Samedi 8 Novembre 1902
10 centimes le N°
37* Année. N° 3693
arth. daimote
BULLETIN POLITIQUE
Les élections a la Diète
autrichienne
Les élections américaines
Le projet de loi de Ten-
seigoement secondaire privé.
Le budget général
Le mouvement socialiste
La rentrée des Chambres
Une boirne nouvelle pour les
pêcheurs a la ligne
RÏÏR DEHAEJEWÉ 21 YPRE
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){k
Grande victoire des Catholiques.
Toutes les circortscriplions électorales urbai-
nes de la Basse-Autriché ent, élu les candidats
chré'.ienssociaux, sauf dans la circonscription
de Fóvoriten, oü il y ballottage entre les
chrétiens et les sooiaiistes.
Dans la circonscription de Vienne, dix
maridais soul pour la priemière fois aitrihués
aux chrétiens.
Dans tine autre circonscription urbaine de
la Basse-Autriche, on a élu deux chrétiens,
un progressiste, un socialiste démocrate et
un indépendant.
II y a trois ballottages.
Les six mandats enlevés Vienne par les
chrétiens le sont au détriment des progres-
sistes allemauds, qui peraent au total sept
siéges. Les socialistes en gagnent un.
La situation du parti démocratealiemand
n'est pas moaifiée.
La Ghambre de commerce de Vienne a élu
comma toujours quatre progressistes alle
mauds.
On procédé en ce moment, dans les diffé
rents Etats américains, aux élections k la
Ghambre des représentants. Ges élections
méritent, pour plusieurs raisons, de retenir
l'attention de l'Europe. D'abord, la majorité
républicaine au Sénat pourra se trouver ré-
duite, si rnême une petite majorité démocra-
tique n'arrivait au congrès, ce signifierait
une revision prochaine du tarif, et l'on sait
que la question du tarif est la question prin
cipale, entre les partis républicain et démo
crate.
Ensuite.ces élections pourront exercer une
action importante sur les élections présiden-
tielles, qui doivent avoir lieu dans deux ans.
Jusqu'k présent, l'opposition semble gagner
du terrain, mais le public est plus que jamais
favorable au ministère, bien qu'il soit proba
ble que certains candidats républicains seront
battus pour avoir combattu le président
c'est ainsi que rnême la victoire du parti dé
mocrate rie porterait nullement atteinte au
prestige du président ou de son ministère.
Paris, 6 novembre. Dans ie texte de
l'exposé des motifs du projei de loi sur l'en-
seignement secondaire privé que M. Chau-
mié, ministre de ^instruction publique dépo-
sera aujourd'hui au Sénat, il est dit:
L'abrogation compléte de la loi du 15
mars 1850estapparueaugouvernementcom-
me une nécessité impérieuse de son action
républicaine, c'est-k-dire quelle figure en
première place dans la déclaration soumise
k l'approbation du parlement.
Entre la liberlé qui exclut le contróle et
le monopole qui exclut la liberté, i! appar-
tient au législateur de décider le systèma qui
conciliel'existence dun enseignement privé
avec les droits imprescriptibles de l'Etat sur
l'enseignemeut national.
Les directeurs et directrices d'établisse-
menis secondares devront signer une décla
ration coristatant qu'ils n'apparlienacnt pas k
une congrégation non autorisée, c'est-k-dire
qu'ils ne contreviennent pas k la loi du l«r
juiilet '1901 sur les associations.
Une certaine catégorie d'établisements,
les établissementsd'enseigDementsecondaire
ecclésiastiques ou petits séminaires, bénéfi-
cient, en verlu de l'ordonnancedel814d'une
situation privilégiée que Particle 7 de la loi
de 1850 a consacrée.
La plupart d'entre eux ne constituent
plus aujourd'hui, enréalité, que des établis-
sements d'enseignement secondaire fibre,
s'adressant k touie clientèle scolaire, saus
exception, et préparant, comme les autres,
aux mêmes examens et aux mêmes grades.
II convient done de les scumettre au
régime de droit commun.
G'est ce qui résulte de l'abrogation de
Partiele 70 de la loi de 1850.
II résulte de ce rapport que, au point de
vue de la propagande socialiste, Wervicq et
les localités environnantes sont en voie
d'amélioration, tandis qu'k Ypres la propa
gande ne se fait pas régulièrement.
Gette constatation semble indiquer que le
socialisme ne fait pas de progrès k Ypres
même, tandis qu'il n'en est pas de mêrae k
Wervicq et dans la partie wallonne de l'ar-
rondissement.
Ge n'est pas k dire que nous puissions dor-
mir sur les deux oreilles dans le chef-lieu de
l'arrondissement. Les efforts réunis de nos
amis doivent cominuer it s'exercer contre
l'invasion rouge, afin de préserver l'élémenl
ouvrier de la contagion socialiste.
Mais si c'est lk un devoir pour les catho
liques d'Ypres, ce devoir est plus impérieux
pour nos amis de Wervicq et des localités
environnantes, oü la propagande socialiste
semble plus intense.
II ne sera pas inutile, pour nos amis, de
contróler les progrès prétenduement ou réel-
lement accomplis par Beerblock et consorts.
