o^S£JLè CmOMIQUEYPmiSE Mercredi 9 Décenibre 1903 31 Annks 3805 Fanfare Royale La Ste Barbe L'élection d'Ypres validée A propos de validations Avertissement salutaire 10 centimes Ie N° On s'abonne rue au Beurre, 36, Tpres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YïRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est dej 5 fr. 50 [c.jpar an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent tin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes laligre. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insvtions judiciaires, 1 franc la ligne. Les juméros supplémentaires coütent 10 franis les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) sa'dresser a VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8, Place de la Bourse. La 1" soirée pour Dames, offerte aux membres honoraires et k leur familie, sera donné k la salie Iweins, Dimartche 3 Janvier 1904, k 7 heures. LHarmoni» Communale, sous la direction de son excellent, chef, M. Wiitebroodt, s'esi de nouveau distiugué dans l'exécution des deux morceaux, «Adagio el Allegro de la lre symphonic de Saiut-Saëns et Patrie ouverture de Bizet, pendant la Masse de 11 1/2 heures, Dimanche, k S'-Marfin. L'opinion pubbquea rendu ce juste témoi- gnage it uotre phalange artistique et a son Directeur, nous leur adressons, k notre tour, nos plus cordiales félicitations pour le choix des morceaux et pour leur interpréta- tion. A midi revue. Malneureusement le temps a contrarié cette partié de la fête, qui a dü avoir lieu dans la salie Pauwels, aux Halles. M. le Bourgmestre, entouré de la plupart des membres du Conseil Communal, a passé en revue le corps des Pompiers et l'Harmo- nie Communale, et a exprimé au sympathi- que Commandant, M. Charles Baus, ses félicitations sur la bonne tenue des hommes placés sous ses ordres. Puis, l'adjudant M. Vanaerde, a donné lecture de l'arrêté royal accordant la décora tion it M. Angloo, et M. le Bourgmestre a placé sur la poitrine du lieutenant, le beau bijou en argent avec ruban vert, qui était arrivé dans le courant de la semaine. La Brabaceonne a salué le nouveau déco- ré. A1 1/2 h^ure, banquet dans la Salie Iweins, préstdépar M. le Commandant Baus, ayant k ses có'és MM. le Bourgmestre et Echevins, piusieurs Conseillers Communaux, les officiers des corps, ie chef de i'Harmonie Communale, M Iweinsd'Eeckhoutie etc.etc. Le menu, excellent k tous égards, servi avec justesse, a été un succès. A l'beure des toasts, M. le Commandant Baus but au Roi (longues acclamations), it l'adtmnistration communale, en la person ne de M.le Bourgmestre, au lieutenant décoré et k I'Harmonie Communale, dont la com mission était représentée par M. le conseiller Fraeys. M. Colaert répond it tous et pour tous, sans oublier M Angloo, dont il a été heu- reux de pouvoir décorer la large poitrine (bravo). Le banquet prend fin k ciaq heures, dans l'ordre le plus parfait el au milieu de l'en- thousiasme général. La députation permanante, dans sa séan ce de vendredi dernier, a validé les élections d'Ypres. Nous attendians sa décision sans impa tience, mais avec une confiance absolue, nous basant sur la loi qui est formelle. Le Progrès est fut'ieux. II en appelle a l autorité qui statue en der nier ressort, c'est k dire au gouvernement. Nous avons la même confiance dans le gouvernement que dans la dêputa'ion p?r mauente Laloi-est la loi, et l'autorité su périeure ne peut pas plus la vi fier qua le pouvoir intérieur. II y a au-dessus de tout notre juge com- mun, dit le Progrèscelui qui fait et brise les hommes politiques l'opinion publique. On ne saurait raieux dire. D'accord avec le Progrèssur ce point, nous nous en réfé- rons it ce juge, l'opinion publique, qui déci dera en dernier ressort, et qui, une fois de plus, brisera les hommes du parti libéral. Le Progrès a du reste rendu justice it la députation permanente, après les déoisions rendues k propos des élections de Voorme- zeels et do Crombeke. Si ce collége a été juste et impartial en ce qui concerne ces deux communes, pourquoi serail il injuste et partial quand il s'a.git d Ypres Nous reviendrons sur la question dés que nous connaitrons les termes de la décision rendue par ia députation permanente. De la Patrie Les arrêtés de la députation permanente de notre province validant les élections no- tamment de Blankenberghe, Mouscroa et Ypres, viennent k peine d'être rendus que les libéraux de ces villes, suivant en cela l'exemple deleurscoreligionnairesd'Ostende, s'insurgent contre l'autorité du collége et le taxent d'arbitraire et de parrialité. La lecon donnée par la Reine des plages i rantieléricalisme de province n'a done pas profiié Car Ik aussi on s'était emballé avant la lettre maïs aussitöt le texte de l'arrét de validation connu avec ses réserves, la coterie libéraleostendaise esttombée k bras raccour- cis sur les coupables zwanzeurs et les tra! tres convaicus d'avoir déserté la cause de I'liótal de ville. La jour oil les libéraux de Blankenberghe, de Mouscron et d'Ypres seront édifiés, ils regretteront leur premiêr mouvement et seul un L'ux amour propre les empêchera de doener raison k notre députation permanente dont l'impartialité en plus d'une circonslance I a été bautement reconnue. Ce qui n'est pas le cas, semble t il, pour I celle du Brabant qui a conclu k l'invalidation de l'élection communale de Tirlemont. On se rappelle les résultats de l'élection du 18 octobre Tirlemont. 