CHROM QUE YPROISE
Encore l'élection
du 18 Octobre
Kéclamations
Elections supplémentaires
École de bienfaisance a Ypres
L'ex-abbé Charbonnel
en justice
La nuit des morts (Légende)
Nécrologie
Examens
Faits divers
écoles officielies, ce n'est point leur valrur
au point de vue pédagogique, c'est surtout
leur efficacité comme instrument de propa-
gande antireligieuse. En Belgique on appelle
aflranchissenaent moral cetle oeuvre de
déchristianisation en France, on parle tout
nettement de préparation k l'apostasie
mais si les mots différent, le but est le même
et les moyens se ressemblent beaucoup. Les
gens clairvoyants et surtout les pasteurs
vigilants ne sauraient s'y méprendre.
C'est notre devoir d'insister it temps et k
contre temps sur la gravité de cetle situation;
c'est notre devoir aussi de songer que pour
parer au péril nous n'avons qu'une arme
de bonne trempe, il est vrai la liberté
d'enseignement. Sachons done nous en ser-
vir fructueusementsachons la garder avec
soin de tout amoindrissement et de toute
atteinte; sachons la préserver contre les
retours offensifs d'un libéralisme intolérant
et monopoleur de son essence Entre les
nombreux motifs que nous avons de sauve-
garder la situation si glorieusement conquise
en 1884, il n'en est guère de plus puissants
el de plus plausibles que la nécessité de
défendre avec succès l'enseigneitent religieux
et libre comme le meilleur gage de conser
vation et de la transmission de la foi dans
notre pays. En France, la Franc-magonnerie
calcule ses victoires d'après le nombre d'é-
coles catholiques qu'elle a réussi fermer
en Belgique, soyoBS fiers, comme d'autant
de glorieux trophées, des écoles catholiques
que nous savons fonder, maintenir et rem
plir
Nous avons déjk dit que nos candidats
catholiques ont obtenu, en moyenne, *00
voix de plus que leurs adversaires.
Ce résultat est incontestable. Mais, pour
produire de l'effet sur les badauds de leur
parti, les radico-socialistes font observer que
M. Colaert, le candidal catholique le plus
favorisé, n'obtient que 50 voix de plus que
la majorité absolue, et que MM. Lemahieu
et Vandenboogaerde n'ont qu'une voix de
plus que cette majorité.
Nous répondrons que M. Nolf, le plus
favorisé de la liste de la coalition radicale-
socialiste, a eu 11* voix, et M. Speybrouck,
le moins favorisé, *11 voix de moins que
la majorité absolue.
Veut-on comparer les votes de parti
Le liste catholique en a obtenu 2306
La liste libérale n'en a obtenu que 2074
différence 232
Entre M. Colaert et M. Speybrouck, il y
a un écart de *59 voix.
Nous avons done notre majoüté de 1895,
et même au-delk.
Sans doute notre triomphe nest pas aussi
complet que celui de 1899, oü nous avions
000 625 voix de majorité. Mais nous avons
fait connalire déjk la principale cause de
cette diminution. Nous le répétons, nous
avons lutté en 1903 dans des conditions qui,
s'il plait Dieu, ne se répèteront plus. Nos
amis se sont ressaisis, et, dans leurs futures
rencontres avec leurs adversaires, ils recon-
querront leur énorme majorité de 1899.
Nous avons reconnu que nos adversaires
se sont comportés correclement dans la
campagne électorale. Mais nous avons ajouté:
savf les derniers jours.
II nous revient, en effet, de tous les cötés,
que, dans la semaine qui a précédé l'élec
tion, les libéraux se sont livrés k des actes
nombreux d« corruption électorale pres-
sion, promesses d'emplois et d'augmentaiion
des traitements des employés et ouvriers de
la ville et surtout achats de voix d'ouvriers,
la dernière nuit et le matin de l'élection.
Si besoin en était, nous pourrions donner
les noms descorrupteursel des corrompus,
cenx-ci faisant des aveux complets, ceux-lk
désignés du doigt par le public.
A l'avenir, cela ne se représentera plus.
Au lieu de dormir tranquillement, nous
suivrons les fraudeurs dans leurs pérégrina-
tions, et, comme en 1891, nous empêche-
rons la corruption et la fraude.
La dernière semaine, la presse libérale a
exploité ignominieusement de prétendus
griefs contre l'administration communale et
contre ses chefs.
N'a-t-etle pas promis d'abolir la taxe sur
les orgues, réclamés en 1895, par les habi
tants de la ville, tant libéraux que catholi
ques?
N'a-t-elle pas promis de diminuer le clroii
d'abaltage, alors qu'en 1890 c'est l'admini-
stration libérale qui a écarté la réclamation
des bouchers, et que c'est radmiuistratiou ca
tholique quiadiminué,plus tard,le droit d'un
quart, réduisant ainsi la taxe a la slriete
rémunération du service rendu
N'a-t-elle pas fait grief nis Ediles d'avuir
augmenté la dette communale de 353 000
francs, alors qua la minorité libérale avail
voté cette augmentation aussi bien que la
majorité catholique, en vue des travaux k
effectuer pour ralimentation de la ville
Et la question du genièvre? Et la pension
que les libéraux, qui n'ont jamais rien fait
pour l'ouvrier, allaient augmenter Sans
compter la miseen pochede leur programma.
