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GHROMQUE YPROISE
Mercredi 9 Mars 1904
10 centimes le N°
Année 39 - N° 3826
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POUR LE PAi'E
La réorganisation
de la police rurale
Une instruction judiciaire
La réclamation
Aujtour des bureaux
électoraux
Le prix de ia via ode
La guerre
wi
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De Derde Orde van den H.Franciscus 61 00
Le rapporlde la commission charges de
préparer la réorganisation de la police rurrle
vient d'être remis au gouvernement. Le Pa-
triote résumé cotnme suil les principales in
novations, qua la commission préconise
Les réformes comprennent des modi
fications au Code rural, la loi communale,
k la loi sur la garde civique, it la loi pour la
répression du vagabondage, a la loi sur
l'organisaticn judiciaire. Ces propositions
sont rédigées sous lortne d'avam-projet de
loi, prêt h être riiscuté par la Chamhre, el
agrémeniées de commentaires trés complets
et fcuillés voilit pour les réformes legisla
tives. Au point de vue administrate, la com
mission prooose des modifications l'orga-
nisation actuelle de la gendarmerie et des
corps comtnumux arnsés (sapeurs-pom piers
etc.)
Lï préoccupation constante de la commis
sion (cela ressort de la lecture de sou rapport)
a élé de ne formuler que des propositions
rapidement réalisables elle assure avoir fait
oeuvre pratique.
La commission mainlient done au pouvoir
communal son droit de police, et ne tcucbe
pas aux prérogatives des bourgmestres.
Convenait il de supprimer les gaides
champêtres, comme certains le réclamaient?
La commission ne la pas pertsé. Elle a er u
préférable de faire d'eux des agents sérieux,
jouant un röle effectif.
Elle améliore done les conditions de leur
recrutement les communes de moins de
500 habitants pourront s'entendre avec une
commune limitrophe pour posséder en com-
rnun un garde champêtre, la députation per
manente pourra créer d'office de nouvelles
places, et le gouverneur pourra refuser les
présentations.
Elle garantit leur indépsndacce par i'allo-
cation d'un traitement convenable (il y aura
un minimum fixé par la loi), par 1» constitu
tion d'une pension, par I'inte!diction du
cumul, par la suppression de l'affirmation
des procès-verbaux par les bourgmestres.
Le conseil communal ne pourra plus sus
pendre ou révcquer les gardes le droit de
suspension sera confié au bourgmestre, sous
l'approbation du gouverneur, en réservant
exclusivement it ce dernier le droit de invo
cation.
Le gouverneur pourra aussi taettre it la
retraite les agents invalides la limite d'ège
sera de 65 ans; l'applicstion de ces mesures
sera possible grace it la constitution d'une
pension d'invalidité et de vieillesse. Le mini
mum de traitement des gardes sera de 500
francs.
Le gouverneur nommera des brigadiers
champêtres, dépendant uniquement de iui.
Ces brigadiers surveilleront les gardes cham
pêtres d'un district et remplirorn les fonctions
de ministère public aux tribunaux de simple
police. Par catte surveillance constante, le
zèle das gardes sera stimulé. Les brigadiers
auront un traitement minimum da 1,000
francs.
Jusqu'ici, les gardes ne pouvaient être
j agréés par des pariiculiers que pour la sur-
veillance des propriélés rurales la commis
sion propose de donner ia mêae faculté aux
industriels.
La commission permetau gouvernement
de créer des places de comtnissaires dans
toutes les communes de plus de 5.000
habitants.
lis dépendront plus directement du gcu
verneur.
Elle propose aussi de modifier la loi du 9
septembre 1897 sur la garde civique, de
fapon h rendre la garde civique non active
apte it rempiir des services convenables en
fail de police rurale.
Le Roi pourra, soit pour les communes
isolées, soit pour desgroupes de communes,
appeler en tout ou en partie la garde civique
non active it une sorte de demi-activité, lui
impossr (après consultation des autorités
locales) des exercices dont il déterminera le
nombre et la duiée.
La commission prop use de multiplier et
d'encourager les corps communaux armés
sapeurs pompiers, soldats de ville, etc.
La commission a voulu atieux adapter la
gendarmerie it sa mission de police.
II faudrait réduire, dans une grande
mesure, les services de toule nature imposés
aux gendarmes, et qui les détournent de leur
mission de police. C ite première réforme
serail complétée par le renforcement de
plusieurs brigades existantes, la creation de
brigades nouvelles et le remaniemeni des
circonscriptions.
La commission proteste aussi contre la
manie de b&tir des casernes cculeuses, qui
ne peuvent être vendues en cas de déplace
mem du siège d'une brigade.
Tel est le projet de la commission, dans
ses grandes ligries.
