CHROMIQUE YPROISE
Mercredi li Novembre 1908
88e Année N° 8802
10 centimes le N°
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gratuitement
Extension universitaire
Fanfare Royale
Te Deum
La reclamation libérale
Autour de ia reclamation
Une plainte au Parquet
Fautes a éviter
Le Féminisme et ses abus
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres,
Le JOURNAL] D'Yï'RES parait le Mercredi et le Samedi.
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ÏSos uouveaux abouués pour l'anuée
entière 1904, recevront
ie journal jusqu'au 31 décembre 1903.
Les abomiemeuts se prenaeut pour
Ypres, au bureau du journal; pour
loules les autres iooaiiies du royaume,
eu payant 5.50 fr. soit a leur bureau
de poste, soit au facteur, qui leur
remettra quitiauee.
A cette époque de Lanaée, nous
espéi oris que tous rios amis voudrout
bien entieprendre uue propaganda
active en vue de recruler de uouveaux
abounés.
La première conférence de la sai&on sera
donriée, le Mercredi 18 Novembre k 8 beurrs
du soir, en la salie Iweins, par M Léon
Mallinger, professeur k l'Athénée royal
d'Ostende, sur
le Grand duché de Luxembourg,
avee projections.
Le prix d'enlrée est fixé k 0 50 fr.
On peul se procurer des cartes person
nelles k 2.00 fr. et des cartes de familie k
5.00 fr. pour toute la salson, chez M. Calle-
waert-De Mrulenaere, rue au Beurre, 36,
k Ypres, et k l'entrée de la salie.
Le Dimanehe 22 novembre, la Fanfare
Royale se fera entendre durant la messe de
11 1/2 b. k S'-Martin.
Le soir réception de la nouvelle commission
et banquet annuel en la salie Iweins.
Dans la même calhédrale sera chanié un
Te Deum solennel.le Dimanehe 15 novembre
k midi, k l'occasion de la fête patronale du
Roi.
En prouvant comme deux et deux font
quatre que la iéclamation libérale conire
l'élection du 18 Octobre n'est pas fondée,
nous n'avons eu la prétemion de convaincre
le Progrès qui ne cède devanl aucune raison.
Nous avons voulu éclairer l'opinion publique,
naoins revêche et plus juste.
Nous attendons maintenant la décision
des pouvoirs publics, qui sera publiée dans
des recueils spéciaux et que tout le raonde
pourra lire et examiner.
La députation permanente, en se pronon
Cant, n'aura cure que du droit et non des
sottes clameurs du Progrès et des siens. En
attendant, les propres amis du journal radi-
cal-socialiste, qui ont quelque habitude de la
pratique du droit, n'hésitent pas k dire ll
fallait faire valoir tégulièrement vos droits.
Le Progrès jubiie paree que le XXs Siècle
annongait, ïl y a quelques jours, que les
éiecnons d'Ypres pourraient bien être annu-
lées.
Nous n'avons pas mêrne soagé k mettre
notre confrère bruxeilois au courant des
sottes raisons invoquées par les libéraux pour
faire annuler les élections. Nous verrons si
le XX* Siècle, qui est peut-être la victime
d'unr mystification, se rangera du cóié du
Progrèsle jour oil la décision de la députa
tion permanente sera connue.
Et nous dirons alors au Progrès Voilk
ee qu'en pense un journal clérical, sensible-
ment plus important que voire confrère Ie
Journal d' Ypres.
11 est des 'geus qui n'aceeptent jamais les
jugemerits prononcés contre eux Le Progrès
sera peut-être de ce nombre.
Le Progrès finit son article autour d'une
reclamation par ces motsM. Colaert
aura beau convoquer au scrutin des itidividus
condamnés pour fraude, recel et pour tous
autres délits, il ne réussira pas a imposer
leurs élus comme administrateurs de la ville.
Nous croyons que M. Colaert convoquera
ioujours tous les citoyens inscrits sur les
listes, et que les bureaux adraetlront ioujours
au scrutin tous les individus convoqués, se
conformant ainsi, l'urj comme les autres, k
la loi.
