L'ARRONDISS
Année 39 N° 8813
10 centimes Ie N
Mercredi 20 Janvier 1904
POUR LE PAPE
Extension Universitaire
Au profit des pauvres
V/ÜLLE D'YPRES
La geslion financière
des Hospices
A l'Hötel de vill
r
On s'abonne rue au iïeurre, 36, a Ypres, et tons les bureaux de poste du royaurne.
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S. B. dienstmeid
Eerw. Heeren Onderpastors van Yper
Mr Me"° Struye
Julie Gontier, dienstmeid, Yper
Eerw. Heer Dilger, Bestierder
der knechteuweezenschool
Congregation des Jeunes Filles k
Elverdinghe 55.00
La seconde conférence de M. Michott
sur l'Evolutionnisme sera dounée le Mercredi
j 27 Janvier procbain, en la salie Iweiris,
8 heitres du soir.
Unetète de charité sera donnée au Collége
St-Vincent, le Lundi 25 Janvier, k 4 fa. 4/2
du soir.
Nos lecteurs se rappelleront la campagne
entreprise |>ar le parii libéral, k propos de
la gestion des finances des Hospices.
C'était la faillite, la banquerouie. Bien
plus, c'était, en même temps, la ruine de nos
finances communales, puisque la caisse de la
ville allail devoir intervenir et payer chaque
année, les déficits constatés dans les comptrs
de l'administration hospitahère.
Or, les Hospices viennent de déposer leur
compte pour 4902 et leur budget pour 1904,
en accompagnant ces documents d'un lap
port très-détaillé d'oü il résulte k toute évi
dence:
4° Que les causes de la diminution de re
cettes ordinaires date de l'année 4890, qui,
de même que les trois suivantes, apparienait
k l'administration libérale.
Si ces causes se sont maintenues, ce n'est
pas la faute des administrateurs actuels, pas
plus que celle de leurs prédécesseurs.
2* Que les finances des Hospices sont
rétablies.
Mais laissons la parole k l'administration
hospitalière elle-même en publiant le rapport
dont M. le Bourgmestre a donné lecture,
dans la séance du 46 Janvier du conseü
communal
Ypres, le 28 décembre 4903.
Messieurs,
Neus avons l'honneur de soumettie k
l'apirobalion du conseil communal, en triple
expedition, le compte de notre receveur
poTf l'exercice 4902, avec toutes les pièct s
ju.'iificatives des recettes et des dépenses.
II se clóture com me suit
Sec. ordin. 370731 24
Dép.ordin. 373589 38
Déficit 2858.44
Ree. extraord. 401251 95
Dép. extraord. 83630 09
Excédent 47621 86
Excédent du compte 14763 72
L'écart entre les recettes et les dépenses
ordinaires est de fr. 2858 14 en d minution
trés oonsidérable sur c lui de l'exercice
précédent Getécart iu réduit de plus de
irois mille francs (exactement de 3080 24
fr.). si les administrations publiques rious
avaient payé, ivant la cloture de nos comptes.
tantes les sommes qu'eiles nous devaient
jac^ - ^ntretien d" malades et d'aliénés pen
V-, t mice 4902.
A plusieurs reprises déjk nous avons
signalé les causes des difficuliés que nous
éprouvons k équilibrer nos dépenses ordi-
iaires avec nos recettes de même nature.
Nous ne croyon3 pas inutile de les rappeler.
Les principales ressources de notre admi-
istration sont les fermages de nos biens
ruraux et les intérê.s des capitaux placés en
rentes sur l'Etat beige, en obligations de
l'emprurn communal ou prêtés sur hypothè
que k des partiruliers.
Le pioduit des fermages qui pendant les
m s 1879 k 1885 varia it de 158 000 k
164 000 fr est brusquement descendu en
1888 k 153 000 fr en 1889 k 147 000 fr.;
1890 1142 000 fr a 1894 k 140 ÜOOfr.;
en 1895 k 138 000 fr. et en 1896 k
136 000 fr., chiffre dont il ne s'est guère
oeaucoup écarté ces dernières artnées. La
moins value de ce revenu est done de plus
de 25 000 fr. par an.
L'abaissement du taux de la rente ne nous
a pas été moins préjudiciable.La rente beige,
qui était k 4 1/2 a été successivement
'éduite k 4 par la loi du 23 Juillet 1879,
k 3 1/2 par celle du 19 Novembre 1886 et
k 3 °/o pir celie du 15 Février 1895. La viHe
d'Ypies, qui devait k notre administration
285,000 tr. k 4 a converti sa dette k
3 7. le 4" Septembre 4895.
