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Samedi 30 Mai 1903 10 centimes le IN0 38ft Année N° 3749
Revision des iistes électorales
Bulletin politique
Etranger
France
Turquie
Excelsior
Les houblons
Fédération nationale
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Au ltr Juillet prochain commence la revi
sion des listes électorales pour l'exercice du
1" Mai 1904 au 1" Mai 1905.
Bon nombre de citoyens négligeant de vé-
rifier s'ils sont inscrits avec le nombre de
voix auquel ils ont droit, sont trés étonnés
au jour do l'élection de n'nvoir pas regu de
convocation cu de se irouver inscrits avec
moins de voix qu'ils ne pensent.
Nous leur rappelons, que sous l'empire des
lisies, qui doivent se dresser k partir de
juillet piocbain et qui seront arrêiées provi
soiremcnt au commencement de S p:embre,
auroni lieu les élections pour le rer ouvelte-
ment des mand its des conseillers proviu-
criux.
S'adresser au bureau de i'Assöciaiion Ca
tholique et constituiionnelie de ('arrondisse
ment d'Ypres, rue de Menin, 28.
11 nous taut revenir sur les bruits de
dislocation du bloc des radic.ux et d-'s
•socialistes francais qui ontcouru et dire que
J'article dans lequel le Rappel concluait que
si M. Combes rend d - grands services 5 la
cause maponnique, on pouvait p'évoir le
jour oil un remplacint en ferait tout autaut,
ajeté ledésanoi dans le camp antireligtéti'X
que forme la majorité de la Gharnbre.
Les amis du président du conséil sont
aussitót venus en aide k leur chef et, dans
la Petite République, M. Geraull Rtcbard
adresse quelques conseils de discipline M. de
Pressensé, dans YAmore, est venu aussi k
la rt-scousse et a mis ses amis en garde con-
tre les manoeuvres qui pourraient ébranler
la solidité d'une majorité oü les éléments de
division ne manquent pas.
On dirait que la majorité a peur, écrit
M.déPressencé.d'avoir trop fait son devoir.
Le député de Lyon ne s'arrête pas lit et
essayede dégager les causes de ce malaise
qui ne se manifeste pas pour la première
fois
Au vrai, dit-il, c'est que diverses intri
gues se sont nouées, que les habiles croient
le moment favorable, qu'ils comptent sur la
lassitude, la lacheté, l'ambition aigrie, les
convoitises exaspéiées, tous les complices
des mauvais coups. Sou dement, tl se mène
une campagne contre le ministère Combes,
el le quartier général en est lk oil devrait
étre le centre de Paction républtcaiue, et, en
tout cas,l'asile de la correction.de ia loyauté,
tie la réserve.
Bas, bien bas, tout bas,des personnages
k qui leur nulliié peisonneile devrait imposer
i'absteiilion comme une modestie, même si
leur intim'ité oificielle avec le premier magi
stral de l'Etat ne leur en faisait pas un devoir
constitutionneLs'en vont soufïlanl la défiance,
l'inimitié. Ils nouent dans l'ombre le fil des
intrigues hostiles. Ils lancent de ces mots
perfides qui deviennent vite des mots
d'ordre.
Bref, oa a le sentiment qu'entre le chef
d'apparat dont la République s'est donné le
luxe monarchique, et ie chef responsable qui
gouverne avec la coatiauoe des Cham bres,
il y a un désaccord latent et que la clique
doiée des amis de l'Eiysée, la mais'on civile
el militaire,ces appendices supeiflus d'une
magistrature démocralique, l'exploilent,l'en-
veniment et le rendent k la fois patent et
irréconciliable.
Jusque dans le cabine', lui-même, il y a
de faux frèras, des ministrës qui n'entendent
pas se solidai iser avec un oeuvre hardie, qui
fépudient la politique de laïcité et qui rêveul*
d'un retour aux beaux et bons temps de la
concentration du far niente et de l'hégémo-
riie des ralliés avec l'alliartce de la droite.
Touie une fraction du bloc partage en secret
ces regrets et ces aspirations.
De l'avis done de M. de Pressensé, des
intrigues ont été nouées, une campagne est
tnènée contre le ministère et les coups pat
tern de l'Eiysée, du chef de l'Etat ou tout au
moins de son entourage.
Nous ne nous prononpons pas, mais nous
considérerions comme un bonheur si la
France pouvait se ressaisir et éviter le cata
clysme que les persécutions religieuses ne
peuvent mariquer d'emraioer avecelles.
Chambre fran^aise
Paris, 28 mai. M. Gauthier de Clagny
dépose une proposition de résolution, pour
laquelle il demands l'urgence. Gette propo
sition invite le gouvernement it présenter un
projet d'amnislie générale.
L'orateur revient sur les paroles de conci
liation, prononcées par le président de la
République en Algérie.
M. Tronin proteste contre 1'interprétation
des paroles du président de la République.
Gelui-ci n'a voulu parler que de l'antisémi-
lisme en Algérie, et dès le lendemain il a
déclaré qu'il était eomplètement d'accord
avec les membres de son gouvernement.
M. Combes dit qu'au point de vue de l'ur-
gence la proposition Gautbier ne lui parait
pas utile. Ga serail ajouter une ncuveile
cause d'agitation, aux causes actuelles
quant au lond, rien dans l'attitude des gens,
pour lesquels on réclame l'amnistie.ne justifie
cette mesure.
