ORGANfi DE L'ARRONDISSEMENT CMOSIQÜE FPROISE Mercredi 2 Mars 1904 VERS ROME 6 PADOUE j La séance académique Réclamation libérale A la Congrégation Tramway Ypres-Furnes A LA CHAMBRE Nominations de Bourgmestres La Succession de la Reine rue au Beurre, 36, a Ypres, et h tous les bureaux de poste du royaurae. le Samedi. est de 5 fr. 50 c. par an Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi ef Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissentjfin Décembre Les articleset communications doivent étre adressés franco de ort a 1 adresse ci-dessus. A l'occasion du 50" acuiversaire de la La salle de spectacle éiait en fête ditnan proclamation du dogme de l'Immaculée Con- c^e soir> j)^s cinq heures 1/2 ses portes, trop ception grand pélerinage national beige, a,™ anient nnuertei organisé par M. Hector de Condé sous la direction spirituelle de R. M. Maenhaut, curé de S'Jean Baptiste a Selzaete. üurée du 10 au 23 Avril 1904 Prix des places 2e classe, 340 francs ire classe 415 francs Pour inscription et renseignements com- plémentaires s'adresser au bureau du Jour nal. Les annonces coütent 15 centimes la ligro. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les mmóros supplémentaires content 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas Bruxelles. rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8, Place de la Bourse. (Suite) Les réclamants prétendent d) que les vieil lards hospitalisés des Hospices ont été, sous menace de renvoi, forcés de voter pour la liste libérale etc. etc. La vérité est que ces vieillards ont été attirés par les libéraux dans des cabarets et des maisons particulières, cü ils ont été plusieurs fois enivrés. Comme cela s'est pratiqué autrefois,rnê ce sous ^administration libérale, 1 autorité a empêché ces actes en eogageant les vieillards k rester dans l'établissement, la veille de l'élection. Comme compensation, ils ont rtgu chacua deux couques et un ou deux verres debière. Ainsi on a évilé les beuveries organisés par les libéraux. On dit encore qu'on a conduit les vieillards en voiture, au scrutin. Cestvrai, ceux qui marchaient difficilement ont pu aller en voi ture. Et puis D'autres ont été conduits par des jeunes gardes cléricales. C'est encore vrai mais il en est qui ont été conduits par des jeunes gardes libérales. Est-ce que ces jeunes gardes ont fait voter les vieillards dans un sens ou dans l'autre Voilèi ce qu'ü importeraif de savoir. Or, cela nest pas pour ce qui regar- de les eatholiques. Tous les autres fails sont tout aussi inexacts ou faux. Que faut-il dire, par ext mple, des préten- dues menaces faites par M. le Bourgmestre et par M. Struye au Volkshuis C'est k pouffer de rire Ces messieurs ont dit avec raison qu'ils seraient toujours justes vis k vis de tout le monde, el bons avec les bons Quelle singulière menace Nos institutions, ont-ils dit, ne doivent profiter qu'k ceux qui sont avec nous Est ce que, par hasard, les libéraux font profiter leurs rares institutions il est vrai qu tls n'en ont pas aux eatholiques Que faut-il dire de eet autre fait que pen dant toute la période électorale le règlernent communal sur le jeu des orgues et la danse n'a pas été appliqué, des dispenses nom- breuses ayant été accordées Or, il y a eu moins de dispenses que pen dant ia période correspondante de l'année 1903 Assez, n'est-ce pas Laissons MM. Brun faut et Dalmotte se couvrir seuls de cule. ridi- nombreuses peut-être, étaient ouvertes aux invités de Monsieur Fraeijs, Président du Cercle catholique d'Ypes. A six heures, l'enceinte vieillissanle, qui fut belle en ces premiers jours, contenait ce que la ville eompte de meiileur. Cest devant cet auditoire chcisi et nombreux qua les acteurs dramatiques de la Jeune Garde ca tholique de Courtrai vontexécuter leur bril- lant