»1; ft fell La morale d'etat Vi lie d'Ypres CONSUL COMMUNAL Haute distinction Vers la Barbaric öistoire régionale Prévoir 11 'a ificriminée. Deux Soeurs sons revenues, Mme Madeleine Cottard 1'une pour la (*arderie, l'autre pour l'ouvroir, Saudis que ■les instiiuSriees kïques s'occiipaient de 'école. i Le 21 décembre 1902, une injonclion pré- ectorale survient, donnant aux deux Sceurs ['«uit jours pour quitter l'école, 11 faut pren On n'a pas oublié que, naguèro, des insti- tuteurs, en trés grand nombre, se réanirent k Marseille pour y banqueter ea compagnie de M. Combes. Css pionniers de k démocratie y chan- tèrent 1'Internationaleacclamèrent la dra- 1,1 dre ua partila population de Boursaultfait j-peaa-rouge et prirent l'engagement public !i rnne manifestation, démandanï aux Soeurs da jfjfjse séculariser et de rester l'une accepto, refuse i'M!:!*1! de il li! II U b id# 'c'est M1Ie Madeleine Gottard l'autre '[et sa retire dans use des maisons mé res son ordre. Les régies de l'ordre permettent k jreligieuses d'en sortir quaad ©lies veulent, ide se séculariser elles naêaes cependant, |i,VMlle Gottard a voulu des pièces ea régie, et j les voici avec la réponse de la supérieure -et jl'approbatioa de Tévêque da Saint-Dié, supé- j rieur de l'ordre, et aussi 1'approbation ds l'évêque de Chalons que le ministère public n'a pas vue elie est au dos do la lettre. En janvier 1903, un juge de paix vient faire une enquête, «par un temps exécrable,» dit-il dans son rapport, et natureilement son humeur s'en ressent. II perquisitionna aussi et il trouve les trois lettres en question. Or, deux de ces iettres de la supérieure sont Hf antérieures k la sécularisation, et la dernière lui est postérieure de soixante-douze heures Gela suffit: elle appelle encore Mm0 Madeleine Gottard ma cbère fiile, après quinze années de vie commune Et voilk la preuve du délit. Saus doute Mme la duchesse d'Uzès a vou lu continuer son oepvre de bienfaisance, et e'est pour ceia que, connaissaat de longue date M^Madeleine Gottard, et syantconfiance en elle, elie a consent! ie bail enson nota un bail de 100 francs par an et a fait avec elle un autre contrat, pour rémunérer ses services. II n'y a aucuce supsreherie dans,lout cela et les démarches qui oat été faitts pour que la sécularisée put rentrer dans son ordre k un moment donné, c'est la vieillesset de Mme Cottard que Mrae la duchesse d'Uzè3 a voulu 'if assurer k ses frais, maïs pour plus tard, I Mms la duchesse d Uzès a done agi loyalement f; ello s'est soumise k la loi et personae n'osa- t ra soupponner sa bonne foi. Et si, a jou to M° Pioyer, si oa voulait distinguer entre la I cupabilité de l'une ou de l'autre des iccul- pées, eile m'mkrdit de plaider pour elle; slis accepte toute la responsablité, et elle vous demande d'acquitter de préférence cette psu vre fille du peuple «Enfin, condutMe Pioyer, la cause de eelte noble femme que vous-avez fait asseoir sur les bancs de ia police correctionelle est deveriue k cause de la liberló ella-même. Nous qui étions des républicains irréconci- iiabies sous l'Empire, neus qu'animait le scuffle do Garabetta, neus na comprenons plus rien k ce qui se passe. Nous compre nons que l'Empire avait donné la prospér i- té ce pays, et nous étions fiers de voir notre drapeau respecté partout, meis nous avions un têve, un idéai de iibsrté, et voiik ce qu'apiès trecte trois ans de républiquo on a fait de ia liberié.» Peu s'en c-stfallu qu'on applaudit MePioyer l'K II ij 1,; M« Aubépin a plaidé ensuite pour Mme Got tard et il l'a fait si clairement, avec tant de talent et de méthode, qu il n'ótait pas pos sible de n'être pas de son avis. Mrae Gottard n'a plus fait acta dereligieusejelleaau contrai- re fai t en toutes choses acied'indépeHdanoe W* 1 eoscigne le professeur Hervé de diriger la jeunesse républicaine dans les voies chosies par Is bloc G s bonnes gens ont tenu parole, et nous apprenoos aujourd'hui,sans aucune surprise, que certains d'entre eux, dans le département du Datés ei aióme k Paris, ont mis entre les mains de léurs élèves la livre d'histoire récamment publié par l'antipatriote Hervé, Hervé de. i'Yonne, qui recommandait aux soldats da planter le drapeau sur le fumier de la caserne. Get anarchiste notoire k d'ailleurs fait de notables concessions pour n'être point b'amé par le gouvernement. C'est ainsi qu'il blame Gaserio d'avoir as- sassiné ie président Carnet. Gasstio fut «un e-xalté de parli». M. Hervé lui reprcchs son