Samedi 8 Novembre 1902 10 centimes le N° 37* Année. N° 3693 arth. daimote BULLETIN POLITIQUE Les élections a la Diète autrichienne Les élections américaines Le projet de loi de Ten- seigoement secondaire privé. Le budget général Le mouvement socialiste La rentrée des Chambres Une boirne nouvelle pour les pêcheurs a la ligne RÏÏR DEHAEJEWÉ 21 YPRE On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypre.et tous les bureaux de poste du royaume. La JOtJBNAL D YPKÏÏS parait le Mercredi et la Samedi. I.a prix da l'abonnemaiitpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout la pays; pour l'étranger, le port en sus. Lss abonnements sont d'un an et se régularisent fln Decembre. Les articles et communications doivent être adressés francojde porf a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Lesróclamas dans le corps duljournal coütent 30 centimes la ligne. Los insertions judiciaires, l franc la ligne. Lea numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser VAgenc/ Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. ){k Grande victoire des Catholiques. Toutes les circortscriplions électorales urbai- nes de la Basse-Autriché ent, élu les candidats chré'.ienssociaux, sauf dans la circonscription de Fóvoriten, oü il y ballottage entre les chrétiens et les sooiaiistes. Dans la circonscription de Vienne, dix maridais soul pour la priemière fois aitrihués aux chrétiens. Dans tine autre circonscription urbaine de la Basse-Autriche, on a élu deux chrétiens, un progressiste, un socialiste démocrate et un indépendant. II y a trois ballottages. Les six mandats enlevés Vienne par les chrétiens le sont au détriment des progres- sistes allemauds, qui peraent au total sept siéges. Les socialistes en gagnent un. La situation du parti démocratealiemand n'est pas moaifiée. La Ghambre de commerce de Vienne a élu comma toujours quatre progressistes alle mauds. On procédé en ce moment, dans les diffé rents Etats américains, aux élections k la Ghambre des représentants. Ges élections méritent, pour plusieurs raisons, de retenir l'attention de l'Europe. D'abord, la majorité républicaine au Sénat pourra se trouver ré- duite, si rnême une petite majorité démocra- tique n'arrivait au congrès, ce signifierait une revision prochaine du tarif, et l'on sait que la question du tarif est la question prin cipale, entre les partis républicain et démo crate. Ensuite.ces élections pourront exercer une action importante sur les élections présiden- tielles, qui doivent avoir lieu dans deux ans. Jusqu'k présent, l'opposition semble gagner du terrain, mais le public est plus que jamais favorable au ministère, bien qu'il soit proba ble que certains candidats républicains seront battus pour avoir combattu le président c'est ainsi que rnême la victoire du parti dé mocrate rie porterait nullement atteinte au prestige du président ou de son ministère. Paris, 6 novembre. Dans ie texte de l'exposé des motifs du projei de loi sur l'en- seignement secondaire privé que M. Chau- mié, ministre de ^instruction publique dépo- sera aujourd'hui au Sénat, il est dit: L'abrogation compléte de la loi du 15 mars 1850estapparueaugouvernementcom- me une nécessité impérieuse de son action républicaine, c'est-k-dire quelle figure en première place dans la déclaration soumise k l'approbation du parlement. Entre la liberlé qui exclut le contróle et le monopole qui exclut la liberté, i! appar- tient au législateur de décider le systèma qui conciliel'existence dun enseignement privé avec les droits imprescriptibles de l'Etat sur l'enseignemeut national. Les directeurs et directrices d'établisse- menis secondares devront signer une décla ration coristatant qu'ils n'apparlienacnt pas k une congrégation non autorisée, c'est-k-dire qu'ils ne contreviennent pas k la loi du l«r juiilet '1901 sur les associations. Une certaine catégorie d'établisements, les établissementsd'enseigDementsecondaire ecclésiastiques ou petits séminaires, bénéfi- cient, en verlu de l'ordonnancedel814d'une situation privilégiée que Particle 7 de la loi de 1850 a consacrée. La plupart d'entre eux ne constituent plus aujourd'hui, enréalité, que des établis- sements d'enseignement secondaire fibre, s'adressant k touie clientèle scolaire, saus exception, et préparant, comme les autres, aux mêmes examens et aux mêmes grades. II convient done de les scumettre au régime de droit commun. G'est ce qui résulte de l'abrogation de Partiele 70 de la loi de 1850. II résulte de ce rapport que, au point de vue de la propagande socialiste, Wervicq et les localités environnantes sont en voie d'amélioration, tandis qu'k Ypres la propa gande ne se fait pas régulièrement. Gette constatation semble indiquer que le socialisme ne fait pas de progrès k Ypres même, tandis qu'il n'en est pas de mêrae k Wervicq et dans la partie wallonne de l'ar- rondissement. Ge n'est pas k dire que nous puissions dor- mir sur les deux oreilles dans le chef-lieu de l'arrondissement. Les efforts réunis de nos amis doivent cominuer it s'exercer contre l'invasion rouge, afin de préserver l'élémenl ouvrier de la contagion socialiste. Mais si c'est lk un devoir pour les catho liques d'Ypres, ce devoir est plus impérieux pour nos amis de Wervicq et des localités