GRAND CONCERT
Le sourire d'Er nest
Du Journal de Roubaix
La buil a fait place k l'aurore. Le temps
est serein et déjk le solei! du bon Dien nous
sourit. Mais ce sourire du ciel d'u rien du
sourire démoniaque que la perversité profon-
de imprime indé'ébüe sur la pbysionomie
sarcastiqus de ceux qui n'ont plus despé-
rance, plus de foi.
Ce radicux soleil fait bien augurer Sans
doute quu les ténébrsux séducteurs n'^nt pu
consoamer, cette fois, le jeu de leurs eo-
büches. La garde catbolique veillait.
Les églises s'emplissent et se vident, tour
k tour, de fidèles qui vont, dans css i-ncsin-
tes oonsacrées, offrir au Très-Haut le -iibu
hebdomadaire de leurs filiates a ioi ti nis
Beaucoup de combaltants s arm ;nt dunt
ard eur nouvelle au contact divin, car lis se
sou viennent que le Maltre a dit«Sine me
nib 1 potestis facere. Tous, aussi avec le
célébrant Lui expriment ce vceu qu'li nou?
enseigna lui-même a Adveniat, regnuat
tuumet cette supplication qu'il nous a
dictée iibera uos a malo puts iis voet cü
le devoir les eppelle.
Des milliers sont allés Ik. Tous ont ils
songé que eet acte si simple, si banal est
un des plus dignes et des plus impo. tant-i de
la vie sociale. Electeur, armé de ton petit
bulletin de vote tu peux faire un bien im
mense, tu peux faire un mal irréparable.
Sais-tu que e'est une voix qui a écarté le
Comte de Cbambord du tróne de France et
instauré dans ce pays, aujourd'hui avili et
déchu, la troisièiiie république, dont les
excès liberticidcs na soul un secret pour
personne. Beaucoup, même paroii ceux qui
obéissent encore k la routine, parmi ces
vieux bleus qui sont cependant salisfaits de
la gestion féconde et prospère des édiles
catholiques, ont sans doute jeté un regard
au-delk de la frontière et se sont dit en
eux-mêmes qu'il fait meilleur vivre sous le
régime des croyants que sous le régime des
incrédules. Aus3i, laissaut de cóté leurs
piesque séculaires habitudes, ils ont donné
leurs suffrages aux principes qui font les
citésgrandes el gtorieuses, les peuplas paisi
bles et heureux.
Ettouts'bst bien passé, tout aussis'est bien
fait. Ce sont les principes qui sont soms de
l'urne, sans égard pour ies personnalités.Les
maltres de la parole ont été confondus par
les manouvriers, paree que ceux ci étaieni
les champions du Seigneur en qui ils avaient
fl}is leur confiance comme autrefois les
pêcheurs de la Gahlée. Les rbéteurs rnécré
snts out rnordu la poussière paice qu'ils
avaient conspué le Christ et son Egtise
l'excès de leur hypocrisie les a dévisagér et
ils ont apparu, sans fard et sans masque,
dans toute leur bideur.
Le scrutin a donné 420 voix de majorité
aux Catholiques.
Nous pouvons remercier le Gouvernement,
car, en permettant, contre nos désirs, cette
réélection il a consommé pour Ypres ei peu«-
être pour l'arrondissement tout entier l'écra-
sement complet du libéralisme antieürétien.
Les résultats des différents bureaux furent
communiqués au Cercle catholique oü i'on
attendait avec confiance leur proci maition
Nous n'espérions qu'une majorité de 300 voix
et nous en obtunons 420. Vive Ypres
A cinq heures la foule envabit le Volks
huis. Comment dépeindre cette délirante
allégresse Tous ceux qui sont lk réuais,
quasi entassés les uns sur les autres, se
féliciteot et se congratulent com te si le
triomphe du parti causait leur suprème
bonbeur.
