wmm GHROM!QUE, YPËOIBE Samedi 10 Janvier 1903 10 centimes le N° 38e Année N° 3711 Qp. (*.A /V^ Pour le Pape Bulletin politique ALLEMAGJSE Arrondissement d'Ypres La démission de M. Fraeijs M. Eugène Struye, Échevin On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL CYPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent tin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de porta 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal content 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. 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Quant aux autres puissances, elles s'abstierment, ycompris l'Alle- magne, d adherer a la note anglaise, qui s'explique moins par le souci de défendre les intéréts britanniques,peu considerables en sorame dans la mer Noire, que par la volonté dem Pre obstacle a i'extension de 1'influence moscovite a Stamboul. Dans un conseil des mi nistres tenu Jendi, a Madrid, M. Silvela a declare que les nouveiles du Maroc étaient trés bonnes et qu'il espérait une prochaine rencontre decisive entre les troupes du Sultan et les insurgés.com- mandés par le prétendaut Bon Damara. D'aulre part, on dit que le depart de la mission militaire franjaise de Tanger pour Fez, avec ie p emier se crétaire de ia légation de France, est trés commentée. On y voit l'indice de la résolution de la France de supplan- ter rinlluence anglaise auprès du Sul tan et de son frère Mahomed. La mis sion francaise mettrait ses lumières au service du Sultan pour vaincre Bou- Hamaia et gagnerait ainsi sa recon naissance et, sa coufiance. La nouvelle loi sur l'alcoolisme en Angleterre Depuls six jours, uue uouvelle loi, qui n'a pas fait grand bruit lorsqu'elle fut adoptéa, ii y a quelques mois, est en train de causer un véritableremue ménage dansles tribunaux de toute 1'Angleterre. On ne le savait pas dans le grand public. Mais c'est une arms puissante cuntre i'aeoolisme qui vient de se révéler. Jusqu'h maintenant, l'ivrognerie n'était un délit que sil'ivrogne causait du scandale.On nepouvait le condamner s'il se contentait de tituber, même de zigzaguer. L cabaretier qui lui avait versé la dernière rasade nétait pour ainsi dire pas inquiété. Désormais, quels que soient les signes de son état, l'ivrogne peut et doit être arrêté. Homme ou femme,si l'ivrogne a charge d'un enfant de moins desent ans, il risque, pour le fait de simple ivresse, un mois de prson. A la troisième condamnation, il passe sur la liste des «ivrognes chroniques» et sa pho- tographie est fournie il tous les cabartiers de son quartier. Dès lors, il est passible d'une amende, puis da la prison, s'ii tente de se procurer de l'alcoel n'importe oü. Les caba retiers de son quartier sont passibles d'une forte amende s'ils lui en vendent 250 fr. la première fois, 500 la seconde, puis de Ia prison jusqu'h six mois. Gontre toute personne inscrite sur la liste des «ivrognes chroniques». la séparation ju- diciaire au profit du coinjointpeut étre immé- diatement prononcée. Maisla loi n'a pasprévu le cas, trop fréquent, des époux irsscrits en semble sur la fatale liste. D'oümainte diffieul té dans son application, qui pourtant ne date que du 1' janvier dernier. Naturellement, on crie trés fort, dans certains milieux, contre ia nouvelle loi. Ses partisans répondent par l'exemple suivant',' venu de Norwège La loi du 24 juin 1894, augmentéa des décrets du 6 avril 1897, ne vise rien moins qu'èt porter le coup de mort la consumma tion de l'eau-de-vie. Toute vente au détail de l'eau-de-vie, inférieure 250 litres, est monopolisée et confiée exclusivement aux s .mlags sortes de Sociétés philanthro- piques dont les revenus rentrent directement dans la caisse de l'Etat. De cetle fapon, personne n'a plus intérêt tl vendre de l'eau- de-vie. Dc plus, chaque commune a la liberté d'interdire complement chez elle la vente au détail les boissons alcooliques. Tout nou veau samlag doit être ratifié par la moi- tié des habitants de la commune, hommes et femmes, ügés de plus de vingt-cinq ans. Cs vote, qui n'a plus qu'une valeur temporaire, doit être confirmé tous les cmq ans. De plus, la vente des boissons alcoobqees est inter- dite dans les gares depuis 1895 et les che- mins de fer ne transported aucun voyageur en état d'ébriété. La loi ne permettant plus le débit de l'eau- de-vie par petits verres, d'aucuns pensaient qu'il s'en consommerait autant par bouteilles en dehors des établissements publics. Mais il n'en a rien été. La consommation du vin a presque triplé, il est vrai (0 63 litre au lieu de 0.23 pour 0.50 p. c. d'alcool), mais, par contre, celle de la bière a subi un léger re- cul. En même temps, les arrestations par la police ont diminué d'une mamère surprenan- te. Ajoutons qu'il faut une ordonnance mé- dicale pour obteoir de l'alcool dans les phar macies. Plusieurs dispositions d'une nouvelle loi pénale qui entrera en vigueur en 1903, montrent combien les législateurs se préoc- cupent de la lutte contre l'alcool. L'ivresse n'y est plus considérée comme une circon- stance atténuante, mais aggravante, quand elle est accompagnée de préméditation. Sur ia proposition de leur femme, les ivrognes peuvent être mis sous lutelle par le tribunal et internés dans un asile ou dans une maison deforce. En particulier, le droit d'élever leurs enfants peut leur être retiré. Les mi neurs ügés de moins de dix-huit ans ne peu vent s'occuper de la vente des boissons al