manque de tact et de pru dence, et psur apprécier sa condatnnable vivacité ii trouve ua euphémisme dont nos lecleurs apprécieront lYxquise délicatesse II pay a da sa vie sur l'échafaud son im patience de justice sociale. Les pupilles du «bloc» sauront désormais qu'il a'est pas toujouis sage d'assassincr un président de la répuöliqus et que les geos avisés doivent atteadre pour lui couper la gorge ie moment opportun. Le ministro de la guerre André protests contra Ylnlermtionale le jour oü il découvrit que ('auteur de eet hymne adopté par la bloc conscillait aux soldats de fusilier les généraux. Peu'i-êire M. Loubet sortira-l-il de sa tor- peur officielle quand il saura que l'on appvend aux élèves dos écolos laïques considérer le msurtro du chef do l'Etat comma uce évenlualilé quo l'on doit eavisager avec séréaité. Au fond, est Hervé m'apparait comma un homme sons intelligence. Ii pouvait, daas son livre, prêeher k morale facile qua l'on pratiquait Gempuis, recommatider ses lecteurs de massacrer los prêtres et surtout les religieuses, pousser les soldats k la révolte et le peuple k l'insurrec- tian; oa lui cüs laissé libre carrière et son livre eüt obtenu les honneurs du patronage official; il est d'ailleurs dreyfusard, et, k ce titre, il peut prétendre k toutes les faveurs gouvernemeatales. II lui plu de forcer la note, do troubler la béatitude sourianta de M. Loubet, da mé nac;i' le Président du sort de Carnot au nom de la justice sociale, et j'imagine que ia foudre officielle va menacer sa tête républi caine. Vous verrez que pour rassurez M. Loubet, on interdira lo livre de M. Hervé, et ce sera grand doamage, car ce volume d'histoire nous fait comprendre la politique de M Com bes, nous rxplique les persécuiions qua subit l'Eglise et ia ferme<ure des éooies congréga- nistes. li faiüait supprimer i'ccole libre, pour faire triompher dans l'école officielle, déli- vrée da toute concurrence, la morale d'Ë'.at, des ma it re s du plain chantClemens non Pa pas. Voici ce que nous avons trouvé.k ee sujet Clément Jacques, connu sous le noen de Cle mens non Papa, paree qu'il était coatempo rain de Clément VII (1523-1534), fut l'un des compositeurs les plus fameux du XVP s'ècle et le premier mattre do chapelle de l'Enps- reur Charles Quint. II étailFlamand S: s con temporains se taisent sur les dates de sa naissance et de sa mort. Sanderus, en parlant du Cospitre de Dixraix* de, oü journellement buit prêtres chantaient l'officé divin dit «Dans i'égliss do Dixmuds est enterró Cle mens non Papa, i! était maitre du chant (phonuscus) et un des musioisns 1 ;s plus célèbres de son époque.» Ses ooiivres k placent au premier rang des musiciens do la période intermédiaire entre Dosprez el Iklestrina. Lors du ddrniar congrés da plai --chant k Bruges, on aexécuié le chantd» Ta es Petrus oeuvre de Clemens non Papa. Séance pubiique du Same-'li 19 Décembre 1903 k 5 h. du soir 1. Installation des Conseillers élus pour achever le mandat des membres décédés 2. Communications. 3 Hospioes civils Vents dv snpins coupés et d'arbres. 4 Bureau de Bic-of,lisance C rmpto 1902 et budget 1904 5. Finaeces communales Budget de la villa pour 1904. Nous apprenons, avec la plus vive satis faction, que notre jeune coneitoyen Monsieur l'avocst Albert Biebuyck, anc'ea élève de l'Universilé de Louvain et du Collége Si- Vincent k Ypres, vient d'obtenir una haute distinction. Admis su concours institué par le Gouvernement pour la collation des bour ses ds voyage, Mr Biebuyck vient de soutenir briilamment sa thèsejuriaique etd'être appeié par le jury k l'insigns boon. ur de pouvoir bénéficier d'une bourse du gouvernoment. Nous nous empressor-s ds présenter nos congratulations au j -una louréat et k ses dignes parents. Oa a trouvé sur.lui une lettre prouvant qu'il était v^nu k l'atelier avec le projet bien arrêté de tuer ses patrons Busset était affihé. k plusieurs greupes anarchistes. On a saisi chez lui de nombreuses lettres échangées avec des anarchistes militants. L- blessure de M°" Soudan est grave. 