Avis electoral
Sa modi 24 Octobre 1903
10 centimes le N
ar Année N° 3789
La manifestation Catholique
du 19 Octobre
Leur réclamation
Travaux parlementaires.
L'extension Universitaire
catholique, a Ypres
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume.
Nous prions tous nos amis de
verifier s'ils sont inscrits aux listes
électo rales a vee le nombre de voix
qui leur reviennent.
Noos les prions aussi de s'infor
mer s'il n' a pas, parrni leurs
amis et connaissances, des person-
nes ayant droit d'être inscrites ou
d'avoir un plus grand nombre de
voix que celles pertées aux listes.
Le tout dernier délai pour ré-
clamer est le 31 Octobre prochaio.
On peut s'adresser l'Hótel de
Ville ou au Gercle Catholique, rue
de Menin.
Les catholiques out fêté grandement et
dignement leur victoire du 18 Octobre.
Dès lundi matin le drapeau national flot-
tait un grand nombre de fagades, surtout
dans la belle rue de Lille.
A deux heures et demie les élus se rendi-
rent k la Salie Iweins, oü la Fanfare royale
s'était réunie pour féliciter spécialeixient M.
Iweins d'Eeckhoutte. le digne fils de son dé-
funt Président.
Au oiilieu de l'enthousiasine général, !H
Callewaert offrit une superbe gerbe de fleurs
au candidal élu. et lui adressa un eompli
ment trés bien tourné, auquel M. Iweins
d'Eeckhoutte répondit en des ternaes qui ar-
racbèrent les larrnes k tous ceux qui l'écou-
tèrent.
Puis l'on se rendit au Volkshuis Un
immense cortège se forma rue des Ghiens
pour se rendre, par ia Grand'place et la rue
S' Jacques, chez M. le Bourgmestre. Devant
la demeure de M. Colaert, comme chez tous
les autres élus, la Fanfare royale et l'Harmo
nie communale firent entendre, l'une après
l'autre, une vigoureuse Brabaogomie saluée
par des bravos retenlissants.
Durant tout le parcours du cortège, l'on
n'entendit que des chants alternant avec les
airs joyeux des deux musiques.
Jamais nous n'avons assisté k pareille ma
nitestation populaire. Tous les membres de
nos sociétés avec leurs drapeaux, la jeunesse
bourgeoise et ouvrière et ie peuple firent en
tendre tour-k-tour les Tuindaglied, Reusje,
De Vlaamsche L eeuw, Yper op.
11 y avait des miliiers de manifestant.
Pour sen rendre compte l'on n'a qu'k mesu
rer, par exemple, la surface de la rue Carton
qui était occupée tout entière, pendant que
les autorités félicitaient M. le Notsire D'Hu-
vettere.
Un détail intéressant Devant la maison
de M. Vandevoorde rue de Lille un ballon
Reusje monta salué par les immenseè"
acclamations de la fouls et portaal dans ie -
airs les uoms de nos candidats élus.
Au retour du cortège au Volkshuis 5
M. le Bourgmestre remercia les maniteslan'ü
et süriuut noire brillante jeunesse, si noar
breuse ei si digne, l'cspoir de l'avenir. M
Colaert fut vivernent ovationr.é lorsque, dan!
un langage plein d'etdhousiasme, tl donna
rendez vous pout de nouvelles victóires.
La fête se termina par ua feu d'artifice
tiré au Zaalhof, oü la foute s'était donné
rendez vous
Nous le répétons, jamais nous n'avons vu
pareille manifestation dans notre paisible
cité. Jamais non plus une fête politique ne
s'est passée plus dignement, malgré les pro
vocations de quelques gueux.
Les libéraux réclament la rectification du
scrutin du 18 Octobre.
Us prétendent que deux de nos candidats
de la grande série ne sont pas élus et er"
deux des leurs le sont.
Us se basent sur ce que deux électeurs, e
ont voté malgié l'article 173 de la loi él
torale, ne pouvaient pas être admis au sert
Us oublient que ces deux électeurs éta
régulièrement inscrits et que, pour les 't
pêcher de voter, il fallait produire les docu
ments exigés par ia loi. Or, ils ri'ont rien
produit du lout. lis sont done forclos.
Rien ne serail plus f iciie que d'annuler ou
de rectifier les résultats électoraux, si, après
coup, on pouvait faire valoir des incapacités
dont la preuve légale doit être rapportée
au moment du vote.
Nos adversaires y seront done pour leurs
frais de réclamation. lis saveat bien du reste
que leur réclamation n'est pas fondée.
Laissons leur une fiche de consolation et
quarante huit heures pour maudire leurs
juges.
La section centrale du budget de i'intérieur
et de l'instruction pubbque s'est réunie mer
credi après-midi, sous la présidence de M.
Schollaert, président de la Chambre. MM.
Dutrane, Colaert, Tack et Dohet étaient
préserts.
En ouvrant la séance, M. Schollaert a fait
la proposition de discuter dès ia rentrée,
e'est-k dire le mardi 11 novembre, le budget
de i'intérieur, en preuant pour base des
óébats le rapport fait lors de la session der
été examiné et i! a érnis l'opinion que ce
.serail perdre du temps que d'éla borer un
nouveau rapport. Cette proposition a été
adoptée.
