Mercredi 6 Mai 1908 10 centimes le tS° 88" Année N° 8742 .1* mm Bulletin politique Etranger Le Roid'Angleterre en France Guillaume II au Vatican Chambre des Représentants oe tou'es ,esiHdéPendances>et !a persécution La confession d'un socialiste désabusé INTERIEUR Le projet de loi sur les accidents Pour les pêcheurs a Ia ligne k Mm I n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait lefgMercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent tin Déeembre. Les articles et. communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Le Roi d'Angleterre k quitté hier Paris. L'accueil chaleureux que les habitants de la grande ville lui ontfait a éveillé partout un écho sympatbique en Angleterre, oü il a fait l'objet de toutes les conversations. L'opinion publique a attaché une haute importance aux expressions excessivement cordialesemploy- ées par le. Roi dans son discours en réponse k la Chambre de corn coerce britannique. De leur cóté, les journaux parisiens s'ac cordem k reconnsitre la bonne humeur du roi Edouard quia cherchék plaireet y a réus- si. lis estiment que sa visite servira grande reent la cause de la paix, de la civilisation et du progrès. lis considèreat quo la France doit se prêter loyalernent au rapprochement avec l'Angleterre. L'agent diplomatique de l'Angleterre en France a déelaré au Figaro que le roi est ra- vi de sort séjour k Paris et surtout des procé dés exquis de l'faospitalité franpaise. On peut done espérer que cette visile aura pour ré sultat de rendre plus cordiaux les rapports entre les deux grandes nations. A trois heures moins cirtq, le cortège impéiial s'est forrné. 11 était véritablement imposant. En tête venait un peloton de gendarmes, des piqueurs k cheval précédaient ensuite deux huit res sorts attelés k la Daumont. Dans le premier se tenait l'empereur avec le kronprinz dans le second étaient le prince Eilel Fritz et le ministre de Prusse. Une douzaine de landaus venaient après les voüures impériales, emmenant les per- sonnages de la suite de Guillaume II, parmi lesquels le chancelier de l'empire, cotnte de Bülow el le maréchal de Waldersée. Les annonces coütent 15 centimes la ligre Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, t franc la ligne. Les ruméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Iiavas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le cérémonial observé lors de la visite du roi Edouard s'est renouvdé pour celle de Guillaume II. Mgr Bisleti, maitre de la Chambre, a repu l'empereur, entouré des camériers d'honneur, et l'a conduit au bas de la Scala Regia. Lk, Mgr Caglano de Azevedo, raajordome de Léon XIII, attendait Guillaume II, assisté de prélats allemands, i'évéque de Fulda, les évêques de Lirabourg et de Rotiembourg, et I'évéque de Mayenca. L'Empereur tut d'abord introduit dans k salie du Tróne oil, par une attention de Léon XIII, se trouvait exposé ia magniflque hor loge en porcelaine de Saxe, offerte l'an der nier au Pape par l'Empereur k l'occasion de son jubilé. Quaad le Pape aperpul l'empereur ii alia au devant de lui en lut disantJe vous vois avec plaisir puur la troisième fois. Guillaume II répondit en se félicitant et en félicitant Léon Xlll de sa belle santé. La pontife fu pénéirer Guillaume II darts soa appartement particulier. L'entretieii dura environ 25 minutes et fut empreint d'une grande cordialité. II porta sur une foule do questions, d'abord les études bibliques et historiques diverses questions relatives aux Missions en Chine et aux catbo- liques d'AUemagne fut ent aussi abordées. L'Empereur donna au Pape l'assurance qu'ii accordera toujours sa protection aux intéréts des cathoiiques. 11 lui remit en sou veiiir de sa visite, une superbe photographic de la cathédrale de Metz. LePape, en ëxaminant cette photographie fit observer que le portail ressemblait beau- coup k celui de la catbédraie de Reims. Guillaume II lui dit, qu'en effet, ii avail envoyé k Reims des architectes pour étudier lafupaaeet ia reproduire dans le nouveau portaii de Metz. A son tour Léon Xlll offrit k l'Empereur une eroïx et deux belles tnosaïques, i'uue représentant le Forum et i'autre ia fontaine de Trévi. L'entretien ëtant terininé, Guillaume ii Ce document, qui comporte une quaran i taine de pages, no pourra êtro distribué en conséquenee que rnardi soir. II est possible, Presque ioutela population de Rome s'était pt éseata nu Pape ses deux fils. rendue sur le passage du cortège impérial. L empereut se ïendit ensuite aupiès du On a vivement applaudi au passage de ce cardinal Rarnpoiia avec les deux princes et cortège dont Ia pompe contrastait si mani- resla d,x minales aiec iU** ^ette entrevUd festement avec le modeste équipage dans avec le secrétaire d Etat du Saint-Siège a été lequel le Roi Edouard s'était rendu au Vati égalemeni trés cordiale, can. Le temps s'était d'aiileurs éclairci et le soleil luisait k ce moment. Devant l'hospice teütonique, k Sainte- Marthe, prés de l'église Saint Pierre, 1,500 pélerins allemands se tenaient rangés en longue file et ont poussé en Fhonneur de l'empereur des hourras enthousiastes. Les voitures du cortège ont pénétré dans la cour Saint-Damase oü la garde palatine, sous les ordres du comte Pecci, neveu du Pape, a rendu les honneurs. ma liborté, trop lon.'