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Mercredi 17 Décembre 1902
10 centimes te N°
87° A nnêe. M° S704
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Willen is Hunnen
BULLETIN POLITIQUE
Allemagne
France
Les impóts de consommation dar,s cette voie- c'estainsique jaidémonué
A Ia Ligue déiiiocratiqae
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Laseclion dramatique Willen is Kunnen»
exécutera Dimanche 21 Décembre au Volks
huis d'Ypres
Breidel en Be Coninck
drame historique en 4 acies,
Drie koppen voor één beul
comédie.
La ruine de l'Arménie
D'après les informations recuesd'Erzeroum,
il semblerait que le gouvernement turc pour-
suit, avec la complicité des Kurdes, la ruine
matérielle des Arméniens.
Les chefs kurdes, en effet, ravissent les
troupeaux des Arméniens et profhent de la
gêne dans laqueile ïls les piongent pouriropo-
ssr k ces rnalheureuxdes prêisusuraires dont
le taux est généralement de 220 0/0 un
medjidié par livre.
Les troupes turques ne se font pasfaute,
de leur cóié, de pressurer les chrétiens. A
Mouch, par exemple, ellesempêchent bienles
Kurdes de descendre dans la plaine, mais
elles appliquent aux populations un système
de réquisitions gratuites qui les ruineat.
Le Reichstag allemand a siégé samedi
pendant 18 heures conséculives pour termi
ner l'examen en troisième lecture du projet
detarif douanier. Gela a été la derrière jour
née de la grande bataille qui se poursuit de
puis des moisentre les protectiomnstes et les
partisans du libre échange, M. de Biilow a
prononcé un discours pour expliquer que les
gouvernements fédérés voulaient bien, dans
un esprit de conciliation, consentir k l'éléva-
tioo des droits surl'orge, mais que, en revan
che, la inajorité devait se rallier k la pro
position Herold, lendante it abandonner les
tanfs minima sur les chevaux, le bétail et la
viande. La minorité a bien essayé deprotes
ter une dernière fois, elie a voulu faire
discuter les articles amendés, mais le projet
a été voté en troisième lecture par 202 voix
costre 100.
Yoilk done M. de Bülow armé comme il
désirait l'être pour négocier le renouvelle
ment des traités de commerce. S'adressant k
la majorité conservatrice, il a cru devoir pro
clamer que l'AUeinangne ne traversait aucuna
crise économique et quelle ne devait nulle-
ment passer sous les fourches caudiues des
aatres nations pour s assurer des relations
commerciales normales.
La grève de Marseille
Las annonces coütent 15 centimes ia lrgne. Lssrsc m Uusle corps da journal
content 30 ceniimes la ligna. Les insertions judiciaires, t franc ia lignel Les
numéros supplémontaires coütent 10 francs les cent exemp'aires
Pour les annonces de France et de Belgique excepts los Fiaadres) s'ai-essee
1 'Apenr: Bavas Bruxelles, rue de Ia Madeleine n° 32 at a °am. L Placa da la Bourse
Mais oü M. Denis a raison, c'est quand il
j dit qu'on n'a pas assez frappé ia propriété
j mobilière.
désordres Quant aux impóts deconsommation, pour-
La situation est de plus en plus grave. Le 9U0' ont-ils augmenté Paree que la pros
maire vient, de décider la fermeture de la j périté a augmenté et que les droits sur Tal
Bourse du Travail. cool ontété élevés. Sous ce rapport du reste,
Les giévistes ont saccagé et pillé de nom- j notre situation n'est pas plus «auvaise que
breuses boulangeries, une quinzaine d'ar- j ce"8 nos vo sins. II résuite, en effet, de
Testations ont éié opérées. L'autorité a déci j exa[ï)en des budgets de tous les pays d'Eu
dé de se montrer trés énergique. j roP8> que le nötre demande la moicidre par-
Les corporations en grève ont formé un tie de ses ressources k 1'impótindiri ct. Alors
comité général oü elles sont représentées nous fournit 48 p. c., de ressources,
cbacune par deux délégués. ls France lui en demande 57 p c. l'Espagne
Les inscrits maritimes, trouvant que les j P c., l'Angleterre 57 p. c la Russie
inscrits des autres ports mettant peu d'em- P- c< et l'Italie 90 p. c. De tous les pays
pressement k les suivre dans la voie de la d'F"rope, la Belgique est done le pays qui
grève,se sont réunis et ont décidé de donner
k la commission exécutive un délai de trois
jours pour se rendre compte si, oui ou non,
tous les ports fédérés se mettent en grève.
Les charretiers, menuisiers et bouiangers,
dans de nouvelles réunions, ont acclamé la
grève générale.
demande le moins k l'impót indirect.
Au surplus, tous les impóts de consom
mation ne sont nas critiquables ceux qui
frappent les vins et les bijoux, par exemple,
sont d excellents impóts de consotnma ton.
Mais pas plus que M. Dertis, je n'adoaets
qu on atteigne les objets da première néces-
j sité: ce serail marcher dans une voie injuste.
Heureusement la Belgique ne inarehe pas
naguère que nos classes ouvnères ne sont
La discussion du budget des voies et raoy frappées de la sorte que de 1 centime et
ens fourati, chaque année, k MM. les socia-
listes l'occasion de déclamer corttre les im
póts indirects, contreles impóts de consom
mation, qui frappent toutes les classes de la
population.
