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CmOMIQUEYPmiSE
Mercredi 9 Décenibre 1903
31 Annks
3805
Fanfare Royale
La Ste Barbe
L'élection d'Ypres validée
A propos de validations
Avertissement salutaire
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La 1" soirée pour Dames, offerte aux
membres honoraires et k leur familie, sera
donné k la salie Iweins, Dimartche 3 Janvier
1904, k 7 heures.
LHarmoni» Communale, sous la direction
de son excellent, chef, M. Wiitebroodt, s'esi
de nouveau distiugué dans l'exécution des
deux morceaux, «Adagio el Allegro de la lre
symphonic de Saiut-Saëns et Patrie
ouverture de Bizet, pendant la Masse de
11 1/2 heures, Dimanche, k S'-Marfin.
L'opinion pubbquea rendu ce juste témoi-
gnage it uotre phalange artistique et a son
Directeur, nous leur adressons, k notre tour,
nos plus cordiales félicitations pour le
choix des morceaux et pour leur interpréta-
tion.
A midi revue. Malneureusement le temps
a contrarié cette partié de la fête, qui a dü
avoir lieu dans la salie Pauwels, aux Halles.
M. le Bourgmestre, entouré de la plupart
des membres du Conseil Communal, a passé
en revue le corps des Pompiers et l'Harmo-
nie Communale, et a exprimé au sympathi-
que Commandant, M. Charles Baus, ses
félicitations sur la bonne tenue des hommes
placés sous ses ordres.
Puis, l'adjudant M. Vanaerde, a donné
lecture de l'arrêté royal accordant la décora
tion it M. Angloo, et M. le Bourgmestre a
placé sur la poitrine du lieutenant, le beau
bijou en argent avec ruban vert, qui était
arrivé dans le courant de la semaine.
La Brabaceonne a salué le nouveau déco-
ré.
A1 1/2 h^ure, banquet dans la Salie
Iweins, préstdépar M. le Commandant Baus,
ayant k ses có'és MM. le Bourgmestre et
Echevins, piusieurs Conseillers Communaux,
les officiers des corps, ie chef de i'Harmonie
Communale, M Iweinsd'Eeckhoutie etc.etc.
Le menu, excellent k tous égards, servi
avec justesse, a été un succès.
A l'beure des toasts, M. le Commandant
Baus but au Roi (longues acclamations),
it l'adtmnistration communale, en la person
ne de M.le Bourgmestre, au lieutenant décoré
et k I'Harmonie Communale, dont la com
mission était représentée par M. le conseiller
Fraeys.
M. Colaert répond it tous et pour tous,
sans oublier M Angloo, dont il a été heu-
reux de pouvoir décorer la large poitrine
(bravo).
Le banquet prend fin k ciaq heures, dans
l'ordre le plus parfait el au milieu de l'en-
thousiasme général.
La députation permanante, dans sa séan
ce de vendredi dernier, a validé les élections
d'Ypres.
Nous attendians sa décision sans impa
tience, mais avec une confiance absolue,
nous basant sur la loi qui est formelle.
Le Progrès est fut'ieux.
II en appelle a l autorité qui statue en der
nier ressort, c'est k dire au gouvernement.
Nous avons la même confiance dans le
gouvernement que dans la dêputa'ion p?r
mauente Laloi-est la loi, et l'autorité su
périeure ne peut pas plus la vi fier qua le
pouvoir intérieur.
II y a au-dessus de tout notre juge com-
mun, dit le Progrèscelui qui fait et brise les
hommes politiques l'opinion publique.
On ne saurait raieux dire. D'accord avec
le Progrèssur ce point, nous nous en réfé-
rons it ce juge, l'opinion publique, qui déci
dera en dernier ressort, et qui, une fois de
plus, brisera les hommes du parti libéral.
Le Progrès a du reste rendu justice it la
députation permanente, après les déoisions
rendues k propos des élections de Voorme-
zeels et do Crombeke.
Si ce collége a été juste et impartial en ce
qui concerne ces deux communes, pourquoi
serail il injuste et partial quand il s'a.git
d Ypres
Nous reviendrons sur la question dés que
nous connaitrons les termes de la décision
rendue par ia députation permanente.
De la Patrie
Les arrêtés de la députation permanente
de notre province validant les élections no-
tamment de Blankenberghe, Mouscroa et
Ypres, viennent k peine d'être rendus que les
libéraux de ces villes, suivant en cela
l'exemple deleurscoreligionnairesd'Ostende,
s'insurgent contre l'autorité du collége et le
taxent d'arbitraire et de parrialité.
La lecon donnée par la Reine des plages i
rantieléricalisme de province n'a done pas
profiié
Car Ik aussi on s'était emballé avant la
lettre maïs aussitöt le texte de l'arrét de
validation connu avec ses réserves, la coterie
libéraleostendaise esttombée k bras raccour-
cis sur les coupables zwanzeurs et les tra!
tres convaicus d'avoir déserté la cause de
I'liótal de ville.
La jour oil les libéraux de Blankenberghe,
de Mouscron et d'Ypres seront édifiés, ils
regretteront leur premiêr mouvement et seul
un L'ux amour propre les empêchera de
doener raison k notre députation permanente
dont l'impartialité en plus d'une circonslance
I a été bautement reconnue.
