LeHïc'S de nouvel an
Lesobsèquesde i>l. Zanardelli
POUR LE PAPE
Incendie d'un
théatre a Chicago
Chronique judicialre
Faits divers
tutti quanti s'cffriront Ie luxe de préiendre
que nous ne comprenons pas la vraie pensée
du Pontife. Libre eux Mais si quelque
explication autorisée était nécessaire, ce
nest pas d'eux que nous la solliciterions.Elle
nous serait fournie par ceux-lk mêmes que
le Motu proprio de Pie X désigne notre
obéissance cbrétienne, pir nos Evêques.
Soumis leur direction, nous n'avons pas k
craindre de méconnaitre cu de transgresser
la volontó de l'Eglise.
La Gazette de Cologne estime que le motu
proprio de Pie X vise surtout les catholiques
italiens. Notre confrère allemand cite le début
du commentaire que l'Osservatore romano» du
22 décembre a consacré au document pontifical
«Quidagendum?». La réponse a cette question
ainsi s'exprime le journal romain ne serait
pas difficile, si seulement chacun de nous y met-
tait toute sa bonne volonté.
Le Pape est intervenu encore une fois au mi
lieu de nos rangs de combattants II a voulu en
core une fois accourir au secours de nos faibles
forces II a placé sa main compatissante sur nos
plaies II a parlé comme parle un père aimant
ses enfants et alors notre devoir est de le corn-
prendre, de l'apprécier, de lui obéir. Le moment
est arrivé, cependant, de nous entendre et de
dire franchement la vérité, encore qu'elle soit
crue el peut-être quelque peu déplaisante pour
quelques uns.
Ce u'est pas par hasard que nous avions affirmé
que le Pape de nouveau a parlé a ses fils d'Ita-
lie, bien que ce soit la première fois que Pie X
s'est adressé a eux avec un paternel avertisse-
ment, puisqu'Il a cru ne pouvoir nnieux et plus
clairementexprimer sa penséequede reproduire
littéralement ce que Léon XIII, dans le passé et
a plusieurs reprises, eut a leur dire, en même
temps qu'il est opportun de déclarer que le dé-
funt Pontife ne putretirer de ses paroles, de ses
ordres, de ses conseils, tout le fruit qu'il aurait
étédésirable pour nousqu'il ait pu en recueillir.»
La Gazette populaire de Cologne, rappelant
les dangers du mouvement suscitó en Italië par
l'abbé Murri, ajoute
Le motu proprio, qui vise ces dangers, ne fait
guöre que reproduire des régies qui valaient
depuis des années, sous les conditions actuelles
en Italië. Ses prescriptions ne sont pas destinèes
k d'autres pays oü le travail politique social est
dans un tout autre stade.
Les quatre dernièras régies, notamment, ne
valent aussi que pour l'ltalie, en dehors de leurs
dispositions de droit commun tirées de la consti
tution Officiorum atmunerum. Ce sont la des
instructions de la Congrégation des affaires ex-
traordinaires et ces instructions n'ont été faites,
on ie sait, que pour l'ltalie. Nous pr cisons dès
maintenant ce point, parce que certaines feuilles
vont sans doute parler du ibaillonnement du
Centre*. Qu'elles apprennent de l'Osservatore
romano que Pie X a,dans le Motu proprio,parlé
a ses fils d'ltalie
LA BOiNNeToRMULE.
Mon courrier tarde bien k vecir Toujours
en retard, ce facteur 11 est vrai c'est la
bonne année.... Enfin, passe Mais je crois
qu'on frappe Entrez
Le courrier de Monsieur.
Ab lout de tnême... Bien mettez lk
et donnez des rennes au facteur.. C'est un
brave homme
Ab Ik!... voyons un peu ce qu'on
nous raconte de beau aujourd'nui. Mon Dieu
mon Dieuquelle correspondance 111 est
vrai que c'est la bonne annèe. Que de papier
que d'enveloppes, que de timbres Tout cela
hum c'est de l'argentVoyons du moins si
la maicbandise vaut fargent.
La première lettre que j'ouvre est de
Mademoiselle Lili. Déjk la plume k la main
et tu n'as pas quatre ans Vtux tu faire nne
femme de lettres Lisons
Mon cher petit Toton,
Voici lejour de bonne année j'aime
bien les bonbons, mais je t'aime encore da
vantage..
C'est ruignon,gi:"cieux, enfantin mais cela
manque un peu d'é évation Dis Lili c'est
ta maman quit'a dicté ces jolies cboses Eb
bien, j'ai grand'peur qu'elle ne fasse de tot
une petite gourmande.
