GMM9MIQUEYPROiSE
Samedi 29 Novembre 1902 10 centimes ie N° 378 Année. N° 3699
Société Chorale «l'Orphéon»
Willen is bunnen
BULLETIN POLITIQUE
Allemagne
Angleterre
Les Irlandais
et Ie bill scolaire
Le budget de l'Intérieur
et de l'Instruction publique
en section centrale
Pas de griefs
efïih
\V
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VAgeraHavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris. 8. Place le la Bourse.
Nous apprenons que notre société chorale
exécutera dimanche prochain, pendant la
messe de 11 1/2 heures, en 1'égliseSt Mar
tin, quelques morceaux choisis, j»our voix
mixtes, extraits de l'oratorio Judas Macha-
bée du compositeur allemand Handel.
Lasection dramatique Willen is Kunnen
jouera Dimanche 21 Décembre au Volks
huis d'V'pres
Breidel èn De Coninck
drame historique en 4 actes,
Drie koppen voor één beul
comédie.
Le Conseil d'Etat de France a decla
re comme d'abus tous les évêques
signataires de la petition adressée au
Parlement.
Voila done 74 cardinaux, archevê-
ques et évêques frappéscomme d'abus.
Reste a savoir la sauction qu'yajou
tera le gouvernement.
S'il applique la suppression du trai-
tement, il faudra l'appliquer a lapres
que totalité de l'épiscopat, puisqueseul
1 archevêque de Rouen et quatre évê
ques, ceux de Ia Rochelle, de Dijou,
de Tarentaise et de Laval, n'ont pas
signé le manifeste.
L'empereur a assisté aujourd'hui a
la quatrième réuniort générale de la
Société technique maritime, présidée
par le grand-due d'Oldenbourg. I! s'est
entretenu longuement avec les person-
nes qui lui ont élé présentées et en
particulier avec M. Henry Mertier,
vice-president de Association techni
que maritime de France, M. Popper,
constructeur de navires a Pola, et les
ingénieurs Müller de Pola, Isakson de
Stokholm et Tirzan de Paris, M. Dahl-
stroem de Hambourg a fait une con
férence concernant le sauvetage et le
renflouage, M. Schultbess, de Berlin,
a parlé ensuite de l'influence de l'élec-
tricité sur la sécurité des navires.
Mmc Krupp a fait une fondation de
3 millions de marks pour ses ouvriers
a la mémoire de son mari.
On télégraphie de Naples que l'en-
quête sur les fails dont onavait chargé
M Krupp pendant son séjour a Capri
est terminée. Elle est absolument né-
gative. Le juge destruction Coltengo
a recu les depositions d'une dizaine de
pères de familie qui se plaignaient de
détournemeuts de mineures. Ces pères
croyaient devoir accuser uu louriste
allemand, mais eet Allemand navait
rien de commuu avecledéfunt Krupp,
et on a établi que celui-ci ne se trou-
vait pas a Capri a l'époque oü les faits
en question auraient eu lieu.
Un rédacteur du Handelsbladd'Am-
sterdam, a intervieuwé M. Schalk-
Burger. Inferrogé sur les motifs qui
ont décidé les Boersa traiteravec l'Au-
gleterre, i'ancien vice-président de la
République su !-africaine a réponau
qu'ils ne pouvaient faire autrement.
On ne se faisait pas, en Europe, une
idéé exacte de la situation.
Dans les six mois qui out précédé la
conclusion de la paix, les Anglais ont
fait un nombre considerable de pri-
sonniers si la guerre avait duré trois
mois de plus, les combattauls boers
auraient étépresquetous pris. Deplus,
ils manquaient totalemeat dechevaux
et de vivres ils prenaieut bien les
chevaux des Anglais, mais ils ne pou
vaient les nourt'ir.
On nous écrii de Dublin le 24 Novera-
bre 1902.
La question qui nous agite le plus aujourd'
hui, e'est Paction au plutöt l'indifférenee des
dépuiés naiionalistes l'égard du Bill
d'enseignement qu'on a discuté depuis quel
ques semaines k la Chambre des Communes.
Pourtant le passage de ce bill qui a pour
objetde perraettre I'enseignement religieux
dans les écoles publiques anglaises rendrait
un grand service aux Calboliques, dont la
plupart sont de notre race. Ce bill.le gouver
nement l'a proposé au risque de succomber.
Voilh la situation qui existait, il y a une
mois quand se tint k Dublin une réunion des
députés Irlandais nationalistes, au nombre
de 60 environ, pour arrêter leur attitude
politique k propos de cette mesure. A la
veille de cette réuriion, le Cardinal Vaugban
fit un appel touebant au chef du parti, M.
John Redmond, et je dois croire que les
Évêques Irlandais le prièrent aussi de faira
connaitre au parti que les intéréts de la
religion réclamaient leur concours pour le
dit bill. Mais que fit le parti II a résolu de
s'abstenir moins que ne fut offerte une
occasion d'infl er x gouvernement un
échec.
On demandera quel était le motif de cette
action si peu catbolique. 11 y a quelques
mois, le Gouvernement a frappé la ligue
fondée par M. W. O'Brien pour défendre
les termiers coutre les exactions des propné
taires. Plusieurs députés nationalistes ont
été condamnés la prison et beaucoup de
villes ont été souaiises au régime de la
coercition c'estVdire placées sous des
lois exceptionnelles.
Voilk la raison pour laquelle le parti
nationaliste s'est refusé k aider le Gouver
nement, et a résolu de s'y opposer, quoiqu'il
s'agisse d'un bill qui permet I'enseignement
religieux dans les écoles d'état. Les tracts
de protestation contre cette conduite surgis-
sent de partout. Le Cardinal Logue a parlé
nettement. II est même possible que nous
ayons un Split une scission, dans les
rangs nationalistes. Même dans les rangs
du clergé, la dissidence existe.