M. Paul Constant dit qu'tl n'y a qu'une
amnistie puur les fails de grève.pour laquelle
une commission a été nommée. Gette com
mission a terminé son rapport qui sera
déposé k bref déiai.
La commission a, du reste, écarté de
l'amnistie, ceux qui intéressen! M. Gautbier.
M. Gauthier dit qu'il ne peut pasadmettre
que ia sécurité du gouvernement dépende de
la rentrée de quelques proscrils. Cette ren-
trée sera plutót de nature k calmer l'agita-
tion.
L'amnistie est une mesurc de cldmence et
reconciliation.
L'orateur proteste contre la politique de
violence, qui est ceile des socialistes, les
plus fermes appuis de M. Combes.
La proposition Gauthier est rejetée par
338 voix contre '191
Les réformes en Macédoine
Vienne, 27 mai. Le Fremdenblatt pu-
blie une correspondance de Constantinople
dans laqu lie on expose que 1'exéemien des
réformes proposées par 1 Autriche-Hongrie
et la Russie et acceptée par la Porte n'est
pas abandonnée, mais seulement ajournée.
Cet ajournement, dit le correspondant du
i journal viennois, est tout naturel. II est
i motivé par l'état des choses.
Les deux puissances ne peuvent pas exiger
en ce moment que la Porte exécute les ré
formes sans retard mais, dès que 1.,-s cir-
constances en permettront l'exécution, l'Au-
triche-Hongrie et la Russie exerceront la
pression nécessaire pour amener la Porte k
prendre immédiatement les mesures néces
saires.
Sous ce titre, la Patrie consacre
un excellent article aux évènetnents
facheux qui se produiseut a i'Associa-
tiou Conservatrice de Bruxelles.
Puissent les couseils donnés par
notre cousoeur a uos amis de Bruxelles
être eutendus C'est le souhait le plus
vif et le plus sincere de tous les cattio-
liques de province.
Voici les justes réflexious de la
Patrie
Ëlie est unanime chez uos amis la doulou-
reuse impression qu'ont produile certains
incidents de la séance de diinanche k l'Asso-
cialion conservatrice de Bruxelles.
Sans doute, plus que personne, nous nous
en voudrions d'iinervenir dans les querelles
locales qui divisent les membres de la grande
familie caiholique, mais nous u'en avons pas
moins le droit et le devoir dedépiorer l'iriad-
vertance de certains de nos amis qui, avec
un sans-gêne déconcertant, étalern en public
le spectacle des plus iristes et des plus mes
quines personnalués.
Car rien n'est plus fkobeux et plus dange
reux que ce lamentable laissei-aller sous les
yeux de l'adversaire aux aguets Nous aimons
k croire que l'immense na-.jorité de nos amis
bruxellois est composée de catboliques dë-
voués, pius.soucieux de faire front k l'enne-
mique de s'entredéchirermutuellemerit. Mais
les querelles intestines des catholiques bru
xellois occupant, k certains moments, une
p'-i c. - r rn di'« 1' polémique desjournaux
de la capit de. I puo|ic iu pays entier qui
les lit, Unit par se persuader que le parti ca-
tholique bruxellois est en plaine débandade.
Or, n'était le découragement que le specta
cle attristant de ces chamailleries intimes
provoque chez beaucoup de gens naturelle-
ment peu zélé pour les luttes politiques, il y
aurail encore la joie apre de l'ennerai, au
moment mêmeoü, revenu desquerelles d'an-
tan, il prépare un grand mouvement de con
centration contre l'Eglise, contre la liberté
des catholiques.
Et d'entendre qualifier - hélas a juste
titre nos amis bruxellois de clécicaux
burleurs nous fait une peine d'autant plus
vive que l'appellation nous vient de ceux-lk
même qui naguère donnaient k la galerie le
spectacle grotesque des lesstves en familie.
Nos amis n'ont-ils done rien apprts
Socialistes et iibéraux nous ont offert bien
des fois le spectacle peu édiflant de querelles
qui, prétendaient-ils, visaienc k orienter le
partivers des destinées plusglorieuses, mais,
en fait, se motivaient toujours par de pitoya-
bles questions de boutique, par des rivalités
d'ambitions. Ces mesquines jalousies ri'ont
pas médiocrement contribué au discrédit du
libéralisme elles ont aussi, dès k présent,
produit les fissures qui, l'un ou l'autre jour,
peuvent disloquer ia puissance du socialis
me.
Quelles lepons
Pourquoidonc toujours ravaler la discus
sion k ces mesquines questions d'intérêt
personnel
Tactions d'avoir des idéés un peu plus
larges, et n'ayoos en veu que le triomphe de
la cause caiholique
Reprenons-nous pendant qu'il est temps
encore.
Excelsior, les amis
Le groupe agricole (Droite) s'est réuni
mercredt. 11 s'est occupé spécialement de la
question des houblons il ne r.éclamara l'éia-
blissement de droits protecteurs, que si l'Al-
lemague donue suite k son pioj -t li'él-.iver ii
87 fr. 30 les droits sur les troublous étran -
gers.
Congrès de Bruges
Samedi 30, Dtmanche 31 iMai, Lundi 1"
et Mardi 2 Juin, Bruges aura le plaisir de