Deuxième lettre, Monsieur Toto, un élève
de l'école neutre, s'tl vous plait...
Mon cher Oncle,
C'est un devoir pour moi, quand la nature
ramène... Assez, assez Encore un qui
croirait avoir trop d'esprit, s'il mettait le mot
Dieu dar s une de ses lettres Encore un qui
feia quelaue chose de bon Gamin va
Au tour de Mademoiselle Suzanne. Made
moiselle Suzanne... une grande pensionnaire
seize ans. laredu brevet...
Gentil Tonton
C'est gentil
Lorsque mes yeux charmés voient briller
la douce aurore..
0 pathos et poésie C'est vraiment le j
momentVoilk trois sernaines que nous ne
voyons que de l'eau, et pour ce qui est
d'aujourd'bui ,1'auroren'a jamais moins brillé
depuis le commencement du monde. Pauvre j
Suzanne Dans quel roman astu copié cela
Allons, si tu es regue k ton brevet, c'est que
je ne serai pasdu nombre des examinateurs.
Voici mon Hector, illustre élève de rhé-
torique, aspirant au baccalauréat
Mon cher Oncle
Je suis jeune, il est vrai, mais aux ames
bien nées
L'affection n'attend pas le nombre des an- j
nées
Ouf Cela sent, en effat, son baccalauréat j
k dix lieues k la ronde Qu'est ce que Cor-
neilleet le Cid peuvent bien avoir k faire j
avec des vceux de bonne année? Mais encore j
traitre de rhéloricien, devais tu citer Cor- j
neiile textuellement ou, si tu te permettais,
toi, vulgaire prosateur, de corriger cet j
incomparable poète, devais-tu prendre garde
d'estropier ses vers Scandedoncton second
vers, ignorant, et vois s'ii ne buite pas avec
ses treize pieds Recalé, mon ami, recalé
A un autre
La Morinière, le 29 décembre 1894
Ah mon bon fermier, Pierre Morineau
Mon cher Maine,
Je vous souhaite une bonne et heureuse
année et le Paradis k la ün de vos jours.
Ah enfin Voilk une formule qui me
satisfaitBravo Pierre A toi le premier
prix
Je vous demands un peu si le coeur qui
veut dire ce qu'il sent véritablement va cher-
cher midi k quatorze beures, et s'il s'embar-
rassed'emmener avec lui la nature, la douce
aurore, et Rodriguez el Chimène, et toute
leurbatterie de cuisine
Toi, unon vieux Pierre, tu n'as point tant
d'esprit que tout ces étudiants; mais tu en as
bien plus qu'eux tout de même Tu paries le
langage que t'ont iégué tes pères. Etqu y-a
t-il en vérité, qui vaille cette saicte et admi
rable formule Je vous souhaite une bonne
et beureuse année et le Paradis k la fin de
vos jours
Est ce que toutes les aurores, tousles
soleils du monde ettoutes les beautés divines
de Comeille ne sont pas renfermés dans ces
quatres mots lk
Une bonne et heureuseannèe, n'est-ce pas
une bonne santé, de bonnes récoltes, de
bonnes affaires, de bon painet beaucoup de
beurre avec Et une série de bonnes an
nées avec le Paradis au bout n'est-ce pas le
soleil du bon Dieu sur nos champs et sur nos
ames, une pluie de grkces et de bénidictions
sur toutes nos entreprises et sur nos actes,
la paix d'une bonne conscience en un mot
le vrai bonheur ici-bas et l'espérance du vrai
bonheur lk-haut Le Paradis Le Paradis
11 y a des sots (et leur nombre est infmi) qui
oublient cela au premier de fan Comme si
l'année qui commence ne Its avet tissait pa?
que l'année finit, et qu'il y aura une année
qui finira, suivie d'une autre qui, pour eux,
necommencera pasLeParadis Us oublient
que tous les vceux de bonne annèe sont
phrases values (autant en emporte le vent)
s'its u'en confient la réalisation k Celui qui
règne au Paradis Le Paradis enfin Us ne
songent pas qu'on peut, k 1 occasion, accep
ter avec courage toutes les misères de
l'année qui commence car elle en aura
comme les au'res), quand on sait que la
prière d'êtres aimés sera lk pour vous soute-
nir dans le chemin et vous sccempagner
jusqu'k l'entrée de ce beau séjour cü le bon
heur ne finira pas
Nos vieux pères mettaient tout cela dans
leur belle formule, et moi, mon Pierre, tu
as conservés, comme un trésor, la formule
de nos vieux pères. Bravo encore une fois.
