III DIK 7IJFI0I Giaod'Place YPRES MAGASIN D'EPICERIES Les écoles dentellières devant la Ghambre Les noms des rues a Ypres Examen Au Grand Bon Marché VINS ET LIQUEURS Fails divers répression,k cause du silence du code pénal. 11 s'agit, d'une part., des chansons, des oris, des discours, des récus ou des lectures qui blessent le pudeur, lorsqu'ils auront été débités ou proférés dans les réunions ou lieux publics. II s'agit, d'autre part, do la distribution k domicile des chansons, pam phlets ou autres écrits imprimés ou non, des figures ou des images contraires aux bonnes mceurs. Nous disons que l'examen et le vole de cetle proposition viennent k leur heure. En effet, de tous cótés surgissent depuis quelque temps des protestations de plus en plusvives contre l'audace de misérables ex- ploiteurs de scandaies qui, par le moyen du théktre, du journal, de la chanson, semblent avoir entrepris, avec une audace toujcurs grandissante, la démoraiisation du public, et spécialement de la jeunesse et de lenfaace. Gertes pour émouser ces protestations. on rencontre encore de-ci de-Ik, en dehors des résistances trop intéressés pour étre intéressantes, quelques réserves qui prennenl souvent la forme de railleries. S'ii y a des fanfarons du vice, il y a sussi, en plus grand nombre qu'on tie croit, des hommes qui par snobisme ou par res pect humain sant prêts it pactiser avec le mal plutót que de s'exposer it ureproche d'etre trop rigorisies ou simpiement pudibonds. II faut réagir contre eette lache pudeur du bien qui pervertit en impuissance les senti ments les plus nobb s et qui ressemble, dans le fait, k de la complicité. Et puisque la loi est incomplète, ce qu 'onnepeul nier, compléious-lii avecl'es- poir de prévenir ainsi, sinon toutes les entre- prises de démoraiisation au moins quelques- unes d'entre elles. Dira-t-on que la nouvelle proposition laisse au jugeun tièsgrand pouvoir d'appréciation, et qu'elle lui permettrait, le cas échéant, de poursuivre, sous prétexte d'outrages publics aux mceurs, des discours, des spectacles, des chansons, des lectures qui pourraient n'avoir dans les intentions ni dans les conséquen- ces, aucun des caractères et des dangers de l'outarge Qu'on se rassure! La discrétion avec la- quelle nostribunauxqui relèvent, malgré tout, de l'opinion ont fait usage jusqu'ici des articles 383 et 386 du code pénal, dont la nouvelle proposition ne fait qu'apliquer l'esprit, prouve que les écrivains et les artistes n'ont rien k craindre. En connait-on d'ailleurs un seul parmi eux,nous parions des vrais littérateurs et des vrais artistes, qui ait jusqu'ici encouru une condamnation de la part des jurys ou des tribunaux beiges? Ceux-ci gétiéralement bien inspirés, ont ré servés leurs sévérités it ceux chez lesquels l'excitation et l'immoralité sorit nettement caractérisées et apparaissent comrne un sys- tème, voire comme un métier. lis continueroDt k en agir ainst. XX. Nous reproduisons volontiers l'article Suivant du Bien Public, oü notie confiè e rend, entre autres, un juste hommage k notre Dépulé, M. Colaert, qui défendit, dès 1884, les écoles dentellières devant la Chambre. Ce n'est pas d'aujoui'd'hui que datent les ca- lomnies de la presse libérale contre les congré- gations religieuses, au sujet de la prétendue exploitation de l'enfancedans les écoles dentei- lières. C'est en 1883-1884 que cette campagne prit naissar.ce, a la suite d'un Mémoire de M. ie professeur De Ridder, présenté a la fameuse commission d'enquéte scolaire, organisée par la franc-ma^onnerie, raémoirequi futsuivid'un rapport de M. Scailquin, mcmbre de la Cham bre des représentants, sur la situation des éco les dentellières. Chose remarquable, M. De Ridder avoue dans son mémoire qu'il n'a pas visité une seule éeole dentellière, el M. Scailquin déciare dans son Rapport que sa tkehe a été facilité pat* les (Ru- des auxquelles s'est livré ie professeur de l'Uui- ver-ité de Gaud. C'est done a un pamphlet présenté sous forme de Mémoire, que M. Scailquin a emprunté les diatribes de son Rapport. Les détracteurs des Ecoles dentellières out. donné lieu k une remarquable discussion, qui s'est élcvée a la Cbambre au mois d'avril 1884. La question des Ecoles dentellières y aélé exa- minée