ORGAN fi
DB L'ARRONDISS
1
Samedi 27 Février 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 3823
Cercle Catholique d'Ypres
POUR LE PAPE
La reclamation libérale
contre l'élection du 7 Février
Extension Universitaire
catholique
Foire aux chevaux du
Mercredi des cendres a Ypres
m 1011
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Séance académique
Nous apprerions que M. Fraeijs, Président
du Cercle Catholique, vient d'inviter les mem
bres du cercle et leurs families, ii uoe séance
académique, qui sera donrée par la section
dramatique de la Jeune Garde de Courtrai,
le Dimanche 28 Février, 6 heures du soir,
It la Salle de Spectacle.
Liste précédente fr. 1362 00
Voor den goeden uitval der gemeente-
kiezing van Yper
S. M. M. Dieu bénisse nos intentions,
Ypres
Heilige Vader, gelief ons en ons huis
te willen zegenen. D. C. Yper
10.00
7 50
2 50
Elle est stupéfiants la reclamation de MM.
Brunfaut et Dalmotte contre l'élection du 7
Février.
Si cette réclamation était accueillie par la
Députation permanente, on se demanderait
vraiment si c'est ce collége, ou si ce sont les
réclamants eux-mêmes qui se moquent du
public.
Et teut d'abord nos lecteurs auront re-
marqué, comme nous, que ce ne sont p 'S
les candidats eux-mêmes qui réclament,
comme c'était le cas pour l'élection du 18
Octobre. On observera ensuite qu'il n'est pas
bieti certain que ce soit l'association libérale;
car, bien que le document ait été signé par
MM. Brunfaut et Dalmotte qui se disent res-
pectivement président et ff. de secrétaire,
rien ne nous prouve que l'association leur
ait donné ce mandat.
Notons enfin que le Progrès lui-même,
dans son numéro du 14 Février, faisait
entendre que le parti libéral, dont ii est
l'organe, ne réclamerait pas, puisqu'il disait
que MM. Lemahieu et Vanden Boogaerde
pouvaient prendre possession des sieges volés
(sic).
Mais il est des gens qui ne sont jamais
satisfaits. lis ont un échec de 420 voix il
leur en faut un plus sensible encore. Et ils
l'auraient si, par hasard, l'élection était
annulée.
Notre bypothèse semble la vraie M.
Brunfaut désire pouvoir démontrer qu il est
plus populaire que M. Nolf et que, après
tout, sa politique n'est pus plus avaneée que
celle de son compétiteur. Ce en quoi il se
trompe h toule évidence. Tout au plus peul-
on dire que l'un et l'sutre sont radicaux, avec
cette différence que M. Brunfaut est plus
cassant et plus gaffeur que M. Nolf.
Mais, puisqu'il y a une réclamation, exa-
minons ce que valent les arguments que font
valoir les réclamants.
Ils se basent sur ce que la différence entre
les chiffres du scruiin du 18 Octobre et crux
du 7 Février est anormale, et nc peut être
que le résultat de manoeuvres frauduleuses
et d'acies de pression et de corruption mul
tiples.
Suivons les réclamants point par point.
1°) Le gouvernement provincial a envoyé
ii i'Höiel de ville 5350 bulletins de vote. Or,
le secrétaire du bureau principal n'a remis h
l'iasprimeur, M. Lambin, que 5347 bulletins.
Comme s'il n'y avait pas, cbaque éleo
tion, une différence en plus ou en mcins
M. le Président Vandaele a vérifié l'envoi.
II a consiaté cette différence, et il n'a donné
h l'imprimeur que 5347.
M. Lambin, qui n'est pas précisément un
clérical, a impiimé les 5347 bulletins. Est
ce qu'il aurait communiqué ses caracières ii
un imprimeur catholique, pour eet usage
On ne le pi étend pas, et on n'oserait le
prétendre, paree que la vérificalion de ce
point serait trop factie k faire.