Mais voici les membres du comité et
avec eux les deux élus. Aussüót un feourra
formidable s'élance des poitrlnes et se i eper
cute dans !a salie trop exigüe. Les acclama
tions: Vive Lemahieu vive Vanci a Boo
gaerde s'alternent et sa succédent ]u qu'au
moment oil M. Struye, agitant la son-ieae,
donne le signal du silence.
Cbers amis, dit le vénéré Président,
nous nous sommes cette fois-ci d ->üué la
peine de lutter, ceque nous n'avions pas rait
au 18 Octonre, et Dieu a dunné la fécondilé
k nos efforts. Nos adversaires ne sont pas
seulement battus, ils sont littéralemeat écra-
sés. Et nos candidats, MM. Lesnahbu et
Vanden Boogaerde ne sont pas seulement
réintégrés dans leur droitmais surélevés
dans leur électiou. Ypres les avail admis,
Ypres les avait choisis, Ypres les confirms
dans la charge qui leur avait été confiée.
Les adversaires doivent bien regretter cette
nouvelle consultation électorale qui les tue.
Nous n'aurons pas comme eux d s acoes
pleines de fielet nous saurons nous livrei' a la
joie du triomphe sans excès et sans tlésordre
Nous nous contenterons aujourd'bui de re
mercier tous ceux qui ont contribué en quel-
que manière k ce briliant succès, et reinet-
trons k demaia la manifestation publique de
nos réjouissaaces.
Messieurs Vanden Boogaerde et Lymahieu
expriment chacun leurs remerciements aux
partisans assemblés. Cobiesc un chant d'allé-
g esse accusille M. Vanden Boogaerde dès
ses premières paroles, il trouve lüeureuse
di/ersionde le présider et bat la mesüre
pvsc une bohue grace toute fatniliè et pa-
ternelis. Poii exprime brièvement naistiès
cordialement sa pi „fouiie grati.uöe.
M. Lemahieu, visiblement ému, remercie
(i'abord tous se3 amis de ia campagne, puis
les nombreux citadins qui ont appuyé sa
candidature et assure sa réélection.
M. Colaert, toujours avide d payer de sa
pet sonue p ur le bien da la cause de Dieu,
remercie successivement tous ceux qui, k
quelqua titre spécial, ont apporté ^eur écot
au résultat si consoiant, si instructif et si
décisif de cette réélection. Ah, si les adver
saires avaient triompaé ce n'eut pes été de
la joie que nous aurions eu en villa, mais du
désordre el des dégats. Déjk l.-urs dïsposi
tions étaient prises des étrangers, de vrais
étrangers, circulent dans nos rues et il est
bon de nous tenir sur i os gardes. Pour éviter
tout malheur capable de jeter une note lu-
gubre au sein da noire allégresse si vive,
nous allons nous disperser en paix et re-
mettre k demain k 3 heures de relevée le
cortège triomphal. Neus nous réunbons ici
et irons, avec nos deux musiques, cherchèr
nos élus chez M. Vanden Boogaerde. L'été
prochain, quand le tetnps S'-ra splendide
comme aujourd'hui, nous organiserons quel-
que chose de spécial pour aller aussi eélébrei*
au Verloren boek le triomphe de M. Le
mahieu.
Un mot encore Nos ennemis doivent sa-
voir maintenant que le parti catbolique est
uni et fort. lis le sauront encore mieux pias
Uird et je me réjouis de penser que toute
cette jeunesse qui m'entend est un gage de
notre vitalité Quand ies armées et les fati
gues ds la lutte nous auront contraints au
repos, vous serez lk, a'est-ce pas. jeuoes
gens, pour prendre notre place et sléferidre
jusqu'a la mort s'il le faut, avec une invin
cible énergie,la liberté et l'honneur de l-autel
et de la patrie 1 (la généreuse et ardente
jeuuesse catbolique de nos associations
fédérées accepte cette mission d'aver.ir et y
souscril par un oui vigoureux qui fait tres-
saillir i'assemblée.)
