ORGAN fi DB L'ARRONDISS 1 Samedi 27 Février 1904 10 centimes le N° Année 39 N° 3823 Cercle Catholique d'Ypres POUR LE PAPE La reclamation libérale contre l'élection du 7 Février Extension Universitaire catholique Foire aux chevaux du Mercredi des cendres a Ypres m 1011 On s'abonne rue au Beurre, 36, a Vpres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.; par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent,fin Déeembre. Les articleset communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 13 centimes laligre Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les ruméros supplémentaires coütent 10 frams les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Havas Bruxelles. rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8, Place de la Bourse. Séance académique Nous apprerions que M. Fraeijs, Président du Cercle Catholique, vient d'inviter les mem bres du cercle et leurs families, ii uoe séance académique, qui sera donrée par la section dramatique de la Jeune Garde de Courtrai, le Dimanche 28 Février, 6 heures du soir, It la Salle de Spectacle. Liste précédente fr. 1362 00 Voor den goeden uitval der gemeente- kiezing van Yper S. M. M. Dieu bénisse nos intentions, Ypres Heilige Vader, gelief ons en ons huis te willen zegenen. D. C. Yper 10.00 7 50 2 50 Elle est stupéfiants la reclamation de MM. Brunfaut et Dalmotte contre l'élection du 7 Février. Si cette réclamation était accueillie par la Députation permanente, on se demanderait vraiment si c'est ce collége, ou si ce sont les réclamants eux-mêmes qui se moquent du public. Et teut d'abord nos lecteurs auront re- marqué, comme nous, que ce ne sont p 'S les candidats eux-mêmes qui réclament, comme c'était le cas pour l'élection du 18 Octobre. On observera ensuite qu'il n'est pas bieti certain que ce soit l'association libérale; car, bien que le document ait été signé par MM. Brunfaut et Dalmotte qui se disent res- pectivement président et ff. de secrétaire, rien ne nous prouve que l'association leur ait donné ce mandat. Notons enfin que le Progrès lui-même, dans son numéro du 14 Février, faisait entendre que le parti libéral, dont ii est l'organe, ne réclamerait pas, puisqu'il disait que MM. Lemahieu et Vanden Boogaerde pouvaient prendre possession des sieges volés (sic). Mais il est des gens qui ne sont jamais satisfaits. lis ont un échec de 420 voix il leur en faut un plus sensible encore. Et ils l'auraient si, par hasard, l'élection était annulée. Notre bypothèse semble la vraie M. Brunfaut désire pouvoir démontrer qu il est plus populaire que M. Nolf et que, après tout, sa politique n'est pus plus avaneée que celle de son compétiteur. Ce en quoi il se trompe h toule évidence. Tout au plus peul- on dire que l'un et l'sutre sont radicaux, avec cette différence que M. Brunfaut est plus cassant et plus gaffeur que M. Nolf. Mais, puisqu'il y a une réclamation, exa- minons ce que valent les arguments que font valoir les réclamants. Ils se basent sur ce que la différence entre les chiffres du scruiin du 18 Octobre et crux du 7 Février est anormale, et nc peut être que le résultat de manoeuvres frauduleuses et d'acies de pression et de corruption mul tiples. Suivons les réclamants point par point. 