environnantes, oü la propagande socialiste semble plus intense. II ne sera pas inutile, pour nos amis, de contróler les progrès prétenduement ou réel- lement accomplis par Beerblock et consorts. Prévenir le mal et la contagion tout est Ik, dit la Patrie-, et, pour peu qu'on y mette du dévouement et la dixième partie du zèle qu'y mettent nos adversaires, le Vooruit peut être sur de clóturer son bilau du mouvement socialiste en Westflandre par un gros zéro ou quelque chose de frès-approchant. Après les treize budgets ressortissact des divers dép; rtements ministériels, voicile bud get général des recettes et desdéptnses pour 1903 clöiurant par un excédent présumó de fr. 188,892.09 Gela va bien, surtout si l'on tient compte que le boni du budget ordinaire de l'exerci- ce 1900 s'élève k fr. 15,049,989.99, que le boni probable de l'exercice 1901 est de ir. 3,255,208.93, (on sait que le budget de eet exercice a ésé chargé pour la première fois de la dotation de 12 millions de francs en vue de la constitution des pensions de vieillesse); enfin que, selon toute probabilité, l'exercice 1902 se clóturera également en boni. La longue série des ces excédents prouve k l'évidence et d'une manière palpable l'ex- cellente gestion du cabinet et fait bonneur au gouvernement catholique. dans la viïle et l'arrondissement d'Ypres Le citoyen Beerblock fa;t rapport, dans le Vooruit, sur la situation du mouvement so cialiste dans la partie flamande du pays. A la veille de la reprise des travaux par- lementaires, 1 'Etoile retrace sommairement les circonstances dans lesquelles nos trois parlis se retrouvent devant nous. Le parti socialiste, dit la feuille libérale, rentre au Parlement après une émcute odi- euse, que le gouvernement a su réprimer. Non seulement il a encouru le blame de l'opinion publique, mais il est en proie k des dissensions intestines. Nous craignons qu'il ne veuille donner le change et sur la défaite qu'il a essuyée et sur la crise qu'il traverse en multipliant les scènes de violence et de désordre. Cette appréciation a le mérite de la fran chise elle n'en est que plus éloquente aussi nous n'insistons pas. De la part de ces éner- gumènes, on peut s'attendre k tout mais il est k espérer que la Chambre saura, une fois pour toutes, mettre bon ordre aux menées anti-parlementaires de ces étranges législa- teurs. Voyons l'aulre L'autre, c'est le parti cléricai qui a remportó une victoire dans la rue at dans les cornices électoraux. Aura-t-il assez de sagesse et de clairvoy ance, se demande gravement YÉtoile, pour ne pas essayer d'abuser de cette victoire 11 est k craindre qu'il ne veuille profiler des journées d'avril pour accentuer encore l'esprit réactionnaire de sa politique. Quenotre doctrinaire consceur se rassure nos amis ne porteront pas mal leur victoire le passé est lk qui garantit amplement, l'ave- nir. La sagesse politique de nos gouvernants a été au-dessus de toute épreuve et la droite a su heareusement profiler des désastreux exemples de la gauche pour se raffermir et serrer les coudes autour du drapeau de l'or- dre et du cabinet catholique, qui préside aux destinées féeondes du pays. Reste le pirti libéral. On sent que 1 'Etoile a réservé la cassolette pour la fin. Voici le panégyrique qu'elle con- sacre k ses patrons il vaut la peine d'êire reproduit dans sou iutégrité Entre les vaincus et les vainqueurs, le parti libéral conserve ses positions. Malgré l'intempérance oratoire de certains tribuns radicaux, ii est resté fidéle k ses principes. II ne porta en aucurte manière la responsabi- lité des joumdes d'Avril. Ii n'est lié que par son programme, et garde, pour Ie défendre, toute sa liberté d'action. Plus que jamais il apparait entre les partis extrémes comme io représentant naturel du caractère national, eniiemi de toutes les exagérations et de tou tes les intolérarices. Plus que jamais, il ap parait comme l'arbitre et le conciliateur aux mains duquel les mauvais plaideurs devront un jour flair par souraettro leur stérile litige. Pour qu'il reste digne de sa mission histo- rique, il lui suffit de conlinuer, avec une ardeur égale, le double combat qu'il livre en même temps k la revolution et k ia réiction. G'est en remplissaut öignemeru leur róle dans l'opposition que les parus sa montrentdignes d'exereer plus tard le pouvoir. Comme l'a dit Frère-Orban, le libéralisme est iauuortel. 11 faut done que sa patience égale sa fermeté. Patienquia oeternus. On n'est pas plus sans-gêne. La complicité libéralo-socialeuse dans les événements d'Avril est trop évidente pour qu'on y revienne. Prouvée k l'excès, c'est elle qui a donné naissance k la légendaire trahison libérale Si c'est de ce passé qu'entend se réeiamar le parti libéral, il fera beau quand ls corps électoral lui confiera la mission arbitrale et conciliatrice k laquelle il a l'ineffable toupet d'aspirer. Etpuisquele libéralisme estim- mortel, comme le dit si bien l'Etoile, il na perd pas pour prendre patience jusque dans l'éternité. (La Patrie). M. le Ministre de l'agriculture vient d'in- former notre honorable représentant, M. Go Inert que, k sa demande, le gouvernement fera déverser mille catfiches dans les eaux •S <41 1 <i ■A'-l fi! U

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1