7 sièges k conférer. Elus 4 libéraux, k la tnajorité absolue 3 catholi- ques, par la représentation proportionnelle socialisms, 400 voix. Or, voici le texte de la décision de la dé- puiation 1° L'élection de 4 libéraux élus k la majo- rite absolue est validée 2° L'élection des 3catholiques élus par la rép' ésentation proportionnelle est invalidée. Et il y a lieu de procéder k une nouvelle électiou pour 3 sièges. Motifs de cette décision Présentation irré- gulière de la liste socialiste (qui n'a pas d'élus). Cette décision a été prise k la suite d'une enquêteadininisirativeordonnée par la dépu tation permanente et corifiée k M. Raymae- kers, député permanent habitant Tirlemont, oü il est un des chefs du libéralisme. Cette enquête a eu lieu dans des condi tions singulières. Résultat II est clair, écrit le Peuple lui-même, que par la machination de la députation per manente, les catholiques dotés de trois sièges quand il y avail sept mandats k con férer seront certainement frustrés k la nouvelle élection celle ci donnera ce résul tat que les libéraux, incapables de l'emporter en une fois pourront l'emporter en deux fois G'est une procédure nouvelle et ingéüieuse pour esoamoter la R. P. et annu- ler les effets quelle doit produire Aussi bien l'honorable gouverneur du Bra bant vient d'être invité par M. le ministre de l'intérieur k prendre son recours auprès du Roi contre cette délibération arbitraire et illégale de la députation permanente dont la paitialité, en l'espèce, peut franchement re qualifiée derévoltante. C'est ce que le Peuple appelle une mani festation sectaire et tyrannique de l'esprit libéral. Beiges, mes amis Si jamais les secia- listes arrivent au pouvoir, préparez-vous k être guillotinés un jourEt vous, Messieurs les doctrinaires, bien que parfois vous soyez les alliés électoraux des socialistes, attendez- vous au même sort Nos socialistes, en eftet en sont arrivés aujourd'hui k faire l'apologie d'un des grands seélérats de la Révolution fran^aise, de Danton, l'organisateur des massacres de septembre en 1792. Nous avons cité 1 'article dans lequel l organe de nos socialistes, le Peuple, ex- prime sa sympathie et son admiration pour Danton, k l'occasion de ia statue qu'on vient de lui élever k Tarbes, tout comrae sa statue se dresse déjk sur un des boulevards de Paris Le seul reproche que le Peuple adresse k Banton, c'est d'avoir fait preuve d'une modération prématurée en présence de la haine de ses ennemis. Danton, une des plus belle figures de la révolution ne cessa de lutter avec héroïsme pour la justice et rhumanité Voilk ce que l'on ose impri- meraujourd'bui en Belgique voilk ce que la presse socialiste enseigne aux classes ouvrières Et tout cela en attendant l'apo logie de Marat et de Robespierre lui-même. Nos lecteurs se rappellent-ils assez que Danton fut le créateur et i'orgamsateur de eet horrible Tribunal révolutionnairequi en 18 mois envoya k i'écbafaud plus de 3900 victimes dans la seule ville de Paris Et lorsque l'heure de la justice et de l'expiation sonna enfin pour ce monstre, ne l'enlendit-on pas s'écrier, le jour même oü il fut décrété d'accusation et envoyé devant ses juges et ses bourreaux C'est k pareil jour que j'ai fai instituer le Tribunal révolutionaire j'en de- mande pardon k Dieu et aux hemmes Et eet autre aveu qui lui échappa en prison Dans les révolutious l'autorité reste aux plus seélérats. Ce furent en effet des seélérats plus atroces encore que Danton, ce furent Robespierre et Saint-Just qui exigèrent sa condamnation et qui l'envoyèrent k la mort sous prétexte de modération prématurée. Nous le disons encore le parti de la guillotine existe dans notre pays, et des circonstances peuvent surgir oü ce parti, devenu vainqueur, jugera que l'heure est venue d'appliquer ses principes et ses doctri nes. Et c'est pourquoi nous répétons ce que nous disions en commencant«Beiges, mes amis, ce qui se voit aujourd'hui en France, ce qui s'est vu dans ce même pays en 1793, tout cela peut se voir un jour dans notre Belgique, si ce qu'k Dieu ne plaise par votre faiblesse, par vos divisions, par votre inertie en présence des efforts du libéralisme pour arracher des kmes k l'Eglise, vous ouvrez la voie k la Révolution de l'avenir... Et que nos pauvres doctrinaires ne se croient pas k l'abri des catastrophes qui les menacent toutcomme nous sous la Révolution fran- Caise, les modérés de 1789 k 1792, les Barnave, les Bailly, les Girondins eux mêmes furent condamnés k mort comrne contre- révolutionnaires, et ils purent constater la véritó de la parole de Danton Dans les révolutiens, l'autorité reste aux plus seélé rats. .xUiStJ." V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1