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Mercredi 11 Février 1903
10 centimes le N°
38' Année
N° 3720
Q N
Pour le
Wiïlen is Kunnen
Bulletin politique
France
En Orient
Suisse
Le général Dewet et
M, Chamberlain
A la Chambre
I I 1
iü'i.il'r'
On s'abontie rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
Le JOURNAL D'YPRBS paraït 1# Mercredi et le Samedi.
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Liste précédente
M" Baus, Ypres
fr. 1237.94
100.00
ten 7
stipt
Zondag, 15 Februari
in 't Volkshuis
1* De baud Tan God,
drama in 3 bedrijven.
2° De gendarm heeft geen hart,
blijspel in 1 bedrijf.
Het plan der zaal voor voorbehou
den plaatsen zal ten inzage voor eer-
en beschermleden berustende zijn bij
M. Callewaert-De Meulenaere, van af
Donderdag, 12 Februari tot Zaterdag
avond.
Des bruits f&cheux courent en ce
moment a Paris sur la rupture des
relations entre M. Lagarde, ministre
francais en Abyssinie, et M. Menelick.
Ces bruits sont lancéi par une
agence anglaise et ne sont peut-être
pas tout fait fondés ils ne sont pas
non plus inexacts.
Le Temps dit a ce sujetNous sa-
vous qu'il existe une tension facheuse
dans les rapports entre i'empereur
Menelick et notre i eprésentaut. Cette
tension s'est plusieurs fois manifesto.
Elle semble avoir pris dans ces dermers
temps un caractère aigu. II est fort
admissible que les négociations enga-
gées dans ces derniers temps s'en
soient ressenties, mais riea n'autorise
a penser que ce qui est resté jusqu'è
ce jour une question personnelle ait
pris tout k coup les proportions d'une
question internationale.
De graves événements se préparent
en Orientles comités macédoniens
organisent une vaste insurrection pour
le printemps, la Turquie prend ses
dispositions pour étouffer la révolte et
les puissances discutent toujours les
mesures prendrefpour prévenir 1 in-
cendie. Les choses sont dé ja si avan-
cées qu'on peut craindre que les puis
sances n'arrivent trop tard.
En tous cas le danger est imminent.
Les Macédoniens, si souvent leurrés
par les promesses de l'Europe et accu-
lées aux mesures de désespoir par les
exactions et les violences de toute sorte
auxquelles ils sont en butteMe la part
des Arnautes et des autorités turques,
presque toujours complices, sont réso-
lus a tenter un effort suprème pour se
libérer du joug turc.
II est assez naturel qua, en présence
da ce j dessein avoué et proclamé, la
Turquie ne reste pas inactive. Mais il
parait certain d'autre part que les me
sures prises par la Turquie sont plu
tót de nature a aggraver la situation.
En réalité il n'y a qu'un moyen effi-
cace d'empêcher la revolution, c'est de
fairedroit aux legitimesrevendicatious
des populations macédoniennes. Ces
revendications n'ont rien d'excessif,
puisque la liste en a été dressée jadis
par les représentants des puissances
européennes celles-ci avaient même
pris ['engagementd'obliger la Turquie
a les appliquer.
Mais celle ci, loin de vouloir entrer
dans cette voie de justice, s'apprête k
résister par la force, k tel point qu elle
vient de doaner un ordre de mobili
sation èses troupes. Quelques journaux
disent que la mobilisation ne vise que
les 2e et 3e corps a Andrinople et a
Monastic, ce qui ferait uue trentaine
de mille hommes, mais le correspon
dent du Figaro a Constantinople atiir-
me et maintient qu'il s'agit de mobiii-
ser 24.000 hommes. Ce qui tendacou-
firmer les informations du Figaro
c'est ia nouvelle, transmise par ie cor
respondent du Tempsque l'amirauté
turque a été avisée d'avoir a prendre
des mesurespour le transport éventuel
des réserves de l'Asie Mineure des
deuxième et troisième corps d'armée.
La Turquie s'apprêterait done a
employer contre les populations chré-
tiennes de Macédoine ces fameuxcorps
hamidiés dont on conuait la férocité,
qui en ont donné de si terribles preu-
ves lors des grands massacres d'Aiia-
tolie. Dans ce cas, la mobilisation tur
que perdrait le caractère d'une mesure
de précaution et de défense pour re-
vêtir celui d'une mesure de provoca
tion.
L'Europe civilisée tolérera-t-eile que
le gouvernement turc lui iancece défi?
La princesse de Saxe
Les avocats de ia princesse Louise
communiquent la note suivante A
la suite des événements des dernières
semairies, ils'est manifesté chezla prin
cesse de la depression morale et uu
abattement profond. Pour trouver le
repos dont elle a uu pressant besoiu, et
pour le rétablissement de sa santé, elle
a demaüdé et obteuu son admission au
Sanatorium de la Métayrie, prés de
Nyon, canton de Vaud.