.temps comprimés sous le pius hon'teux esc!;tvage qu'ua parti ai't jamais imposé k ses adeples et k ses manda- taires. Je répudie voire égalité, qui n'est que l'égalité dans la misère pour les petits, l'éga- lité dans les honneurs et les grasses prében des pour les chefs. Je répudk votre fraterni- té, qui ne consiste que dans i'asservissement contre ceuxqui ss réemraent sincèrement de La Chambre a repris ses travaux, hier I dans ces conditions, que la Chambre tra bord e pas mercredi la discussion du projet de loi et e qu'olle entame momentanément la discussion l du budget de l'intérieur, mardi. L'interpellalion Daens a été un fiasco pour Ie triste abbé. Soa ordre du jour a paru si baroque, que la gauche libérale elle-même s'est abstenue tout entière au vole par assis et levé. La Chambrea décidé ensuite de reprendre, ^ès aujourd'öui, la discussion du pvojet de loi sur les accidents du travail. Le citoyen Ferdinand Baudoux, conseiller communal socialiste k Carrières, vient d'être exclu du parti dit ouvrier qu'il avait d'aii leurs quitté librement. Voici la lettre que ce socialiste désabusé adresse k ses anciens copains Je ne connaissais pas ia décision de ce que vous appeiez i'union des groupes socia- listes et qui aurait, dans sa dernière reunion, prononcé mon exclusion. Cette exclusion est ridicule, etne sert qu'k doneer uu peu de vernis au socialisme trés démodé k Carnières, comme aussi, peut-être k servir i'ambition, la vanité et le désir de paraitre de queiquesuns des chefs, qui serigent vo- iontiers en pontifes et sa rient, après cela, de {'excommunication papale Je répète que la mesure prise contre rooi n'est digne que d'un grand éciat de rue, ear voilk '14 mois que je ne fais plus partie d'aucune société socialiste.J'étais resté membrede la mutuelle; ca que vous appeiez l'altruisme et qui ne vaudra jamais la charité Un mement égaré, je me suis aperpu beu reusemeni k temps, que le socialisme était la plus sectaire des tyrannies Au conseil communal, j'ai toujours voté seion rna conscience. J'ai fait de l'administra- I tion et pas de politique. J'estime que dans les conseils communaux, les politiciens" ne j sont pas k leur place. Et les électeurs se souciert bien plus d'avoir das finances, une i voirie et des établissements scolaires en ordre,que de savoir leurs mandat,aires occu- pés k voter un vceu platonique pour le S. U. et la revision constitutionnelle On m'a reprocaé, il y a longtemps, d'avoir j voté pour une institutrice diplómée d'une école normale agréée, qui ayait, outre ses qualiiés personnellesj'immense mérite d'être la fille da notre instituteur en chef, l'organi- j sateurde l'instruction primaire et l'éducateur dévoué et respecté des enfants de la classe ouvrière. Et ceux-lk qui m'ont fait ce re- proche, ont voté, il y a quelque temps, la création d'une classe, pour y mettre qui Une institutrice sortant de Brugelette. Vos amis ont l'air de me reprocher de conserver mon mandat, je prétends ls remplir avec autantde dévouement que ie premier d'entre eux Lks électeurs sontseuls juges en cette matière Je n'ai pas plus de raisons pour démission- ner, que mes collègues. Si ceux-ci veulent i le faire, je le ferai aussi. Les électeurs ily a '14 mois que j'ai payé la dernière fois jugeront y ma cotisation et, d'après ï'articie 12 des statut», après trois mois de retard, on est considéré comme démissionnaire. L'union des groupes socialistes aurait rnieux k faire que de perdre son temps, k f de pareilles niaiseries. Au surplus, de Oiême que votre parti Malgré toute ia bonne volonté du rappor teur M, Van Cleemputte, ceiui-ei u'a pu aChe- ver la correction des épreuves do son rap port sur le projet de lor relatif k la répara- tion des accidents du ti avail. M. le ministre de l'agriculture vient d'invi- ter MM. les gouverneurs de porter k ia con- naissanca des administrations comrnunales qu'il résuite d'un arrêt de la Cour d'appel ue d'aiileurs, elie n'est plus prise au sérn-ux Liége que la confiscation des engi as de'cbass - par aucun ouvrier senséquifit, qui ëludie, qui raisonne, qui concait ses vrais amis. Je suis som du parti sociaiisie, cc mure Ilatu d'autres, fatigué que j'étais par ia domi nation de quelques personnages qui ex- ploitent de malheureux égarés par ce litre de parti ouvrier que vous et vos pareils, f preuez k ceux qur pourraient avec plus de raisons que vous, le rev ndiquer.Je repreads ou de pêche édictée par le Code péaal nes. pas applicable en matière de pêche k la ligne k main. De l'ensembla de la loi sur ia pêche flu- viale il ressort que lengin en question ne peut ètre confisqué que lorsqu'il en est fait usen temps prohibé, et non pas quand le prévenu n'est poursuivi qua pour avoir pêché sans ètre muni d'un permis régulier. W&-Z!

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1