10 centimes le N Mercredi 18 Mai 1908 Bulletin politique Ëtranger Les accidents du Travail Les droits d'entrée sur les houblons On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le^JMercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déoembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les ruméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser h 1 'Agence Savas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Allemagneet Angleterre On mande de Berlin au Standard le roi Edouard n'ira pas k Berlin cette année. Dans le cas oil il irait prendre les eaux k Ham- bourg, ce qu'on cecroit pas, il n'aurail avee l'empereur qu'une entrevae privée. Le gouvernement anglais ne montre done aucun empressement k effacer la mauvaise impression produite en Allemague par la visite du roi Edouard k Rome et Paris et par les attaques de la presse anglaise. ilussie Cavitation politique souterraiue continue plus que jamais k se propager 1» travers les principales régions de la Russie et la police découvre cbaque instant dans différents villes, surtout dans les grands centres de population, de nouveauxfoyers de conspira tion. A Saint Pétcisbourg mêrne elle est totnbée sur la trace d'imprimeries cjatidesti- nes cü se préparaiant des proclamations ré volutionnaires. On par le de plus en plus de la probabiliié d'une grande démonstration ouvrière pour le 4 Mai (vieux style). Beaucoup d'arrestations de gens coupables ou même simplement soupponnés de menées poiitiques subversives ont élé opérées pendant la dernière semaine. Espagne Le* élections sénatoriales Madrid, 10 mai. Résultats des élections des sénateurs dans les provinces. Sont élus 78 conservateurs, 38 libéraux, 4 Tétuanistes, 4 démocrates, 2 républicains, 2 indépendants, 1 régiona- liste, 1 catalaniste et 7 sans parti défini. France Jusquau bout Cette devise, chacun le sait, est ceile de M. Combes. II la proclame avec jactance il s'efforce de l'appliquer avec obstination, in souciant du mal qu'ü fait et ignorant des conséquences. Maïs ces conséquences se dé- veloppent d'elles-mêmes, et les machinations mises en mouvement par le président du Conseil déroulent leur engrenage avec une fatalité qui va jusqu'k l'absurde. Combien de fois déjk a-t-on pu signaler les extrémités, ridicules ici, ailleurs simple ment odieuses.oü l'on vient se heurter quand on suit jusqu'au bout la politique de M. CombesEnfants sans école, soeurs saus asile, religieux empêchés d'enseigner par leur qualité de religieux et mis dans l'impos- sibüité de se dégager de cette qualité mêrnc, ce sont lk quelques-unes des inventions les plus connues de la politique du bloc On en signale une autre qui,pour être plus rare, n'en est pas moins dans la logique de M. Combes. Deux soeurs qui étaient entrées en religion k peu prés k la même époque, faisaient partie de la même congrégation. Récemment M. Combes ayani refusé son au- torisation k l'élablisseinent auquel elies iip- partenaient, elles ont dü quitter le convent, Elles sont 1'une et {'autre refugiées chez leur mère elles ont abandonné le costume qu el les avaient porté jusqu'alors. Mais elles n'ont pas renoacé k s'occuper de bonnes oeuvres, ui des enfants desenvi rons. Cette existence n'a rien d'attentaioire k le sécurité de l'Etat. Gependant des amis pi ude» Is ont attiré leur attention sur leur I témérité. Elles osaient vivre ensemble, elles anciennes congréganistes.k jamais marquées de cette qualité Elles osaieet persévérer dans des occupations semblables k celles qu'elies avaient au temps oil elles étaient en religion Mais e'est la continuation clandestine de la congrégation, cas prévu par la perspicacité du bloc et menacé des foudres de M. Combes. Peut on les tolérer provisob'e- rnent Peut-être, rnais il n'est pas sur que la politique ministérielle supporte longtemps une telle licence. On ne saurait imagiuer plus tyrannique et plus insensée consé- quence. La devise jusqu'au bout a de ces beautés. Si M. Combes veut demeurer fidéle avec sa doctrine, il doit même avoir des angoisses sur son compte.A-t-il bien le droit de vivre comrne il le fail M. Emiie Combes ei M. Edgar Combes, n'est-ee pas une sorte de congrégation clandestine? Car entin.jadis, M. Ernile Combes a eu quelque chose de reli gieux. II est vrai que depuis ce temps ii s'est vigoureusement sécularisé, et on ne saurait l'accuser d'avoir gardé les mêmes occupa tions. (Débats). Autriche Un attentat nihiliste Le Secolo, de Milan, repoit de Vienne une dépêche lui annonpant que les nihilistes out fait sauter k la dynamite la grande fabrique de poudre de Cbarkow, dans laquelle 800 ouvriers étaient occupés. La fabrique fut complètement détruite.Les dégkts s'élèvent k trois millions de roubles. Le greffö de la Cüambre vient de faire dis- tribuer le texte définitif des amendements présentés par la commission comrne annexe au rapport de M.Van Cleemputte.Nous en dé- lachons les articles pnncipaux qui concer- nent l'organisation du fonds de garantie et l'attributioa des frais médicaux et pharma- ceutiques Article 3bis. Le chef d'entreprise est, conformérnent