Cetétablissementcomprend une sec
tion d'aliénés proprement dits et une
section pour ie taitement des maladies
nerveuses.
On écrit de Bloemfontein
Samedi matin, une délégation de quarante
Boers, ayant k sa tête Christian Dewet, a été
repue par M. Chamberlain.
L'entrevue, qui a duré plus de deux heu-
res, a eu pour résultat d'accentuer les dis
sensions du cóté des Boers.
La délégation boer a présenté une pétition
rédiyéö par l'ancien juge Hertzog et M. Fi-
chardl qui, après avoir énuméré une dou-
zaine de motifs de plainte, déclare que l'ad-
ministration financière anglaise prépare la
ruine de l'Orange, et que les habitants se
rendeut compte que le nouveau régime ne se
distingue pas par la sympathie leur égard.
L'adresse ajoutait que l'administration de
l'Orange était exclusivement entre les mains
de gens ignorant la langue, les usages et les
habitudes des Boers.
M. Chamberlain ayant serré ia main de
Christian Dewet, fit aussitót un discours
dans lequel il dit que l'adresse qu'on venait
de lui présenter le surprenait et l'offensait,
quelle attaquait l'honneur du gouvernement
anglais, renfermait des accusations sans ton-
dement, el qu'il était faux qua les conditions
de paix aient été violées. Cette adresse est
évidemment l'ouvrage d'un légiste, les si-
gnataires n'en connaissaient ceitainement
pas le contenu.
Comment ose t on parler du manque de
sympathie du gouvernement, quand ce gou-
et pour laqueile chaque concession sert de
base k de nouvelles exigences.
Christian Dewet allait prendre la parole,
maisM. Chamberlain le fitrasseoir. Christian
Dewet fit appel k M. Hertzog.
M. Hertzog dit qu'il n'accuse pas le gou
vernement anglais de violet' la Convention,
mais il accuse les »ubordonnés du gouver
nement.
Un dialogue vif et animé s'ensuivit entre
MM. Chamberlain et Hertzog. Ce dernier
voulant soulever un point de droit, M. Cham
berlain refusait d'entrer dans cette discus
sion. èt il demanda des exemples de viola
tion des termes de la Convention.
Christian Dewet prit ensuite la parole, II
dit qu'aucune coopération ne serail possible
dans le pays tant que Piet. Dewet et Christian
Botha représenteraient la population. La po
pulation n'entend pas être gouvernée par
eux. Eile entend au contraire les gouverner.
L'orateur n'aura ni paix ni trêve tant qu'il
n'aura pas causé une rébellion, non pas par
les armes, mais par une agitation teudant k
soulever le mécontentement contre le gou
vernement.
M. Chamberlain riposte en protestant con
tre l'impolitesso qui consiste a lui soumettre
une pétition, k iui, invité, conpue dans de
pareils termes. 11 dit que le gouvernement
est disposé k appliquer les termes de la paix,
mais que l'Angleterre n'oubliera pas oü sont
ses amis. On a tort de supposer que ceux qui
aident le gouvernement seront soumis k une
autre catégorie de la population.
M. Janson continue son discours.
Un bourgeois quelconque, doué de quelque
bon sens industriel, notaire, cornmerpant
pour lequel le temps a son prix et qui ne dit
en affaires que ce qu'il faut, eüt été k coup
sur bien dépaysé s'i! sa fut payé ia fantaisie
d'un petit air de Chambre pendant le discours
de l'honorable M. Janson. On avait déjk dit
tant de choses au cours de cette discussion
du projet concernant les accidents du travail,
qu'on pouvait se demander quels arguments
vernement travaille jour et nuit et prodigue j nouveaux il était encore possible d'ajouter,
des millions pour le bien du pays?
II est faux que le fardeau du fisc soit rui-
neux pour l'Orange, car les recettes de la
colonie dépassent de beaucoup les dépen-
ses.
M. Chamberlain regrette l'esprit qui règne
M. Janson, qui terrait saris doule plus k faire
long qu'k faire bien, a pensé qu'il devaitk un
homme de son importance de prendre une
séance entière. Sans doute, il eüt pu faire te-
nir en un quart d'heure tout ce qu'il avait k
dire sur la quesiion, mais, dame le paysy
dans cette pétition. Le gouvernement veut j eüt perdu quelques couplets sur la soupe
bien faire la conciliation, mais si la popula
tion persiste k faire des récriminations et k
formuler des plaintes imaginaires, la réeon-
ciliation sera impossible.
L'orateur conseillerait dans ce casaugou-
vernement de suspendre ses libéraiités k une
population qui ne l'en remercie nullement,
scolaire, sur l'esprit de solidarité, sur ie droit
nouveau, et ce n'est pas trop payer ces belieg
choses, n'est-il pas vrai que de prendre au
Parlement une séance entière.
M. Maroille trouve k peine le temps, en
effet, de commencer son interpellation.
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