i GHROMQUE YPROISE Mercredi 9 Mars 1904 10 centimes le N° Année 39 - N° 3826 71 POUR LE PAi'E La réorganisation de la police rurale Une instruction judiciaire La réclamation Aujtour des bureaux électoraux Le prix de ia via ode La guerre wi On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, ei tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi el le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes laligre. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la l'gne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent io franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas Bruxelles. rue de la Madeleine, n° 32 ct a Paris,8. Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1382.00 Eetie dienstmeid, Yper 1 00 De Derde Orde van den H.Franciscus 61 00 Le rapporlde la commission charges de préparer la réorganisation de la police rurrle vient d'être remis au gouvernement. Le Pa- triote résumé cotnme suil les principales in novations, qua la commission préconise Les réformes comprennent des modi fications au Code rural, la loi communale, k la loi sur la garde civique, it la loi pour la répression du vagabondage, a la loi sur l'organisaticn judiciaire. Ces propositions sont rédigées sous lortne d'avam-projet de loi, prêt h être riiscuté par la Chamhre, el agrémeniées de commentaires trés complets et fcuillés voilit pour les réformes legisla tives. Au point de vue administrate, la com mission prooose des modifications l'orga- nisation actuelle de la gendarmerie et des corps comtnumux arnsés (sapeurs-pom piers etc.) Lï préoccupation constante de la commis sion (cela ressort de la lecture de sou rapport) a élé de ne formuler que des propositions rapidement réalisables elle assure avoir fait oeuvre pratique. La commission mainlient done au pouvoir communal son droit de police, et ne tcucbe pas aux prérogatives des bourgmestres. Convenait il de supprimer les gaides champêtres, comme certains le réclamaient? La commission ne la pas pertsé. Elle a er u préférable de faire d'eux des agents sérieux, jouant un röle effectif. Elle améliore done les conditions de leur recrutement les communes de moins de 500 habitants pourront s'entendre avec une commune limitrophe pour posséder en com- rnun un garde champêtre, la députation per manente pourra créer d'office de nouvelles places, et le gouverneur pourra refuser les présentations. Elle garantit leur indépsndacce par i'allo- cation d'un traitement convenable (il y aura un minimum fixé par la loi), par 1» constitu tion d'une pension, par I'inte!diction du cumul, par la suppression de l'affirmation des procès-verbaux par les bourgmestres. Le conseil communal ne pourra plus sus pendre ou révcquer les gardes le droit de suspension sera confié au bourgmestre, sous l'approbation du gouverneur, en réservant exclusivement it ce dernier le droit de invo cation. Le gouverneur pourra aussi taettre it la retraite les agents invalides la limite d'ège sera de 65 ans; l'applicstion de ces mesures sera possible grace it la constitution d'une pension d'invalidité et de vieillesse. Le mini mum de traitement des gardes sera de 500 francs. Le gouverneur nommera des brigadiers champêtres, dépendant uniquement de iui. Ces brigadiers surveilleront les gardes cham pêtres d'un district et remplirorn les fonctions de ministère public aux tribunaux de simple police. Par catte surveillance constante, le zèle das gardes sera stimulé. Les brigadiers auront un traitement minimum da 1,000 francs. Jusqu'ici, les gardes ne pouvaient être j agréés par des pariiculiers que pour la sur- veillance des propriélés rurales la commis sion propose de donner ia mêae faculté aux industriels. La commission permetau gouvernement de créer des places de comtnissaires dans toutes les communes de plus de 5.000 habitants. lis dépendront plus directement du gcu verneur. Elle propose aussi de modifier la loi du 9 septembre 1897 sur la garde civique, de fapon h rendre la garde civique non active apte it rempiir des services convenables en fail de police rurale. Le Roi pourra, soit pour les communes isolées, soit pour desgroupes de communes, appeler en tout ou en partie la garde civique non active it une sorte de demi-activité, lui impossr (après consultation des autorités locales) des exercices dont il déterminera le nombre et la duiée. La commission prop use de multiplier et d'encourager les corps communaux armés sapeurs pompiers, soldats de ville, etc. La commission a voulu atieux adapter la gendarmerie it sa mission de police. II faudrait réduire, dans une grande mesure, les services de toule nature imposés aux gendarmes, et qui les détournent de leur mission de police. C ite première réforme serail complétée par le renforcement de plusieurs brigades existantes, la creation de brigades nouvelles et le remaniemeni des circonscriptions. La commission proteste aussi contre la manie de b&tir des casernes cculeuses, qui ne peuvent être vendues en cas de déplace mem du siège d'une brigade. Tel est le projet de la commission, dans ses grandes ligries. La commission a voulu faire oeuvre pratique et, dit 1c rapport, «s'est efforcée de trouver des solutions n'exigeant que des dépenses modérées. Les brigadiers champêtres coüteront 150.000 fr. h l'ensemble des communes; celles-ci supporteront une dëpense de 250,000 fr., du chef de J'augmentation donnée aux gardes. Pour nommer des comtnissaires de police dans toutes les communes de plus de 5,000 habitants, il faudrait 250,000 fr. par an. La