Samedi 22 Novembre 1902 S79 Annas. N° 8097 10 centimes le N° Ste Cécile Wil Iers is Kunnen BULLETIN POLITIQUE [./anarchisme Allemagne Angleterre France Paroles royales Contre la licence On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume. Lo JOURNAL D'YPRBS parait le Mercredi at la Samedi. La prix da l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout la pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an ec se régularisent fln Dèeembre. Les articles et communications doiventêtre adressés franco de por* l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le oorps du]journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser 4 VAgenc' Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, S, Place de la Bourse. La Fanfare Royale jouera demain diman- che 23 Novembre k St Marlin, pendant la messe de 11 4/2 heures L'Invocation, fantaisie classique et religieuse DELfORT. Le chant des Beiges, ouverture H. Litolff. Le soir 5 7 heures, souper k la salie Iweins. -- La section draraatique Willen is Kunnen jouera Diraanclie 21 Décemore au Volks huis d'Ypres Breidel en 15e Coninek drame bistorique en 4 actes, Drie koppen voor één beul comédie. Plusieurs journaux de Londres s'occupent de la question des anarchistes étrangers réfugiés en Angleterre, lis constatent que l'Angleterre continue a servir de refuge k tous les repris de justice expulsés du continent. Le résuitat immédiat de l'atlentat de Bru xelles élant d'augmenter l'activité de la police en France et en Belgique, il s'ensuit que de nombreux anarchistes vont arriver k Londres. On demands maintenant que ie gouvernement s'efforce d'arréter cette immi gration. Le Reichstag a repris Jeudi la discussion du fameux projet de tarif douanier,suspendue depuis le vote des mesures antiobstruction- nistes Apiès d'assez longs débats, il a adopté au scrutin nominal, par 445 voix centre 90 l'article 10a de la loi des tarifs douaniers ajouté par la commission et combattu par le gouvernement (article se rapportant k la suppression des octrois communaux sur les denrées alimentaires et similatres). Ln amendement de M. Kardoff, adopté par l'assemblée, stipule que la suppression desdits octrois n'aura lieu qu'k partir du le' Avril 4906. La Daily Mail dit que, d'après les cbiffres du gouvernement, les trais de la guerre sud-africaine ont élé de plus de 240 millions de livres, soit plus de 6 millards de francs. Paris 24 Novembre. M. Glémenceau, sénateur du Var.a déposé uue proposition réclamant la suppression de la pénalité des charges des officiers mini- siériels Les notaires, huissiers et greffiers ne seraient piue que des fonctionnaires de l'Etat. M. Glémenceau esütne que la dépense nécessaire au remboursetnent des prix d'achat de ces charges serail de 950 millions. S. M. LEOPOLD II d'après une pkotographie prise récewment Jeudi k 40 h. 3/4 la délégation de la Giiambre a repue par le Roi, au Palais deBruxelles. M. Schollaert, s'avancant auprès du Sou- versin, a prononcé l'allocution suivante Sire, Votre Majesté sait déjk dans quels senti ments inêiés d'indignat.on et de reconnais sance, la Chambre des représentants a ac- cueilli la nouvelle de l'attentat dont le Roi a failli être victime, et que la Providence n'a pas voulu laisser s'accomplir. Une déiégation de sept membres a été chargée d'être l'organede la Gbambre auprès du Roi, maïs la vorct presque tout entière, une lois de plus, serrée autour du tróne comme dans toutes les grandes émotions du pays. Dans l'horreur qu'inspire ce crime dont le mobile se discerne k peine, il doit nous étre permis de rappeler qu'il est Ie fait d'un étranger qui ne connaissait ni ie Roi, ni la Belgique, et qu'il appartient k cette série d'aueiitats sans notn, sans but, qui, depuis uri demi-siècle, ont si souvent déshonoré l'histoire. Sire, Les félicitations que la Chambre vient, non sans tristesse, Vous adresser, sont l'expression fidéle et sincère du sentiment de la nation. Elle sait k quel point sont con- fondus l'intérêt de la patrie et