D'autre part, quantiié de pariiculiers ont
remboursé leu s defies hypotbécaires et les
placements de cette nature se faisant de plus
en plus rares, les sommes qui provenaient de
ces remboursemenis ont dü être remployés
en fonds beiges k 3% La perte de revenus
que nous avons subie par la diminution du
taux de la rente n'est pas inférieure k
20 000 francs.
Ceite double diminution de nos ressources
suffisait déjk pour ébranler notre situation
financière, si solidement établie. En effet dés
1890 nous voyons les dépenses ordinaires
dépasser de 9,500 fr. les recettes de mème
nature, l'année suivante l'écart s'élevait déjk
k 18 800 francs, pour augmenter encore
considérablement dans la suite.
Mais une trois:ème cause de préjudice,
moins corinue, rnais non moins importante,
rendit l'équilibre entre nos recettes et nos
dépenses ordinaires absolument impossible,
savoir la mise en vigueur de la loi du 27
novembre 1891, sur l'assistance publiqu-,
qui abrogea le fonds commun institué par la
loi du 44 mars 1876, réduisit k trois années
la durée de l'habitation requise pour l'acqui
sition d'un nouveau domicile de secours et
supprima le recours k la commune domicile
de secours, sauf pour les frais de traitement
k l'höpital et les secours aux orphelins et
aux srptuagénaires.
Ge fonds commun payait, en effet, annuel-
lement k notre ad-> inistration une somm»
supérieure d'environ 10 000 fr. k notie
contribution. Par suite de sa suppression,
cette importante ressource annuelle fut
complement tarie. Maïs Ik ne se bornèreni
pas pour notre administation les lésultafs
facheux de la loi du 27 novembre 1891.
La ville d'Ypres dotée d'établissements
hospitallers dont la réputation de bonne
tenue s'étend au loin, a depuis iongtemps
exercé sur les populations indigents d s
localités voisiri'-s u grand attrait. En venani
se fixer k Ypres elies se croyaient süres d'y
trouver une ass'stance convenable üans le
besoin et une retraite enviée dans leurs
vii-ux jours.
La loi du 18 fév' ie.r 1845 et celle du 14
Mars 1876 qui fix cent respectivement k hui
et cinq anné- s ladurée de l'habitation requise
pour t'obteniion d un nouveau domicile de
secours, enrayaient bien quelque peu l'afilu-
encede la population indigente et atténuaient
pendant une assez longue période les char
ges qui en résultaient, paree qu'elles per
mettaient le recouvrement k charge de la
commune domicile de secours des truis d'as-
sistance avancés k leurs indigents.
Mais depuis le lr Avril 4892, date de la
mise en vigueur de la loi actuelle, l'indigenl
don être secouru dans la localité oü il se
trouve au moment cü l'assistance devtent né
cessaire, et cette assistance n'est rembour-
sable que dans de rares cas. 1! en est tésulté
que les indigents des communes environ-
uantes sont venus se fixer en notre ville en
uombre de plus en plus considerable, les
uns spontanément, les autres conseillés et
bien souvent conlraiuts par les administra
tions de bientaisanca de leurs communes,
qui voyaient dans le départ de ces nóoessi-
teux uu allégement immédiatldc leurs char
ges.
Evaluer la dépense annuelle que notre
administration supporto pour entreteniret
secourir cette catégorie d'iudigents serait
bien difficile, maïs il est indéniable qu'elle
se cbifire k plusieurs milliers de francs.
L'ensemble des diminutions de recettes
signaiées ci-dessusjointk cette augmentation
de charges, nous ont causé un préjudice an
nuel de plus de soixante mille francs.
11 ne sera pas inutile de remarquer ici.que
les capitaux considérables qui ont été
employés k la reconstruction de notre asile
d'aliénés sont restés infructueux pendant les
années que les travaux ont duré.
De ce chef eucore. nous avons subi pen
dant plusieurs années, une diminution im
portante de revenus. Toutefois cette cause
de préjudice temporaire a disparu. La popu
lation de notre asi'e atteint en ce momeni268
malades et nous avons lieu de croire que eet
établissement renfermera bieruót Ie nombre
de 300 malades qui est le maximum de la
population autorisée.
Nous n'avons pas manqué de rechercber
les moyens pour remédier k la situation into-
iérable dans qauelle nous nous trouvions.