programme. Le rideau se léve, le silence succède aux conversations et nous assistons, tout yeux, tout oreilles, k la scène qui se déroule, pleine de naturel, d'intimité familiale, de vérité psycaologique, de couleur moderne, dans le salon de Madame Désarnaux. Les ïöles sont rempiis k souhait, sans exagérution, sans amphase; avec le ton, le maintien, Failure et le sentiment qui convien- nent k ciiaque personnage. La corrélation est parfaite entre l'expres- sionetla diction, selon i'Ago, le sexe et la situation sociale que chaque acteur a mission de mimer. Aussi peut-on affirmer que cette première partie du progiamme a été reridue k la psifection et savourée avec toute la joie qu'clle pouvait produire. Disons en passant que ce Premier pas aura mieux fait encore que plane il aura causé de salutaires effets, car, dans notre atmospbère vénale et égoïste, il rr'est pas inutile de mootrer que le cceur vaut mieux que l or et qua l'amiué effective est préférable aux spéculations intéressées. L'amour véri table est toujours généreux, quand il ne peut üonner ce qu'il a, il donne ce qu'il est. Le Barbier de Séville avec ses 4 actes, fut aussi admirablement rendu. Les intrigues n'y font point défaut, mais il en ressort comme une nausée qui iudigne. La franche loyauié n'y trouve point de place, tant perce partout cet espiitdemensonge et de calomnie qui fut bien ie fond caractéristique de la fin du 18s siècle. La conscience et la morale se mettaiem k prix sur toute l'étendue de lé chelle sociale, et la philosopbie vulgaire de Figaro n'était que l'écho fidèlement pratique de celle des Encyciopédistes. Les ïöles ont été supérieurement interprê- tés et nous devons reconnaitre que la section dramatique de la Jeuwe Darde catholique de Courtrai possède des éléments d'une réelle valeur. Les intern èdes ent rempiis avec un k propos exqms qui c arait fort bien avec l'ensemble du programme. Que de bonnes cboses ont été chantées qui ne sauraient aisément se dire. Les jeunes gens, comme ceux qui sont déjk en familie, ont pu glaner dans le gerbier plein d actuali- tés que nous a présenté avec talent et humour le dévot de St-Nicolas et le narrateur du mari en soirée. L'affection eut aussi ses pages fraiehes et roses, vibrantes et senties dans l'audition des Mamans, Pierre et Suzon, Voisinage que M. P. D. nous fit entendre avec sa belle et j claire voix de tenor, si bien adaptée aux j sentiments variés que peignaient ses poésies mélodieuses. Avec lui nous en arrivons k la dernière Gavotte, déclin des fêtes comme de l'kge et nous nous hktons de féliciter et de remercier ces excellents artistes amateurs et en parti culier leur sympathique Président Monsieur l'avocat G. Claeys, toujours sur la brêche quand on fait appel k son dévouement et k sa charité. Ces Messieurs nous ont fait passer une charmante soirée dont nous garderons bien loiigtemps le meiileur souvenir. Et rnaintenant, qu'il nous soit permis d'ex- primer toute notre gratitude k Monsieur le Président du Cercle catholique d'Ypres de nous avoir ménagé un si délicieux délasse- ment. Les deux soirées de la Congrégation de St-Martin n'ont rien laissé k désirer. Le public le plus sympathique s'y est rendu avec eaapressement chaque fois et l'on peut dire que les jeunes gens, qui se sont dévoués pour délasser leurs amis, ont dü le faire en salle comble. Les chants, les interprétations variées ont été dignes de notre admiration et oat bien mérité, par leur caches artistique, lts applau- dissements qui leur ont été prodigués. II faut le reeonnaUre k leur louange, les congréganistcs ont un réel talent, ce qui ne dépare en rien leur habitaelle modestie. Ils sont de ces inestimables joyaux qu'on ne sort de I'écrin qu'k de rares époques. Les parents et amis ont pu constater que la piété, loin de déformer