XgÜQUEl
10 centimes le N°
Bulletin politique
Ëtranger
Italië
INTERIEUR
Le parti socialiste et le S. U.
Monsieur Nolf
Les houblons a la Chambre
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
Le'JJOURNAL D'YPRES paraït Ie Mercredi et le Samedi.
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La grère générale proclamée aux
Pays-Bas
Une réunion secrête a été tenue au Palais
de l'Industrie, par les directions des associa
tions ouvrières et le comité de défense. Elle
a duré jusqu'b 4 heures du matin lundi. Les
journalistes n'étaient pasadmis, mais, le co
mité de défense a communiqué la presse la
décision prise. La grève générale a été pro
clamée pour toutes les branches de transport
par terre et par eau pour le pays entier, done
également pour les railways.
La grève a été décidée, tout d'abord pour
protester contre les lois proposées contre les
grèves et aussi paree que le personnel des
chemins de fer désire obtenir une augmenta
tion de salaires avant que les lois rendent
impossible une amélictration de la situation
de ce personnel. Le président du comité de
la grève a ajouté que lagrève s'étendra aujour-
d'hui aux autrrs professions.
Le personnel des compagnies de naviga
tion Londres Hull a cessé le travail pour se
solidariser avec les grévistes.
Lundi matin a éclaté la grève du personnel
des cheminsdefer. Les gares sont surveillées
par l'armée et la police en vue d'assurer la
protection des propriétés et d'empêcher l'en-
trée de gens mal inientionnés. Le gouverne
ment s'efforce d'assurer le transport de la
poste avec l'étranger. La troupe est cbargée
de la surveillance des trains, Jusqu'ici, le
service international est assuré sur les che
mins de fer hollandais jusqu'b la frontière
beige. Sur le réseau du Nord, le service est
restreint.
Les compagnies de railways ont actuelle
ment assez de personnel non gréviste pour
assurer un sevice restreint des voyageurs
pour les trains b destination de la Belgique
et de l'Allemagne, qui sont partis avec quel-
que retard. Sur les quais du commerce, le
chómage est complet. Les paquebots arrivés
dans les ports ne peuvent pas décharger.
Le mouvement contre le projet de
loi italien sur le divorce
On écrit au Patriote
Le mouvement de protestation nationale
contre le projet de loi italien sur la divorce
s'étendet monte. les libérauxconseryateurs
s'unissent aux guslfes pour réclamer le retrait
du plan ministériel. Un ancien ministro de la
justice, M. Granturco, adonné b Florence una
conférence en faveur du statu quo.
Le Pape a ordonné partout des prières.
Les évêques ont publié de vigoureux mande
ments. Le clergé provincial entre en lice.
Les curés de Milan ont pris la tête du cou
rant. Dans une lettre-pérition au Parlement,
ils dénient b l'Etat le droit de régler les ques
tions relatives au manage. Cepétitionnement
continuera.
II parait que le Quirinal et M. Giolitti se-
raient disposés b tenir compte de l'opinion
publique. Des pourparlers se poursuivent
présentement avec M. di Rudini.et l'ex prési
dent du conseil met comrne condition de son
entrée au ministère, lajournement du projet
de loi.
Ce serail unenterrement de premièreclasse.
Nouvelle campagne
Au cours d'un réunion tenue jeudi soir
par la Fédération socialiste bruxelloise, il a
été annoncé qu'une campagne de meetings
serail organisée en vue de la préparation de
la grève générale pour l'obtention du S. U.
M. Vandervelde a prononcé b ce sujet, un
discours dans lequel il a fait, d'après le Soir,
lesdéclarations suivautes
On sail que les députés socialisles ont
mandat de déposer une nouvelle proposition
de revision constitutionnelle l'année pro-
chaine.
La classe ouvrière doit savoir ce qu'elle
veut et par queis moyens elle entend obtenir
leS. U.
Ou bien un mouvement de l'opinion
publique, reformant le bloc, brisera la resis
tance cléricale, ou bien le Parti ouvrier, ne
comptant que sur lui même, imposera i'éga-
lité politique par la grève générale.
Sr les autres partis veulent marcher,
nous ne demandons pas tmeux que de re-
courit' au premier moyen.
Mais si lts démocrates-chrétiens et les ra-
dicaux entrent dans la Jutte, les doctrinaires
mareberont ils Si oui, tarn mieux, taais je
n y croirai que quaud ils se rallieront fran-
chemeut au S U.
Et nous ne devons compter que sur
nous mêmes.
On le voit, de nouveau les meneurs s'ef-
forcent de chauffer les esprits. M. Vander
velde annonce la grève générale, lui qui a
déclaré que la grève générale ne pouvait
être que violente.
Lorsque les troubles éclateront, lorsqu'il
y aura des coups de feu et du sang versé, oü
sera M. Vandervelde Oü était-il en avril
1902
Député radical-socialiste
Cette fois ce n'est plus le Journal d' Ypres
qui le dit, e'est le Petit Bleu, oui le Petit
Bleu qui l'écrit en toutes lettres
IL Y A UNE ENTENTE ELECTORALE
ENTRE LES LIBÉRAUX ET LES SOCIA
LISTES A YPRES, ENTENTE GRACE A
LAQUELLE M. NOLF, DËPUTÉ LIBÉRAL,
S1ÊGE A LA CHAMBRE.