Que n'es tu lk pour que je t'embrasse Allons
tu auras un maiire qui t'aidera k supporter
ta peine, et tu peux dire aussi k ta petite
Marie-Rose que je lui promeis, comme étren-
r:es sa robe de Première Communion.
Ei quand k vous, mes beaux neveux et
nièces, je vous donnerais vos étrennes. oui
car je crois que le coeur chez vous est meil-
leur que le style. Mais quand vous viendr.-z
zne voir, je me propose biende vous dor.ner
une legon de style épistolaire. A I'appui de
ma legon, je vous servirai un modèle, ce ne
sera pas Mm® de Sévigné ou une autre,
ce sera Pierre mon fermier.
Le semcur Vendéen.
ROME, 31 décembre. Des incidents
ont marqué les obsèques de M. Zanardelli,
ancien président du conseil.
On sail que M. Zanardelli regut,k plusieurs
reprises, pendant sa maladie, la visite de son
ami, Mgr Bonemelli, évêque de Crémone,
qui assista k ses derniers moments.
Les francs-magons, voulant faire une
manifestation, avaieut apporté k Maderno
une immense couronne avec inscription. Le
clergé n'a cousemi k accompagner le cer-
cueil que si la couronne n'entrait pas dans
féglise.
Les francs-magons, poursuivant leur
manifestation antireligieuse, ont seandaleu-
sement exigé et obtenu de la familie qu'on
retirkt des mains de M. Zanardelli le chapelet
qui y avail été pieusement posé par sa soeur;
mais celle-ci a exigé que, dans le cereueil,
on déposat un crucifix.
Les francs-magons auraient voulu que les
obsèques fusssnt purement civilcs, mais ils
se sont heurtés k la volonté absolue de la
familie et surtout k ce 11e des deux sceurs,
dont l'une est religieusc et supérieure dans
un couvent.
C'est par dépit qu'ils ont provoqué les
scandaleux incidents.
Le corps a été transporté k la gare de
Maderno par les carabiniers royaux, d'oü il
est parti pour Brescia cü l'inbumation a eu
lieu.
Le comte de Turin, représentant le roi,
M. Giolitti, plusieurs ministrts et de nom
breuses personnalités politique, assistaient
k l'iuhumation.
E. H. De Brouwer, pastoor-deken,
Yper 400 00
E. H George, pastor, Boesinghe 25 00 j
Mr Mme Philippe Vanden Berghe,
Yper 400.00
E. H. Annoot,onderpastor, Boesinghe 30.00 j
500 vie times
CHICAGO, 31 décembre. Le Théatre
Iroquois, qui avait été récemment construit
sur les plans de l'Opéra-Comique de Paris, a
été détruit par un incendie au cour de la
representation.
L'ineendie du Théatre Iroquois s'est pro -
duit au cours du second acte de Barbe Bleue,
lejeune. Les fltmmes ont commencé k dé-
vorer les décors on poussa le cri de «Au
feu
Immédiatement, une paniqua eftroyable
se produisit la foule s'écrasa k toutes les
issues.
Les pompiers accourus, sauvèrent un
grand nombre de spectateurs qu'ils recueil
lirent dans les galer ies oü ilsétaient parvenus
k l'aide d'écbelles de sauvetage, Baucoup de
gens étaient évanouis.d' autres asphyxiés, la
plupart étaient écrasés.
Le cbef de la brigade des pompiers s'est
rendu en personne aux premières, oü se
trouvaient empilées de trois k ciriq cents
personnes.
Le nombre des morts était plus conside
rable au pied des escaliers conduisant au
paradis. Les cadavre se trouvaient les uns
contre les autres par files de douze hommes
de profondeur ei, dans les galeries, les
files étaient de cinq hommes de profon
deur.
Une centaine de cadavres ont été trans-
portés aux différentes morgues de ia ville et,
comme il en arrivaiï toujours, on rcfusa
d'en recevoir davantage, faut de place.
Le nombre des morts est de 500 II y a
plus de 400 ölessés.
637 morts
CHICAGO, 31 décembre La police dé
clare que la eatastropbe du Théatre Iroquois
a fait G37 morts.
j Le feu a oris naissance dans le réservoir
I d'un apparei! k acétylène placé dans les cou-
1 lisses et a dévoré d'abord les décors, puis
I'interieur du théatre.
j L'auditoire était composé en grande par-
j tie de femmes et d'enfants. Les spectateurs
des balcons périrent tcus la pousée des
fuyards ayant maintenu fermées les portes
de dégagement.
