6 CHROKIQUE TPROISE Mercred? 23 Septembre 19Ö3 10 centimes Ie 3Sfc Annéë N° 8780 Lisfes électorales Les candidats Encore le concert des Mélomaoes Harmonie communale L'intimité d'un Prophéte blanc. Maurice muret. Justice Tardive On s'abonne rue au Beurre, 36, a Vpres, ei k tous les bureaux de poste du royaume. Avis important Les listes électorales viennent de paraitre. Le dernier délai pour réclamer de- vant l'autorité commuoale expirant le BI Octobre prrchain, les électeurs qui n'auraienl pas éfé inscrifs ou qui ve figuror&ient pas sur les iisles électo rales avec ie nombre de voles auquel ils on! droit, sont invités, munis de lenrs p èces jusiificaïives, a s'adresser sans retard au bureau de 1' ssocialion catbo'ique et coastitutionnelie de i'ar rondissement Cerclc catholiqtie). tre les intéréts de la villo qui, depuls douze ans, sont, de l'aveu général, entte des mains capables de les dfriger. Nous avons done une confiaïfee absolue cheichais du regard son bo. net poiuiu de savant niédiéval. 0 déception Capré cou- vrait son chet préci ux d'iine calotte inclinée sur l'oreille, k le méchant gargon dans le sorutin du 18 Octobre. Cette con- Veuillez passer dans mon observatoire tièaie), Gapré préiendit rn'expliquer la fagon do: t il s'y prenait pour prévoir le temps La lune, répétait il satiété, la lune est le fond de mon systèrae. Et ce système, il me IV exposé dans ses grandes lignes. Mais, fiance ne fera que s'accroitre, et elle sera fit-il, et il me poussa dans un réduit obscur est ce sa faute Est ce la mienne Je 1'avoue Nous apprenons que les candidats du co mité catholique de la ville d'Ypres seronl proposés, Dimanche prechaiu, k la réunion du Volkshuis». II est probable que hos tdversaires feront connaitre la liste de leurs candidats le même jour, la présentation efïicielle devant se faire le Samedi. suivant au plus tard. Nous n'avons pas discuter pour le mo ment les candidatures qui se préparent k l'Association libérale. Mais ce qui est incon testable, e'est que !a liste libérale ne com- prendra aucun persopnage qui puisse sérieu- sement géror les affaires de la ville. Go ne sera pas faire injure k M. Nolf qua de prétendrr que, jusqu'ici, il n a pas la moindre connaissance, ni surtout, la moin dre pratique administrative. S'il a fait son stage comme avocat, il roa aueun stage ad ministratif. On peul, en dire autant des autres libéraux. même de ceux qui furent autrefois copseillers coramunaux. Nous ex- ceptons, bien entendu, MM. Vanheule et Bossaertqui, k cause de leur kge surtout, seraient, suivant l'expression d'un vieux por lementaire frangais, des anachronismes poli- tiques Nous ne parions que pour mémoire de M. P, Vermeulen, dont la seuie compétence con- siste k pouvoir nous dire combien de micro bes renferme, exactemeot, une gouttc d'eau de l'étang de Dickebusch. Le renversement de l'administration ca tholique serail done aujourd'nui un désastre, non seulement pour notre parti, mais pour la ville elie-même. On peut improviser des candidats, on n'imurovise pas des adminis trateurs. Quand nous nous exprimons ainsi, r.ous avons la conviction que nous sommes dVc cord avec l'immense m jorité du c rps élec- toral Yprois, qui ne voudrait pas se lane r dans des aventures, au risque de cotnpromet- partagéa par i'opinion publique, lorsque les Horns do nos candidats seront livrés k la pubiiciié. ie Progrès et le Weekblad ne di èrent pas eë qu'iis appellant la fête politique du '13 Septembre. L'organe frangais du libéralis me radical se iivre k des commentaires qui, pour jj le moins, sont conti adictoires. Relevons un meusonge la fête a ccü'é 5000 francs, disent les deux organes libé- raux. i On ne peut taxer autrement le dire du Progrès ei du Weekbkd, qui savent, aussï bien que nous, qu if n'en est absolument j rien, Un concert sera donné, k 1'occssion do la :j rentrée de l'école d'équitation, Dimanche 4 Ociobre 1903, midi, aux Halles (étage entrée par ie marebé bas). Le programme de ce concert sera com- muniqué ultérieurement. situé au rez-de-cbaussée du chateau. Sin gulier iaboratoire...», pensais je en tam- même, que cette oubliette. Et un soupgon m h ma bonte, je ne i'ai pas trés bien com- pris... rrtirer Quand vien- vintL>! prophéte ss moquera.if.-il de moi?» drez vous Paris, dernandai-je h mon hóte, M Maurice Muret écrit dans le Jou nal des Déhats Gomme je me trouvais, il y a peu de Ah mais non, il ne se moquait pas, et la suite des événements ie fit bien voir. Moa guide frotta une ailu. tie, mit 1*; feu u jö j chandelle, et un éjouissant spectacle s'oftrit bnaavufe Nous nous trouvions dans UD8 j cave, dans une de ces caves cossues comme un salon, imimes comme un boudoir et .aies comtrte une veranda qui sont i'bonneu;- des pays de vignobles. Sur des traverses en hois, I des tonneaux pansus s'ali naient. Gapré s'emparad'un broc d'éiain qu'il rempüt d'un j vin clair comme de l'eau de roche et doux comme du lait, puis i! posa deux verres sur une caisse renversée qui servait de table enfin, me montrant un escabeau, du geste, il me fit asseoir. II prit place lui même, et nous commen- p&mes k causer, Causerie charmante, je voos assure. Jules Cspré a beaucoup d'esprit, Avant de se mettie sorcier, il fut journaliste. II a rédigé la Feuille d'avis d'Aigle et s'est j occupé quelque temps avec ardeur de poli- j tique. Jules Gapré a toujous été radical et s'en fait gloire, Même j i vu un nuage j assombrir son front de penseur, lorsqu'k sa demand© naïve j' ii répondu qu eet!