ON DEMANDE Jurés Kemmel Ville d'Ypres CONS EI L COMMUNAL Ploegsteert Actes ollicieis si vous voulez nous ramener au régime protec- tion niste. M. Golaert. Je regrette que nous ne soyons pas d'accord sur un fait aussi certain que celui- la. Toule idéé de protectionnisme a part, il est evident que la culture du lioublon ne pourra plus subsister dans le pays, et notamment dans les arrondissements d'Alost et d'Ypres, si ces tarifs sont admis et deviennent loi entre les pays voisins et les nölres. M. Tack. G'est a examiner. M. Golaert. Vous éliez autrefois, moil cher collègue, a cöté de nous pour être de eet avis et je regrette de vous voir plus ou moins abau- donner notre cause. M. Tack. J'ai fait de simples réserves, et j'ai dit ques'il était établi que l'Allemagne nous inonde de houblons communs ou mélangés et ne traitait pas les nótres dans les mêmes con ditions, je verrais ce qu'il y aurait k faire. M. Coiaert. Ce sera peut-être trop tard, alors M Hymans. Ou va tenter de nous ramener au protectionnisme. M Golaert. Nous entendons aujourd'hui quelques honorables collègues de gauche de- ma;.der des droits protecteurs en faveur de la culture du houbion, en faisant des réserveset en prêchapi la moderation, lis sont done en partie revenus de leurs anciennes idéés. On devient protection niste a l'occasion; et nous voyons des libre échangistes de 1894. qui prétendaient alors que nous allions, k propos d'un droit sur les froments, affamer le peuple, se ranger a nos cötés pour demander un droit modéré sur les houblons. M. Vandervelde. Maintenant vous voulez l'assoiffer I (Rirrs a gauche). M. Coiaert. Nous ne voulons pas plus l'as soiffer. que nous ne voulons Taffamer.C'est vous qui voulez affamer et assoiffer nos cultivateurs et nos ouvriers agricoles. (Trés bien! sur cer tains bancs k droite). M. Bethune, rapporteur. II s'agit d'un droit de 12 centimes par hectolitre 1 M. Golaert. - On conseille aux planteurs de houbion de faire autre chose, commeon le con seille en général k l'agriculteur, ou bien d'amé- liorer la culture. Ces conseils sont deveiius ab- solument superflus. Des cultivateurs ont fait autre chose d'autres ont amélioré le irs cultu res. G'est un point sur lequel nous sommes sans doute d'accord Celu étant, il n'y a plus de conseils a donner, il n'y a plus mèrne moyen d'en suivre. 11 n'y a plus qu'une seule chose k faire c'est d'établir, a l'encontre de l'Allemagne et de la France, des droits protecteurs, au moins compensateurs, pour le houbion, la chicorée, le cheval de trait, pour toutes les industries qui sont devenuesdes industries nationales et qui, pour la plupart, ont considérablement augmenté dans ces derniers temps. On dit que nous voulons affamer le pruple, ou plutót qu'au moment oü il s'agitde nous pro- noncer contre l'alcoolisme, nousvoulonsgrever la bière, la boisson populaire par excellence. C'est une erreur. Si les droits que nous propo sons viennent a ètre votés—et ils devront l'être, si Ton ne veut pas voir disparaitre la culture du houbion, le petit peuple n'en souffrira pas plus que, du reste, les brasseurs eux-mêmes. Ou a fait a eet égard des calculs inditiants. Mes hono- rabies collègues qui ont traité cette question vous ont prouvé a toute évidence que, si des droits compensateurs, c'est-k-dire égaux k ceux qui out été établis en Aliemagne et qui le seront en France, étaient votés par ie parlement beige, l'infl lencesur le prixde la bière serait k peu prés nulle. On n'augmenlerait le prix de la bière que de quelques centimes a l'hectolitre. Les brasseurs s'en piaindraient-ils G'est possible. Mais auraient-ils le droit de se plaindre Je ne le pense pas, car nous avons connu des années ['honorable M. Tack qui couipte lui, un grand nombre d'années, ne me contredira pas oü le boublon était payé k raison de 350 et même 400 francs les 50 kilogrammes. M. Tack. Gela est arrivé une fois. M. Horlait. Une seule fois depuis vingt aus, en 1883. M. Golaert. Soit! mais avant les vingt der- nières années M. Daens. II n'y avait pas de houbion cette année-ia. M. Coiaert. Nous avons aussi connu des années oü le prix du houbion n'était pas de 35 francs, son prix normal actuel, mais de 100 francs les 50 kilogrammes. Ces années-la étaient des années rémunératrices. Eb bien, dites-moi, je vous prie, si le prix du houbion, qui devait être acheté par les brasseurs comme il Test aujourd'hui, a eu, ces années-lk, une influence quelconque sur la fabrication de la bière Aucune II en serait de même aujourd'hui. Du reste, Messieurs, des calculs ont été faits ji et notamment par un homme compétent, Tho- 'j norable M. Leplae, professeur k Tuuiversité de