l'intelligence, ainsi que le prétendent ceux qui n'en font aucun cas, donne k lessor de l'esprit une vigueur plus grande, une délicatesse et une élévation de vue que la sensualité étouffe, et lui fait entrevoir plus aisément le vaste horizon oü la béte brute ne peut avoir d'aceès k cause ruême de sa matérialité. Aussi entre t-il dans les projets de nombreuses mères de families de faire tendre tous leurs efforts pour voir leurs garpons dignes de compter un jour dans la glorieuse phalange des Congréganis- tes de rinsmaculéc Conception de St-Martin. Nos félicitations les plus sincères aux Directeur, Préfet et autres membres óiri- geantsqui savent former, dresser et garder de tels sociétaires. Nous apprenons qu'k ia suite des réclama- tions formulées par i'administration eommu nale, le premier train du matin, dans la direction de Furnes, partira de la station d'Ypres (et non plus du dépót),k 4 h. 25m., k daler du 7 mars courant. Séance du mardi lcr mars 1904. Piésidence de M. Heynen. La séance est ouverte k deux heures. Rapport. M. de Smet de Naeyer dépose le rapport sur la situation généraleduTrésor. Prise en considération. La Caambre vote la prise en considération d'ane proposi tion de loi relative k la voirie vicinaie et le renvoi k une Commission spécials est adopté. Interpellation M. Hubin intrrpelie le ministro de l'Industrie sur l'emploi de pierres étrangères dans la construction du palais des Beaux Arts de l'Exprsition de Liégt M. DallemagneLe Palais des Beaux-Arts est destiné k abrïtter des oeuvres de tous pays. I! est done bien légitime que la facade de ce batiment ne soit pas exclusive des produits des pays voisins. M. Schaler réédite les critiques do M. Hubin. II s'aïtaque au rainistre du Travail, k qui il reprocbe de a'êire pas intervenu. M. Francotte expose qu'il ne pouvait intervenir, puisqu'il s'agit d'une entrepris# privée pour lecompte d'una Sociétéanonyme. L'interpellatiou est d'autant plus malheu- reuse dit le miuistre, que nous uégocions encore avec la France pour que ce pays donne une contribution large et généreuse k notre exposiuon liégeoise. M Hubin C'est du pretectiomisme k rebours. M. Francotte démontre que le prolcction- nisme k rebours est su contraire pratique par la France, dont les orateurs socialisms ne manquent aucune occasion da vanter les usages. L'on y met un droit sur la mais d'oeuvre beige. L'on y exclut les ouvriers beiges du bénéfice de la loi sur les accidents du travail. Voilk des errements que je ne veux pas imiter. M. Hoyois s'étonne qu'on fasse tant de bruit autour de la fourniture d'k peine quel- ques centaines de mè'res cubes de pierre. Le gouvernement a usé de toute son in fluence auprès du Comité de l'Exposition de Liège et l'on ne peut lui faire aucun grief. L'interpellation d'aujourd'hui n'a pas été une question d'intérêt, mais bien plutót une ques tion électorale. (Protestations k gauche.) La ville de Liège a pris une attitude iden- tique k celle du gouvernement, c'est une preuve certaine que vos réclamations nesont pas fondées. L'incident est clos La séance est levée k cinq heures. Domain, séance publique, k deux heures. Sont nommés MM. van Elslande k Co- mines Titeca k Neuve-EgliseSoste k Gbeluwe Bailleul k Voormezeele. La deuxième chambre du tribun I civil de Bruxelles, présidée par M. b vice-président Regnard, a repris l'examen de ce procés, lundi matin. Le procés actuel rappelons Ie est fait par plusieurs créanciers de la prineesse Louise au Roi et tend k faire ordonner le partage et la liquidation de la succession de la défunte Reine Le cbiffre des créances des demandeurs atteint douze k quinze cent mille francs. M. Paul Ecnile Jansen, représentant les créanciers purisiens, allemandsetautnchiens JOURNAL D'YPRES I--

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1