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Samedi 31 Janvier 1903
10 centimes le N°
38" Année N° 3717
Pour le Pape
Fète gymnastique
au Volkshuis
Conférence
Willen is Kunnen
Bulletin politique
FRANCE
ALLEMAGNE
Hollande
INTÉRIEUR
Les questions a la Chambre
L'opinion de M. Woeste
Le canal du Centre
Féminisme
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Liste précédente fr.
Aan ©nzen Heiligen Vader den Paus
ter eere van het Heilig Hert van
Jesus om vrede en eendracht on
der verschillige te bekomen
Au Pape-Roi, M. et Mme.
Anonyme Ypres
Eerw. Heer Dilger, Yper
Heilige Vader, gelief ons huisgezin
en familie te willen zegenen. Yper 2.50
Onbekend, Dickebusch 5.00
5.00
100.00
25.00
Dimanche 1' Février, k 7 heures du soir.
Nous sommes heureux d'apprendre que
Monsieur l'abbé De Ploige, docteur en droit
et en philosophie et lettres, professeur k
l'Université de Louvaia, donnera Lundi 2 Fé
vrier k 5 1/2 heures du soir, en la salie
Iweins, une conférence sur L'ANTISÉMI-
TISME.
La 3me soirée draraatique est fixée
au Dimanche 15 Février, klh'.
Suivant le Figaro, M. Combes aurait décla-
ré, k un prélat éminent, qu'au moment de la
discussion des projets sur les congrégations,
il insisterait pour que le refus des demandes
en autorisation fut tempéré par un projet de
résolution accordant au gouvernement le
temps nécessaire pour liquider la situation.
On procéderait comme pour la laïcisation
des écoles.
Le gouvernement aurait 5ou 6 et même 15
ans pour appliquer la loi.
Ce délai permettrait aux congréganistes de
chercher une situation dans le monde, don-
neraitk l'Etat letempsde suppléer aux écoles
ou établissements fermés et faciliterait la th-
che des liquidateurs.
M. Combes userait de tous les moyens
pour empêcher les congrégations de tourner
la loi en faisant enseigner dans les écoles li-
bres par des Pères sécularisés.
II espère d'ailieurs qu'une loi supprimant la
liberté d'enseignement, telle qu'elle existede-
puis 1850, trancberait la question.
La Prusse continuedemarquerl'écart entre
sa politique de bienveillance et la «guillotine
sèche» de M. Combes. Ainsi on remarque le
nouveau projet de loi que le gouvernement
de Berlin a déposé au Reichstag, pour l'éta-
blisement d'un «Dotationstonds» diocésain.
Le ministre a pris cette mesure k la demande
des évêques.
Grève d'ouvriersdes chemins defer
Amsterdam, 59 janvier.
Depuis quelque temps, les ouvriers de
quelques compagnies de transport sont en
grève ils cherchent k apporter des entraves
au transport des marchandises.
Aujourd'hui, 300 ouvriers machinistes de
la compagnie des chemins de fer hollandais,
travaillant au service des marchandises, se
sont mis également en grève, de sorte que
les transports de marchandises sont suspen-
dus.
Des détachements de soldats de marine
sont arrivés sur les lieux. La grève auraitaus-
si éclaté parmi les ouvriers des chemins de
fer de l'Etat.
Par suite de la grève, une collision a eu
lieu dans la matiDée prés de Schellingwoude
entre des ouvriers venus d'Amsterdam et des
ouvriers habitant Durgerdam. Quelques per-
sonnes ont été blessées dont plusieurs griè-
vement.
La séance d'aujourd'hui, disait mardi la
Chronique, commencera par une série de
trente et une questions adressées k divers
ministres.
Ce systême é'obstructions spéciales,
ajoutait la feuille radicale, semble se déve-
lopper rapidementon peut voir ainsi avec
quel soin nos honorables se rappellern k la
mémoire de leurs électeurs.
Parmi les questions,il en est qui sont d'une
urgence et dune importance considérables.
Celles-ci entre les trente et une
...Question de M. Nolf au sujet du prix des
listes électorales
...Question de M. Nolf au sujet de la sup
pression, par le conseil communal d'Ypres,
de la place de 7e sous-instituteur k l'école
communale de garpons.
11 est certain, disait la Chronique en
terminant, que d'aussi grosses affaires ne
pouvaient se trailer avec les différents mi
nistres, en dehors de la Chambre qu'est-ce
que le pays en aurait pensé
M. Nolf, un des bons amis de la Chroni
que, sera flatté, nous n'en doutons pas, de
cette itonique mais juste appréciation.
Le Patriote écrit
L'opinion de M. Woeste n'a pas varié.
L'unité du parti catholique est le but qu'il a
toujours visé cette unité est restée son ob-
jectif, et pas plus demain qu'hier il ne con-
sentira k ce que l'on érige en dogme,au sein
du parti,|la nécessité d'un dualisme sur le
terrain politique.
