Mercredi 10 Décembre 1902 10 centimes Ie iV° 879 Année. N° S702 Fanfare Royale Willen is Kunnen La répression du duel en Italië ün faussaire k la Chambre - -- On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL. DTPRE8 parait le Meroredi et le Samedi. L.e prix de 1'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 o. par an, pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln becemore. Les articles et communications doivent être adressés franco de por* l'adresse ci-dessus. Les annonces eoütent 15 centimes la ligne. Les reclames dans I a corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judi naires, I franc la ligne. Las numóros supplémentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exaeptê les z Fuudras) s'adressar VAgent Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse. Nous apprenons que la Fanfare Royale offrira une Soirée-tabagie k ses membres, le Samedi 13 Décembre prochain, k 8 1/2 h. MM. Mallait, baryton, et Marien, chanteur de genre, prêteront leur concours k cette fête. La section dramatique Willen is Runnen exécuteia Dimanche 21 Décembie auVolks huis d'Ypres Breidel en De Coninck drame bistorique en 4 actes, Brie koppen *oor één beul comédie. M. Cristaldi.chef catbolique italien, avait écrit dernièrement k M. Zanardelfi pour lui annoncer qu'il était décidé ki éclamer du Par lement une legislation plus rigoureuse contre le duel. M. Zanardelli vient de lui répondre par une lettre, oil il déclare que lui aussi est^pai - tisan de la suppression du duel, et qu'il ne pourra qu'appuyer toute action légistative ayarit pour but de mettre un terme k cette barbare coutume. Les mensonges effrontés que le citoyen Demblon a débiiés k la Chambre des Repré- sentanis ont été réfulés péremptoirement par M. Renkin. Nous reproduisons intégralement l'excellent discours de l'tionorable Député de Bruxelles. Ce discours sera une réponse aussi k M. Buyl, qui avait toumi des documents taux au mauiaque Demblon. Disc urs de M. Renkin M. Renkin. Messieurs, il est évident que ie régime parlementaire ne peut être correctement praüqué et produire toute son utilité que si les représentantsdes divers par tis se respectent et s'estiuient. (Ttès bien k droite.) Je comprends parfaitemenl que 1 on com- batte nos doctrines et je suis toujours p.êl k accepter la discussion si elle est loyale et k rendre compte de mes convictions k un adversaire courtois. Ce que je considère comme intolérable, c'est ie système d msup- nortables injures, d'insultes préméduées qu'un orateur - reste üeureusement seul emploie systémaliquement contre nous danscette Chambre,attaquant violemment nos convictions les plus intimes,tout ce que nous respectons, tout ce que nous aimons, en s'appuyanl sur des généralisations toujours absuides, sur des fa.ts inexacts ou meme, comme c'est aujourdhutle cas, sur des tex lfcSJeXffi' >ne et je ne dis rien que je ne sois prêl k démontrerles textes que M. Demblon vient d'attribuer k Saint-Alphonse de Liguori sont absolument tronqués. lis font dire k ce saint et illustre tbéologien juste le contraire de ce qu'il enseigne. D'ordinaire, messieurs, nous opposons le dédain aux élucubrations de M. Demblon... M. Demblon. Ahpermettez Voix nombreuses a droite Trés bien trés bien M. Renkin. M Demblon interprête cette attitude comme un -signe d'impuissanee k le réfuter. M. Demblon n'a aucune autorité scieniifique. M. Demblon. Et vous done M. Renkin. 11 va puiser les arguments qu'il apporte ici en matière reiigieuse dans des manuels sans valeur, recueils méprisés oü trainent toutes les vieilles ealomnies, toutes les vieilles attaques qui, de tous temps furent dirigées contre i'Egiise et dont quicon- que a le momdre souci de la science rougi- rait de se servir. S'il croit nous avoir rien appris de neuf, il se trompe étrangement. La semaine dernière, M. Demblon a ras- sassé ici des faits connus qu'il a puisés dans ses recueils favoris... Je vais montrer ce que valent les conclu sions qu'il tire de ces taits et piouver que, s'il nous arrive de ne pas relever les atta ques de M. DemDlon,c'est que vraiment elles n'ont aucune valeur quelconque et qu elles ne peuveiit laire impression que sur des igno rants. Le procédé de M. Demblon est vieux com me le monde. 11 a servi a tous les sophistes. II consiste k imputer k la reLgion elle même les fautes de certains hommes qui furent ses iiidigues représentants. Parlant ia semaine Uernière des scandales de Li c ur a A tXi.nui e VI, if a use les iepie- senter Cumme des conséqueuces de la morale cüreiienne et il a ose ïnsinuer que tous les i cathohques étaient capaDles ües mêmes cri mes. (Ju Alexandre VI au été un hom me cor- j rompu, nut ne le contesie. Maïs personae ici i ne preud au sérieux les généralisations ab- j surdes que M. Demblon lire de ce fait histo nque. li y a eu ae Saint Pierre k Léon Xlll, 258 pontiles lomaius. Dans cenomtne, il y en a eu queiques-uns qui out scandaleuse j ment vioié, dans leur vie pnvée, la loi chié- tienne, dout lis étaient les gat diens. Ils ont été coupables, c'est entendu, rnais qu'est-ce que cela prouve contre la loi cürétienne (Violentes interruptions k l'extrême gauche). M. Renkin. Ges écarts ne prouvent rien contre la divinité de i'Egiise. Et malgré les lautes