ORGANE CATHOLIQÜE
DE L'ARRONDISSEMENT
Samedi 20 Février 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 3818
POUR UE PAPE
Dispositif du Carême
Le Progrès
et Télection du 7 Février
Encore les chiffres
Réclamation conlre Télection
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Liste précédente fr. 1297 00
Voor Zijne Heiligheid den Paus, voor
den goeden uitval van de stemming 2 00
En l'honneur de la Ste-Famille
M. H.H.
2.00
50 00
En vertu des facultés spéciales que Nous
avons repues duSaint-biège, Nousaccordons,
durant le Carême de la présente année les
dispenses suivantes
I. II est permis de faire usage de beurre
et de laitage, comme aussi de graisse
fondue, tous les jours du Carême.
II. II est permis de manger des oeufs tous
les jours, excepté le mercredi des Cendres et
le Vendredi-Saint. Les personnes tenues au
jeune ne peuvent en manger qu une seule fois
le jour, en dehors des dimanches, et cela au
repas principal, et non k la collation ce
qu'elles doivent aussi observer les autres
jours de jeune pendant l'année. II est permis
de se servir d'oeufs pour préparer d'autres
mets, tous les jours du Carême.
III. Nous permettons l'usage de la viande
les Dimanche, Lundi, Mardi, Jeudi et Samedi
de chaque semaine, excepté le Samedi des
QuatreTemps (27 Févrierjetle Samedi-Saint.
Les personnes tenues au jeune ne peuvent
manger de viande qu'une seule fois le jour,
en dehors des Dimanches, et cela au repas
principal, et non k la collation; il en est de
même du bouillon et du jus de viande.
IV. II est défendu, même k ceux qui
peuvent faire gras, de manger de la viande
et du poisson au même repas, non seulement
tous les jours du Carême, y compris les
dimanches, mais encore tous les autres jouis
de jeune pendant l'année.
V. On est obligé de réciter trois Paler et
trois Ave et une fois les acles de Foi,
d'Espérance, de Charité et de Contrition,
chaque jour qu'on profit8ra de la dispense de
manger de la viande. On pourra cependant
se libérer de eette obligation, en versant dans
letroncdu Carême une aumóne, chacun
selon sa dévotion.
VI. Nous accordons aux militaires de tout
grade, k leurs femmes, a leurs enfants et k
leurs domestiques, ainsi qu'aux autres
personnes attachées de fait au service
militaire, la permission de faire gras tous les
jours de l'année, excepté le Vendredi-Saint.
Aux militaires Nousassimilons les gendar
mes, les douaniers, et les agents de la police
urbaine de service actif, les employés en
service sur les trains des chemins de fer et
sur les trams, les facteurs de la poste et les
employés des accises en activité.
VII. Nous croyons devoir rappeler k tous
nos diocésains que les jours de jeüne, outre le
Carême, sont les Mercredis, Vendredis et
Samedis des Quatre Temps, les Vigiles de la
Pentecöte, de la Solennité des SS. Apötres
PierreetPaul,de l'Assompiionde la S,eVierge,
de la Toussaint et de Noëlet que tous les
Vendredisde l'année, üestdéferidu demanger
de la viande, k l'exception de la N: ël et de la
Circoncision de N. S. (1 janvier), lorsque
ces fétes tcmbent un Vendredi.
VIII. Vu les circonstances du temps, et en
vertu des pouvoirs spéciaux que N. S. Père le
Pape Nous a accordés, Nous permettons k
tous nos diocésains de faire, cette année,
usage de viande, même plusieurs fois, les
jours de Saint Mare et des Rogations.
Pour les mêmes motifs et en vertu des
mêmes pouvoirs, Nous permettons, jusqu au
Carême de Pannés prochaine, k tous nos
diocésains de faire également usage de
viande, même plusieurs fois le jour, tous les
Samedis en dehors du Carême, qui ne sont
pas des jours de jeune.
Conformément au désir du Souverain
Pontife. Nous engageonsles fidèles, quiferont
usage de ces dispenses, k multiplier leurs
bonnes oeuvres et surtout k observer exacte*
ment le piécepte du jeune et de l'abstinence.
Le Progrès est furieux. II rève plaies et
bosses, autrement ditpression, corruption,
dés pipés etc. etc.