M. Nolf, représentant b la fois les libéraux
et les socialistes, est done bien le Député
radical-socialiste que nous avons toujours
qualifié tel. II peut être libéral et n'être pas
socialiste mais il est le représentant des
libéraux et des socialistes. C'est tout corn me.
Le Progrès nous contredira t il encore, et
cherchera-t-il davantage b dormer le change
b l'opinion publique
C'est b propos de l'incident Dufrane-ily-
mans, qus le Petit Bleu fait son aveu dé-
pouillé d'artifice.
M. Dufraneavait dit ons marcherons h
cólé du drapeau rouge. A quoi M. Hymans
réponditjamais vous nous marcherez
d'abord sur le corps.
M. Dufrane a raison les libéraux mar-
chent b cóté du drapeau socialiste, et M.
Nolf a été le premier et jusqu'ici le seul b se
mettre en route.
Comprend-on alors que M. Hymans soit
venu b Ypres au mois de Mai 1902, défendre
la candidature de M. Nolf
M. Hymans est ou un inconscient ou un
fourhe. Nous le disons au risque de nous
voir poursuivre du chef d'injure, vis-b-vis
de celui qui a pris sur lui de défendre l'inef
fable Buyl contre la Patrie, sous prétexte
d'injure, devant le Tribunal de Bruxelles.
Comment doneM. Hymans appuie desa
parole M. Nolf qui marche b cóté du drapeau
rouge, et b la Cbambre il déclare qu'il ne
veut pas marcher lui-même b cóté de ce
drapeau
M. Hymans ne veut pas d'une entente élec-
torale entre libéraux et sociaiistes b Bruxel
les mais i! donne son appui b des candidats
de province qui ont contracté pareille allian
ce
Cela dépendrait-i! des cas
On nous dira peut-ètre que M. Hymans n'a
pas appuyé M. Nolf. en taut que candidal
socialiste, mais com me libéral. Est-ce que
M. Hymans próaerait la candidature de M.
Dufrane, allié aux socialistes
Et, de fait, y a-t-il une différence queicon-
que, une simple nuance, entre M. Nolf et
M Dufrane
L'un est progressiste comme l'autre. lis
votent constant ment dans le même sens el
sont tous deux de l'espèce de Janson et
Lorand.
M Dufrane s'est écrié plutót socialistes
que papistes. M. Nolf dirait-il autrement
L'Etoile Beige, le Journal de Liége, le
ISieuwe Rotterdamsche Courant et d'autres
organes libéraux blbment l'bcótéisme de
M. Dufrane. Le Petit Bleu l'approuve avec
tous les journaux radicjuxet socialistes.
Qu'en pense M. Nolf Et, quartd il aura
réflécbi b la flagrante iiiconséquence de son
attitude, qu'en dira M. Hymans le slylite
Nous retenons l'aveu C'EST GRACE A
UNE ENTENTE ËLECTORALE ENTRE LES
LIBÉRAUX ET LES SOCIALISTES A YPRES
QUE M. NOLF SIËGE A LA CHAMBRE.
Le Petit Bleu dit vrai. Si les socialistes
luttaient b part, ou s'abstenaient seulement,
M. Nolf ne siégerait pas b la Chambre.
Si, par hasard, M. Nolf protestait contre
la qualification d - dipu'ó radical et socialiste
que nous lui avons donnée, il ne niera pas
qu'il a tout fait pour avoir l'appui desenne-
mis de la Religion, de l'ordre, de la Royauté.
Mais, voyez-vous, il est avec le diable des
accomodements. M. Nolf est bien devenu
semi protectionniste. II votera au besoin des
droits modérés sur les houblons étrangers,
un risque de se voir trailer, comme un sim
ple Colaert, d'affameur et d'assoiffeur du
pauvre peuple.
Que ne fait on pour obtenir ou conserver
son mandat de député
C'est égal, cela n'est pas digne, pour ne
pas dire davantage.
M. Nolf est et se déclare libre échangiste
il se fait protectionniste pour les besoins de
sa cause électorale.
M. Nolf n'est pas socialiste; mais il marche
b cóté du drapeau rouge, pour avoir l'appui
des socialistes.
Nous préférons encore Tattitude de M.
Dufrane b celle de M. Nolf. Le député wallon
a du moins le mérite de la franchise, s'il n'en
a pas d'autres.
Comme le dit aussi le Petit Bleu, la sortie
de M. Hymans contre M. Dufrane n'a servi
qu'h réjouir profondément les cléricaux, d la
tactique desquels elle a fourni une arme de
plus.
Nous avons done d'autres armes encore, et
nous nous en servirons. On n'a qu'b ne pas
nous les fournir et on ne dira pas que nos
armes ne sont pas loyales, puisqu'elles nous
sont fournies gratuitement par nos adversai-
res eux-mêmes.
Nous reproduisons, d'après les Annates
parlementair es, le discours prononcé, dans la
séance de samedi, par M. Colaert.
Les nombreuses interruptions que notre
honorable Représentant a subieset auxquelles
il a répondu trionopbaleraent, autant que
les approbations d'un grand nombre de
membres de la Droite, prouvent que M. Co
laert a tapé juste.
M. Colaert. Messieurs, je viens joindre mes
doléances b toutes celles qui ont été produites
devant la Chambre, en faveur des cultivateurs
de houblon.
Nous sommes, je pense, tous d'accord, Ie
gouvernement et la Chambre, pour dire que si
la culture du houblon n'est pas protégée contre
les tarifs francais et allemand, cette culture va
disparaitre.
M. Hymans. Nous ne sommes pas d'accord