Autre détail le nombre des bulletins
électoraux comptés dans les neuf bureaux
de voie avant Ls opéraiions est exactement
5281. li y a eu oepeudant 5347 bulletins
impnmés. Que sentdevenus les 66 nulle-
tins qui formeiit ia difference
Si la Députation permanente procédé h
une enquête, M. le Président Vandaele, en
qui nous avons une absoluö coiifiance, dira
sans doute que les 66 bulletins en question
out éte mis sous enveloppe, caehetée par lui,
et qu'il les a renvoyés ii la Députation per
maneme.qui pourra dés ores constater l'exac-
tiïude du fait.
A moins que M. lejuge Vandaele ne se
soit fait le complice ou secrétaire M. Van-
aerde. Osera-t-on les soupgonner un seul
instant de pareille fraude
Ou dit encore que la caisse contenant
les cachets a éié ouverte h l'Hötel de ville
avant d'être remise M. le Président du
bureau principal.
La vérité est que M. le Bourgmestre a fait
faire de nouveaux timbres avec tampons,
qu'il a remis sous cachet k M. le Président
du bureau principal, qui, de son có'.é, a
fourni l'encre dans des tioles remplies.
Ces timbres et tioles ont été remis par M.
le Président, dans une boite close par lui au
moyen d'une ficelle eaohetée; et l'honorable
magistratjdans une letire du 5 Février 1904
(voir réclamaiion Brunfaut et Dalmotte) a
prié les Présidents, membres et lémoins, de
vouloir bien constater, avant le commence
ment des opérations, que la boite contenaii
le tampon neuf el la fiole remplie d'encre.
Peu'-on s'iinaginer précautions plus süres
que celles prises de part et d'autre par M. le
Président et par M. ie Bourgmestre
Enfin M. ie Président Vandaele, dans la
lettre ci-dessus, a recommandé tous les
Présidents de bureau, «de veiller lout
spécialement h ce que les électeurs remet-
tent leur bulletins un a un, et de constater
aussi que le nombre est bien le même que
celui des billets regus, et que le timbre est
le même aussi.
La letire est du 5 Février (voir réclamation
libérale). Le lendemain, M. le P, ésident a
rega une demande analogue de l'association
catholique. II avait exécuïé cette demande
avant de l'avoir regue, et cela dans le but
d'éviter toule réclamation.
A-t-on réclamé dans les bureaux? Personne
n'a fait valoir aucun grief ni contre le nombre
des bulletins, ni contre l'encre, ni contre le
timbre Bien plus, M. Brunfaut, témoin du
bureau principal, a rendu hommage h la
régularité des opérations, et exigé qua eet
hommage fut rc-laté dans le procés-verbal
Aussi la réclamation, tout en déclarant
louables les instructions ci dessus, dit elle
simplement que ces instructions peuvent avoir
éié éludées avant le commencement des opéra
tions
De qui se moquent MM. Brunfaut et Dal
motte Et c'est sur cette possibüite qu'ils
baser.it leur réclamation, disant que eet en
semblede circonstances rendent vraisemblables
les renseignements foumis a l'association et
jusiifient une enquête sur le point de saveir
s'il ny a pas eu contrefagon ou soustraction
de bulletins électoraux
Ab. si les bulletins avaient été imprimés
chez un clérical!!
Que la Députation permanente vérifie,
eile constatera que tousles bulletins ont été
retrouvés, saul un peut-êire qui a été coupé
en deux, pour expliquer l'absence de l'un
d'eux qui fut retrouvé après. Coupé en deux,
par qui, s'il vous plait
Ni par le Président ni par le secrétaire
fails de pression et de
2° Passons aux
fraudes.
aj Les réclamants prétendent qu'il y a eu
dans les urnes plus de deux cents oulletins
cléricaux oil le vote a été marqué a eóté des
noms des candidats, ou dans ia case supé
rieure et dans les cases latérales k ia fois.