On dirait que son rédacteur de 1891 est
sorti de la tombe, pour attribuer k ses ad-
versaires toutes les fraudes commises, rue
des cbiens, pendant finoubliable r.uit du
1 Février...
II ne manque que la forel de Bondy.
Et pourtant, si le confrère était capable
de raisonner pendant cinq minutes seule
ment, il verrait qu- les chiflfres du scrulh
nouveau, comparés k mux du 18 Oclobre,
sont d'une éloquence invincible.
Les bulletins blancs et rials sont tombés k
50, les panachés k 59 c'est-k-dire k la moi-
tié de cequ'ils étaient au premier scrutin
Or, qui vote d'ordinaire blanc Qui émet
des bulletins panachés
Des intellectuels, n'est-ce pas?
Ce sont ceux Ik surtoui qui out voté conlre
MM. Nolf et Iweins, n'eniendant pas donner
k nos Ediles des controleurs dont ceux ci
n'ont nul besoin.
lis ont été indignés de la campagne odieuse
menée contre l'administralion communale et
la commission des Hospices. lis ont vu que
les affaires de la ville sont gérées avec intel
ligence et prudence, et que le patrimoine du
pauvre est entre de bonnes mains. Leur
suffrage est une protestation énergique contre
l'idée d un controle non justifié.
II en était tout autrement en 1887. Le
corps électoral voulait alors un controleur
de Ik le succès de M. Colaert. Aujourd bui il i MM. Lemahieu et Vandenboogaerde
n'en a pas voulu; de la l'écbec de MM Iweins 1 avaient exactement la majorité absolue le
et Nolf.
La vériié est que le corps électoral s'est
ressaisi. II a constaté que l'union la plus
parfaite règnait entre nos amis, et il n'a plus
entendu répéter lalegon qu'il leur avaitdonnée
le 18 Octobre.
Le parti libéral avait exploilé, en vue du
premier scrutin, des circonstances sur les-
quelles il est devenu inutile d'insister. II
était allé jusqu'k afficher, k la dernière heure,
certain manifeste de couleur douteuse, oil
1'on pouvait lire que le cbef de i'adeninistra-
tion communale ne figurait pas nécessaire-
ment parmi nos candidats, et que le gouver
nement pouvait en nominer un en dehors du
conseil.
Pareille manoeuvre était impossible, le 7
Février, le Gouvernement ayant renouvelé
le mandat, comme Bourgmestre, de M. Co
laert, sorti si victorieusement du scrutin le
18 Octobre.
^administration était done établie, fixée
elle avaitun chef. Le corps électoral, revenu
de ses hésitations, a jugé, dès avant le
scrutin, que le parti catholique déjk victo-
rieux, devait rester longtemps encore k la
direction des aff dres communales.
De lk aussi, et en second lieu, notre écra-
sante majorité de 420 voix.
Si le Progrès savait comprendre, il s'in-
clinerait. Mais il doit faire croire que le
triompbe catholique est dü k la fraude. II
doit exprimer son espoir dans l'avenir, quel-
que sombre que lui paraisse l'borizon. II
doit inspirer confiance k ses amis de l'arron
dissement, qui tremblent autour du siège
branlant de leur pauvre député. Et e'est pour
cela qu'il crie au voleur après avoir failli
nous escroquer deux mandats, le 18 Octobre
1903.
Revenons k queiques chiffres renseignés
par le scrutin du 7 Février.
Les votes de liste catholique sont de 2421;
ceux des libéraux, de J992 différence 429.
Les catholiques M M. Lemahieu et Van
denboogaerde ont obtenu chacun 2428
voix M. M. Iweins et Nolf ont en moyenne
2008 voix, différence 420 voix.
Entre M. M. Nolf et Iweins il y avait le 18
Octobre, une différence de 70 voix. Le 7
Février la distance nest plus que de 32 voix.
Le 18 Octobre, il manquait k M. M.
Iweins et Nolf queiques voix pour atteindre
la majorité absolue. Aujourd'hui, il en man
que 245 au premier, et 213 au second.
Que le Progrès expüque autrement, s'il Ie
peut, la grande diminution des bulletins
blancs et panachés. G'est une différence de
100 voix en faveur de nos candidats; et cette
différence vient évidemment d'électeurs ins-
truits et indépendants, done incorruptibles.