sous toutes ses faces par MM. de Haerne et Tack, représentansts de Courtrai, ainsi que par M. Colaert, représentant d'Ypres. Leurs dis cours 'i'ont laissédebout aucunedes accusations de MM. De Ridder et Scailquin. Nous venons de reiire ces discours, et nous y renvoyons tous les hommes de bonne foi, désireux des'instrui- re de la question. Le discours de Mgr de Haerne est particuliè- rementremarquable.il examine,dansla question des écoles dentellières, si cette industrie est nuisible a la santé des personnes qui l'exercent, si elle arrête le développement de l'intelligence et de l'instruction scientifique, enfin s'il est vrai qu'elle donne lieu k une exploitation con- I damnable des apprenties. Tous les chefs d'accu- I sation sont admirablement réfutés par Mgr de Haerne Qu'on ne dise pas, dit-il, que le travail dans nos écoles dentellières rende nos ouvrières stupides...Une comparaison juste et impartiale, c'est celle qu'on a faite entre les dentellières et les ouvrières attachées a la broche dans les filatures, et l'on en a conclu que tout l'avantage est du cóté des premières... A cöté du dévelop pement de l'intelligence, i! ne faut pas perdre de vue que l'instruction littéraire est donnée dans hos écoles a cóté du travail de la dentelle, de la couture et du tricot... Au point de vue hygiénique, Mgr de Haerne est entré dans les détails les plus précis pour signaler les soins pris par les directrices des écoles religieuses, pour prévenir les inconvé- nients et les dangers que la fabrication de la dentelle pourrait faire courir k la santé des jeunes apprenties. Quanta la prétendue exploitation desenfants par les Sceurs des écoles dentellières, c'est, dit Mgr de Haerne, le reproche le plus odieux, c'est une injurieuse accusation il cite k ce sujet des chiffres éloquents et il reproduit la protestation contre les allégations du Mémoire deM. De Ridder, qui fut adresséek la Chambre des représentants par tous les marchands de dentelles de Courtrai,sans distinction d'opinion politique. M. De Ridder avait dit que parents et enfants sont laissés dans une ignorance suspecte et qu'on n'est pas moins discret vis-k-vis des acheteurs Ceux-ci ne savent même pas les noms des apprenties; ils ignorent -te qui vient la marchandise qu'ils achètentils ont bien la conviction que des fraudes se commet- tent, mais ils ue connaissent pas les victimes et ne pourraient fournir la preuve directe des détournements. Voiciun passage de laréponsedes négociants: Us donnent k M. De Ridder le démenti le plus formel au sujet de cette allégation téméraire, qui consiste k soutenir que les reli gieuses usent, a l'égard de leurs acheteurs, de discrétion pour leur cacher le nom des appren ties. lis aflirment. au contraire, être en posses sion des registres sur lesquels sont inscrits les noms des apprenties, et ils autorisent celles-ci k venir les inspecter chez eux, afin de vérifier lesalaire auquel elles ont droit... Ils défient M. De Ridder d'oser désigner un seul d'entre eux qui aurait requ une part dans les hénéfices résultant de la fraude ou k qui, pour acheter son silence ou sa complicité, on aurait fait des concessions sur le prix. Cette protestation indignée, a laquelle e. m'assecie, a dit Mgr de Haerne, répond a l'opi nion de l'immense majorité des négociants en dentelles du payset en efiet ceux de Bruges ont adressé k la Chambre une protestation analogue. Le discours de M. Colaert dans cette même discussion, n'est pas moins décisif contre ce qu'il appelle les colomnies les plus odieuses dont le rapport de M. De Ridder est émailié. II a répondu avec éloquence a l'accusation d'a- près laquelle les religieuses exercent des prélè- I vements illicites sur le salaire de leurs élèves* 5 «Et c'est l'argent, dit M. De Ridder, c'est le pain j des pauvres qui a servi k payer la plupart des j magnifiques bktiments que l'on rencontre sur i tant de points en Ftandre. Qu'en sait-il puis- I qu'il n'a visité aucune des écoles dentellières et I qu'il na pu se renseigner a des sources autori- sées M. Colaert a cité k ce sujet des faits qui I se sont déroulés k Ypres. II a terminé son dis- cours par ces paroles, expression du sentiment f public au sujet des écoles dentellières M. De Ridder met au