I m CHROKJQUE TPROJSE Mercredi 24 Décembre 1902 10 centimes le N° 37e Année N° 3706 Bulletin politique Noël Leschemins de fer vicmaux Le torchon brüle M. Buyl et le Progrès Les traitemeats des ecclésiastiques On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c, par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port l'adresse ci-dessus. Le gouvernement de Washington attend une réponse foi melle des puissances k la pro position de M. Rooseveit, de soumettre le conflit vénézué'ien an tribunal de la Haye, mais le sentiment général est que les puis sances insisteront de nouveau pour que M. Roosevelt joue le róle d'arbitre. II y a des in dices qui monlrent qu'il acceptera. On a appris au département del'Etat que le président Gastro accepierait le choix de M. Roosevelt et comma toutes les parties inté- ressées sont d'accord sur le choix de M. Roo sevelt, il serait difficile pour celui-ci de résister. Dans l'audience qu'il a donnée bier au nouvel ambassadeur des Etats-Unis, l'empe- reur Guillaume II lui a exprimé l'espérance de rendre plus intimes et plus cordiales les bonnes relations déjk existantes entre l'empi- re allemand et le grand Etat amét icain. II a ajouté quil s'intérressait spécialement la fu ture Exposition de Saint-Louis, que l'Alie- magne y prendrait une grande part, et que lui même enverrait k cette Exposition des objets dVt qui sont la propriété de la cou- ronne. Les annonces coütent IS centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judioiaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les deux Flandres) s'adresser a l'Agen ce Havas Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et Paris, 8, Place de Ia Bourse. la La fugue d'une princesse Dresde, 22 décembre. L'officleux Journal de Dresde public note suivante «Som AHesse la princesse héritière de Saxe a, dans urt état de surexcitation raaladive, quuté Salzbourg dans la nuit du 11 au 12 dé cembre pour se rendre k l'étranger, rompatu ainsi toutes relations avecsa familie. A la suite de ces fails, la Cour a décom- inandé toutes les iêtes prévues pour le cou rant de l'biver. 11 s'agit de la prencesss Louise-Antoinette Marie, femme du prince Frédéric Auguste, née le 2 septembre 1870, mère de cinq enfants et nièce par alliance du Roi de Saxe, par son mariage avec le neveu et héritier de ce sou- verain. Elle est archiduchesse dAutriche. On se figure malaisément la Noël sans neige sur la terre ou givre aux branches des arbres... II semble que cette fête ait un charme tout spécial,au milieu des blancheuis immaculées. Demain cs sera la Noël sans neige peut être, raais avec le même carillon- nement de cloches, la même impression de fraicheur mystique, de renouveau et dallé gresse. Nous songerons k ce temps lointain ou, assis sur les gecoux de nos mères, nous écoutions ravis l'histoire de 1 Enfant Jésu3, qui naissait dans uneétable, était enveiopp de langes par sa Mère, et adoré par Elle et par St-Joseph, paree qu'Il était Dieu, le Dieu puissant qui a créé toutes choses. Oh! comme ce récit naif nous plaisait, comme nous nous représentions aisémentces scènes suaves de l'Evangile, les anges qui chan- taient des hymnes de triomphe, les pieux bergers qui venaient, dans la nuit claire et prolonde, s'agenouiller devant le Messie Nous nous souviendrons qu'on nous menait k l'église voir le petit Jésus dans la crèche entre le boeuf et l'kna nous nous souvien drons qu'ou nous dit un jour en montrant le tabernacle II est Ik aussi le petit Jésus. Nous ne comprenions point alors et nous ouvrions des ysux tout grands d'étonnement. Mais plus tard nous avons compris, et en même temps que nos intelligences se sont ouvertes k la vérité rayonnante, nos cceurs se sont ouverts et préparés pour servir de sanctuaire au Désiré des nations. Bien des années ont passé, nos fronts se sont penchés sous le poids des ans et des inévitables dé- ceptions do la vie, nos coeurs se sont sêchés peut-être Mais ces mystères da foi toujours les raê- mes, nous y cioyons ie genoux ployé le Christ est vanu sauver la terrc, le Christ demeure parmi nous. Et lorsque dans nos églises l'orgue chantera avec les voix hu- maines les hymnes douces et pures, nous verrons le Fiis eovoyédu Père, i'Agneauqui efface les péchés du monde et nous enten- droos cette promesse bétiiePaix aux hommes de boune volonté W. Y. M. Liebaert, ministre de chemins de fer, postes et télégraphes, vient de déposer sur le bureau de la Chambre 1° Le rapport présenté par le conseil d'ad- ministration de la Société nationale des che mins de fer vicinaux k l'assemblée générale ordinaire de ses actionnaires, le 29 avril 1902,sur les opérations de cette société pen dant l'année 1901, c'est k-dire pendant son 17e exercice social, rapport auquel sont an- nexés le dernier bilan arrêté au décembre 1901 et l'etat des concessions accordées jus- qu'au 31 décembre 1901 