1°) Le gouvernement provincial a envoyé ii i'Höiel de ville 5350 bulletins de vote. Or, le secrétaire du bureau principal n'a remis h l'iasprimeur, M. Lambin, que 5347 bulletins. Comme s'il n'y avait pas, cbaque éleo tion, une différence en plus ou en mcins M. le Président Vandaele a vérifié l'envoi. II a consiaté cette différence, et il n'a donné h l'imprimeur que 5347. M. Lambin, qui n'est pas précisément un clérical, a impiimé les 5347 bulletins. Est ce qu'il aurait communiqué ses caracières ii un imprimeur catholique, pour eet usage On ne le pi étend pas, et on n'oserait le prétendre, paree que la vérificalion de ce point serait trop factie k faire. Autre détail le nombre des bulletins électoraux comptés dans les neuf bureaux de voie avant Ls opéraiions est exactement 5281. li y a eu oepeudant 5347 bulletins impnmés. Que sentdevenus les 66 nulle- tins qui formeiit ia difference Si la Députation permanente procédé h une enquête, M. le Président Vandaele, en qui nous avons une absoluö coiifiance, dira sans doute que les 66 bulletins en question out éte mis sous enveloppe, caehetée par lui, et qu'il les a renvoyés ii la Députation per maneme.qui pourra dés ores constater l'exac- tiïude du fait. A moins que M. lejuge Vandaele ne se soit fait le complice ou secrétaire M. Van- aerde. Osera-t-on les soupgonner un seul instant de pareille fraude Ou dit encore que la caisse contenant les cachets a éié ouverte h l'Hötel de ville avant d'être remise M. le Président du bureau principal. La vérité est que M. le Bourgmestre a fait faire de nouveaux timbres avec tampons, qu'il a remis sous cachet k M. le Président du bureau principal, qui, de son có'.é, a fourni l'encre dans des tioles remplies. Ces timbres et tioles ont été remis par M. le Président, dans une boite close par lui au moyen d'une ficelle eaohetée; et l'honorable magistratjdans une letire du 5 Février 1904 (voir réclamaiion Brunfaut et Dalmotte) a prié les Présidents, membres et lémoins, de vouloir bien constater, avant le commence ment des opérations, que la boite contenaii le tampon neuf el la fiole remplie d'encre. Peu'-on s'iinaginer précautions plus süres que celles prises de part et d'autre par M. le Président et par M. ie Bourgmestre Enfin M. ie Président Vandaele, dans la lettre ci-dessus, a recommandé tous les Présidents de bureau, «de veiller lout spécialement h ce que les électeurs remet- tent leur bulletins un a un, et de constater aussi que le nombre est bien le même que celui des billets regus, et que le timbre est le même aussi. La letire est du 5 Février (voir réclamation libérale). Le lendemain, M. le P, ésident a rega une demande analogue de l'association catholique. II avait exécuïé cette demande avant de l'avoir regue, et cela dans le but d'éviter toule réclamation. A-t-on réclamé dans les bureaux? Personne n'a fait valoir aucun grief ni contre le nombre des bulletins, ni contre l'encre, ni contre le timbre Bien plus, M. Brunfaut, témoin du bureau principal, a rendu hommage h la régularité des opérations, et exigé qua eet hommage fut rc-laté dans le procés-verbal Aussi la réclamation, tout en déclarant louables les instructions ci dessus, dit elle simplement que ces instructions peuvent avoir éié éludées avant le commencement des opéra tions De qui se moquent MM. Brunfaut et Dal motte Et c'est sur cette possibüite qu'ils baser.it leur réclamation, disant que eet en semblede circonstances rendent vraisemblables les renseignements foumis a l'association et jusiifient une enquête sur le point de saveir s'il ny a pas eu contrefagon ou soustraction de bulletins électoraux Ab. si les bulletins avaient été imprimés chez un clérical!! Que la Députation permanente vérifie, eile constatera que tousles bulletins ont été retrouvés, saul un peut-êire qui a été coupé en deux, pour expliquer l'absence de l'un d'eux qui fut retrouvé après. Coupé en deux, par qui, s'il vous plait Ni par le Président ni par le secrétaire fails de pression et de 2° Passons aux fraudes. aj Les réclamants prétendent qu'il y a eu dans les urnes plus de deux cents oulletins cléricaux oil le vote a été marqué a eóté des noms des candidats, ou dans ia case supé rieure et dans les cases latérales k ia fois. Si