On convoquera même les électeurs con
damnés pour vagabondage et qui vont voter
le bluet k la boutonnière. Mais nous pensons
qu'k l'avenir l'une association politique
comme l'autre veillera k écarter du scrutin
ceux qui, quoique inscrits, n'ont pas le droit
de voter.
Mais qu'on cesse une bonna fois d'attribuer
aux catholiques les voix de cei tains condam
nés qui disaient partout qu'ils ne voteraient
pas pour eux.
Le Progrèsse faisant le complice des
dérionciaieurs B. et P. V., insère dans
son numéro de Dimanehe une plainte faite
par ces deux individus contre deux citoyens
condamnés l'un pour recel d'un pigeon,
'fautie pour fiaude en matière douanière.
Nous n'imiteroos pas eet exemple, et nous
laisserons juger par l'opinion publique ceux
qui se font les auxiliaires non obligés du
Parquet.
Nous répondrons, dans notre prochain
numéro, k d'autres articles du Progrès.
Les élections eommunales rie sont pas, au
point de vue de notre droit public, des élec
tions de parti.
En fait, pourtant, les querelles politiques
y sévissent avec la même iritensité que dans
les scruiins législalifs. Toutes les questions
qui nous divisent, même celles qui échappent
k la coropétence des administrations locales,
sont soub'vées et discutées k ce propos,
Spécialement, la liberté religieuse et les
droits des catholiques soul exposés k subir,
même sur le terrain communal, de sensible
atteintes, par suite d'une vieioire socialiste
ou libérale. On ne saura.it done être surpris
de voir subsister, eu vue de ces luties admi-
nisiratives, la classification des partis qui se
manifeste dans les élections générales.
Ea revanche, l'on s'est généralement éton-
né que le 18 octobre ait mis aux prises, dans
un tiès grand nombre de communes, des
listes adverses dont les parrains affirmaient
avee la même énergie, de part et d'autrs,
leur dévouemeut au parti catholique.
fl faut regretler ces querelles il faut
s'efïorcer d'en prévenir le retour. D'abord,
paree que les catholiques doivent k leur foi
religieuse de vivre cn paix,comme des frères.
Ensuite, paree que les coriflits s'enveniment
en se prolongeant et aboutissent presque
Ioujours k susciter un groupement hostile k
tiotre cause. La ferce du libéralisme, dans
la plupart des communes iurales oü il a su
conquérir quelque influence, est née d'un
dissentiment de ce genre, anodin au début,
aggravé bientöt par ie choc des rivalités et
des rancunes.
Rien de plusaisément explicable, de plus
humain. Jusque dans les régions tout k fait
c Iholiques se reucontrent ioujours certaines
individualités moins recommancables, qui,
peur l'une ou l'autre cause, détestent leur
curé. Ges individualités, un beau jour, s'ag-
glomèrent autour d'un notaire mécréant,
d'un médecin scsptique, d'un brasseur pbilo
sopbe, d'un chef de gare abonné aux mauvais
journaux. G'est peu da chose, d'abord, de
quoi garnir plusou moins un petit estaminet
de la Grand'Place.
Qu'un beau jour, il s'agisse de renouveler
le mandat des conseillers communaux; qu'un
groupe d'habitants, catholiques sans re-
proche, chercbe k ratratchir une administra
tion quelque peu démodée en formant une
liste d'opposition en dehors de toute p.éoc-
cupaüon de parti aussitöt le minuscule
groupe anticléncal se met en campagne. II
offre son concours k l'utie ou l'autre des
deux listes en présence, presque ioujours k
la liste nouvelle. Eu échange de soa patro
nage, il soilicite une place sur cette liste,
tout eu se défendant, lui aussi, de toute
arrière pensée politique.... Lui refuse-t-on
la candidature sollicitée, il n'iuaporte il
prend part k la iutte tout de même, et ie
gioupe auquel il se joint, est bieniót, en
dépit de ses protestations, dénoncé par les
riv aux comme un groupe matiné de libéra
lisme. La solidarité d'intéréts, au bout de
quelque temps, fait le reste, et plus d'un
finit par trarisposer dans les élections législa-
tives des inimitiés qui, au début, semblaient
devoir demeurer exclusivement locales.