Ce qui n'est pas le cas, semble t il, pour I
celle du Brabant qui a conclu k l'invalidation
de l'élection communale de Tirlemont.
On se rappelle les résultats de l'élection
du 18 octobre
Tirlemont. 7 sièges k conférer. Elus
4 libéraux, k la tnajorité absolue 3 catholi-
ques, par la représentation proportionnelle
socialisms, 400 voix.
Or, voici le texte de la décision de la dé-
puiation
1° L'élection de 4 libéraux élus k la majo-
rite absolue est validée
2° L'élection des 3catholiques élus par la
rép' ésentation proportionnelle est invalidée.
Et il y a lieu de procéder k une nouvelle
électiou pour 3 sièges.
Motifs de cette décision Présentation irré-
gulière de la liste socialiste (qui n'a pas
d'élus).
Cette décision a été prise k la suite d'une
enquêteadininisirativeordonnée par la dépu
tation permanente et corifiée k M. Raymae-
kers, député permanent habitant Tirlemont,
oü il est un des chefs du libéralisme.
Cette enquête a eu lieu dans des condi
tions singulières.
Résultat
II est clair, écrit le Peuple lui-même,
que par la machination de la députation per
manente, les catholiques dotés de trois
sièges quand il y avail sept mandats k con
férer seront certainement frustrés k la
nouvelle élection celle ci donnera ce résul
tat que les libéraux, incapables de l'emporter
en une fois pourront l'emporter en
deux fois G'est une procédure nouvelle et
ingéüieuse pour esoamoter la R. P. et annu-
ler les effets quelle doit produire
Aussi bien l'honorable gouverneur du Bra
bant vient d'être invité par M. le ministre
de l'intérieur k prendre son recours auprès
du Roi contre cette délibération arbitraire et
illégale de la députation permanente dont la
paitialité, en l'espèce, peut franchement
re qualifiée derévoltante.
C'est ce que le Peuple appelle une mani
festation sectaire et tyrannique de l'esprit
libéral.
Beiges, mes amis Si jamais les secia-
listes arrivent au pouvoir, préparez-vous k
être guillotinés un jourEt vous, Messieurs
les doctrinaires, bien que parfois vous soyez
les alliés électoraux des socialistes, attendez-
vous au même sort
Nos socialistes, en eftet en sont arrivés
aujourd'hui k faire l'apologie d'un des grands
seélérats de la Révolution fran^aise, de
Danton, l'organisateur des massacres de
septembre en 1792.
Nous avons cité 1 'article dans lequel
l organe de nos socialistes, le Peuple, ex-
prime sa sympathie et son admiration pour
Danton, k l'occasion de ia statue qu'on vient
de lui élever k Tarbes, tout comrae sa statue
se dresse déjk sur un des boulevards de
Paris
Le seul reproche que le Peuple adresse k
Banton, c'est d'avoir fait preuve d'une
modération prématurée en présence de la
haine de ses ennemis. Danton, une des
plus belle figures de la révolution ne cessa
de lutter avec héroïsme pour la justice et
rhumanité Voilk ce que l'on ose impri-
meraujourd'bui en Belgique voilk ce que
la presse socialiste enseigne aux classes
ouvrières Et tout cela en attendant l'apo
logie de Marat et de Robespierre lui-même.
Nos lecteurs se rappellent-ils assez que
Danton fut le créateur et i'orgamsateur de eet
horrible Tribunal révolutionnairequi en 18
mois envoya k i'écbafaud plus de 3900
victimes dans la seule ville de Paris Et
lorsque l'heure de la justice et de l'expiation
sonna enfin pour ce monstre, ne l'enlendit-on
pas s'écrier, le jour même oü il fut décrété
d'accusation et envoyé devant ses juges et ses
bourreaux C'est k pareil jour que j'ai fai
instituer le Tribunal révolutionaire j'en de-
mande pardon k Dieu et aux hemmes Et
eet autre aveu qui lui échappa en prison
Dans les révolutious l'autorité reste aux
plus seélérats.
Ce furent en effet des seélérats plus atroces
encore que Danton, ce furent Robespierre et
Saint-Just qui exigèrent sa condamnation et
qui l'envoyèrent k la mort sous prétexte de
modération prématurée.
Nous le disons encore le parti de la
guillotine existe dans notre pays, et des
circonstances peuvent surgir oü ce parti,
devenu vainqueur, jugera que l'heure est
venue d'appliquer ses principes et ses doctri
nes. Et c'est pourquoi nous répétons ce que
nous disions en commencant«Beiges, mes
amis, ce qui se voit aujourd'hui en France,
ce qui s'est vu dans ce même pays en 1793,
tout cela peut se voir un jour dans notre
Belgique, si ce qu'k Dieu ne plaise par
votre faiblesse, par vos divisions, par votre
inertie en présence des efforts du libéralisme
pour arracher des kmes k l'Eglise, vous
ouvrez la voie k la Révolution de l'avenir...
Et que nos pauvres doctrinaires ne se croient
pas k l'abri des catastrophes qui les menacent
toutcomme nous sous la Révolution fran-
Caise, les modérés de 1789 k 1792, les
Barnave, les Bailly, les Girondins eux mêmes
furent condamnés k mort comrne contre-
révolutionnaires, et ils purent constater la
véritó de la parole de Danton Dans les
révolutiens, l'autorité reste aux plus seélé
rats.
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