Le Freemans Journal tient pour le parti,
l'lndépendant s'ffforce de faire une crise.
Ce sont nos deux journaux eatholiques. Les
journaux protestants se réjouisseni de cette
situation. Si explicable que soit l'irritation
des Irlandais,je suis d'avis que les parlemen-
taires qui veulent faire échouer ce bill, sont
en train de commettre une grande faute.
P. S Au moment de fermer cette
lettre, j'apprends que Mgr Walsh,archevêque
de Dublin, a condamné l'attitude des députés
bostiles au projet, en une lettre que les
journaux eatholiques irlandais vont publier.
La section centrale chargée d'examiner le
budget de l'intérieur, s'est réunie vendredi,
sous la présidence de M. Schollaert.
M. Colaert a été confirmé dans les fonc-
tions de rapporteur, qu'il avait exercées dans
la précédente session.
Dans la discussion générale, M. Hoyois a
soulevé une question relative aux abus aux-
quels donne lieu la perception des droits
d'auteur. L'honorable membre s'est occupé
aussi de la réorganisation de la police locale.
Plusieurs membres ont exprimé leur éton-
nement de ce qu'aucun membre de la Cham
bre ne fasse parti de la commission chargée
d'étudier cette réorganisation.
Dans l'examen des articles, M. Colaert a
soulevé la question des stands de la garde
civique. MM. Schollaert, Tack et Dobet sont
intervenus dans le débat.
M. Dufrana a parlé de la stabilité des
emplois communaux et il a posé diverses
questions relatives la situation des secré
taires communaux.
M. Hoyois a féiicité l'honorable piésident
d'avoir inscrit, au cours de sou passage au
ministère de l'intérieur, dans le règlement
de I'enseignement moyen.la défense au corps
protessoral de donner des lecons k domicile
aux plus jeunes des enfants des écoles prépa-
ratoires. tl a demandé au gouvernement de
faire connaltre les résultats en fait de cette
mesure qu'il voudrait voir étendre aux élèves
des écoles primaires. M. Hoyois a demandé
aussi l'état de I'enseignement du flamand
dans les écoles primaires de la wallonie. II
a exprimé le vceu de voir développer eet
enseignement pour éviter que les Wallons ne
soient supplantés dans les éceles publiques
par les Flamands.
La section, qui est composée de MM Do
het, Dufrane, Harmignies, Hoyois, Taci et
Colaert, se réunira encore la samaine pro-
chaine.
M. le Bourgmestre Colaert a dit au «Volks
huis et nous avons répété, que nos ad-
versaires ne font valoir aucun grief sérieux
contre l'administration catholique.
De fait, en dehors de la question de la
restauration de nos monuments, si miséra-
blement faite il y a un demi siècle k part
l'alignement de la rue des Trèfles et le rem
placement des tuyaux en plomb de la cana
lisation de l'eau alimentaire par des tuyaux
en forite, décrétés le premier en 1876, le
second en 1881 et exécuté par l'administra
tion libérale, le Progrèsdepuis quelques
mois, ne disait plus rien.
Visiblement embarrassés, nos adversaires
ont repris la plume, et, par l'organe du Pro
grès et du Weekblad, ils articulent, dans
leurs numéros, une série de griefs dont nous
croyons devoir relever quelques uns.
1* Après avoir commencé par critiquer
i'élargissement des trottoirsdela Grand'place,
on a fini par les approuver. Aujourd'hui, on
critique le travail analogue fait rue de Lille.
Nous avons répondu k ce grief, en disant
notamment que les libéraux sensés trouvent
le travail excellent. Nous pourrions citer....
d'ancieris conseillers libéraux.
2° La situation financière. Si on défal-
quait, dit le Progrès, des gros excédents
qu'on fait miroiler aux yeux des hommes
du K. Volkshuis, ainsi que (sic) le restant
disponible de l'année antérieure, on verrait
que la situation financière nest pas aussi
briliante que M. Colaert voudrait le faire
accroire.
Or, M. le Bourgmestre a dit au Volkshuis
et les chiffres sont ik, que L'EXCÉ-
DENT DISPONIBLE DES ANNÉES ANTÉ-
RIEURES, ET QUI FORMERA LE PREMIER
ARTICLE DES RECETTES EXTRAORDI-
NA1RES POUR LE BUDGET DE 1903, EST
DE 67,000 FRANCS, C'EST-A-DIRÏÏ UN
DES PLUS FORTS, SI NON LE PLUS
ÉLEVÉ QUE NOUS AYONS JAMAIS EU.
Proficiat, Progrès. Et ceia, malgré les
immenses travaux que l'on exécute depuis
que l'administration catholique est au pou-
voir.
3* II y a manque absolu de surveillance,
dit le Progrès, pour les travaux de la rue
de Lille L'échevin des travaux publics ne
s'occupe de rien et Varchitecle de la ville va
se promener en Italië pendant un mois en
compagnie du doyen.
Ce reproche est absolument sans fonde
ment. Le service des travaux marche très-
convenablement. Les travaux de la rue de
Lille avancent rapidement eu égard au genre
de travail qui s'exécute. Pendant tout l'été,
nous avons vu M. l'Echevin Fraeijs et M. le
Bourgmestre, surveiller tous les jours les
travaux, k cóié de l'Ingénieur. Si celui-ci a
eu un mois de vacances pour aller faire un
voyage d'étude et d'observation en Italië,
les exercices n'en ont nullement souffert, et
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