meeting susdit, avait traité la ques tion de morale, et que la Flandre se propo- sait de défendre... Car M. De Vigne nous avons cité ie passage contestait au Christ le mérite d'avoir fondé une morale dont les libres- penseurs pussent se contenter. C'est k la morale de Cicéron, formulée cent ans avant le Christ, que M. De Vigne priait son audi- toire de s'attacher. Après eet involontaire coup de trique k M. De Vigne, son client, la Flandre se souf- flette elle-même, Elle admire la morale du Christ. Or, il y a quelques jours k peine, elle nous donnait le Christ pour un simple mortel, capable de faire croire faussemenl k sa mort et k sa résurrection Ce n'est pas tout. La morale du Christ, dit encore la Flandre, esi indépendante de toute réligion positive. La Flandre ne dit pas qu'elle est indépendante de toute religion. Elle admet du moins semble-t-elle ad- mettre que la morale du Christ est fondée sur la religion naturelle, e'est-k-dire sur les devoirs de l'homme envers Dieu, tels que la raison les enseigne. Peut être (»ic), ajoute-t-elle, y a-t-il lieu de donner une plus large place aux idéés métapbysiques de Devoir et de Dieu. Savourez ce peut-être La Flandre n'est süre de rien. Elle ne cherche pas k acquérir une certitude. L'abondance des matières ne lui laisse ni le temps ni la place, d'examiner si Dieu existe, si la notion de morale emporte l'idée de devoir Vaste et difficile question, dit-elle, qui dépasse les limites d'un article de journal. Mais, aussitót après, elle se perd en de longues considérations k l'eftet d'établir que ia morale est de méme nature que, chez les animaux, l'instinct Personne, écrit-elle, ne constate k Dar win les prémisses de son système moral. Tous les auimaux vivant en société, ügués pour la défenae et pour l'attaque, se

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1