pilori nos Soeurs sans les avoir même entendues 1 Quoi que vous fassiez, lapopuiarité desre- i ligieuses qui dirigent ces écoles, restera intacte. Elie leur est aquise, par une vie d'abnégation, j de dévouement et de sacrifice, consacrée tout entière aux enfants du peuple et au bien-être de ia classe ouvriére. Citons, eulin, l'honorable M. Tack, qui a fait ressortir que le rapport de M. De Ridder est basé sur des cancans, sur des racontars.sur de vieux clichés exhumés des journaux de I860, et de certaines brochures, vieux clichés mille fois réfutés. Ce rapport, dit il, fourmille d'erreurs, d'inexactitudes, d'affirmations témé- raires; il n'est ni vrai, ni juste, ni patriotique.» M. Tack a réd uit aussi k néant les menson- gères statistiques de M. Scailquin, qui, ampli- fiantle mémoire de M. De Ridder, avait parlé des millionsprélevés par les religieuses sur le travail des apprenties dentellières. II a cité en terminant l'opinion d'un négociant libéral de Courtrai, qui s'est exprimé en Ces termes au sujet des fameux rapports communiqués k la Ghambre Le Mémoire de M. De Ridder m'a fait hausser les épaulesc'est de parti pris un écrit aux preuves claudestines, qu'il ne peut expli- querque par des on-dit et des allégations venant de personnes malintentionées... Je lis dans le Mémoire Ces négociants, du resle, sont généralemeut des hommes bien pensants, d'une orthodoxie k toute épreuvele sentiment religieux et même simpiement la passion politique les empêche- raient de faire la moindre révélation compro- mettante. Ek bien, je ne suis pas du tout cela, vous le savez bien mais je suis avant tout ami de ^la loyauté politique. Le parti liberal auquel j'«i l'honneur d'appartenir depuis toujours, est trop honnête pour imposerle silence aux siens ;d'un autre cóté vous me demandezmonappréciation; la voicije déciare catégoriquement que j'ai toujours connu les noms des apprenties et de toutes mes autres ouvrières, et je saurais en faire la prenve... Je n'ai jamais regu de parts d'un bénéfice résultant d'une fraude queicon- quec'est une injure que je renvoie k son auteur ensuite mon silence ne s'achète pas et je ne suis capable d'avoir de complicité que pour les choses honnêtes. Voilk l'opinion d'un libéral dont M. Tack a cité le nom. Les applaudissements qui ont accueilli k la Chambre les discours des orateurs que nous venons de citer, ont trouvé de l'écho dans la Belgique catholiqueces discours ont vengé a la fois la cause de la vérité et l'honneur du pays flamand. 11 faut lamauvaise foi de la Flandre libé rale pour revenir sur les calomnies entassées dans certains pamphlets officiels et dont il a fait, en 1894, pleine et éclatante j ustice. Le Weekblad y va aussi de sa petite critique contre l'administration communale, qui a fait aflicher les noms des rues sur des plaques et en lettres émaillées. II fallait faire peindre ces plaques, dit le Weekblad Or, n'cst-ce pas le Progrès qui récemment approuvait la mesure prise par nos Ediles Passons. Après avoir critiqué quelques noms de rues, l'organe flamand s'élève contre les dénominations de Place Van den Peereboom Rus de Haerne et Rue Gustave de Stuers données ri spec- tivement a la Petite place k la rne de l'Etoile et k la rue au Beurre 11 aurait pu ajouter la rue Carton anciennement rue des Récollets Que l'on donne des noms nouveaux, dit le Weekblad k des rues nouvelles, soit; mais que l'on ne change pas les noms des rues existantes. Cette observation nous pa rait juste,et elle fut faite par M. le conseiller Colaert, lorsque, sous administration libé rale, l'on a changé tous les noms en ques tion. L'administration catholique n'a changé le nom qua d'une partie de la rue au Beurre, et encore pour rendre hommage k un iiléral, M. Gustave de Stuers, qui a fait un legs k la ville. S'il y a dans tout cela un grief, les libé raux en prendront pour eux les trois quarts Et il en est ainsi de tous les griefs mes quins que, depuis quelque temps, nos jour naux libérsux font valoir contre i'admimstra tion catholique. Preuvo toujours renouveléi qu'il n'y a pas de griefs sérieux. Monsieur Robert Lebbe d'Ypres, ancien élève du collége St Vincent, vient de passer avec distinction l'examen de bachelier en philosopbie de St Thomas k