XgÜQUEl 10 centimes le N° Bulletin politique Ëtranger Italië INTERIEUR Le parti socialiste et le S. U. Monsieur Nolf Les houblons a la Chambre On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le'JJOURNAL D'YPRES paraït Ie Mercredi et le Samedi. Le prix da I'abonnernent, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port b l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre. Les réclames dans la corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insa-tions judiciaires, 1 franc la ligne. Les mmóros supplémentaires coütent 10 trams les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser b VAgence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. La grère générale proclamée aux Pays-Bas Une réunion secrête a été tenue au Palais de l'Industrie, par les directions des associa tions ouvrières et le comité de défense. Elle a duré jusqu'b 4 heures du matin lundi. Les journalistes n'étaient pasadmis, mais, le co mité de défense a communiqué la presse la décision prise. La grève générale a été pro clamée pour toutes les branches de transport par terre et par eau pour le pays entier, done également pour les railways. La grève a été décidée, tout d'abord pour protester contre les lois proposées contre les grèves et aussi paree que le personnel des chemins de fer désire obtenir une augmenta tion de salaires avant que les lois rendent impossible une amélictration de la situation de ce personnel. Le président du comité de la grève a ajouté que lagrève s'étendra aujour- d'hui aux autrrs professions. Le personnel des compagnies de naviga tion Londres Hull a cessé le travail pour se solidariser avec les grévistes. Lundi matin a éclaté la grève du personnel des cheminsdefer. Les gares sont surveillées par l'armée et la police en vue d'assurer la protection des propriétés et d'empêcher l'en- trée de gens mal inientionnés. Le gouverne ment s'efforce d'assurer le transport de la poste avec l'étranger. La troupe est cbargée de la surveillance des trains, Jusqu'ici, le service international est assuré sur les che mins de fer hollandais jusqu'b la frontière beige. Sur le réseau du Nord, le service est restreint. Les compagnies de railways ont actuelle ment assez de personnel non gréviste pour assurer un sevice restreint des voyageurs pour les trains b destination de la Belgique et de l'Allemagne, qui sont partis avec quel- que retard. Sur les quais du commerce, le chómage est complet. Les paquebots arrivés dans les ports ne peuvent pas décharger. Le mouvement contre le projet de loi italien sur le divorce On écrit au Patriote Le mouvement de protestation nationale contre le projet de loi italien sur la divorce s'étendet monte. les libérauxconseryateurs s'unissent aux guslfes pour réclamer le retrait du plan ministériel. Un ancien ministro de la justice, M. Granturco, adonné b Florence una conférence en faveur du statu quo. Le Pape a ordonné partout des prières. Les évêques ont publié de vigoureux mande ments. Le clergé provincial entre en lice. Les curés de Milan ont pris la tête du cou rant. Dans une lettre-pérition au Parlement, ils dénient b l'Etat le droit de régler les ques tions relatives au manage. Cepétitionnement continuera. II parait que le Quirinal et M. Giolitti se- raient disposés b tenir compte de l'opinion publique. Des pourparlers se poursuivent présentement avec M. di Rudini.et l'ex prési dent du conseil met comrne condition de son entrée au ministère, lajournement du projet de loi. Ce serail unenterrement de premièreclasse. Nouvelle campagne Au cours d'un réunion tenue jeudi soir par la Fédération socialiste bruxelloise, il a été annoncé qu'une campagne de meetings serail organisée en vue de la préparation de la grève générale pour l'obtention du S. U. M. Vandervelde a prononcé b ce sujet, un discours dans lequel il a fait, d'après le Soir, lesdéclarations suivautes On sail que les députés socialisles ont mandat de déposer une nouvelle proposition de revision constitutionnelle l'année pro- chaine. La classe ouvrière doit savoir ce qu'elle veut et par queis moyens elle entend obtenir leS. U. Ou bien un mouvement de l'opinion publique, reformant le bloc, brisera la resis tance cléricale, ou bien le Parti ouvrier, ne comptant que sur lui même, imposera i'éga- lité politique par la grève générale. Sr les autres partis veulent marcher, nous ne demandons pas tmeux que de re- courit' au premier moyen. Mais si lts démocrates-chrétiens et les ra- dicaux entrent dans la Jutte, les doctrinaires mareberont ils Si oui, tarn mieux, taais je n y croirai que quaud ils se rallieront fran- chemeut au S U. Et nous ne devons compter que sur nous mêmes. On le voit, de nouveau les meneurs s'ef- forcent de chauffer les esprits. M. Vander velde annonce la grève générale, lui qui a déclaré que la grève générale ne pouvait être que violente. Lorsque les troubles éclateront, lorsqu'il y aura des coups de feu et du sang versé, oü sera M. Vandervelde Oü était-il en avril 1902 Député radical-socialiste Cette fois ce n'est plus le Journal d' Ypres