Comment expliquer fes autres cent voix
gagnées par nos amis
Est-ee que ces voix sont des voix übérales?
Si oui, il y a done uue foule de libéraux ca-
pables de se laisser corrompre
le Progrès a une singulière idéé, vrai-
ment, de ses amis
18 Octobre; k la suite de l'invalidation de
leur élection, il leur manquait sept voix.
Aujourd'hui iis ont 191 voix au-dessus de
la majorité absolue.
Enfin, entre nos élus et,M. Nolf, il y a uue
différence de 404 voix.
Décidément, e'est Ernest, le bon Ernest,
des candidats le modèle, si redoutable aux
cléricaux, si soumis aux radicaux et aux so-
cialistes, oui e'est Ernest qui sort le plus
amoindn de la latte.
Moins de voix aujourd'hui que n'en avaient
il y a trois mois, M. M. Beesau, Deoeystere,
Harteel et autres Speybrouck e'est k ne pas
y croire
Battu par un cultivateur, qu'on disait in-
connu et même étranger, et qui n'avait pu
rendre jusqu'icile moindre service k sa ville
adoptive e'est k rêver debout
Et pourtant les 420 voix sont lk, éloquen-
tes, écrasantes.
Comment en un vil plomb l'or pur s'est-il
changé
Serait ce l'effet de l'or jeté avec moins
d'abondance que le 18 Octobre
Les marques dans les enveloppes de 1891
uraient elles été déjouées
Le bulletin voyageur n'aurait il pu fonc-
tionner cette fois, paree que le '.imbre et
l'encre sont restés inconaus jusqu'au der
nier moment
L'interdiction par le Bourgmestre, k tout
individu non électeur, de heuspiller et har
eder les électeurs autour des salles d'élec-
tion, aurait-elle déconcerté la jeunesse libé
rale et fraudeuse
Notre surveillance de nuit et de jour, sur
tout aux portes de la ville, aurait-elle aussi
empêché certains fraudeurs dacheter de
pauvres électeurs de la campagne?
Les vieillards de nos Hospices, attirés
pendant plusieurs jours dans des locaux libé
raux, allécbés par la bière et le champagne,
et par la promesse frauduleuse que MM Nolf
et Iweins allaient leur faire payer la pension
de 65 francs, auraient-ils compris, tous et
chacun, qu'on voulait les berner après avoir
tkché de les enivrer
Quoi qu'il en soit, Ernest est le battu,
écrasé comme le disait un de ses amis au
moment oü le scrutin fut proclamé.
Ernest, l'espoir de la cité... hélas
Les libéraux réclament contre le scrutin
du 7 Février.
C'est, parait-il, l'Association elle-même, et
non les candidats battus, qui a introduit la
réclamation.
Le Progrès nous fera connaitre sans doute,
aujourd'hui même, les motifs allégués par
MM. Brunfaut et Dalmotte, respectivement
Président et ff. de secrétaire de l'assoeiation
pour faire invalider le nouveau scrutin.
L'organe radical, dans son dernier numé
ro, avait l'air de se résigner, et même de se
consoler de son éehec. Mais l'élémerit tur
bulent l'a emporté.
Ce que MM. Nolf et Iweins n'auraierit osé
demander, MM. Brunfaut et Dalmotte le
réclament.
Ils saven!, bien qu'ils n'aboutiront pas k
faire invalider l'élection, pour l'excellent
motif que les consioérations, qu'un corres
pondent Yprois de i'Eloiie Beige a fait valoir,
sont absurdes d'un bout k l'autre. C'est un
tissu de mensonges et d'inepties. Ils seraient
même fort embarrassés si davantage la Dé-
putation permanente ordonnait une nouvelle
élection, paree qu'ils savent qu'ils seraient
battus comme plktre.
Et, cette fois, MM. Nolf et Iweins M.
Nolf surtout ne risqueront plus le paquot.
Qui salt si M. Bruulaut.dont la candidature
a été écartée solenneileroent le 7 Février, ne
veut pas prendre sa revanche, et ne croit pas
qu'il aurait plus de succès que M. Nolf
7'
JOUKHAL D'TPBES
-v— 1
--.as*#*.—