cooliques, pas même les enfants du débitant. La Norwège a done fait de grands progrès au point de vue antialcoolique. De 1816 1840, l'eau-de-vie, librement distillée par chacun, était consommée h raison de 8 litres par habitant. De 1896 h 1898, la moyenne annuelle est tombée h 1.1 litre. II est vrai que la Norwège est la Norwège, et non pas l'Angleterre. Cependant, les par tisans de la lutte antialcoolique, sans être tout-h-fait satisfaits de la nouvelle loi, pen sent quelle a de bons résultats au moins dans les campagnes anglaises. On assure h Kalsruhe qu'une proposition tendant k autoriser l'établissementde Gongré tions d'hommes dans le grand-duché de Bade vient d'être signée par le grand due et ses ministres. Les tendances qui prédominaient jusqu'k ces temps derniers dans les milieux gouver- nementaux badois étaient les tendances ma- ponniques.Le parti national libéral, le parti kuliurkampf», de la lutte contre le clérica- lisme, y était le plus puissant et donnait le ton- La propositionen question signifiedoncune concession faite par les libéraux au centre catholique. Habitations ouvrières Le comité de lArrondissement d' Ypres, qui a institué des membres correspondants dans un grand nombre de communes de son ressort,comme il est dit dans son rapport sur 1900, corapte actuellement 35 de ces agents. II insiste pour obtenir la franchise de port entre ses correspondants et son bureau Aussi longtemps que cette faveur ne sera pas ac- cordée, dit-il, l'institution ne pourra porter tous ses fruits. 11 constate que le concours des correspon dants lui a été des plus utile. Le temps du comité a été entièrement consacré k l'enquête sur les pensions de vieillesseil n'a pu s'occuper activement, cette année, de la question du logement de l'ouvrier, qui lui tient cependant si vivement k coeur. 11 a toutefois rédigé un projet de question naire, qui sera transmis aux correspondants, afin d'obtenir des renseignements sur cette question. II est convaincu que l'enquête ainsi ou verte révêlera de déploraöles situations et que les correspondants indiqueront les mesures k prendre dans le but de les améliorer, sans pouvoir cependant compter sur l'exécution de ces mesures. Les comités de patronage se trouvent, en effet, en présence d'une autre institution ayant la même mission en matière de salu- brité publique, et, de plus, le pouvoir com munal, qui seul peut agir, a de nombreux motifs d'abstention. II conviendrait done de ccnfier cette mis sion d'exéculion k une autorité indépendante. L'amélioration de i'état bygiénique des habitations ouvrières ne peut, de l'avis du Comité, être obtenue que par une entente générale et un accord entre les organismes qui ont iégalement le droit de plainte et d'information et ceux qui seraient investis du droit d'exécuter les mesures proposées. Des 4 sociétés existant dans ïarrondisse' ment d' Ypres pour la construction ou l'achat de maisons ouvrières, seule la société Eigen Heerd fournit au comité des renseignements sur ses travaux. Les 17 maisons construites dans l'agglo- mération du chef-lieu et en dehors de celle- ci, sous la surveillance de l'association, sont bien aménagées et solidement bkiies. Toutes les sociétés défendent le débit de boissons quelconques dans les immeubles élevés k leur intervention. Construction de maisons ouvrières par les administrations publiques et par les particu- liers. II a été construit un asseÊ grand nombre de maisons ouvrières dans le ressort du Comité de arrondissement d' Ypres. Les particuliers qui bktissent pareilles ha bitations ne le font pas dans l'intérét de l'ouvrier, bien au contraire. Ces construc tions. qui s'élèvent ordinairement dans les communes oü il y a de l'industrie, présentent généralement partout le même aspect de casernes. Les propriétaires ne recberchent que le plus grand revenu avec le moins de frais on trouve, parexemple, dix maisons, dont une épicerie et deux débits de boissons. Les administrations des hospices et de la bienfaisance, k Ypres, restent les plus fort intéressées de la société Eigen Heerd. Elles sont ainsi déchargées du soin de la construc tion et aident néanmoius au relèvement de la classe ouvrlère. Dans la séance du conseil communal du 27 Déeembre, M. le Bourgmestre a donné communication au conseil de la démissiou de M. Ernest Fraeijs, échevin de la ville. Dans la séance secrète qui,cette fois,avait précédé la réunion publique du conseil, M. Fraeijs avait vu renouveler, k l'unanimité, son mandat de membre de la commission administrative des Hospices, oü, depuis prés d'un an, il exerce les forictions de Président. En annongant la démission de M. Fraeijs, M. le Bourgmestre exprima les regrets de ses collègues de voir l'honorable échevin se retirer et la reconnaissance que le collége devaif, au riémissionnaire pour la part qu'il avait prise, pendant prés de trois ans, k I'administration des affaires de la ville. Le Progrès ne voit qu'un prétexte dans le motif que M. Fraeijs venait d'être réélu membre des Hospices. Libre k lui. Mais ce nes! pas au Progrès k se plaindre, puisque la démission en question met un terme k toutes les critiques, smlevées par le con frère radical,contre le double mandat d'éche- vin et de membre de I'administration hospi- talière qu'exergait M. Fraeijs. En acceptant la démissiou de M. Fraeijs. le conseil n'était pas pris au dépourvu. II K. n

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1