Lourde responsabilité, lant pour ceux qui
ont entrepris ia lutte que pour ceux qui, par
ieurs fautes, l'auraient provoquée
En général, ces divisions n'éciatent que lk
oü toute organisation local du parti catho
lique fait défaul, lk ou la direction politique
est abandonnée au bon plaisir de l'une ou
l'autre personnalité. Partout, en revanche,
oü une certaine organisation existe, l'échange
et le trouement des opinions suffisent pour
donnar k i'administration communale une
orientation favorable aux intéréts de tous.
G'est entre catiioliques, fraterneilement,
et non k la face du corps électoral que les
difléiends de cette nature doivent se vider.
Nous supplions nes amis, d'autre part, de
n'épargner aucun sacrifice d'amour propre
ou d'ambition pour conjurer ces dissenti-
ments funestes Notre prière s'adresse, non
seulement k ceux que la gestion de la com
mune mécontente, mais aussi k ceux qui, par
leur gestion, suscitent le mécontentement.
Que si, par malheur, le conflit ne saurait plus
être apaisé, les uns et les autres ont le devoir
strict de ne solliciter, ni d'accueillir, le con
cours des éiéments hostiles k la cause
commune.
Nos adversaires se sont réjouis bruyam-
ment, ces jours derniers, comme d'une vic-
toire pour leur parti, en apprenant qu'en
telle ou telle commune ie collége échevinal
catnolique avait subi un échec dans de pa-
reilles conditions. Mais il ne s'agit pas uni-
quement de leur enlever ces occasions
d'ailégresse. ll s'agit de prévenir des querel
les locales graves qui, presque inévitable-
ment, se repercutent tót ou tard dans les
grandes consultations naiionales desquelles
dépeud l'avenir de notre pays.
Une revue auiéricaine signale la réaction
énergique qui commence k se produire aux
Etats-Unis contre la tyrannie féininistè et
l'émaneipation exagérée de la femme.
Dans notre haute société, éerit le célèbre
Dr Wilson, il ne manque pas de femmes
qui jouent le róle de madones impeccables,
mais qui ont la maternité en horreur et qui
aiment mieux prodiguer leur tendresse k leur
petit cbien, leur petit chat ou k leur perroquet.
II existe précisément en Amérique des milliers
de femmes k qui la préparation d'un bon
repas ou toute autre charge domestique
inspire une répugnance profonde et qui, ou
bien ne remplissent pas du tout ces devoirs,
ou bien, quand elles le fond, s'iaaagiuent
faire beaucoup plus que les hommes peuvent
en réalité demander malgré que ces hom
mes les aient installées dans une belle mai-
son, les entourent de lout le confort possible
et leur procurent une vie exempte de soucis.
Pour pouvoir devenir les maltresses d'un
homme semblable, elles se font passer
pour des anges et jettent le masque après,
et se montrerit sous leur véritable aspect...
Ges femmes de la haute bourgeoisie et de la
société américairie la plus huppée, afïeetées,
fausses, hypocrites, sans cervelle, inutiles
créatures, feignant la délicatesse et la finesse,
veulent être traitées, par nous autres hom
mes, comme des êtres supérieurs. Elles sont
les piies ennemies de leur sexe. Elles veulent
être k la hauteur de la civilisation et elles ne
savent même pas k quel point elles sont
éloigaées de la vraie civilisation.
Elles fout partie de sociétés de missions
et ne savent même pas qu'elles n'ont rien de
commun avec le christianisme véritable.
Le docteur racome ensuite avec humour
l'histotre d'un de ses clients qui, s'étant marié
pour avoir un home se trouva absolu-
ment esseulé et finit par s'alcooliser paree
que Madame n'est jamais chez elle ou ne
s'occupe pas de son ménage. G'est l'éternelle
histoire des femmes gdtées comme des enfants
gatés. Et ces cas devienuent si nombreux au
delk de l'Atlantique, parait-il, que le vieil
oiicle Sam commence k en avoir assez et
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