Louvain, un agronome distingué, qui a démon- tré a toute évidence que le droit que nous éta- I blirions augmenterait de quelques centimes le j prix k l'hectolitre. On ne doit done plus s'attar- 1 der k eet argument-la. j Un autre argument a été mis en avant. On dit j que ['exportation des produils beiges en général Si la culture du houbion et celle de la chico- j rée venaient k disparaitre, si l'élevage du bétail j et l'élevage du cheval de trait se trouvaient sa- i crifiés, le nombre déjk trop considérable des j Franschmans serait encore considérable- j ment augmenté. On Ta dit avec raison, ces braves ouvriers, qui vont sacrifier en France leur santé, y perdent trop souvent aussi leur moral i té. A ce dernier point de vue, les observations que je viens d'avoir Thonneur de présenter sont sans doute fondées et je me joins a tous mes honorables collègues, tant de gauche que de droite,— trop peu nombreux a gauche, je le re- pourrait en souffrir et qu'on n'arriverait pas i grelte, —pour demander, dans Tintérêt de l'in- facilement i traiter avec les pays dont nous venons de parler. C'est possiblecependant, je crois que, sans sacrifier aucun inlérêt national, on arriverait a faire com prendre aux pays avec lesquels nous avons k trailer que Tintérêt de la Belgique exige absolument que la culture natio nale de la chicorée, l'élevage du bétail et l'éle vage du cheval de trait ne soient pas sacrifices, sinon ce serait la mort de ['agriculture. M. Dufrane. 11 faut concilier tout cela avec les intéréts de l'iadustrie et c'est. assez difficile. M. Coiaert. Parfaitement, il faut concilier tous les intéréts, ceux de ['industrie avec ceux. de Tagriculture, et ne pas voir que ceux de Tindustrie. M. Hymans. Et avec Tintérêt du consom- mateur. M. Coiaert. Je vous ai montré que Tintérêt du consommateur resterait sauvegardé dans le cas oü nous établirions des droits compensa- teurs. M. Vandervelde, C'est la pretention habi- tuelle des protectionnistes. M. Tibbaut. II n'y a pas d'industrie moins protégée que Tagriculture. M. Hymans. Nous assistons k la naissance d'un petit parti agrarien c'est le commence- meat, nous enverrons le développement. M. Coiaert. Oui, il faudra bien que le par- j lement compte avec le groupe agricole. M. Bethune,rapporteur.— Y compris M.Nolf. M. Hymans, avec le parti agrarien. M. Bethune, rapporteur. Je vous engage k combattre les droits compensateurs sur les hou blons dans votre futur discours d'Assche. M Coiaert. Je demande pour le moment que Tbonorable M.Hymans me réfute ici et qu'il cite des chiffres k l'encontre de ceux que j'ai produits tout k l'heure. M. Dufrane.— II suffit de lire les Annales par- lementaip.es. M. Coiaert. L'honorable M,Dufrane sera Ik, pour corroborer les chriffres que l'honorable i M. Hymans pourra me donner. M. Dufrane.—Je vous renverrai aux Annales oü tout cela a été réfuté. M. Coiaert. Je vous défiede contredire nos j chiffres et nous avonsabsolumentraison de pré- tendre que notre culture nationale du houbion doit être protégée. 11 en est de même des intéréts des planteurs j de chicorées et des horticulteurs: tout le monde se plaint et k justetitre. On nous a toujours dit: faites autre chose ou améliorez votre culture. Nous avons suivi tous les conseils de ceux que Ton a appelés avec raison des «autreschosistes» et des «amélioristes». Nous avons même trans- formé nos terres arables en prairies pour l'éle vage du bétail, et nous avons réussi jusqu k un ij certain point. Mais dès que nous avons quelque succès dans une branche ou dans Tautre.immé- j diatement nos puissants voisins interviennent j etnous privent, par des mesures douanières,du profit de notre travail. II nous disent en maitres I qu'ils sontGardez pour vous vos chevaux, vos chicorées et vos houblons et nous, de notre cö- té,nous allons transporter chezvous ces mêmes i produits. Voilk exactement la situation qui est faite a Tagriculture. Jene veux pas insister da vantage,pour le mo ment, mais j'atiire toute l'altention du gouver nement sur la situation particulière des plan- teurs de houblons, et avec toute la conviction dont je suis capable, je les prie dene pashésiter ii prendre des mesures énergiques, sous peine de voir disparaitre cette partie assurément im- 5 portante de notre agriculture nationale. Même au point de vue social, le péril mérite d être signalé car dans les pétitions qui sont parvenues a la Ghambre, nous avons constaté que les réclamations visent non seulement les i questions d'intérêt matériel, mais que la plu part des pétitionnaires envisagent la question au point de vue moral. Nous savonsqu'ungrand nombre de malheureux ouvriers flamands doi- veut passer en France pour trouver du travail. dustrieagricole,quedesmesuresradicaiessoient i prises. Sinon nous serons nous-mêmes obligés j d'user de notre initiative et de proposer au par- j lement les dispositions nécessaires pour sauve- 1 garder lesintérêtsdenotreagricullure.