Et vous mères et soeurs chrétieanes, vous
aussi vous piéparerez un avenir plein d'espé
raöces en faisant, de chacun de vos foyers,
une pépinière de catholiques aux cceurs
magnanimes et valeu>eux, et si la ici un
jour vous donne le droit (le participer aux
voies autreoient que par la priè e et l'exbor-
taiion, ce n'est plus 400 voix de rnajonté que
nous aurons mais bisn 4000 (H urra et appi.
sans fin).
La séance est levée et tous gagnent leur
desaeure en paix en attendant le lendemain.
Lundi tnatinée ealme, la pluie a quelque
pen lavé le pavé duraat la nuit.
Chacon est h ses occupations ordinaires.
L'après midi congé presque partout. Le
cortège s'organise tandis que le carillon joue
ses airs les plus joyeux. L'harmonie et la
Fanfare royglese rendent au Volkshuis
Lè se trouvent les notables du parti et ies
bnnnières des associations de jeunesse et des
cercles catholiques de la ville.
Dans les rues la foule est compacte et
partout sympatkique. Les drap.' aux sont ar-
borés en maints eüdroits et les fenêtres sont
garnies d'aans qui veulent manifester leur
joie en acclaoaant le cortège au passa e.
Le défilé qui comprend la Mutuelle, la
G„rde catbolique, la Fanfare royale, la Gon
grégation St-Martin, ies anciens du Collége,
i'Harmonie com? uat le Cercle caclique
et lt*s membres du Com se rend i'abord chez
Monsieur le Bourgiaestre Colaert, qu- repoit
les membres du coéaité et présente M. Le
mahieu. Uö. aubade est donü'éè par etiacune
d; s musiques qui ae c sent de j >uer des airs
pi pulaires tout le long du parcours.
Par un long circuit autourde S -Pierre Ton
se rend chez M. Vanden Boogaerde, qui oftre
des vins d'öonneur aux musiciebs, après
avoir re pu les membres du Comité.
De lè on se dirige vors la gare, puis vers
Si- Nico) ts, p r la ru Close, au Leen, paria
rue de Thourout au Collége et de lk au
Volks uis
Partout les communautés reiigïeuses ont
éié acclamées et saluées et les Sffntes filler,
en bénissaat le Seigneur, ont pu se dire
qu'eiles avaient encore k Yprus des amis
pour ies défecdre contru les sectaires sar-
donienset les francs maqons barbares.
Avaat de congédier la foule et de dissou-
dre le cortège, Monsieur le Bourgmestre a
paternellement remercié l'audiioire pour ia
tenue correcte des divers groupes pendant
ce long parcours et a invité chacun k persé
vérar dans la modératio i dorn. on avail bien
fait preuve duract la soirée d- dioiunche.
Les libéraux qui avaient ..antprotnis de
fêter bruy mme: t la défaite des catholiques
et qui k cette fin avaient déja fait ptéparer
ua succulent souper,.ne p urroat ls savourer
qu'en familie car 1 nótel de v,de ur restera
sans nul leute encore lot'«temps f. mé.
Qu'ils man ,ent done e;i paix uts déplumés
afin qu'il puisse leur pousser, k eux, de nou-
velles plurass car ils ont mentalement éié
rossés de maitres3efapon et ne s'en vanteront
pas k Brux Hes.
Ainsi fi it, k leu s dépei-s, H comédie
qu'ils ont j iuée.
Lk dessus chacun s'en fut c s«i coolent
et chamatu neore
Vive la calotte
Et tous les calotins
Nolf n sa capote
Qa lui ferii 'du blèn.
Puis l'iiidigo se changea en violet quand
Ernest, k l'cxamea des cbiffres officiels,
constats avec stupeur que non seulement son
parti était.ni plus ui moins.écrasé, mais que
lui, Ernest, coulail k fond manifestement.
Apiès l'écharpe mayorale, la médaille de
dépulé, décidéraent c'en était trop! L'amer
sourire d'Er ïest devenu blème, terne et
iucolore, ne reflétait que trop fidèlement
cette sinistre perspective....