2' Le 8 décembre a Lyon Les détails qui nous parviennent aujour- d'öui sur les exploits des apaches lyonnais nekissent aucua doute sur i'ïssassinat de M. Boisson, frappé d'ua coup de sty iet au cours de la b garre ds rn&rdisoir. M. Boisson, qui a 52 una, et appar'tient comme associé k une maison de soieries, est le chef du parli nationalislo de Galuire, com mune de la banlieue iyonnaise. II a visé intentionuolieaent par les apaches, qui ont voulu frapper un membre notable du parti anti v is-é; iel. Les dépêches desa genees avaient essayé de faire planer ie doute sur le crime des ap - ebt s. Les journaux libéraux de Lyon pro lestent óaorgiqusment centre cotto sltdraii-.n de k vérité: li nous est impossible, dlsesl-iis, de no pas relever l'uffirmation du Progrès qui prétend que M. Boisson a été frappé par u t calhoiique qui ss serait trompé. M. Boiss.u a été la victims dun sssassiaal commis p :r un apache, dont le prénom est Ak-xandr» et dont le signalement a été donné k k police. »Le récit du Progvès est du rests non settlement inexact d'ua boutk l'autre, ma is il dit le contrairs de k vérité avec uno mau- vaise foi évidente. Lts neuvelles publiées par l'Ager.ca Havas, et qui paraisseut provenir ds la inême source, sont égalemsnt entièremsnt fausses. Lesblessés, nous n'en pouvons, tant ils sont nombreux, donner les noms beaucoup d'entre eux som d'ailleurs encore inconnus. Les dégübs, micux vaut ne pas esssyer de les estimer. La population Iyonnaise est excédée des déprédations exercées par ceux qui prati- quect peut-être i'entente cordiale avec eer- taines gens au pouvoir. Elle demandc qu'on y mette un tcrena. Ii fout, cértes, se montrer tolérant envers ceux qui paisiblement circu- lent k travers la vilie, mals il faut que l'ad- ministration soit implacable contra les per- turbateurs, les bandits qui saccugeot et tuent. Hier, M. Boisson, qui est soigné k LHötel- Dicu, sembkit aller mieux il n'a perdu ua soul instant coanaissanca, cependant, on le considère cosame perdu. (La Groix. I et M'"e Aubépin le prouve, pièces en main. Le ministère public a requis ie maximum de la peine et la fermeiure de l'école. Maïs que deviendra Mme Cottard sécularisée, si on ia privé de son gagne- pain, du métier qu'eile ne peut exercer que !k elle est connueet appréciée? MUe Gottard est illet- tiée ct incapable d'enseigner. Le jusement, nous i'avons dit, stia ren du k huitaine. Gautois II a'est jamais superflu da coanaltre les fails et p rsonnages qui iliustrèreot ie pays que l'on habile. Disons done un mot d'aciua- f liié sur Dixmude. I On ignore géaéralernent que dans le l choeur do i'église de Dixmude est ent rrë un Les deux faits ci-dessous prouveront, mieux quo d'éloquents discours, que l'homme devient i. faillibloient barbare dés qu'il re jette toute notion religieuss. La civilisation douce, polie, serviable et fraterneüe est le fruit exclusif de faction chrétisnne et catholiqus durant des siécles. li n'y a encore que deux siécles que la übre- pf-nsée arhée, néedu libre examen protestant, travaille les intelligences et déjk, il glace d'effroi par les abominations qu'il engeadre Lisez ces faits 1° Le crime d'un anarchiste Mma veuve Soudan dirige rus Bailiy, k Pa ris, avec son fits, une fubr.'que d'articles de bijouterie et cccupe une douzaioe d'ouvriers, L'ouvrage battait son plein quand jeudi matin un ouvrier nommé Busset sortit un re volver de sa poche et lira sur M. Soudan fits, qui ne fut pas attoint. Tout le monde s'enfuit sauf Mme Soudan, qui était enferraée dans sa caisse. Alois Bus sel tira sur elle et i'atteignit k la nuque. Puis il se frappa la poitrine avec un tire-point et se fit une horrible blessure. Soa état est dés-;-spéré N .us pouvons bien nous appfioy-r sur lo malheur de ccux que d'iadi^ues larrousdéva- lisent sans scrupules ayant sans doute trouvé bon da s'affranchir de k foi et du dogme suivant les doctrines lihéraks des sans Di.'U. Mais nous na devons pas cacher que ces pauvres dètroussés oateu lort de na pas faire usage des moyens que i'administration met k 1ur portés» dans ses sages institutions d'épargne et de prévoyance. Que ceci leur serve de lepon. CAMBRIOLAGE. Durant 1'absence de l'épouse Léanie P..., journalière, un mal- faiteur s'est introduit, hier soir, dans la chambre qu'eile ocupe me Vésale, k Bru xe!its. 11 a fracturé les meubles et s'est reliré en emportant toutes les économies de la pauvre femme, les quelques bijoux qu'eile possédait ainsi que soa iinge et ses vêie- ments. G'est vers 10 heures en remiant de soa travail que l'épouse Léonie P... a cons- laté le vol. G'est tour épl -rée que la malheu- I reuse s'est rendue au comiBissariai de iatue de Li.-:ne, oü elle a dépesó plainfe. U .-c i enquête a ouverie et le signalement des obj ts dérobés a été lancé dans toutes les directions. CCS i si !(!i> ■jii>; '8 I li Ordue du jour .'tb' H

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 2