La Ligue démocratique beige est k ses
yeux un organisme utile il en est membre;
oh pourrait retrouver dans les annalts de la
Ligue qu'il s'est.réjoui de sa fondatiou.
Loin de souhailer qu'elle disparaisse
(c»mme une feuille semblait ces jours-ci
l'insinuer), M. Woeste demande qu'elle vive,
mais pour remplir la mission qui lui fut
coflfiée k sa fondation.
Cette mission était d'agir sur le terrain
économique et socialelie n'était pas (com
me d'aucuns le voudraient aujourd'hui)
d'exercer une action politique et de revendi-
quer dans ce but l'autonoaiie politique.
Les partisans de cette autonomie invoquent
volomiers la dernière encyclique pontificale.
Léon XIII, disent-ils, reconnait k la démo
cratie chrétienue le droit k i'existence done
nous avons le droit de mener une existence
séparée de eelle de l'ancien parti catfioiique.
C'est conclure bien vite.En effet.le Souverain
Pontile définit la démocratie chrétienne
Taction populaire chrétienne Ëstce
affirmer qu'elie doil jouer un róle séparatiste
en matière purement politique qui done
oserait sérieusetnent le soutenir
Naguère.dans uaéchange de vues poitant
sur le dualisme, M. Woeste fut tout naturel-
lement amené k poser cette question
Si vous reconnaissez officiellement l auto-
nomie politique k la Ligue démocratique,
quels motifs invoquerez-vous pour la refuser
k d'autres organismes qui la réclameraient k
leur tour, aux Boerenbonden,par exemple 1
L'un des porte-paroles les plus autorisés
de la Ligue lui répondit qu'en effet il serail
difficile d'écarter pareille demande, si les
Boerenbonden la formulaient.
Ce n'était déjk plus le dualisme. C'était en
perspective, une trinitó de pouvoirs. Et si
plus tard, une association nationale de corn-
merpants catholiques émettait k soa tour la
prétention ae jouir, au sein du parti, de
l'aulonomie politique En réalité, c'était lk
un engreuage dont on ne serait plus sor li.
Actueliement, le dualisme n'existe en fait
qu'k Bruxeiles, Liège et Gand. L'unité exists
dans la plupart des autres arrondissements
du pays. Puisque Ton discute au point de
vue des principes, aunomde quels princ.pes
voudrait-on officiellement faire proclamer
que pour le pays entier la dualité vaut mieux j
que l'unité
C'est pour ces motifs,paree qu'il considère
Témieltement cornroe funeste, paree qu'il
désire qu'il y ait en Belgique non pas plu
sieurs partis catholiques, mais un parti
catholique, grand, homogène et fort, que
M. Woeste, ami de la Ligue démocratique
en tant qu'elle se borne k exercer une «action
populaire chrétienne», refuse de lui recon-
naitre l'aulonomie. C'est pour ces motifs
qu'il s'est montré hostile k la constitution
d'un comité national au sein duquel différents
groupements qui n'ont pas été constitués
dans un but politique traiteraient cependan
de puissance k puissance avec les cercles et
associations catholiques politiques. Et c'est
pour ces motifs qu'il combattra demain en
core toute proposition qui aurait tendance a
briser l'unité indispensable du parti.
Les travaux de premier établissement du
canal du centre sont terminés, k Texception
des parties métalliques des trois derniers
ascenseurs.
Une étude des ouvrages de même nature
existant en Allemagne et en France et un
nouvel examen des projets ont amené le gou
vernement k faire apporter des modifications
aux plans et pièces préparés pour la mise en
adjudication de Tentreprise des parties mé
talliques de ces ascenseurs.
Le canal du Centre pourra probablement
être ouvert k la navigation sur toute sa lon
gueur dans trois ou quatre ans.
Les travaux du Canal de la Lys k TYper-
lée seronï repris lorsque Tadministration
aura pu élaborer un projet offrant les garan
ties de succès voulues en ce qui concerne le
bief de partage. Elie poursuit les études
relatives k eet objet.
La question du féminisme reste k l'ordre
du jour des préoceupations de l'opinion pu-
blique.
Le Bien Public a publié récemment, k ce
sujet, deux articles dont le second surtout,
parudans son numéro du lundi 26 Janvier,
est remarquable.
Notre confrère gantois, contrairement k
l'opinion du R. P. Godts, qui n'aecorderait
en auoune hypothèse le droit électoral aux
femmes, se prononee catégoriquement pour
l'opinion que M. Colaerta émise, dans son
ouvrage et dans son discours de Tan der
nier, k la Chambre des Représentaats
Quant k l'électorat, dit-il, il dolt être
limilé k ceux qui sont capables den faire
un usage utile. Des hommes peuvent en
être légitimement exclus il ne peut done
pas étre revendiqué par les femmes comme
femmes. Toutefois, du moment qu'il est
reconnu k tous les ciloyens par droit natu-
v
M