Malgré l'appel adressé par nos adversaires
k toutes les passions et k toutes les convoi-
tises, malgré les pertes que nous avons
subies dans plusieurs de nos chefs, malgré
d'autres circonstances quit est inutile de
rappeler ici, les candidats catholiques soat
sortis de la lutte avec honneur, jouissant
comme toujours de la conflance publique,
décidés k marcher unis en vue de nouveaux
et plus éclatants succès.
Nous avons sous les yeux l'exemple des
catholiques de Bruges. En 1899, quelques
libéraux sont enlrés au conseil communal,
gr^ce la représentation proportionnelle
en 1903, les libéraux sonl battus k 500 voix
Aucun des leurs n'a passé cette fois
Et cela malgré l'effort donné par les jeunes
gardes liberates de Bruges et de la Province.
De la ProvinceOui, celle d'Ypres est
ailée aussi douner un coup d'épaule k ses
compagnons de Bruges. Peine inutile c'est
comme k Roulers oü les libéraux prétendent
que c'est la faute des jeunes gardes d'Ypres
que leur parti a obtenu une minorité de
1800 voix.
N'est-ce pas que la j-unesse libérale
Yproise va réveiller l'esprit flamand trop
longtemps abéti et immoralisé f
La députation permanente de notre pro
vince est saisie de 39 réclamations contre la
proclamation des résultats communaux.
Notre arrondissement figure dans cette liste
pour cinq communes Crombeke, Voorme-
zeele, Wervicq, Zandvoorde et Ypres.
Si toutes les réclamations sont aussi peu
fondées que celle d'Ypres, la députation per
manente aura tót fait de se prononcer.
Les élections supplémentaires du 25 octo
bre ont donné le résultat suivard
Elus 32 patrens catholiques, 38 patrons
libéraux, 33 ouvriers socialistes, 22 ouvriers
catholiques, 16 ouvriers libéraux, 1 ïndépen-
dant (Charleroi) et 1 libéro daensiste (Bru
ges) Au total done, 33 ou 34 socialistes
contre plus de 108 antisocialistes.
Ajoutons que la majorité n'a été déplacée
nulle part, du fait de cette élection, au profit
de l'un ou de l'autre parti.
Le budjet de la justice pour 1904 prévoit
un crédit de 200.000 francs, sous le libellé
Construction et ameublement d'une école
de bienfaisance ft Ypres, parachèvement,
achat de terrains.
La chambre des appels correetionnels de ia
Seine, jugeant hier par défaut Victor Charbon
nel, directeur du journal 1'Action, a confirmé
un récent jugement Ie condamnant pour dis
tribution de prospectus obscènesalOO francs
de dommages intéréts envers cinq pères de fa
milie de la Nièvre.
La même chambre a confirmé un second ju-
gement rendu sur la plainte de cinq pères de
familie de Vitry-le-Franqois et a élevé les dom-
mages-intérêts de 55 a 100francs envers chaque
plaignant.
La même chambre a infirmé un jugement
condamnant 1'Univers k l'amende et aux dom-
mages-intérêts envers M. Charhonnel pourl'in-
sertion d'une note de la Ligue contre Ia licence
des rues, relative k la distribution ci-dessus
mentionnée.
Enfin, la chambre a confirmé le jugement
acquittant le sénateur Bérenger, poursuivi par
M. Cbarbonnel pour diffamation et condamnant
M. Charbonnel k 200 francs de dommages-
intérêts pour abusde citation.
Maclou, vieux sacristain pour la centième lois,
Voitla feuille jaunie abonder dans les bois.
La Toussaint va bientót,dit sa voix tremblotanle,
Me rendre le témoin de chose suiprenante,
Car depuis si longtemps que je veille nos morts,
Ce fait vient adoucir mes pénibles eftorts.
Quand, au soir de ce jour oü l'Eglise, en liesse,
Fête, des bienheureux, l'éternelle allégresse,
Pour sonner le trépas, je m'en vais a la tour.
Void ce que chaquean,mes yeuxvoientau retour.
Quand la nuit sur la terre étend son voile
tsombre,
Quand lugubres dans l'air les sons filent sans
[nombre,
Quand nul brult n'interronapt ces funèbres
[accords,
Alors deleurtombeau surgissentbien des morts.
Ils voltigent d'abord et des feux qu'ils émettent,
llluminent la croix oü bientót tous s'arrêteut.
Inclinés, pleins d'amour, devant le Rédempteur
lis modulent ce psaume avec grave lenteur
«Laetatus sum in his...En ce moment la nue
S'ouviedans les hauteurs. Une gloire inconnue
Resplendit a mes yeux. Un cortège éclatant
De joyeux protecteurs s'avauce tout chantant.