celui de la dynastie. S. M. a écouté ces paroles avec une atten tion profonde, et, en proie k une émotion bien visible, a répondu en ces termes vt ai- ment affectueux Je suis profondément ému, Messieurs, croyez le bien.de la manifestation si cordiale, si vraiment affectueuse qui vous réunit en ce moment autour du Rot. Je vous ert gar- derai une reconnaissance inaltérable. Nous vivons en des temps troublés. Des meneurs cberchent k se faire suivre en irora- pant la population sur ses véritables et plus essentiels intéréts. Ges hommes ne reculenj devant aucun moyen, ils n'ont pas de patrie. Vous savez a quel but tendent leurs efforts. Sur leur cherain ils rencontrent tout d'abord les chefs d'Etat, défenseurs nés de Tordre, ils cberchent k les supprimer par l'assas- sinat. Vaine tentative, car s'ils réussissent k er. tuer, celui-lk est bientót remplacé. Quand ils ne peuveut les atteindre, ils s'attaquent k leurs femmesRappelez-vous ce crime odieux de Genève qui a fait frémir le monde. D'autres fois tls visent les ministres. lel l'attentat qui cofita la vie k M. Ganovas qui, aux yeux des révolutionnaires, avail le tort d'avoir trop de talent. D'autres fois encore, ils s'attaquent aux habitations privées. On veut ainsi ébranler le courage des défenseurs de l'ordre, de l'ordre, MM., cette condition esseritielle de toute liberté, car quand l'ordre est détruit dans une nation, cette nation passe nécessairement par l'a- rtarchie pour aboutir au despotisme. Vous le savez. MM., les attaques ne me manquent pas. Gontre le Roi, il n'y a pas que les attaques par les armes ou les engins meuttriers. II y a le papier et le papier est complaisant. St yez en convatucus, ces attaques ne parviet.dronl jamais k me dé.ournar de men devoir. Je suis au déclin de ma vie. Je ne sais quand sonnera mon heure personne ne sait quand son heure arrive mais tant que je vivrai ou tant qu'on me laissera vivretout ce que je possède de dévoue- ment et d'activité appartiertdra k la nation. Je suis dévoué corps et kme, je crois l'avoir raontré par toute ma vie, je suis dévoué corps et krae k la grandeur de la patrie, au manuien d« nos liberies constilution- n"!h s et :<u dév-loppem-nt de' la prospé- rité nationale. Dans toute la mesun de mon róle consti utionnel, je continuerai k travailler k cette oeuvre qui fut celle de toute ma vie. Je vous remercie encore du fond de mon krne. Ne pouvant serrer la main de chacun de vous, je vous la serre k tous, en serrant celle de votre président. Le souverain qui tient un tel discours n'est-il pas digne du respect et de l'affec- tion de son peuple N'est-il pas un modèle auguste d'énergie morale mise au service du patriotisme Galomnié, vilipendé, menacé par des meneurs sans scrupules, désigué k la fureur d'obscurs criminals, payé d'tngratitude par ceux dunt il a tant contribué k améliorer la condition, par ceux que sa signature royale a appelés k la vie publique, Léo- pold II se dresse devant le pays iégal et lui ditOn veut nous intimider, on n'y réussira pas tant que Dieu et mes ennemis me laisseront la vie, je la consacrerai au bien du pays, k la sauvegarde de toutes ses libertés. Ge langage élevé, nous le répétons, est k la fois un chhiiment et un example. II couvre de honte les meneurs qui cherenent k se faire suivre il est pour tous les bons citoyeus un exemple de cou rage patriotique. Et nous ne craignons pas d'ajouter qu'il aura pour conséquence une recrudescence de loyalisme dans notre honnête Belgique. La Chambre des représentants a fait oeuvre opportune en abordant dès le début de sa session l'examen de la proposition de loi compiétant l'article 385 du code pénal, qui fut déposée le 4" décembre 1898 par M. Begerem, alors ministre de la justice, et que M. Woeste a reproduce, avec une légère modification, dans la séance du 45 janvier 1902. Ge nouveau texte de loi permettra aux tri- bunaux d'atteindre certains outrages aux moeurs qui échappent aujourd'hut k toute

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1