Dés l'année 1897, constatant l'impossibilité
dans laquelle nous étions de faire face k nos
charges ordinaires par nos ressources de
même nature, nous avons en vous envoyant
ie budget dudit exercice, demaadé k être
exonérés d'une partie des charges qui dans
i'état actuel de la législation, u'incomaent
pas k notre administration ou que de nouvel-
les ressources fussent mises k notre disposi
tion pour continuer ky pourvoir.Nousfaisons
allusion aux secouisk domicile, qui grèvent
si lourdement notre budget, alors qu'ils in
combent pour la totaliié au bureau de bien-
faisance.
Gomme aucune suite ne fut donnée k cette
demands, nous avons traité cette question
d'une manière détaillée dans le mémoire joint
au budget de l'exercice 1898 et nous avons
conclu en demandant la réunion d'une confé
rence entre les deux administrations chari-
tables de la ville pour converiir d'une nou
veile répartition des charges résultant des
secours k domicile.
Cette proposition fut favorablement ac
eueillie, mais malgré nos demandes réitérées
li conférence ne fut pas convoquée
Fmalement, nous avons, k la date du 31
Aoüt 1900 décidé que jusqu'k ce qu'un ac
cord définilif interviendrait, nous n'accepte-
riorisplusk noslistesaucunindigent, secouru
par le Bureau de bienfaisance, k moins qu'il
e futseptuagénaire, enfant abandonné ou
orphelin de père et de mèrc. Cette décision
fut notifiée au bureau de bienfaisance qui
s'abstirit dès lors de nous renvoyer des
indigents autres que ceux de ces trois
catégories.
L'effet de cetle raesure s'est fait sentir
progressivement, les secours k domicile en
numéraire qui s'élevaient en 1895 k fr.
78,963.82 sont réduits pour l'exercice 1902
k fr. 64 821.
D'autre part depuis le 1 Janvier 1902, le
Bureau de Bienfaisance supporte unesomme
de 3 500 francs dans la contribution de la
ville au fonds commun, institué par la loi
du 27 novembre 1891 et nos charges annu-
ellcs, ont par conséquent été allégées d'au-
tant.
Ces diminutions de dépenses jointes k
['augmentation du revenu de l'asile d'aliénés
ainsi qu'k une sévère économie dans toutes
les branches de l'administration, ont eu pour
résultat de réduire le déficit k l'ordinaire
dans une trés forte proportion.
Le budget de 1903 a pu étre établi en
équilibre et nous avons l'espoir que l'écart
entre nos prévisions et le résultat de l'exer
cice ne sera guère important. Nous donnons
k l'administration communale l'assurance que
nous ne négligerons aucun moyen pour équi
librer dorénavant tant nos budgets que nos
comptes.
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de
notre considération distinguée.
La commission administrative
des hospices civils d'Ypres.
Gageons que le Progrès et Ie Weekblad
s'empresserout de publier le rapport ci-des
sus, dans l'intérêt da la vérité, dont ils de-
vraient seul se préoccuper.
S'ils ne le font pas, le public appréciera la
conduite de nos adversaires et, s'ils ne se
déclarent pas vaincus, il dira qu'il ri'y a pire
sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Quoi qu'il en soit, l'opinion publique rali-
fiera les éloges adressés k l'administration
des Hospices par M. Golaert, qui a pu dire,
en toute vérité, que le rapport vengeait les
membres de cette administration des atta
ques odieuses autant qu'irijusies dont ils ont
été l'cbjet pendant la période électorale.
Avec M. le Bourgmestre, adressons nos
fêlicitations et nos remerciements k la com
mission administrative des Hospio s civils
de la ville d'Ypres.
En rendaot compte de la séance d'instaila-
tion des conselllers communa ix, nous avons
promis de commumquer k nos lecteurs,
l'important discours prononcé par notre
honorable Botrg nestre.
Voici comment s'est exprimó M. Colaert
Messieurs et Honcrés Collègues.
Mon premier devoir, en installant les
élus du 18 0 'tobre, est un devoir de lecon-
naissance envers ceux d'entre vous qui ont
bien voulu accepter une candidatuie au
conseil communal.
Vous avez ainsi exprimé toute voire
confiance en ceux qui vou3orit précédésici, et
spécialement dans les membres du collége
échevinal qui ont pris sur eux la Iourde
charge de ditiger les affaires de la ville.
Sachant que nous n'avons d'autre ambition
que celle de nous dévouer k la chose publi-
que, vous n'avez pas hésité a nous piêter
votre concours et k partagerla responsabi-
lité qui pè3e sur nous. Je vous prie d'agréer,
avec mes cordiales fêlicitations pour votre
succès électoral, l'expression de ma profon-
de reconnaissance.
De mon cóié, je m'efforcerai de me rendre
digne de votre confiance en travaülaot, avec
vous, au bonheur matériel et moral de nos
- A
f*