(TRÈs bien I Voici la liste des jurés de la Cour d'assises de la Flandre Occidentale, dont l'ouvertura est fixée au lundi 27 avril prochain, sous la présidence de M de la Kethulle de Ryhove, conseiller k la Cour d'appel de Gand, Jurés tüulaires MM A. Munthaye, secrétaire communal,Sta- den. C. Dermaut, conseiller comm. Dcerlyk. J. Van Marcke, fabr. de pianos, Bruges. R Van den Broucke, cons, communal, Ingelmuuster. H. Van de Moortéle, notaire, Iseghem. A. Truyflant, négociant, Courtrai. J. Deraedt, receveur comm. Iseghem. A. Parel, fabneant de toiies, Iseghem. L. Volbrecht, propriétaire, Warneten. H. de Serre!bourgmestre, St-Michel. M. Goddyn, marchand, Lichtervelde. H. De Backer,conseillercomm. Ostende. L. Mahieu, négociant, Comines. H. De Seek, entrepreneur, Nieuport. Van Isacker-De Leu, bourgm. Hooglede, baron M. deMaere d'Aertrycfce, échevin, Aertrycke. H. Buysscbaert, brasseur, Merckem. F. Bral,fabric, de chaussures, Iseghem. H. Vuyl steke, poëiier, Bruges. J. Lags, secrétaire comm. Gulleghem. J. Van Tomrne, id. Beveren. A. Du Caté, marchand tailleur, Courtrai. V. DeSmet, cons. comm. Hariebeke. J. Lefebvre, négociant, Courtrai. M. Bossuyt, conseiller comm. Staden. J. Ryeiandt, propriétaire, Bruges. C. Van den Berghe, marchand de lin. Courtrai. F. De Ridder, commissionnaire en dou ane, Ostende. D Serruys, négociant, Ostende. A. Carlier, échevin, Roulers. Jurés supplémenlaires MM. J. De Graeve, négociant, Bruges, baron A Ruzette, avocat, id. A. Meynne, avocat, id. L. Decroix, épieier, id. Le Commice agricole de Kemmel-Ypres donnera le mardi 14 avri! en Ia commune de Kemmel un grand concoursde bétailqui com- mencera k 9 heures du matin. Le même jour, au même village aura lieu une Foire Mirché,qui s'ouvrirak 7 heures du matin. Séance publique du samedi, 11 avril 1903, k 5 b. dusoir. ORDRE DU JOUR 1. Communications. 2. Garde civique Compte 1902. 3. Ecole de musique Compte 1902. 4' Ecole industrielle Compte 1902. 5. Finances oommunales demande de erédits supplémentaires pour 1902 a) pour fentretien de vagabonds et men- diarits b) pour l'éclairage public, Voirie établissement de trottoirs, rue Eigen Heerd. 7, Voirie établissement de trottoirs, rue Jules Capron. 8 Voirie remanieraent des trottoirs le long de la grande voirie,dans la traverse de la ville demande de crédit supplé mentair e. 9. Bureau de bienfaisance location de biens. 10. Hospices civils cession de baux de chasse. 11. Hospices civiis Compte-1901; budget 1903. 12. Propriétés oommunales vente de ter rain rue J. Capron. 13. Voirie: modifications aux alignements du quartier de la Station. 6. Une équipe d'ouvriers vient de commencer les fondations d'un couvent destine k des As soroptionuistesd'originefraneaise Cecouvent sera situé k 500 mètres d'Armealières, k pro xitnité du cabaret de VEpine. Par arrèté royal du 22 mars 1903, la commission administrative de l'Institution royale de Messines est autorisée k vendre pubiiquemant, sur une mise k prix respec tive de 3 865 francs. 3,250 francs, 2,950 francs, 2,290 francs, 1,745 francs, 1,700 francs, 3,215 francs et 4 015 francs, huit parcejles de terrains k hatir sises au quart,ir Nord-Est k Bruxelles, renseignées au plan de lotissement sous les u" 1, 10, 12, 21, 41, 42, 44, et 45, et consistant en 1° Un terrain k batir situé k l'angle de la rue des P-itriotes et de la place des Gueux, contenant 1 are 7 centiares40 dix-milliares 2° Un terrain, situé rue des Confédérés contenant 1 are 8 centiares 35 dix-rnilliares 3° Un terrain, situé k l'angle des rues des Confédérés et de la Besace, contenant 86 centiares 72 dix-miiliares 4° Un terrain, situé k l'angle des rues de la Besace et du Noyer, contenant 95 cen tiares 10 dix-milliares 5° Un terrain, situé k l'angle des rues de l'Ecuelle et du Beffroi, contenant 67 cen tiares 10 dix raillians 6° Ua terrain, situé rue du Beffroi entre le lot précédent et le muisoa ri° 48, contenant 74 centiares 7° Uri terrain, situé k eótéde la maison n" 34, contenant 1 are 60 centiares 65 dix-mil liares dans villes et communes des personues sérieuses, ayant rela tions, pour accompagner dans la region, un propriétaire d'iinportants vignobies, prés Bordeaux. DéplacemenU p yés et remit; ératiorj. Ecrire a JML. Chateau des ieilles-Nouehes. Amba- rès (Giroude) FRANCE. SUR DIVERS BANCS.)

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 2