Si ce fait était exact nous i'iguorons
il serait absolumest légal. Et puls, si tous les
catholiques avaient voté de cette fagon, qu'y
aurait-il redire
Les libéraux n'ont-ils pas voté de la même
fagon, h un assez grand nombre
Mais, dit-on, la Députation permanente,
statuant sur la validation des élections de
Kerkhove, a anriuié neut bulletins de ce
genre
Saluez, Messieurs les libéraux de Kerk
hove vous êtes des maitres tricheurs
Non, la Députation permanente n'a pas
annuié de pareils bulletins, mais ceux qui
étaient estsmpillés en haut et cóté d'un ou
de quelques noms seulement
b) D après les réclamants, il y aurait un
grand nombre de bulletins ou les électeurs
ont fait un grand rond noir autour du point
blanc.
c) Ott aurait trouvé dans les u-nes des
bulletins dont le point clair central de la case
sous le n° 2 est fortement frotté et portent
au verso la déteinte du controle employé.
Et les témoins libéraux, aussi bien que les
Présidents et assesseurs ont laissé passer
ces bulletins, sans réclamation
Ces témoins ne coiinaissent done ni la lai
ni les instructions Et n'est-il pas évident
que s'il y avait eu lieu de réclamer, ils
l'auraient fait. On a été large, de part et
d'autre, et l'on a bien fait. Les témoins
libéraux sont done et des imbéciles et des
mauvais joueurs. (A continuer.)
Lafontaine et ses fables
La conférence de M. Fabbé Sentroul était
si originale et si touffue d'idées qu'on sou-
haiterait de !a lire après l'avoir entendue.
D'une fagon toute personnelle le mérite
n'est pas mince dans i'espèce le conféren
cier nous a dépeint Lafontaine, l'iiomme, le
moraliste et l'écrivain.
L'hoaune le boa homme avec son
fonds de prodigieux faon sens, sa verve ma-
licieuse, sa belle indépendance, le plus né-
gligent des époux, le plus fidéle des amis
malgré Louis XIV inébranlablement attaché
k Fouquet dans sa disgrace.
Lafontaine moraliste n'est pas moins
aimable. Sa morale sociale se résumé en
cette vue empreinte d'une sagesse profonde:
les inégalités existent et existeront toujours.
Si la puissance a ses avantages.la faiblesse
a les siens l'idéa 1 c'est le concours de
tous pour la réalisatiori des fins de la société.
En ce monde il se faut l'un l'autre secouxir.»
La société suppose done l'inégalité et ia
solidarité sous le Gouvernement de la Pro
vidence.
Sur la familie, l'enfant, la femme,les traits
ne manqueront pas. Lafontaine n'est pas
resté en défaut d'exercer sa malicé ailleuse
surle compte du beau sexe
Rien ie pèse tant qu'un secret
Le porter loin est difficile aux d mes.
Mais, ri a bien qui rira le dernier, les
Dommes en aurappem h leur tour
Et je s is même sur co fait
Bon nombre d'hommes qui sor t fetnmes,»
Le conférencier a spiruuelietuent relevé
(a fine ironie do cette pointe, et ce propos
comme ailleurs, sa causerie a ontenu un vif
succès.
La brochure de M. Sentroul sar Lafon
taine fabuliste est en vente au bureau du
journal au prix de fr. 0.75.
Dimanche 28 février 6 1/2 heures pour
les Messieurs et fundi 29 février k 7 heures
préoises, pour les Dames, soirée récréative
offerte par les membres de la Congrégation
de St Martin, en leur local au Leet n° 10.
Le mauvais teraps n'a pas été un obstacle
h la réussite de la foire aux chevaux,h Ypres.
Cela prouve que cultivateurs et marchands
ne redoutent rien et veulent être, ce jour lè,
k Ypres.
Le nombre des chevaux présentés en vente
a été supérieur au chiffre de l'année précé
dente. Vers 9 heures, on pouvait en compter
300, au marché, alors qu'il n'y en avait que
200 l'année dsrnière, C'étaient, pour la plu
part, de gros chevaux de trait, de trois
quaire ans, de constitution robuste, dont
beaucoup trouvèrent amateur h des prix éle-
vés.
JOURNAL