Le discours prononcé, le 12 décembre,
par M. Hubert a fait justice de ces déciama-
tions nous en citons quelquts passages
d'api ès le Compte-renda analyiique
demi par tête d'habitant.
M. Denis reiève des charges onéreuses
sur le sucre et l'aicool. Or, celts dernière
co: sommation ne constitue-t-elle pas un
véritable assassinat de notre prospérité natio
nale? L'aicool a des effets terribles sur les
raees de l'avenir. Mais oü est le remède
La gauche sociaiiste a proposé elle-mêm
de surélever les droits sur l'aicool et, main-
Pour M. Denis, l'imquité de nos impóts tenant elle en conteste ies heureux effets. A
est révoltante. S'ii avait examiné la quotité t-elle une autre solution Oui, le nmnopole
de l'impót, il aurait vu qu i! est moins élevé dont la grande majorité de cette ehambre ne
cheznous que partout ailleurs, sauf en Suis- i veut pas Alors, quoi Diminuer les droits
se. D'autre part, les péages constituent la j au lieu de les augmenter L'ouvrier boirait
I slots plus d'alcooi encore
II faut cependant être de bon compte
sauf pour lalcool et le sucre les droits qui
i frappent la bière et les autres impóts de
consommation sont extrêmement minimes
isimêmeon abolissait l'accise sur la biè
1 ouvrier s'en ressentirait k peine
moitié de nos recettes
M. Denis. Examinez le budget de la
Prusse.
M. Hubert. Trés volontiers En Prus
se, on paye 29 fr. d'impois par téte et cbez
nous 25 fr. seulement.
M. Denis conteste, en outre, la justice ac-
tuelle de l'impót Voyez, dit-il, l'augmenta-
tion croissante des impóts indirects Et i'ho-
norable membrepréconise desimpólsdirects.
Mais il perd de vue que les impóis directs ne
peuvent pas croitre constamment comme les
impóts de consommation. Voudrait-il, par
exemple, atieiudre encore la terre qui est
frappée de l'impót foncier que l'on sait Je
l'attends dans cette Cbambre avec une pro
position de l'espèce.
Quant au droit de patente et k la contribu
tion personnelle, la véiitéestque ces impóts
ont augmenté plus rzpidement chez nous que
les impóis de consommation.
Au surplus, si ces droits rapporten! glo-
balement 25 millions, le gouvernement ne
rend il pas ces 25 millions N'accorde-t-il
pas 13 millions de pensions ouvnères
Ajoutez les 16 millions de perte résullant de
1 établissement des trains ouvriers doot a
parlé M.Vanderveide: voilk déjk 18 millions!
On voit que notre système d'impóis ne
mérite pas les critiques dont on i'abreuve.
Ce n'est évidemment pas que je prëtende
que tout soit pour le mieux dans le meiileur
des mondes, ma-silest certain que nous
sommes parmi les plus favorisés.
La Ligue démocratique beige s'est réunie
dimanche après midi, k Bruxelles, en assem
ble plénière extraordinaire pour discuter la
question de la reparation des accidents du
travail.
209 3mbres environ pour la plupart
délégués des sociétés affiliées assistent k
la réunion, qui s'ouvre k 2h. 30 sous ia pré-
sideuce de M. Arthur Verhaegen.
M. le président expose que cette question
soulève trois points principaux: d'abord le
principe de 1 obligation de la réparation des
accidents, ensui te la question pour les patrons
des assurer, puis I organisation del'assuran-
ce.
Le projet du gouvernement donne géné-
ralement satisfaction k la ligue. II proclame
I o ligation de la réparation mais il tranche
la qu stion de l'assurance dans ie sens de la
liberié.
Le coirseO supérieur du travail s'est pro
noncé en principe pour ^obligation de l'as
surance.
Le but de la réunion est de fixer k eet égard
its décisi s de la Ligue démocratique.
MM Thibaut.Verwilghen, Mousset, l'abbé
Leroy, engagent la Ligue démocratique k se
prononcer en faveur de l'assurance obliga
toire.
MM. Senel et do Muenynck expriment en
outre le voeu que les secours aux ouvriers
accidentés soient payés dès le jour de I'acci-
dent, et noa pas seulement k partir du quin-
zième jour, comme le prévoit le projet du
gouvernement, et le voeu de voir la loi élever
1 uidemnité de 50»/o k 70% du salaire hebdo-
rn ad aire moyen (la législation hollandaise fi-
x l'mdefnniiék 70%).
Ces voeux sont mtés par acclamation.
L'obligation de l'assurance est votée par
215 voix contre 6 et 3 abstentions.
Le prochain congrès de la ligue sa tiendra
k Hasselt.
Le Progrès «iaigae eafia répoadre
a aos observatioas au sujet de la con-
veaiioa avec le chemia de fer de la
Fiaadre.
Battu a plate couture, il écrit l'ar-
ticle suivant que aous reproduisons
mtégraiemeut pour 1 edification de nos
iecteurs
Sachez, pieux confrère, que tout bourg-
mesire prévoyant, prenant k cceur les vrais
intéréts de ses concitoyens, doit soigner de
préférencu leur bien-être avant celui des
étrangers.
Notre sympathique maïeur a promis de
leau saine, claire et en abondance, eb bien
tout ceia manque.
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