Les bópitaux sont encombrés de blessés.
Plusieurs bktimenis sont traniformés en
ambulance.
Les morts ont retrouvés en véritables
monceaux de plusieurs mètres d'épaiseur.
COUR D'ASSISES DE LA
FLANDRE OCCIDENTALE.
Voici la liste des jurés pour la prochaine ses
sion de la Cour d'assises de ia Flandre Occiden
tale, dont Fouverture est fixée au lundi 25 jan
vier, sous ia présidence de M. Verbeke, conseil-
lei a la courd'appel de Gand.
Jurés litulaires
MM. A. Benninck, bijoutier, Bruges A.
Berry, marchand d'aunages, Ostende;M. De-
elerck industriel, Heule J. Vanneder, cultiva
teur Avelghem H. ilage conseiller communal,
Courlrai Bon E van Caloen, propriétaire, Bru
ges J. Oltevaere, conseiller communal Deer-
lyk E. Somerlynck, négociant, Bruges; J.
Casteleyn, brasseur, Ostend: Baron A. de
Crombrugge de Looringhe propriétaire,. Moere;
II Van den Berghe, échevin, Ardoye;J. van
Caloen de Basseghem, propriétaire, Aertrycke
Ctr Baekelandt, marchand de lin, Gullegbem
11, Dassonville, conseiller communal, Heule
J. Colpaert, cultivateur, Gits F. Dewalque, in
génieur, Bruges; J. Lamury, pensionné,Bruges;
J. Storme, ingénieur agricole, Licbtervelde
A. Waignien, conseiller communal, Gheluwe
A. Devliegere, négociant en lin. Courlrai E.
Piers de ltaverschoot. propr., Couckelaere
R. Brunooghe, seer, comm., Eerneghem C.
Vanuevelde, id, Hoogblede O. Van Routryve,
renti. r, Bruges; M. Gyselen cultivateur,Coxyde;
H. Cloet, cons. comm. Ifarlebeke A. Borgers,
nég. expéditeur, Ostende V. Singier, nég.,
Courtrai A. Roelandts, id., Oostcamp H.
Vuylsteke, poelier, Bruges.
Jurés supplémentaires.
MM. B. Blondeel négociant, Bruges ;E. Van
den Abeele nég. id. P. Saelens, cabaretier.; G.
Sioen, rentier, id,
-
Conseii Provincial de la Flandre
Occidentale. La guerre a l'alcoolisme.
De notre correspondant de Bruges, le 30
décembre
Le conseil provincial de la Flande
Occidentale a voté mercredi le règlement-
type élaboré, par la commission du conseil
sur les nouveaux débits de boissons.
La taxe frappant les nouveaux débits da
boissons ferraentées ou distillées, est fixée
annuellemer t k 450 fr. dans les communes
de 2500 k 4999 habitants k 200 fr. dans
les communes de 5000 k 9999 habitants et
k 300 fr. dans les communes de 10,000
habitants et ;;u-delk.
Doit être considéré comme nouveau débit,
le débit ancien qui a cessé, depuis un an,
d'etre affecté kcette même destination, tout
comme le débit qui est installé daris un
j établissement de construction nouvelle ou
n'ayant jamais servi au débit. Ne torabent
pas sous l'application de cette taxe, les
brasseurs, liquoristes, marchands de bière
en bouteilles ou en recipients feraiés, et les
détaillants vendant plus de 10 litres.
Par dérogation k Particle relatif k la taxe,
les débits temporaires, établis pour une
durée de 30 jours consécutifs, sont frappés
d'une taxe annuelle et flxe deöOfrancs.
Cette disposition ne s'appiiqne pas a,ix
débits purement passagers quipe sont pas
établis dans un immeuble poutant servir k
cette destination. Aucune taxe Pest due pour
ces débits.
MM. Fraeys, Siandaert et Vanbaecke, ont
proposé d'exempter du paiientnt de la taxe
les détaillants de bier in den uithaal,
c'est-k-dire les revendeurs de -bière non
consommée sur place. Cette proposition k
été rejetée k une grande majn ité.
On nous prie de faire remarcier qu'il y a deux
produits Walthéry 1° la Pastde Waltbéry con
tra la toux ft fr.) 2° la Pilule Yaltkéry qui est le
purgatifde la plupart des iüx ilk-s. (ifr
i
-muWHUM