ce fait était exact nous i'iguorons il serait absolumest légal. Et puls, si tous les catholiques avaient voté de cette fagon, qu'y aurait-il redire Les libéraux n'ont-ils pas voté de la même fagon, h un assez grand nombre Mais, dit-on, la Députation permanente, statuant sur la validation des élections de Kerkhove, a anriuié neut bulletins de ce genre Saluez, Messieurs les libéraux de Kerk hove vous êtes des maitres tricheurs Non, la Députation permanente n'a pas annuié de pareils bulletins, mais ceux qui étaient estsmpillés en haut et cóté d'un ou de quelques noms seulement b) D après les réclamants, il y aurait un grand nombre de bulletins ou les électeurs ont fait un grand rond noir autour du point blanc. c) Ott aurait trouvé dans les u-nes des bulletins dont le point clair central de la case sous le n° 2 est fortement frotté et portent au verso la déteinte du controle employé. Et les témoins libéraux, aussi bien que les Présidents et assesseurs ont laissé passer ces bulletins, sans réclamation Ces témoins ne coiinaissent done ni la lai ni les instructions Et n'est-il pas évident que s'il y avait eu lieu de réclamer, ils l'auraient fait. On a été large, de part et d'autre, et l'on a bien fait. Les témoins libéraux sont done et des imbéciles et des mauvais joueurs. (A continuer.) Lafontaine et ses fables La conférence de M. Fabbé Sentroul était si originale et si touffue d'idées qu'on sou- haiterait de !a lire après l'avoir entendue. D'une fagon toute personnelle le mérite n'est pas mince dans i'espèce le conféren cier nous a dépeint Lafontaine, l'iiomme, le moraliste et l'écrivain. L'hoaune le boa homme avec son fonds de prodigieux faon sens, sa verve ma- licieuse, sa belle indépendance, le plus né- gligent des époux, le plus fidéle des amis malgré Louis XIV inébranlablement attaché k Fouquet dans sa disgrace. Lafontaine moraliste n'est pas moins aimable. Sa morale sociale se résumé en cette vue empreinte d'une sagesse profonde: les inégalités existent et existeront toujours. Si la puissance a ses avantages.la faiblesse a les siens l'idéa 1 c'est le concours de tous pour la réalisatiori des fins de la société. En ce monde il se faut l'un l'autre secouxir.» La société suppose done l'inégalité et ia solidarité sous le Gouvernement de la Pro vidence. Sur la familie, l'enfant, la femme,les traits ne manqueront pas. Lafontaine n'est pas resté en défaut d'exercer sa malicé ailleuse surle compte du beau sexe Rien ie pèse tant qu'un secret Le porter loin est difficile aux d mes. Mais, ri a bien qui rira le dernier, les Dommes en aurappem h leur tour Et je s is même sur co fait Bon nombre d'hommes qui sor t fetnmes,» Le conférencier a spiruuelietuent relevé (a fine ironie do cette pointe, et ce propos comme ailleurs, sa causerie a ontenu un vif succès. La brochure de M. Sentroul sar Lafon taine fabuliste est en vente au bureau du journal au prix de fr. 0.75. Dimanche 28 février 6 1/2 heures pour les Messieurs et fundi 29 février k 7 heures préoises, pour les Dames, soirée récréative offerte par les membres de la Congrégation de St Martin, en leur local au Leet n° 10. Le mauvais teraps n'a pas été un obstacle h la réussite de la foire aux chevaux,h Ypres. Cela prouve que cultivateurs et marchands ne redoutent rien et veulent être, ce jour lè, k Ypres. Le nombre des chevaux présentés en vente a été supérieur au chiffre de l'année précé dente. Vers 9 heures, on pouvait en compter 300, au marché, alors qu'il n'y en avait que 200 l'année dsrnière, C'étaient, pour la plu part, de gros chevaux de trait, de trois quaire ans, de constitution robuste, dont beaucoup trouvèrent amateur h des prix éle- vés. JOURNAL

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1