-; opinion j n'était pas la mumne. Bien vile, slors nous nous fefons un banquet en voire honneur A ce mot de banquet Gapré dress* la tête. Hé, hé, fit il, uu banquet n'est, pas pour me faire peur. Des devoirs irapé.deux d'ail- leurs, m'attirent en France. J'ai fait naguère i un pan avec M. Max de Nansouty. II me j doit une bouteiile de champagne. Et puis, k j Dijon, M. Cunisset Garnot ma doit une bou- f teilie, lui aussi, une bouteiile de bourgogne. - A la veille de tnarier sa fiile, il m'a priéde fixer le jour de Ia noce. Etle s'est fait par un temps radieux. Du bourgogne k Dijon, du champagne h Paris, hé, hé, c'est un beau programme et ga vaut le voyage Gapré, mon ami, vous êtes un sage Alors que par métier vous paraissiez destiné k vivre dans les étoiles, vous appréciez sur terre, mif'ux que personae, ca qua la terre a de bon. Astrologue du vingtième siècle, si jamais vous davez tomber dans un puits, ce sera, u'est-ce pas vrai 1 dans un puits de vin Le Soleil signale le cas d'un vénérable ecclésiastiqup qui, coudamnë en première Instance et en appel, vient, après pourvoi en avons parié d'autre chose Et par bonbeur, cassation, d'obfenir de la cour d'Orléans une f sur les questions c-ssentielies, nous sommes toujours tombés d'accord. Parexemple.Capré jours, k pi oximité immédiate de ce chateau estimait dans les vins don! il m'a-lait goüier de tihillo» oü M. Jules Gapré, concierge, les tnêmes qualités quo j'y appiéeiais moi- rédige d'une main sure ses oracles xuétéoro- même,... logiques, je résolus d'entrer en rapports.: La gloire de C»pré est le fait de la presse. avec eet astrologue éminent. Dans une lettre f II publiait ses pronöstics dans un almanacb. flatteuss, je lui communiquaï mon ééair Ges proriostics s'éiaot souvent, trouvés justes, Monsieur, écrivais-je ou k peu prés, le la presse suisse prit habitude de les repro- soleil, la lune et les étoiles parlest unfangage f duire, puis les journaux étrangers suivirent qui vous est familier. Et parmi les astrel) vous en êtes un autre, si j'ose dire. II est k peine exagéré de prétendre que vous faites i Ia pluie et le beau temps dans le monde entier. Je serais infiniment heureux de serrer la main k Voire Prévoyance Jt: ne tardai pas k recevoir la réponse que ces mots aima- bles comport iient. Et j'aceourus au rendez vous tixé. Jules Gapré me regut sur le seui!y affable eet exemple. Aujourd'hui, Gapré a das amis dans l'ancien monde et dans le nouveau. Le commandant du port de la Réunion compte parmi ses correspondants et disciples les plus fidèles. A Madagascar au Tonkin, on pro- fesse également une grande admiration pour le prophéte vaudeis, depuis que celui-ci a prédit. les cyclones qui om ravagé ces deux pays en 1902 et 1903. Seuls, les savants brevetés et patentés, et souriant. Je m'attendais k rencoctrer un j les savants, me.; bres d'Académits, refusent prophéte k la barbe longue etcfeenue. Je me trouvais en face d'un brave hoaïma tout rond, aux moustaches tombantes, au menton glabre et gras, tomoant en cascades sur le plastron de sa chemise, instinctive ment, je de prendre au séri.-ux le concierge de Chif fon. Aussi f «ut-i! emendre de quel air rné- prisant Jules C ipré proclame k soó tour la faillite de la science offioielle! Tout en vidant un dernier verr0 (je ne sais trop le quan- j justice bien tmdive. Gei ecciési; stique, M. l'abhé Blancheton, avait été prér nt« d'escroquerie pour avoir k j la suite de l'incendiede l'orphelinat agri- cole de Chkrsey, signé des lettrés d'appel k la cbarité publique, en faisant suivre sou nom du titre de supérieur de l'orphelinat de Saint Joseph de Gharsey. Or, ce orphelioat, M. l'abbé Blancheton l'avait, il y :s vingt cinq ans, fondé sur son pro pre domaine et avec ses seules ressources. Mais com me les religir uses de Saint-Joseph de Ch'rsey, appartenant k une congrégation non autorisée, avaient été poursuivies, «ondamoées et odieusemem chrssé'es oir ia r franc magonnerie gouverrfemeM de, i» Par quet avait du coupdécrêléfuusse qualité toute qualité, même vraie, so rétérant k Törphüli nat, réputé défunt, de Saint Joseph. Le Parquet, il est vrai, donna des piétexies accessoires. Les lettres des sècours ëtaient signées «Pour le comité et par délégation.» Or, s'écriait ls procureur de la République, un prêtre séculier n'a pas le droit de se dire supérieur d'un orphelinat. Ce tiire ne saurait convenir qu'k un des religieux de l'ordre. Et Le JOURNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étrauger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se regularissent tin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 13 centimes laligre Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la Lgne. Los insertions judiciaires, i franc la ligne. Les iuméros supplómentaires coütent li f ran is les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Selgujue (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence liavas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris,8, Place de la Bourse. IV - »""UUV« i m f f K Au LUOüidOt -■ - -

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1