OSiT Samedi 9 Mai 1908 10 centimes Ie N° 88" Annéï N0 8748 Volkshuis Bulletin politique Guillauine II el le Pape L'impót sur le revenu en Danemarck Antisocialistes Hollandais Contre le duel La basilique du Sacré-Coeur Décoration spéciale Le Lord Maire en Belgique Notre proehaine élection communale •>n s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et h tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YFRES parait lejjMercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'etranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Demain, Dimauche soir, a 8 1/2 heures, reunion mensuelie. AVIS Le bassin de natation sera ouvert au public a partir du 11 Mai prochain. La visite de Guillaume II it Rome parait avoir éié consacrée hu Vatioan bien plus qu'au Quirinall'empereur allemand, chef de l'éghse protestante» allemande, allié de l'halie, semble avoir vouiu reconnaitre ia première place k Route au chef de l'Eglise catholique. C'est accompagné de ses deux fils qu'il est allé au Vatican, et, au déjeuner qui avait préeédé celte visite, k la légation de Prusse, il avait tenu k avoir k sa table quelques uns des princes de l'église les plus influents.Dans leur société, il s'est plu k parler de sujets religieux et k se poser comme le défenseur de la religion. Etrange et suggestif specta cle que celui d'un souverain protestant ve- nant jouer ce röle dans les milieux du Vati can, alors que c'est plutöt des sujets de plainte que les pays catholiques donnent au St Siège Et, en fait, quand on examine la politique de Guillaume II dans ses Etats et k l'extérieur, on est ten té de se demander de quelle autre manière procéderait un souve rain catholique qui voudrait servir les inté réts de l'Eglise romaine. Dans l'ordrc international, surtout en ce qui concerne les missions, Guillaume II se pose encore en protecteur des intéréts ca tholiques. Bref, on a de plus en plus l'impressiori que ce souverain, quoiqu'ii soit protestaut, de même que la majorité de ses sujets, tient ce- pendant k ee qu'on voie dans l'empire alle mand, le principal Etat catholique, qu'tl s'agisse de protéger les intéréts du St Siège ou de recueillir, en faveur de la politique allemande, les avantages pratiques quece röle peut lui valoir. Or, c'est cette impres sion qui résulte de nouveau de la visite que Guillaume II vient de faire au Pape et des circonstances qui l'ont entourée. Le Danemark vient de se donner l'impöt sur le revenu La nouvelle loi danoise sup- prime les impöts fonciers existants et institue un impöl unique sur la propriété foncière basé sur la valeur, ainsi qu'un tmpót sur le revenu et la propriété mobilière. Elle com- porte également une réfome des impöts communaux. Avant le vote, M. Huge, mini- stre des finances, s'est déclaré convaineu que ces nouvelles lois allaient provoquer dans j le pays une satisfaction générale. La loi nouvelle a été votée par 87 voix j contre 15. I Les annonces cofttent 15 centimes la ligre, Les réclames dans le corps du journal content 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 f'ranc la ligue. Les auméros supplémentaires coütent 10 franse les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas Bruxelles. rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. M. le Docteur Israels, d'Amsferdam, rend l'hommage suivanl a los amis de Hollande, dans l'Europeen .- Le mouvement ouvrier clérïcal voü ses rangs fortifiés. Les ouvriers protestants et catholiques ontété le pivot de la résistance au mouvement socialiste. Personne n'avait cru que ces groupements auraient tant ds foice et dans aucun autre paysle mouvement ouvrier clérical n'a obtenu pareil succès. 11 est vrai que les circonstances étaient excep- tionnellement favorables et que toutes les classes mi ouvrières, y compris la petite beourgeoisie, étaient d'accord aveclegoUi vernement pour soutenir et proté er les ouvriers non grévistes, de sorte que lessyn- dicats eiéricaux ont eu la victoire fatale mais tout cela n'enlève rien k l'efïet moral. Trés habilement conseillées, la ligue des ouvriers protestants et celle des ouvriers catholiques ont fêté leur victoire d'une fagon apte k frapper T*esprit de la grande masse, mais sans manifestations trop violentes. Dans les réunions festivales du Luudi de Paques, on a rapporté la gloire de 1' heu- rease issue de la lutte k Dieu et aux bons principes Cette tactique est de nature k incorporer dans le mouvement ouvrier clérical les ou vriers sans couleur politique bien tranchée. Le gouvernement voit cetie tournure avec une joie bieu compréhensible, car Dalliance des deux partis clérieaux qui foment sa base se retrouverait ainsi parrni les ouvriers élee- teurs. L'ensemble fait une jolie combinaisou, trop jolie même, car k la longue l'union étroite des calvinistes et des ultramontaus prouvera son impossibilité. Quand les ouvriers auront vu que cette union ne peut produire qu'un conservatisme absolu, le conflit inférieur entre leur ten dance politique et leur intérêt de classe se fera sentir de plus en plus et arnènera une nouvelle constellation de la masse ouvrière.» La Ligue beige contre le duel a été défini- tivement constituée lors d'une assemblée