qui le dit, e'est le Petit Bleu, oui le Petit Bleu qui l'écrit en toutes lettres IL Y A UNE ENTENTE ELECTORALE ENTRE LES LIBÉRAUX ET LES SOCIA LISTES A YPRES, ENTENTE GRACE A LAQUELLE M. NOLF, DËPUTÉ LIBÉRAL, S1ÊGE A LA CHAMBRE. M. Nolf, représentant b la fois les libéraux et les socialistes, est done bien le Député radical-socialiste que nous avons toujours qualifié tel. II peut être libéral et n'être pas socialiste mais il est le représentant des libéraux et des socialistes. C'est tout corn me. Le Progrès nous contredira t il encore, et cherchera-t-il davantage b dormer le change b l'opinion publique C'est b propos de l'incident Dufrane-ily- mans, qus le Petit Bleu fait son aveu dé- pouillé d'artifice. M. Dufraneavait dit ons marcherons h cólé du drapeau rouge. A quoi M. Hymans réponditjamais vous nous marcherez d'abord sur le corps. M. Dufrane a raison les libéraux mar- chent b cóté du drapeau socialiste, et M. Nolf a été le premier et jusqu'ici le seul b se mettre en route. Comprend-on alors que M. Hymans soit venu b Ypres au mois de Mai 1902, défendre la candidature de M. Nolf M. Hymans est ou un inconscient ou un fourhe. Nous le disons au risque de nous voir poursuivre du chef d'injure, vis-b-vis de celui qui a pris sur lui de défendre l'inef fable Buyl contre la Patrie, sous prétexte d'injure, devant le Tribunal de Bruxelles. Comment doneM. Hymans appuie desa parole M. Nolf qui marche b cóté du drapeau rouge, et b la Cbambre il déclare qu'il ne veut pas marcher lui-même b cóté de ce drapeau M. Hymans ne veut pas d'une entente élec- torale entre libéraux et sociaiistes b Bruxel les mais i! donne son appui b des candidats de province qui ont contracté pareille allian ce Cela dépendrait-i! des cas On nous dira peut-ètre que M. Hymans n'a pas appuyé M. Nolf. en taut que candidal socialiste, mais com me libéral. Est-ce que M. Hymans próaerait la candidature de M. Dufrane, allié aux socialistes Et, de fait, y a-t-il une différence queicon- que, une simple nuance, entre M. Nolf et M Dufrane L'un est progressiste comme l'autre. lis votent constant ment dans le même sens el sont tous deux de l'espèce de Janson et Lorand. M Dufrane s'est écrié plutót socialistes que papistes. M. Nolf dirait-il autrement L'Etoile Beige, le Journal de Liége, le ISieuwe Rotterdamsche Courant et d'autres organes libéraux blbment l'bcótéisme de M. Dufrane. Le Petit Bleu l'approuve avec tous les journaux radicjuxet socialistes. Qu'en pense M. Nolf Et, quartd il aura réflécbi b la flagrante iiiconséquence de son attitude, qu'en dira M. Hymans le slylite Nous retenons l'aveu C'EST GRACE A UNE ENTENTE ËLECTORALE ENTRE LES LIBÉRAUX ET LES SOCIALISTES A YPRES QUE M. NOLF SIËGE A LA CHAMBRE. Le Petit Bleu dit vrai. Si les socialistes luttaient b part, ou s'abstenaient seulement, M. Nolf ne siégerait pas b la Chambre. Si, par hasard, M. Nolf protestait contre la qualification d - dipu'ó radical et socialiste que nous lui avons donnée, il ne niera pas qu'il a tout fait pour avoir l'appui desenne- mis de la Religion, de l'ordre, de la Royauté. Mais, voyez-vous, il est avec le diable des accomodements. M. Nolf est bien devenu semi protectionniste. II votera au besoin des droits modérés sur les houblons étrangers, un risque de se voir trailer, comme un sim ple Colaert, d'affameur et d'assoiffeur du pauvre peuple. Que ne fait on pour obtenir ou conserver son mandat de député C'est égal, cela n'est pas digne, pour ne pas dire davantage. M. Nolf est et se déclare libre échangiste il se fait protectionniste pour les besoins de sa cause électorale. M. Nolf n'est pas socialiste; mais il marche b cóté du drapeau rouge, pour avoir l'appui des socialistes. Nous préférons encore Tattitude de M. Dufrane b celle de M. Nolf. Le député wallon a du moins le mérite de la franchise, s'il n'en a pas d'autres. Comme le dit aussi le Petit Bleu, la sortie de M. Hymans contre M. Dufrane n'a servi qu'h réjouir profondément les cléricaux, d la tactique desquels elle a fourni une arme de plus. Nous avons done d'autres armes encore, et nous nous en servirons. On n'a qu'b ne pas nous les fournir et on ne dira pas que nos armes ne sont pas loyales, puisqu'elles nous sont fournies gratuitement par nos adversai- res eux-mêmes. Nous reproduisons, d'après les Annates parlementair es, le discours prononcé, dans la séance de samedi, par M. Colaert. Les nombreuses interruptions que notre honorable Représentant a subieset auxquelles il a répondu trionopbaleraent, autant que les approbations d'un grand nombre de membres de la Droite, prouvent que M. Co laert a tapé juste. M. Colaert. Messieurs, je viens joindre mes doléances b toutes celles qui ont été produites devant la Chambre, en faveur des cultivateurs de houblon. Nous sommes, je pense, tous d'accord, Ie gouvernement et la Chambre, pour dire que si la culture du houblon n'est pas protégée contre les tarifs francais et allemand, cette culture va disparaitre. M. Hymans. Nous ne sommes pas d'accord

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1