l'Université de Lo u vain. OUVERTURE le Jeudi 27 Novembre Accident de chemin de fer. Un déraille ment qui beureusement,n'a occasionué aucun accident de personnes, s'est produit mer- credi matin, sur la ligne d'Ypres k Roulers. Le train de voyageurs, partant d'Ypres k 9 h. 45 pour Roulers, était arrivé k l'endroit dit het hoepebjs lorsque le déraillement se produisit. U o vsche se trouvait sur la voie et a été tampponnée par la machine. Les voyageurs en ont été quittes pour la peur. Les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise sont les meilleurs. En vente chez tous les épiciers. Un commencement d'incendie,ó(i k la chute d'une latnpe k pétroie a éclaté, Mercredi soir, dans la demeure du sieur Devroede Charles tailleur,rue nouveau chemin St Mar tin. Le feu a été rapidement éteint par les voisins. Les dégats sont insignifiants. H. ILuppens et Oie Bron zes, Lustres, Meubbs, PendulesIn- I stallations d'électricilé ont transféré leurs magasins du Bd Anspach a la rue Neuve 144 a 148 et Bd du Nord lol a 155, Bruxeiles. ia neige. La noige a fait son appari tion, Jeudi matin, k Ypres et dans les environs. Une oouche de deux doigts d'épaisseur couvre le sol et menace de rester quelque temps, grace k la gelée qui semble devoir durer quelque temps encore. Curieuse statistiquo Vingt-einq mille kg. de pain, dix-huit mille kg. de viande, quaraote mille kg. de légumes divers et quarante mille oeufs d'une part Cinquante et un mille litres de liquides divers d'autre art. Telle est l'évaluation de ce qu'un homme mange et boit dans sa vie. Cette statistique permet d'établir facilement ce qu'un homme dépense pour sa nourrïture. En calculant au plus juste prix on est mené a con- clure qu'un homme dépense dans ce but, au bas mot, cinquante mille francs. Pour établir cette statistique on a pris un sujet de complexion moyenne, possédant un estomac fonctionnant bien, un appétit régulier et vivant jusqu'a soixante-dix ans. Mais combien sont peu nombreux ceux qui possédent un estomac fonctionnant bien, et un appétit régulier. Aussi croyons-nous bon de citer ici une lettre d'une personae qui après avoir longtemps souiïert de l'estomac a su trou- ver le remède a ce mal impitoyabie. Mme d'Hondt, commercante, 46, Rue Haute, a Wette- ren écrit Depuis trois mois une faiblesse générales'était emparée de moi. Je n'a- vais aucune force, mes membros, mes organes somblaient ne plus pou voir fonctionner, a tel point que j'avais perdu totalement l'appétit. Je ne pouvais plus manger et la vue de la nourri- turem'ètait désagréable. J'ótait oblihée, pour ne pas mourir, de manger un peu et alors, j'avais une difficulté extréme pour digérer. Les mau- vaises digestions me faisaient souffrir énormé- ment. J'avais comme l'impression d'un liquide corrosif qui me serait entré dans l'estomac et Ja douleur qui persistait pendant des heures, me causait des migraines. Vous pensez bien que je mangeais le moins possible et que mes forces diminuaient chaque jour d'avantages. Je ne sais jusqu'oü aurait été mon ópuisement, car tout ce que j e fis pour me guérir fut sans résultat, si l'on ne m avait conseilló les pilules Pink. Ces excel- lentes pilules m ont toutd'abord. fortiïiée, elles ont raitnaitre l'appétit, etont regularise mes diges tions. rules ont eu sur tout mon organisme, une bienheareuse influence, et a l'iieure a.'tuelle ie me porte mieux quejenemesuisjamais porté. Tout ceux qui soufïrent de l'estomac, les ieu- nes gens et les jeunes fifes pales et pauvres de sang, les personn-s att«intes de rhumatismes, verront leurs soufïrancesdiminuer dès au'elles emploirent les pilules Piak et avec ce traite- ment bien suivi, elles obtiendront leur guérison. Les pilules Pink sont en vente dans toutes les pharmacies et au depót principal pour la Belgiq ue, A.Derneville, 66, boulevard de Waterloo, Bruxei les. Irix Trois francs cinquante la boite et dix- sept francs cinquante par six boites, franco contre mandat-poste. Une brochure explicative sera adressée gratis et franco k toute personne qui entera Ia demande a Monsieur Derneville. Dépot pharmacie Bécuwe, ancienne pharmacie Aertsens et M Donck, rue de Lilie, Ypres. Mme d'Hondt d'après une photo.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2