générale tenue en l'hötel Ravenstein k Bruxelles. M. Jules Le Grand, qui présidait, a douné lecture d'un télégramme dadhésion que lui a adressé de Venise S A R. le prince Alphonse de Bourbon, oncle de S. A. R. la pnncesse Elisabeth. M. Le Grand se réjouitdes résultats déjk obteuus par la Ligue. Gelle-ci est acceptée par tous les partis, par toutes les opinions. Nous avons de grands exemples k prendre sur ce terrain en Autriche-Hongrie oü les partis, malgré la vivacité de leurs dissenti ments, sont en parfaite harmonie pour combatire le duel, en Allcm8gne oü toutes les querelles s'apaisent quand il s'agit de cette belle oeuvre. En Belgique également,oü tant d'intéréts divers sont discutés ohaque jour k la Ligue, grace au concours si large et si dévoué que lui accorde la presse, k laquelle M. Le Grand exprime toule sa reconnaissance. M. Le Grand a ensuite exposé les divers articles du règlement établissant les jurys d'bonneur et a expliqué leur fonctionnement. Ont été nommés membres du comité exécuiif (la nomination du président ayant eté réservée) Vice-présidents MM. Jules Le Grand et Albéric de Pierpont Secrétaires: MM.de Pierpont et Telieman, avocat Membres MM.Belleroche marquis Ruffo de Bonnevalbaron Bethune, député de Bray, major d'état-major Paul Cartuyvels Devos, commandant de gendarmerie k Gand; de Ghellinck d'Elseghem Kervyn, ancien officier; Lauwick,avocat; Maenhout,député; Merghelinck, commissaire d'arrondissement k Ypres Jos. Nève Pyfferoen, professeur de l'Université de Gand Saenens et Seis, avocats Van Acker, subslitut du procureur du roi, k GandF. Vloeberghs G. Ver- speyen, E. Tibbaut, député. i Nous avons fait conuaiire les détaiis du i projet d'une nasnique du Sacré-Goeur sur le I plateau de Koeiteiberg et l'appui qu'il a ren coniré dans les spüères gouvernementales. D'après ie Gaulois, voici comment a pris riaissa ce i'idée de reproduire sur les hau teurs dominant Bruxelles ia céièbre basilique du Montmartre G'est le roi des Beiges qui a congu ce projet et qui veut le réaliser. Je ne pourrais dire k quel moment i'idée lui en est venue. Mais je crois savoir quelle s'est précisée et imposée ea quelque sorte en soa esprit certain jour qu k l'un du sus voyages k Paris il passa presque tout enlier au Sacré Goeur de Montmartre, seul avec uii aide de camp, et ne cessant de prendre des notes au cours de cette longue et muuitieuse visite de la basilique et de la crypte. 1 A quelque temps de ik, les ambassadeu.s aeciédués auprès de Sa Majesté s'étaient rendus au paiais pour le félicner d'avoir échappé k je ne sais quel stupide attentat. Le Roi pril k part ie nonee, Mgr Granito dl Belmonte, et s'ouvru d'abord k l'émiaent prélat de son pieux dessin. Le nonce lui en fit compliment et l'y en- couragea. Le Roi pria alors Mgr di Belmonte de lui désigner une congrégation k laquelle il put confier l'oeuvre. Et Mgr di Belmonte, ancien conseiller de la nunciature de Paris, oü il a laissé de si profonds et de si légitimes regrets, sacbantdonc par témoignage regu de première main, combien les cardinaux Gui- bert et Richaid s'étaient applaudi d'avoir donné et coiiservé aux Ooiats de lTnamaculée Conception la direction de l'oeuvre du Vceu national, Mgr di Belmonte rappela k Sa Majesté quelle avait des religieux de cette congrégation dans son royaume, et lui con- seilla respectueusement de s'adresser k ceux- lk de préférence. Le Roi souscrivit immédiateraent k ce con- seil. Parsonordre, on instruisit de l'affaire les Oblats des résidences d'Anvers et de Dinant, qui se concertèrent aussitöt. Peu de temps après les évêques beiges se réunirent sous la présidence du vénérabie cardinal Goossens, archevêque de Malines, pour étudier la question. II furent, cela va de soi, unanimes k louer le Roi de son esprit de foi et de sa généreuse initiative et confir- mèrent le choix des Oblats comme chapelains de la future basilique. Un peu plus tard, le ministre des cultes de Belgique fit tout exprès le voyage de Paris pour visiter Monmartre et s'entretenir avec ses desservants. Le R. P. Augier, supérieur général des Oblats, lui fit les honneurs de la basilique et de la résidence, bien modeste, des religieux. Le s inistra de l'industrie et du travail M. Gustave Francotte, considérant qu'ii con- vient d'étendre les bénéfices de la décoration spéciale attribuée aux promoteurs et admi nistrateurs de sociétés mutualistes et de coopératives, vient de décider quelle pourra être décernée désormais aux personnes qui auront rendu des services signalés dans l'or- ganisation des sociétés coopératives établies dans Pintérêt des classes moyennes apparte- nant k 1 industrie et au commerce, ainsi qu aux promoteurs et administrateursd'unions professionnelles. Le Lord Maire de Londres est, en ce mo ment k Bruxelles, oü la villa lui' rend beau- coup d'bonneur. Le Roi 1 a regu k sa table, avec s s familie et ses dignitaires. L élection communale d'Octobre approc e. En vue de eet événement, nos journaux libéraux, qui n'ont pas de griefs contre l'ad- ministration communale, ne font connaitre aucun point de leur programme. On dirait qu'ils n'en ont pas.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1