II apporte aux défunts le fruit de la prière,
Le signe de Ia paix que leur donne le Père.
Dès que l'écho transmet le cantique immortel,
Les ombres de la croix s'élèvent vers le ciel.
Ohquel charme enivrant cause la mélodie
Quand deux cüoeurs se renvoyent la douce
[psalmodie.
D'un cöté, des él us, vient l'invitation,
De l'autre, des humains, la supplication
Et s'approchant toujours,toujoursilsseredisent;
Ceux-lk qu'ils sont heureux, ceux-ci qu'ils les
(bénissent.
Ils s'embrassent enfin; d'amour versent des
(pleurs.
Mais avant de monter pensant encore aux leurs,
lis jettent vers J'exil un regard secourable.
Bientót,semblent-ils dire, au monde misérabie,
Vous aussi, vous direz, un éternel adieu.
Pour venir,avec nous,posséder le bon Dieu.»
De tous ces bien heureux j'ai vuereuser la tombe.
Ils vont jouir en paix, tandis que je succombe.
Le faix des ans m'abal autant que la deuleur,
Mais de si belles nuits consolent mon malheur
De la tour l'au suivant, et selon la coutume,
Un autre revenait. L'air soudain se parfume.
Des tombeaux,des défunts s'élevaient vers les
(cieux
Et cette fois Maclou s'élevait avec eux.
Heureux Trépassé.
M. Vermeulen, ancien curé de Woesten, est
décédf k Poperinghe, le 27 oclobre, k l'kge de
78 ans et 4 mois.
Nousapprenons avec plaisir que le sergent
Norbert Delattre et le caporal Pitance, élèves
de l'école régimentaire du 3° Régiment de
Ligne, en garnison en cette ville, ont, avec
succès, passé les examens pour l'entrée k
l'école militaire.
Neus leur adressons nos plus sincères
félicitations.
Nos plus chaleureuses félicitations k Mes
sieurs les officiers de l'école régimentaire
du 3e Régiment da Ligne.
Ces succès nous sont d'autant plus agréa-
bles, pour la raison qua le sergent Norbert
Delattre est le neveu de notre sympathique
ami, Monsieur Henri Hof.
La justice vient de mettre la main sur
l'auteur des différentes soustractions de
lettres et valeurs, qui depuis deux ans
environ, se commettaient k la poste d'Ypres.
Après une minutieuse perquisition opérée
en la demeure du facteur C..., la police
découvrit les preuves de sa culpabilité.
C... fit des aveux complets. II a été
écroué k la maison d'arrét.
Dans la nuit de jeudi 22 au vendredi 23
courant, des malfaiteurs se sonl introdui s,
k l'aide d'effracliou et d'escalade en la d -
meure de M. Capelle-Polie, négo 'iant, de.
meurant k Warneton, et y ont enlevé ueo
somme d'argent d'environ 2800 francs aius;
que des timbres-postes, pour une somme
d'environ 10 francs.
Mercredi soir 28 courant, un individu,
porteur d'un panier, et accompagné d'une
femme, se présenta k la gare de Warneton
pour y prendre le train en destination de
Menin.
Le douanier de service, s'approchant de
l'bomme, lui demanda ce que contenait le
panier. Toutk coup l'individuse retournan',
laissa tomber le panier et prit la fuïte. Sa
compagne fut arrêtée. Le panier contenait
poar environ 500 francs d'argent et de bil
lon provecant du vol de chez M. Capelle-
Polie. Les complices ne tarderont pas k
être arrêtés.
Tué d'un coup d'aile de moulin.
On nous éciit de Poperinghe, le 29
Un affreux accident vient d'arriver en
notre ville, Les quatre enfants du meunier
Jean Creus étaient en train de jouer sur la
butte du moulin qui était en pleinc activité.
Les petits se trouvaient du cóté opposé au
jeu d'ailes, et leur père leur avait expressé-
ment recommandó de ne pas s'écarter de eet
endroit. Soudain, le meunier entendit des
appels pressés Arrête, Joseph, ici, ici
Creus, eftrayé, mit la lête k une lucarne du
moulin il vit son plus jeune enfant.Joseph,
agé de 2 ans, s'éearter de ses frères et de ses
soeui's et courir dans la direction des ailes
qui tournaient k une grande vitesse. Le
pauvre homme, voyant le danger, se laissa
choir nar la lucarne sur la butte pour saisir
le bambin, mais trop tardAu même
moment le pauvre enfant, d'un coup d'aile,
fut projeié dans l'air et précipité avec violen
ce sur le sol k trente aiètres de lk. La
victime fut relevée le ventre ectr'ouvert. Elle
était ooortfi sur !e coup.
Vonlez-vrjsdes sucres de toute premièie
iji lité Pretiez les paquets de la Raffioerie
1 ii .emunloise.