aux dispositions ci-après, te- nu des frais médicaux et pharmaceutiques causés par i'accident et faits pendant les six inois qui ont suivi ce dernier. Si le chef d'entreprise a insiitué.k sa char ge exclusive, un service médical et pharma- ceutique et en a fait mention dans une clause spéciale du règlement d'atelier, la victims n'a pas le cboix du médecin et du phartna- cien; i! en est de même lorsque,k défaut de règlement d'dtelier, les paities sont,par une stipulation spéciale du contrat de travail, convecues que le service est institué par le chef a'entreprise. Dans les autres cas, la victims a le choix du médecm et du pbarmacien rnais le chef d'entreprise n'est tenu qu'k concurrence de la sornme fixée k forfait par un tarif établi [•ar arrêté royal. Les indemnités pour frais pharmaceutiques et médicaux pourront être payées k ceux qui ont légaletnent 1'obiigation d'y pouvoir, ou k ceux qui, k leur défaut, en out pris la char ge.Les tiers k qui ces frais sunt dus ont une action directe contre les chefs d'entreprise. Article 8. Le rédiger ainsi Les allocations déterminées aux articles qui précédent sont k la charge exclusive du chef d'entreprise. Toutefois.le chef d'entreprise est,sans pré- judice de l'exonération résultant de l'article 9, exonéré de cette charge s'ii a contracté, pour ie payement des dites allocations, soit avec une société d'assurance agréée confor- mément aux dispositions du ciaapitre II de ia présente loi, sou avec ia Caisse d'assu rance organisée en vertu de l'article 31. En pareil cas, l'assureur est de plein droit su- brogé aux obligations du chef d'entreprise. A défaut d'avoir contracté comme il est dit ci-dessus, et sans préjudice des autres obli gations resultant de la présents loi.ies chefs des entreprises privées sont tenus de contri- Duer au fonds spécial institué par l'article IGdïs; ïls peuvent néanmoins en étre dispen ses par arrêté ministériel, sur l'avis do ia commission des accidents du travail,s'iis ont garanti le payement éventuel des allocations paix dans les formes k établir par arrêté royal. La Caisse pourra exercer un recours con tre les débiteurs défaillants; elle est subro- gée aux droits, actions et privilèges des victimes ou des ayants droit, tant k l'égard des tiers. Sauf en ce qui concerne les tiers,le recours est exercé, par voie de eontrainte,comme en matière de contributions di retes, de la ma- nière déterminée par arrêté royal. Le fonds de garantie est alimenté par des cotisalions mises k la charge des chefs des entreprises privées qui, sur réquisition de l'administration des contributions directes, ri'auront pas justifié, soit de, la dispense, soit du contrat d'assurance, prévus aux 2eet3e alinéas de l'article 8. Un arrêtê royal régie la déclaration et les autres formalités k exi- ger en vue d'établii cette justification. Le montant de la cotisation est déterminé par arrêté royal, sur avis de la commission des accidents du travail. Les lolcs n'assujetiissement sont dressés, le recours des imposés s'exerce, et les recou- vrements sont opérés par voie de contrainte, comme en matière de contributions directes, le tout conformément aux régies k prescrire par arrêté royal. M.Beaudoum.au nom de la commis sion permanente de l'industrie, vient de faire rapport sur les petitions des cultivateurs réclamant ['établissement d'un droit d'entrée sur les houblons étraugers, et des brasseurs protestant contre le même droit. II émet l'avis que la perception d'un droit de l'espèce ne ppurraitque nuire l'industrie bras- sicole, sans apporter aucun avantage aux cultivateurs La conclusion finale est done, dit- ii, qu'indépendamment de I'efiFort qui s'imposea uos producteurs de houblon pour améliorer eux-mêmes leur situa- fiou, par le bon rendement de leurs produits, e.t reconquérir ainsi les dé- dans les conditions et de la manière qui se- i bouohés fibres qu'iis ont perdu, il est ront prescribes par arrêté royal. Article iööis. Il est institué, sous le uom de Fonds de Garantie une caisse d'assurance contre i'insolvabilité patronale cette caisse a pour but de pourvoir au paie- ment des allocations dues en cas d'accident, lorsque ie chef d'entreprise est en défaut de s'acquitter des obligations qui lui incombent. Le fonds est rattacbé k la Caisse des dé pots et consignations. L'intervention de ce fonds est subordonnée k la constatation préaiable du défaut d'exé- eulion des obligations du chef d'entreprise. Cette constatation est faite par ie juge de du devoir du gouvernement, darts la négociation de ses traités de commer ce, de défendre énergiquemmeut les intéréts de la culture houblonnière. Nous avons peine a croire que 1'Al lemague, qui, a elle seule, imporfe presque tous les houblons introduils en Belgique,puisse avoir Ja pretention de trapper uos importations chez elle d'un droit prohibitif presquo égat a la valeur du produit frappé or, ii faut remarquer que le tarif vote en A 11e- magne n'est pas un minimum et n'em- pêcbe point la conclusion d'un tarif conventionnei réduit.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1