de quelques rares pontiles, nous pou- vuns due qu'k aucune époque, daus aucun groupe humain, on ne pourrait constituer, même en les choisissant, un groupe aussi nombreux d'nommes qui aieni, k travers le monde, représenté aussi glorieuseaient que les pontifes romains le progrès, la science, la vérité et le dévouement k l'humanité. (Trés bien trés bien Applaudissements k droite.) Voilk la vérité. M. Demblon ue parle que dans l'espoir de scandaliser les faibles. Ses paroles n'ont ici aucun écho, maïs hors de cette enceinte il peut y avoir, il y a des hommes peu rompus aux questions oistoriques, étreints peut être par le douie, dont les ealomnies dont je parle peuvent ébranler la foi el qu'elles peuvent jeier dans la desespérance. C'est pour eux que je parle aujourd'üui. (Rires k l'extrême gauche Qui, je le répèie, c'est pour eux, et c'est k eux que je dis Ne vous laissez pas émouvoir par ces déclama- tions creuses. Le catüolicisme a toujours été et restera dans le monde le véritabie agent du progrès moral, le dépusitaire de la vérité immuable révélée par le Christ. Aux insuites dont M. Demhlon essaye d'accabler la dcc trine chrétienne, j'oppose iejugement formu lé il y a dix ans par le plus illustre représen tant de la doctrine positivisie Le christianisuae est encore pour 400 millions de créatures humaines, l'organe spiniuel, la paire d'ailes indispensables pour soulever l'homme au dessus de lui même, au-dessus de sa vie rampante ei de ses hori zons bornés, pour le coiiduire k travers la paiienee, la résignaiion et l'espérance jus- qua la séréiiité, puur Tempoi'iai par deik ia lempérauce, la piété el la bonté, jusqu'au dévouement et au sacrifice. Tel est le jugement de M. li. Taine. J'ose dire qu'il nous console de celui de M. Dem blon. (Trés men k droite.) J'en viens, k présent, aux citations que vient de fane M. Demblon. J ai au que ecs citations constituent des Lux et je vais le démontrer. M Tci'wagiie. L'aöaiie du Journal de Bruxelles probablement. M. Renkin. Imerrompez k l'aise Vous ne ferez pas dévier le déoat, soyez en bien certain. Je répète que les iexi.es attiibués k saint Aipüouse de Liguori ne som pas dans les oeuvres de ce théologien. Tout k i'heure, me semble-t-il, M. Demblon n'a pas eité saint Aiphonse... Des membres h droite Si, si. M. Rennin. mais, il avait, en tout cas, annoncé, dans la séance d'hier, que les textes étaient de iui. Or, j'ai sous les yeux le traité de théologie morale de saint Alpbonse de Liguori. M. Furnémont. Saint Alphonse de Li guori expurgé. M. Rennin. Texte authentique. Nous n'avons pas besoin de relire eet ouvrage pour savoir qu'il ne contient pas les étsormi- tésqu'k citées M. Demblon. Quiconque a la moindre notion des questions que M. Dem blon traite avec tant de désinvolture, sait qu'il est impossible que de pareilles thèses se trouvent dans la théologie morale. Voici l'histoire des textes falsifiés dont M. Demblon fait état. Les adversaires des catholiques les ontproduits pour la première fois au R 'ichsrath autricbien. Comme i nonorable M. Verhaegen Ta ex- phqué, pendant le comité secret, ces textes ont été publiés d'abord dans une brochure alleman Je, dont l'auieurest M. Grassmann, je crois. Les catholiques autrichiens ont déelaré qu'ils étaient faux... (Rires et exclamations k l'extrême gauche.) M. Furuémout. Vaine garantie M. R.-nkin. il ont protesté contre leur publication... M. Furnémont. Jedoute de leur sincé- rité.'(Exclamations k droite.) M. Renkin. Ne riez pas trop vite, messieurs, je n'ai pas flni. L'accusation de faux ayant été reproduite hors du parlement, l'héruier de l'auteur intente un procés en diftamation. Or, au cours de ce procés, un professeur d'université, protestant et iibéral, a été nommé expert aux fins de vérifier l'authentic.té des textes. II a déelaré sous sermentque, des nombreux textes cités par l'auteur de M. Demblon, il n'y eu avail que dix qui ne füsseut pas falsifies. Quant uux autres, ils étaient faux, lous M De Lanisneere. C'est la méibode scieniifique. (Bruit k gauche.) M. Renkin. Vous avez tenté, k l'aide de textes faux d'incriminer la morale catho- hque dans son principe. Je poursuivrai ma démonstraiion jusqu'au bout et vous n'y échapperez pas. Je viens oe raconter les incidents qui se sont passés en Autriehe afin d'tndiquer d'aDot d la valeur de vos sources et, par con séquent, la valeur de voire science. Je vais maintenant examiner directemeiu les deux lextesque M. Demblon a lu. La Réforme les a publiés hier au soir D'après le premier de ces tex.es, le con- fesseur qui séduit une femme eu confession ne doit pas éire dénoueé et le pécné qu'n commelest sans gravué. D'apres le second, leconfesseur coupable ne devrait pas confesser lesfautesde ce genre. Voilk les absurdités colossales que certains ennemis de I'Egiise qui ont toujours le mot de science k la boucne ne eraignent pas d'amet- tre. Or, j'ai ici l'ouvrage même de saiat Al on- se. Le cas en question est traité au 7e volume De confessariis soliicitantibus. Un aécret du pape Grégoire XV enjoignaitk la femme sol- licitée par son confesseur en confession ou après le confession de ie dénoncer k l'évèque sous peine de pécüé mortel, dans le mois du fait.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1