M. Dufrane a, au cours de cette séance,
attiré l'attention du gouvernement sur la
I situation des commis de lr8 et 2« classes des
i gouvernements provinciaux. Le député de
Mons a formulé le voeu de voir la position de
ces intéressants fonctionnaires s'améliorer
proehainement. Le voeu de M. Dufrane,
kppuyé par d'auires membres de la section,
ser:t transmis au ministro de I'intérieur. I! a
demandé, en outre, oü en est la question de
l'augmentation des traitements des profes
seurs de l'ensaigiiement moyen et quels
ont été pour les instituteurs les résultats du
vote du récent projet de M. Maenhaut.
La section s'est séparée, sa tkche étant
terminée.
On discutera done, dès la rentrée, le
budget de I'intérieur. Cette discussion sera
des plus importances et elle occupera eertes
la Chambre jusqu'au nouvel an. Pendant ce
temps, le rapport de la section centrale des
chemins de fer pourra être déposé et la
discussion de ce budget sera abordée immé
diatemment après ceile du budget de I'inté
rieur.
L'extension Universitaire: c'est dg ce nora,
de forme toute Anglaise, qu'on désigne au-
jourd'hui, les cours et conférences donnés
sous le patronage des Universités, k cö de
leur enseignement ordinaire, pour propager
étendre au dehors, la haute instruction
dans le public soucieux d'intellectualité. En
Anglelerre oü elle esi née, l'University
Extension est organisée pour toutes les
classes de la Société. D'Angleterre, cette
belle institution s'est répandue sur le conti
nent. En France elle porte généralement le
litre d'Université populaire En Belgique
les quatre Universités ont fondé presque si-
f muitanéaient, des «extensions». LUniver-
sité catholique de Louvaiti, n'est pas restée
on défaut. Elle a organisé pour Bruxelles et
les faubourgs, l'extension Universitaire
Beige dont le superbe succè3 s'affifme
tous les jours davantage(l'hiver dernier
en moyenne une conférence par soirée).
D'autre pari, ilnstiiut Supérieur de philoso-
legénéreux concours,qu'il accords k l'ceuvre.
Dans la magnifique salie, qui porte son nom,
quatre conférences réunirent tout ce que la
ville camprend de «select».
Voici pour être bref, tout, en donnant une
idéé de la variété des sujets, les litres de
chaeune d'elles.
L'Antiséjiitisme par M. le prof. Deploige.
(Cette conférence eut lieu le 2 Février, sous
les auspices de la vaillante société des anciens
élèves du collége la Gilde de N. D. de
Thuyoe).
L'expression du Sentiment dans la Musique,
par M. !e prof. Dewulf, avec le concours de
M. Louis Vanhoutte. pianiste.
La lutte des microbes, dans l'organisme
humain, par le docteur Moreau.
Cinq années au Canada. Conférence avec
projections par le baron Kervyn deVolkaers-
beke, 16 Avril.
Ainsi du 2 Février au 16 Avril, la jeune
Extension Yproise avait su organiser quatre
brillantes séances. Pour un début c'était déjk
bien. Cet hiver ci, il faut faire plus, et si
possible mieux Tous nous pouvons, sans
qu'il nous en coüte, trouver deux heures de
loisir, k passer agréahlemerit, dans la fré-
queritation assidue des legons d'un conféren
cier intéressant. II faut encourager une
oeuvre, dont l'unique but est le développe-
ment de l'intelligence, et le culte du vraiet
du bien Une telle oeuvre, une fois fondée,
il faut lui assurer la durée, la faire vivre et
fleurir. Et nous en avons de multiples raisons.
D'abord, ne vivons nous pas, en un temps,
oü l'instruction a puis un développement
inoui partout et chez tous Un philosophe
dissit au 16e siècle, que le savoir de 1'hoiHüae
c'est toute sa force Au 16" siècle qui sail,
mais aujourd'huiDe nos jours l'on estime
plus un notnme pour ce qu'il connalt que
pour ce qu'il vaui, moraiement, et l'on exige
ïmpérieusement de toute personne en situa
tion, une forte dose de science. Ce n'est
certes pas k Ypres, que le culte de l'intel-
lectualiié n'est pas en honneur. Mais néan-
moins, que l'on me pardonne d'entrer dans
ces détails, ne sentons nous pas, k nos heu
res, un besoin de choses de l'esprit, que si
souvent nous négligeons de satisfaire Les
nécessités de la vie matérielle sont lk, pres
sante», ne souftrant pas de délai. Les affaires,
le commerce, la profession avant tout, se
dit-on et k force de se confiner dans sa
profession, da s'enfouir avec ses affaires,on
phie, sous ['impulsion de son éminent direc- en arrive k fermer les yeux, sur tout ce qui
(eur Mgr Mercier, dota la province d'un or
ganisme analogue. Notre ville ne tarda pas
k entrer dans le mouvement. L'année dernière
dépasse le cadre de son éiroit milieu, on
s'enlise dans la banalité de la vie quotidienne,
on demeure plongé dans une torpeur intel-
un comité d'anciens étudiants se forma sous lectuelle, oü tout C8 qui est art ou science
la présidence de M. Adrien Iweins ö'Eeck- j est devenu entièrement indifférent! Pour
houtte. C'est pour nous un bien agréable
nière par M. Colaert. L'honorable président f devoir de remercier ici publiquement M.
a fait remarquer que ce rapport n'avait pas Iweins, pour la bienveiliante protection, et
s'en réveille?,il faut la stimulation énergique,
il faut la forte parole, de ces nobles travail-
leurs de l'esprit, qui se chargent de uous
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