moyenne annuelle de l'augmentation des crédits pour la gendarmerie a élé de 215.000 francs; la commission pease qu'tl suffira de maintenir cette progression pour arriver au résultat desiré. Telles sont, dit la commission, les sommes psu considérables qu'tl faudra pour protéger nes propriélés rurales, qui valent plus de 8 milliards. Le Progrès parle d'une instruction judi ciaire sur les faits signalés dans la réclama- tion libérale. Attendons en le résultat, dit-ili! ne man- quera pas de caractériser le... trioatphe cié rical. Eh bien, ouiattendons en le résultat,. Mais que les dénonciateurs prennent garde qu'ils ne prennent pas la place des accusés. Cela se voit quelques fois. Le Progrès ne parle plus de Ia réclamation libérale. II voudrait bien, dans son numéro du 28 Février, faire passer cette réclamation pour cells de i'sssociation libérale. Vains efforts MM. Brunfaut et Dalmotie ont agi sans auto mation. Cela résulte de Partiele même du Progrès. S'ti faut en croire le ProgrèsMM. Iw< ins et Nolf ont demandé la veille de l'élection, aux presidents des bureaux de faire- usage de leur droit de police et de ne permettre l'accès des batiments oh se trouvent installés les bureaux de vote qu'aux électeurs des sections qui y sont convoqués. Peine inutile, car les mesures étaient prises par M. le Bourgmestre, et elles ont étë observées dans loute leur rigueur par la police et les pompiers. Tête des jeunes libéraux qui avaient re (ju mission de surveiller certains électeurs Oui, cette interdiction a déconcerté la jeunesse libérale, qui n'a pu harceler et hous- ptller les électeurs, comme eiie l'avait fait le 4 8 Octobre. II sera bon, chsque élection, de prendre les mêmes mesures. Ceux qui ont sotnmé le gouvernement de fournir au pauple de la viande bon marebé doivent être sausfaits en ce momentdepuis quelques jours, on débite it Bruges de la viande congelée it des prix variant entre 0 80 et 1.60 le kilogramme it Ostende, it la criée, on vend, tous las jours de 7 it 16 heures, de Ia viande fraiche it 0.80 fr. le kilogr. de bouilli, h 1.50 le kiiogr. de rosbeaf ou de bifsteak. Vraiment, le consommateur n'a pas it se plaindre, il a raison de profiler de la bonne aubaine, mais si cette situation perdure que doit il advenir de l'agriculture Le cultiva leur se le demande avec anxiété. Mardi dernier, au marché de Bruges, les animaux se sont vendus des prix dérisoire ment bas e'est ce qui a engagé les boucbers d'Ostende it baisser leurs prix dans de fortes proportions afin de pouvoir Jutter contre la concurrence américaine it l'étal d s meilleu- res boucheries, ont voit les premières quali- tés de viande afftcbées aux prix de 1,50 h 1 80 le kilogramme, et les morceaux de qualité secondaire de 0 80 it 1.40 ie kilo gramme, Les prix actuals du bétail permettent peut- être aux éleveurs du Far-West de réaliser un certain bénéfice, mais ils sont incontesta- blement rutneux pour le cultivsteur beige, et il est it espérer qu'une solution de cette épineuse question des frontières iatervienne bieatót. (Patrie.) Que) peut a voir élé le but des Japonais en bombardant Vladivostok Leur intention serait-elle de s'emparer de ce port et d'en faire une de leurs bases d'opératton Nous ne le pensons pas. Non pas que ia prise de Vladivostok n'ofire des avantages trés appréciables. Eu effet, si eiles débar- quaierit does cette region, les troupes japo- naises auraient, pour atteindre Rharbin, k parcourir un trajet bien moins long que si elles débarquem sur la cóte occidentale de la Gorée ou dans la presqu'ile de Liao-Toung. Mais les dtfficultés de la raarche en avant seraient considérables, bien qu'elles puissent alors se rendre maitresses de la voie ferrée da Vladivostok it K'tarbin. Le coup serail done tentant. Seulement l'exécution de ce plan présenterait urt grand danger il disperserait par trop fattaque des Japonais et on sait combien cette tactique peut être funeste. Cela étant, il est difficile d'admettre que les Japonais vont en même temps essayer de riébarquer Vladivostok. Leur attaque contre ce port doit done avoir pour but soit d'cpérer uno diversion, d'essayerde tromper !es Rus- ses sur le dessein prochain de leurs adver- saires, soit de rechercher et d'anéantir la flotte russe de Vladivostok, qui n'est pas re- doutable par elle-même, mais dost l'existen- ce reste cependant un danger permanent pour la sécurité du transport des troupes et des vivres. Nous ne pouvons pas oubiier de mention- ner ici l'avis des Novoïé Vremia de St Pé- tersbourg qui considèrent le bombardement de Vladivostok comme un expédient employé par le gouvarnemjnt du Mikado pour provo- quer dsns son pays des démonstrations chauvines au moment de l'ouvenure du Par lement japonais, «fin d'en obtenir plus ajaé- ment les ressources pécuniaires nécessaires pour continuer la guerre. Répondant lundi soir it une question it la Chambre des communes. M. Balfour s dëclaré n'avoir pas perdu de vue qua la Russie avait k la Conférence de Berlin, en 1884, décidé qu'elle n'accepterail jamais que le charbon fut considéré cemrne contrebande de guerre. La question du charbon, a ce point de vue, est d'une grande ioiportanc et le gouverne ment anglais est en train de demander des renseignements plus précis au sujet de ceque la Russie entend comae contrebande de guerre. On parle d'un gros incident entre M. Maxi- moff, muist re russe, et ie gouv irnement égyptien, au sujet de l'interdictionda la four- JOURNAL v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1