Rire, chose grave.
Trés pb'iiosopaique cette pensée qu'on
peut lire au frorton du ihéatie de Munich
Rire, ckp«e grave.
Le sourire qui' s'étala en permanence sur
les lèvres d'Ernest n'offre pas un sujet moias
fécond aux méditaiionis des psycüologues
yprois.
Rien de plus curieux, en fffet, que ce sou
rire perpétu-il qui n'a riea de commun avec
les sourires que nous connaissons tous et qui
se classent eu queiques catégo ies nettement
distirictes.
Ce sourire lk est unique en soa genre. C'est
un sourire k transformations,un vrat sourire-
caraéléon qui sail revêtir les flets les plus
changeants d'aprèï les états d'kme successifs
auxquels il correspond Dans la seule journée
du 7 févrter on a vu passer ce sourire par
touies les couleurs de l'arc-en-ciel, comme
si la ravissante Iris elle-même, présidant k
sa naissanca, avait graüfié Ernest de ce
présent divin comme gage et comme symbole
de la parfaits alliance en sa personne de
toutes les nuances de l'anticléricalisme.
Lorsque, dimanche dernier, Ernest mit
pour la première fois le nez dehors, son
sourire était frais et rose comma celui de
f enfant au sortir desa beree.... N'était il
pas, ne se croyait il pas, du molos, i'enfarrt
chéri et choyé des Yprois
Puis, k mesure qu'Ernest, en caressant sa
moustache, caressait davantage cette douce
illusion, son rose sourire s'épaaouissait .da
vantage aussi, en renforpant sa teinte.jusqu'au
carmtn le jtius vif. On eü« dit Ie sourire de
l'érubescéute jeune fille k qui l'amant vient
de faire sa déclaration d'amour Ernest sera-
blait vraiment iatimidé devant eet excès
d affection et de dévouement qu'Ypres allait
lui témoigner ce iour-lk.
Entretemps le soleil montait k l'horizon,
ie soleil des gueux 'assurément, un vrai soleil
d'Austerlitz. Et le sourire d'Ernest, fidéle
reflet de ses rêves dorés. se mettait au dia
pason de, son radieux éclat en se mélangeant
d'or pur rlen de l or juif du Gr vOr
jusqu'k revêtir les riches teintesde l'orangé.
Plus tard nous avons vu Fioeffable sou
rire se colorer d'un bleu pale cbariaant, tan
dis qu'Ernt st s'arrêtait a vee rfélices devant
les affiches bleues électoraies et devant celle
de la yiaamscbe Ster annonpiBt la joy
euss coméd e des 99 bêtes et 1 pay san
Oh la bonne petite farce Ce qu'on allait
rire aux dépens du sympatkique candidal de
l'extra-muros
Puis du nleu pale le sourire passa au bleu
d'azur tandis qu'Ernest, passant sous les
fenêtres de l'hótel ds ville, souriait dans ss
barbe k l'idés des bons tours qu'il, pourrait
jouer désormais k M. Colaert, en la sails
bleue, en atiendant ie jour, en soaameassez
prochain, c-ü tl pourrait ceind e sonécharpe
de bourgmestre. Perrette elle-même ne sou-
riait pas d'un sourire plus azuré tandis qu'elie
faisait ses deux calculs, son pot de lait sur
la tête
Qaand nous revlmes Ernest, ie dépouiile-
ment du scmtin donnait ses premières indi
cations. Du oleu d'azur le sourire avait passé
au vert tendi-e et, k mesuie que le résultat
se dessinait, plus nettement, le vert du sou-
rire s'aceemuait lui aussi. Decidéqsent, on
la lui faisan k l'oseilie.
Et la cote catholique montait, montait
toujours....
Alors, nouvelle métamorphose du sourire-
caméléon cette fois, il était du plus beau
jaune.
