J. P1ERS-L0Ü1YCK
GHROMQUE TPËdlBE
I. FLAMANT-BAUTMANS
Entrée libre
Les Mélomanes a Ypres
Les fêtes de la
jeune garde libérale
Au Volkshuis
Garde catholique
Eené dans l'inquiétude
Chronique religieose
Actes officiels
Fails divers
Un garde ehasse assassiné
a Ave! ais
A Ypres
6. Acis par la grande chorale
homraes et la chorale mixte.
Soliste M. Vanderhaegen Wormser.
Accompagnateurs MM. Metdepenningen
Uyttenhovelaurëats da Conservatoire
Royal de Gand.
Places réservées h f franc, entrée par
l'Hótel de ville.
Fait Ypres, le 25 Aoüt 1903.
Les Bourgmestre et Echevins,
R. Colaert.
Le Secrétaire,
M. Gorrissen.
II est entendu que l entrée pour j
le concert, par la porte du marche-
bas, est libre.
Seules les places réservées, en
trée par 1'Hotel de ville, payeront
un franc par psrsonne.
Nous lisons dans lesjournaux de Gand
La société royale Les Mélomanes qui
se rend le 13 septembre prochain h Ypres
pour y donner dans la grande salie des Hal
les une grande fête artistique, sera regue
la gare par les sociétés chorales et musicsles
d'Ypres et de l'arrondissement.
Les répétitions se poursuivent aux Mé
lomanes avec la plus grande activité.
La chorale mixte chantera, 1° Acis de
Wormser, soliste M. Léo Vanderhaeghen,
notre sympathique ténor 2" Sous le sombre
voile de Lemaistre et 3° le final du Vlaamsche
Nacht d'Oscar Roels.
La grande chorale hommes chantera les
deux grands choeurs qui lui ont valu tant de
succès h Liége lors du grand concours in
ternational de chant 1° Germinal de Riga,
et La Tempête de Radoux.
Les festivités organisées h l'occasion de
l'inauguration du drapeau de la Jeune Garde
libérale, Hoop in de Toekomst ont eu
lieu Dimanche dernier, favorisées par un
temps superbe.
Ma'gré toute la publicité donnée la fête
et l'appel fait k la population d'Ypres, il n'y
avait, dans le cortège que dix-huit sociétés,
dont la plupart ne coraptaient que quatre ou
cinq membres, et, dans toute la ville, 66
drapeaux En retranchant les drapeaux ar-
borés chez les cabaretiers pour attirer le
public, nous avons compté exactement 22
maisons parliculiöres qui étaient pavoisées.
Aussi avons-nous entendu de toutes parts
cette parole Is 't hoop in de toekomst,
't en is geen boop voor den 18" October.
(S'il y a de i'espoir dans l'avenir, il n'y en a
pas pour le 18 Oc'.obre).
C'est que les yprois n'entendent pas ren-
voyer l'administration catholique, qui gère
bien les affaires de la ville, pour retomber
sous le régime libéral condaroné depuis 13
ans. A ee point de vus, l'absence de dra
peaux est suggestive. Les Iibéraux eux
mêmes en conviendront sans doute.
Mais, cela prés II s'agissait d'étrangers
devant venir de loin. On comprend leur
absence.
I! y avait de l'ordre dans le cortège, et les
membres qui le composaient se sont com-
portés dignement.nous le reconnaissons. No-
tons cependant, que le soir.quelques voyous
étrangers ont jugé opportun de huer, rue de
la Station, les Turners revenant de Pope-
ringhe, musique en tête,entourés d'une foule
immense. Deux ou trois individus avaient
même étalé des couteaux mais, devant
l'attitude énergique de M. le Bourgmestre,
ils ont reogainé leut' arme et en filé la venelle,
Le concert, donné h 5 1/2 précises, sur
le kiosque de la Grand'Place, avec l'auto-
risation de {'administration cléricale, a été
un succès. Beaucoup de monde, autant de
catholiques que de iibéraux, accourus pour
entendre f excellente musique qu'est la Phil
harmonic de Poperinghe, sous la direction
d'un ancien yprois, M. E. Van Elslande.