2* Le compte de l'Etat, au 31 décembre 1901 du chef de son intervention comme sousciipteur d'action de la dite société. Voici extraites de ces documents, quel- ces lignes est de 138,775.000 francs. II a été forme comme suit Pouvoirs publics Etat, fr. 49,168,000; provinces, 38,904.000 francs; communes, 47,593,000 francs; ensemble, 135.665,000 fr. particuliers, 3,110,000 francs. Au total, 138,775,000 francs. Dans la but de rechercher si, pour les lig nes vicinales exploitées depuis au moins un an, i'excédent des recettes sur les dépenses est en progiès d'année en année, le dépar tement des chemins de fer a formé un ta bleau, indiquant les capitaux souscrits par l'Etat et le taux moyen des dividendes qui lui ont été attribués depuis ie 1" janv. 1890 jusqu'au 31 décembre 1901. Nous y rele- vons Capitaux Taö x4/, souscrits par l'Etat, desdividendes. pour 1890 fr. 7,527.000 2,6508 etpourl901 fr. 24,902 000 3,3421 Au compte de l'Etat, nous relevons, pour la Flatid. Occid. sous «situation récapitulati ve des seize derniers exercices», les lignes Ostende-Nieuport-Furnes, avec un mali de fr. 6 512 59 Thielt Aeltre id. Ostende Blankenbergke et extensions avec un boni Furnes-Vpres id. Thielt-Hooghlede id. Bruges l'Scluse-Heyst id. Courtrai-Wervicq-Meninid. Bruges Swevezeele id. Ypres Neuve-Eglise et em- branchement avec un boni id. 83,438.40 id. 19,359.27 id. 15,113 51 id. 92,012,62 id. 33,698 18 id, 59 462 06 id. 204 79 id. 802.01 lis sont peut-être divisés sur cette ques tion; raais ce n'estqu'une question accessoire que comme l'a dit M. le Bourgmestre le tamps résoudra. Le torchon brüle encore, parce que M, Struye a rappelé M. Colaert la légalité A quelle légalité, s'il vous plait Incideuiment, et pour appuyer la manière de voir de M. le Bourgmestre, M. Struye a dit que l'église St Jacques avait besoin de restaurations urgentes et que la ville serait responsable si, par suite du défaut de restau rations, il arrivait des accidents. M. Colaert a reconnu qu'en effet cette église avait besoin d'être restaurée aussi mais, a-t-il ajouté, s'il arrivait des accidents la ville ne serait pas responsable, k moins que la Fabrique d'église, en signalant les dangers, ne démontre l'impossibilité pour elle de faire les restaurations, ses finances ne le lui permettant pas. Aquoi M. Struye a répondu nous nous mettrons immédiatement en lègle. Réponse de M. le Bourgmestre e'est voire droit. Et le torchon biüie Non, n'est-ce-pas, c'est le cerveau du Progrès qut brüle. II y a longtemps en effet que le feu y couve. Le torchon brüle, dit le Progrès, parce que parce que Nous ailons le dire. Nous copious textuellement le Progrès 1* M. Boone a félicité notre Premier de son adresse vraimenl adroite pour dorer la pilule qu'il veut veut faire avaler,e'est k-dire pour tourner la question. 2* M. Struye a rappelé M. Colaert k la légalité. D'oü que le Progrès conclut que le torchon brüle. Ainsi done parce que, k propos d'une aues notes qui ne peuvent manquer d'intéres- demande de restauration de 1 église St ser nos lecteurs La longueur des lignes concédées au 31 décembre 1901 est de2 652 31 kilomètres. Cette longueur comprend 1 973 50 kilomè tres en exploitation et 678.81 kilomètres en construction et k construire prochainement. Soit au total 2,652 31 kilomètres concédés. Le capital nominal afférent k l'ensemble de Pierre, au sujet de laqueile M. Colaert, pas plus que la plupart des conseiilers, ne par- lage les vues du conseil de Fabrique et de quelques conseiilers et parce qu'en toute sincérité il a démontré l'impossibilité de faire en ce moment des travaux de luxe, sans recourir k l'emprunt, le Progrès croit pouvoir dire que nos amis sont divisés Le Progrès prétend qu'avec les autres journaux catholiques, nous avons,dans notre numéro du 6 Décembre,indignement attaqué son ami M Buyl. Est-ce que le Journal d'Ypres, demands- t-ilaura la loyauté de retirer ses ignobles injures l'adresse de M. Buyl Nous aurions assez de loyauté pour nous rétracter, s'il y avait lieu. Mais, tant que M. Vandervelde ne se sera pas rétracté.nous ne le ferons pas. Or, M. Vandervelde ne retire rien jusqu'ici, et il résulte des explica tions même du pltre Demblon, que c'est bien M. Buyl qui lui a fourni l'exemplaire de la prétendue théologie morale de St Alphonse. Allons, M Buyl, faites écrire par M.Van dervelde qu'il s'est trompé ou qu'il a menti en disant que le Député d'Ostende a demandé k M. Deinbion de produtre ses extraits, et nous nous rélracterons Est-ce bien Les anticiéricaux ont faitgrandétat dans leurs polémiques de presse, de la loi du 24 avril 1900, relative k l'augmentation des traiterr.eins ecclésiastiques. Les catholiques, d'autre part, se sont déclarés en partiesatis- faits d'avoir obtenu une satisfaction réclamée depuis longtemps. n:J11 P^lr^nt ,-wno nfT

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1