Enfin.lorsque vers qualre heures et. deniie,
du baut du beftroi de l'hótel de ville ee
confortable nótel raté k tout jamais Ie
carillon s'av sa de célébrer le iriomphe ca
tholique, le sourire qui se dessina sous le
nez démesurément allongé d'Ernest avait
passé k i'ind:go.
S4LLE 1WEINS
Dimanche 14 Février 1904
k 7 1/2 heures du soir
offert aux
Membres Honoraires et leur Familie
par la
FANFARE ROYALE
sous la direction de M. ëugéne Verstraete,
tr Prix du Conservatoire Royal
de Bruxelles,
avec le bienveillant concours de
Madame la Baronne B., cantatrice,
Monsieur Jules Janssens, baryton,
lr Prix du Conservatoire Royal de Gand,
M. Louis Vanhoutte, pianiste,
Prix d'honneur de riust.Lömaiens k Malines,
M. Ernest Wenes, pianiste,
et du Cercle Symphokique sous la direction
de Monsieur Alb. Van Eegroo.
PROGRAMME
Première Partie
1. L'Etoiledu ISord, ouverture
pour Fanfare Meyerbeer
2. Lohengrin (Rêve d'Elsa) par
Madame la Baronne B., R Wagner
3 En Ardennes, scène pastorale
pour Hautbois, par M. Ver
straete Fr. Bonzon
4. Grand air des Vêpres Siciliennes
pour baryton, par M. Janssens Verdi
a) Elévation
b) Etude de Concert
pour piano, par M. Vanhoutle
ti. a) Sérénade Corse Raimann
b) Intermezzo pour symphonie Tilsco
Deuxième Partie
1. Leichte Cavalerie, ouverture
pour Fanfare Von Suppé
2. aFragment uit Lucifer (de
aaide) p. Benoit
b) Marche vers l'Avenir, par
M. Janssens Faure
3. Cappriccio, pour piano et har
monium par MM. Vanhoutte
et Wenes Mendelssohn
4. a) Hérodiate Massenet
b) Fanfare par M™ la B0"" B Schumann
5. Fantaisie Originals pour Haut
bois, parM. Verstraete Ch.Farynes
6. Ouverture de Rcsamunde,
pour Symphonie Schubert
Piano Derdeyn de Roulers.
Chaminade
Une imposante manifestation
catholique
La ville en fêle. Dans l'après midi de
lundi, k trois heures, le Comité de l'Associa-
tion catholique de ia ville, k la tétede laquello
se trouve M l'échevin Struye, aucienséna-
teur et président de l'Association, a organisé
au local du Volkshuis, rue des Ckiens. une
magmfique réunion eoaiprenant .•I'Harmonie
communale, ia Fanfare Royale, la Gilde des
Anciens Etudiants, la Garde catholique, la
Jeune Ga? de catholique, la Mutuelle, leCercla
catholique et ies principales sociélés catholi
ques de la ville. Di -pcaux en tète, tous ces
g'Oupes se sont reudus devant la devaeure
de M. Colaert, bourgmestre et députéd'Ypres,
oü se trouvaieat réunis les membres du Con
sul commuaal au grand complet, et M. Le
mahieu, cultivateur, l'un des élus da direao-
cne, qui habite la banlieue.
Ls c irtège s est alors reformé, suivi par
toutes les notabilités catholiques de la ville et
s est rendu, rue de Lille, oil une sérénade a
eu lieu devant la maison de M, Van den boo
gaerde, le second candidal éiu. La foule
nombreuse a fait entendre des acclamations
ent ousiastes en l'honneur de MM. Lemahieu
et Vanden boogaerde. Des chants populaircs
et la Brabancmne retentissent. Tout le mon
de est dans la joie.
Lorsque les deux nouveaux conseillers ap-
paraissent sur le perron, une longue et cha-
leureuse ovation les accueille. Les sooiétés
musicales leur sont successivement présen-
tées. Puis Ie cortège se reforme et parcourt
les rues principales de la vieille cité flaman-
de. Le 'ong des habitations pavoisées aux