Une mention spéciale pour le flutiste,
M. Oreel, qui a été fortement et justement
applaudi. Ghaque morceau du programme a,
du reste, mérité les applaudissements una-
nirnes du public.
A 8 1/2 heures concert par l'Harmonie
communale d'Ypres qui, quosque habitués
se faire entendre, a été spécialement
applaudie aussi. Et c'était justice car noire
excellente phalange, dont le concert n'avatt,
bien entendu, rien de commun avec la fête
j du jour, a eu, comme toujours beaucoup de
I succès.
i CONCLUSION
j Un beau concert dü la Philharmonie de g
Poperinghe, ua cortège fort maigre comme
nombre et qualité, absence d'entbousiasme t
et de drapeaux.
D'cü, comme fête effet, zéro.
Les Turners, revenant de Poperinghe par j
le train de 7 1/2 heures, musique en tête,
ont parcouru les rues de la Station, du i
Temple, au Beurre, de Lille et des Fripiers
d'oit ils se sont rendus au Volksbuis
entourés d'une foule immense.
En apercevant M. Cclaert qui les suivait,
ils ent fait une ovation bruyante notre
honorable Bourgmestre qui les a aceom-
pagnés leur local. Lit, une nouvelle ovation
s'est produite, et M, Colaert, en lermes
chaleureux, a remercié le public entassé
dans i'inamense salie.
Le Progrès nous avait annoncé la présence
de MM. Deridder, sénateur, Emile Frangois,
Ad. Buyl, G. Lorand, L. Termote, K. Van-
devenne, J. Devigne, E. Mu.lendorf, Grom-
bez et Beauduin, députés.
II y avait exactement MM. Deridder,
Buyl, Termote et Devigne.
Dimanche soir, 6 courant, reunion
mensuelle a 8 1/2 heures.
M. le Bourgmestre R. Golaert y
prendra la parole.
Tel est l'intitulé d'un article du
Progrès.
II y a de quoi, vraiment, pour M.
Renê Golaert, d'être dans l'inquiétude.
II est vrai que le Progrès a écrit son
article avant ia fête libérale de Di-
n;a? che dernier.
Epinglons et ajoutons Partiele au
bêtisier déja si volumineus du
Progrès.
Voici lecteurs
(Le Maïeur Colaert assis, profondément pensif,
dans son cabinet de travail, un bonnet de nuit
sur la tête et enveloppé d'une robe de chambre.)
1 18 Octobre 1903 18 Octobre 1903
Grand Dieu Si ce jour était done passé
Quels souvenirs n'apportera-t-il pas avec lui?
Précisément le seizième anniversaire que les
électeurs Yprois me firent entrer 1 Hötel de
Ville par la petite porte et qu'ils m'en chas-
seront par la grande
Mais cela est impossible
Comment, je ne serais plus bourg
mestre; je ne pourrais dIus jouer le maitre
l'Hótel de Ville je ne saurais plus présider
a l'ornementation des rues pour ma nouvelle
installation.
Qu'adviendrait-il de moi
Maintenant je suis député, et, si les
électeurs me gratifienl d'un tuyau au 18 Octo
bre 1903, je risque fort de perdre mon
mandat de représentant aux futures élections
législatives Non, cela ne sera pas Cela ce
peut être
18 Octobre 1903Je suis membre
sortant aveo Surmont et D'Huvettere, mes
meilleurs amis
N'être plus bourgmestreOh Je serais
par trop malheureux
Le moyen d'empêcher cette catastro
phe
Ah j'y suis
Voilé, envoyons lestement eet article
Callewaert qui pourra le faire parattre au
Journal d'Ypres et au Nieuwsblad, deux jour-
naux de la même nuance d'ailleurs.
(EcrivantLes Iibéraux sont les
ennemis de la religionS'ils reconquièrent
l'Hótel de Ville, aux procbaines élections,
ils fermeront les ér. Uses ils en for ont des
salles de danse. lis k'iciseront les éta-
blissements hospitaliers. Ls rota iiront
le Collége c imrounal (Qu'en. dira,
rnon ami Arthur!) lis pilleront les cou-
vents... (Cela n'est pas, mais si un petit
mensonge da plus ou de moil s prut f ire mou
affaire.) Les reiigieuses devront quittsr la
ville. Ypres daviendra uo li bi de perdition.