Prévenir le mal et la contagion tout est
Ik, dit la Patrie-, et, pour peu qu'on y mette
du dévouement et la dixième partie du zèle
qu'y mettent nos adversaires, le Vooruit peut
être sur de clóturer son bilau du mouvement
socialiste en Westflandre par un gros zéro ou
quelque chose de frès-approchant.
Après les treize budgets ressortissact des
divers dép; rtements ministériels, voicile bud
get général des recettes et desdéptnses pour
1903 clöiurant par un excédent présumó de
fr. 188,892.09
Gela va bien, surtout si l'on tient compte
que le boni du budget ordinaire de l'exerci-
ce 1900 s'élève k fr. 15,049,989.99, que le
boni probable de l'exercice 1901 est de ir.
3,255,208.93, (on sait que le budget de eet
exercice a ésé chargé pour la première fois
de la dotation de 12 millions de francs en vue
de la constitution des pensions de vieillesse);
enfin que, selon toute probabilité, l'exercice
1902 se clóturera également en boni.
La longue série des ces excédents prouve
k l'évidence et d'une manière palpable l'ex-
cellente gestion du cabinet et fait bonneur
au gouvernement catholique.
dans la viïle et l'arrondissement
d'Ypres
Le citoyen Beerblock fa;t rapport, dans le
Vooruit, sur la situation du mouvement so
cialiste dans la partie flamande du pays.
A la veille de la reprise des travaux par-
lementaires, 1 'Etoile retrace sommairement
les circonstances dans lesquelles nos trois
parlis se retrouvent devant nous.
Le parti socialiste, dit la feuille libérale,
rentre au Parlement après une émcute odi-
euse, que le gouvernement a su réprimer.
Non seulement il a encouru le blame de
l'opinion publique, mais il est en proie k des
dissensions intestines. Nous craignons qu'il
ne veuille donner le change et sur la défaite
qu'il a essuyée et sur la crise qu'il traverse
en multipliant les scènes de violence et de
désordre.
Cette appréciation a le mérite de la fran
chise elle n'en est que plus éloquente aussi
nous n'insistons pas. De la part de ces éner-
gumènes, on peut s'attendre k tout mais il
est k espérer que la Chambre saura, une fois
pour toutes, mettre bon ordre aux menées
anti-parlementaires de ces étranges législa-
teurs.
Voyons l'aulre
L'autre, c'est le parti cléricai qui a
remportó une victoire dans la rue at dans les
cornices électoraux.
Aura-t-il assez de sagesse et de clairvoy
ance, se demande gravement YÉtoile, pour
ne pas essayer d'abuser de cette victoire
11 est k craindre qu'il ne veuille profiler des
journées d'avril pour accentuer encore
l'esprit réactionnaire de sa politique.
Quenotre doctrinaire consceur se rassure
nos amis ne porteront pas mal leur victoire
le passé est lk qui garantit amplement, l'ave-
nir. La sagesse politique de nos gouvernants
a été au-dessus de toute épreuve et la droite
a su heareusement profiler des désastreux
exemples de la gauche pour se raffermir et
serrer les coudes autour du drapeau de l'or-
dre et du cabinet catholique, qui préside aux
destinées féeondes du pays.
Reste le pirti libéral.
On sent que 1 'Etoile a réservé la cassolette
pour la fin. Voici le panégyrique qu'elle con-
sacre k ses patrons il vaut la peine d'êire
reproduit dans sou iutégrité
Entre les vaincus et les vainqueurs, le
parti libéral conserve ses positions. Malgré
l'intempérance oratoire de certains tribuns
radicaux, ii est resté fidéle k ses principes.
II ne porta en aucurte manière la responsabi-
lité des joumdes d'Avril. Ii n'est lié que par
son programme, et garde, pour Ie défendre,
toute sa liberté d'action. Plus que jamais il
apparait entre les partis extrémes comme io
représentant naturel du caractère national,
eniiemi de toutes les exagérations et de tou
tes les intolérarices. Plus que jamais, il ap
parait comme l'arbitre et le conciliateur aux
mains duquel les mauvais plaideurs devront
un jour flair par souraettro leur stérile litige.
Pour qu'il reste digne de sa mission histo-
rique, il lui suffit de conlinuer, avec une
ardeur égale, le double combat qu'il livre en
même temps k la revolution et k ia réiction.
G'est en remplissaut öignemeru leur róle dans
l'opposition que les parus sa montrentdignes
d'exereer plus tard le pouvoir. Comme l'a
dit Frère-Orban, le libéralisme est iauuortel.
11 faut done que sa patience égale sa fermeté.
Patienquia oeternus.
On n'est pas plus sans-gêne.
La complicité libéralo-socialeuse dans les
événements d'Avril est trop évidente pour
qu'on y revienne. Prouvée k l'excès, c'est
elle qui a donné naissance k la légendaire
trahison libérale
Si c'est de ce passé qu'entend se réeiamar
le parti libéral, il fera beau quand ls corps
électoral lui confiera la mission arbitrale et
conciliatrice k laquelle il a l'ineffable toupet
d'aspirer. Etpuisquele libéralisme estim-
mortel, comme le dit si bien l'Etoile, il na
perd pas pour prendre patience jusque dans
l'éternité. (La Patrie).
M. le Ministre de l'agriculture vient d'in-
former notre honorable représentant, M. Go
Inert que, k sa demande, le gouvernement
fera déverser mille catfiches dans les eaux
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