-- La liberie, i'égalité POUR TOU5, qui
règnent maintenant sur une si vaste écheile,
deyiendroct lettres raortes. Électeurs!
prenez gard- Votez pour moi
Voilh le moyen
Jouons avec la religion comme les
enfants avec une balie, eest la seuie arme
qui nous rests, b nous, catholiques Si je ne
réussis pas, mon Dieu je suis au (liable
Vile, une petite visite chez mes amis, MM.
les ecclésiastiques. Oh ceux ci, nous aide-
ront ardemtm nt dans la iutte prochaine. La
feu, l'eau, le tonnerre, ces trois élémsuts
destructeurs. seront les arrnes da combat
qu'ils opposaont sux Iibéraux. La religion,
ils sont passés maitres pour s'en sarvir au
profit du parti catholique. Et maintenant, en
avant, les Iibéraux sont biackbouiés et
je reste bourgmestre
Une voix au dehors, sur la rue
Serail ce bien vrai
Mis au concours par l'association
libérale, l'article ci-dessus, quo. nous
l empruntons liitéraleoaentau Progrès,
I a obtenu ie prix d'horreur.
député radical a fait !e prccès au gouverne
ment c'est tout dire.
Si après cela la Flandre n'est pas acquise
au libéralisme, c'est quelle y met ds la mau-
vaise volonté.
Et les cléricaux abêtis et immoralisés
comme les appelle l'organe de la Jeune
garde libérale de Routers qui pullulent
Ypres comme partout ailleurs ont assisté au
superbe spectacle de la «nouvelle génération
libérale qui se léve allant se reposer après
les travaux d'Hercure de cette rude journée.
Ce n'est pas encore ga qui écrasera l'in-
fame
(Patrie)
Dimanche prochain, 7 Septembre,
alO h ures, a leglise St Jacques, Messe
Solennclle d'adieu par le RP. A. Breyne,
missionnaire pour la Mongolië Oriën
tale.
Un arrêté royal, en date du 25 aoüt,
autori.se le placement de trois autels dans
l'église de Saint Médard, h Wervicq.
Samedi soir, M. DecoUignies garde-c' as-
se, soupail h k ferme Houzé, située en G ce
du bois du Roseau, lorsqu'il enterdit on c up
de feu tiré par un braconifier.
II sortait aussitót. Environ un quart d'h ure
après sa sortie, M. Houzé pet gut le brui'; de
nouveaux coups de feu et les cris Au se-
ccurs A l'assassin
II se mil la recherche du garde dans le
bois et bienlól il découvrit M. Decottii ies
étendu sur le sol, raiant.
Le malheureux garde cbasse avait rogu un
coup de fusil dans la jambe et un autre dans
la poiirine. M. Decottingnies ne tarda pas
expirer.
Cependant, avant derendre le dernier sou-
pi r il put dénoncer son assassin, un certain
X braconnier des environs.
11 parait qu'il existeen Flandre des Jeunes
gardes libérales, qu'eiles se remuent et qu'el-
les s'offrént même ou se font offrir des
drapeaux La remise de ces insignes claquant
auventamène, comme de juste, de petites
manifestations, des avalanches de discours
et de fabuleux projets de revanche
C'est une de ces réunions grandioses
qui a révolutionné dimanche la ville d'Ypres,
oü une bonne demi douzaine de députés, de
sénateurs et d'hommes politiques anticléri-
caux étaient venus baptiser ie nouveau dra
peau de la Jeune garde libérale.
M. Termote, député radical de Bruges.qui
s'était dérangé avec son ami Onzen Buyl, a
même profité de l'occasion pour laisser couler
h pleins bords les Hots de cette éloquence
sacrée qu'il tient si jalousement en réserve h
la Chambre oü il ne se signale on le sail que
par d'éloquentes interruptions. L'honorable
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