La commission a voulu faire oeuvre
pratique et, dit 1c rapport, «s'est efforcée de
trouver des solutions n'exigeant que des
dépenses modérées.
Les brigadiers champêtres coüteront
150.000 fr. h l'ensemble des communes;
celles-ci supporteront une dëpense de
250,000 fr., du chef de J'augmentation
donnée aux gardes.
Pour nommer des comtnissaires de police
dans toutes les communes de plus de
5,000 habitants, il faudrait 250,000 fr. par
an.
La moyenne annuelle de l'augmentation
des crédits pour la gendarmerie a élé de
215.000 francs; la commission pease qu'tl
suffira de maintenir cette progression pour
arriver au résultat desiré.
Telles sont, dit la commission, les sommes
psu considérables qu'tl faudra pour protéger
nes propriélés rurales, qui valent plus de
8 milliards.
Le Progrès parle d'une instruction judi
ciaire sur les faits signalés dans la réclama-
tion libérale.
Attendons en le résultat, dit-ili! ne man-
quera pas de caractériser le... trioatphe cié
rical.
Eh bien, ouiattendons en le résultat,.
Mais que les dénonciateurs prennent garde
qu'ils ne prennent pas la place des accusés.
Cela se voit quelques fois.
Le Progrès ne parle plus de Ia réclamation
libérale.
II voudrait bien, dans son numéro du 28
Février, faire passer cette réclamation pour
cells de i'sssociation libérale. Vains efforts
MM. Brunfaut et Dalmotie ont agi sans auto
mation. Cela résulte de Partiele même du
Progrès.
S'ti faut en croire le ProgrèsMM. Iw< ins
et Nolf ont demandé la veille de l'élection,
aux presidents des bureaux de faire- usage
de leur droit de police et de ne permettre
l'accès des batiments oh se trouvent installés
les bureaux de vote qu'aux électeurs des
sections qui y sont convoqués.
Peine inutile, car les mesures étaient
prises par M. le Bourgmestre, et elles ont
étë observées dans loute leur rigueur par la
police et les pompiers.
Tête des jeunes libéraux qui avaient re (ju
mission de surveiller certains électeurs
Oui, cette interdiction a déconcerté la
jeunesse libérale, qui n'a pu harceler et hous-
ptller les électeurs, comme eiie l'avait fait
le 4 8 Octobre.
II sera bon, chsque élection, de prendre
les mêmes mesures.
Ceux qui ont sotnmé le gouvernement de
fournir au pauple de la viande bon marebé
doivent être sausfaits en ce momentdepuis
quelques jours, on débite it Bruges de la
viande congelée it des prix variant entre 0 80
et 1.60 le kilogramme it Ostende, it la criée,
on vend, tous las jours de 7 it 16 heures, de
Ia viande fraiche it 0.80 fr. le kilogr. de
bouilli, h 1.50 le kiiogr. de rosbeaf ou de
bifsteak.
Vraiment, le consommateur n'a pas it se
plaindre, il a raison de profiler de la bonne
aubaine, mais si cette situation perdure que
doit il advenir de l'agriculture Le cultiva
leur se le demande avec anxiété.
Mardi dernier, au marché de Bruges, les
animaux se sont vendus des prix dérisoire
ment bas e'est ce qui a engagé les boucbers
d'Ostende it baisser leurs prix dans de fortes
proportions afin de pouvoir Jutter contre la
concurrence américaine it l'étal d s meilleu-
res boucheries, ont voit les premières quali-
tés de viande afftcbées aux prix de 1,50 h
1 80 le kilogramme, et les morceaux de
qualité secondaire de 0 80 it 1.40 ie kilo
gramme,
Les prix actuals du bétail permettent peut-
être aux éleveurs du Far-West de réaliser
un certain bénéfice, mais ils sont incontesta-
blement rutneux pour le cultivsteur beige,
et il est it espérer qu'une solution de cette
épineuse question des frontières iatervienne
bieatót. (Patrie.)
Que) peut a voir élé le but des Japonais en
bombardant Vladivostok Leur intention
serait-elle de s'emparer de ce port et d'en
faire une de leurs bases d'opératton
Nous ne le pensons pas. Non pas que ia
prise de Vladivostok n'ofire des avantages
trés appréciables. Eu effet, si eiles débar-
quaierit does cette region, les troupes japo-
naises auraient, pour atteindre Rharbin, k
parcourir un trajet bien moins long que si
elles débarquem sur la cóte occidentale de la
Gorée ou dans la presqu'ile de Liao-Toung.
Mais les dtfficultés de la raarche en avant
seraient considérables, bien qu'elles puissent
alors se rendre maitresses de la voie ferrée
da Vladivostok it K'tarbin.
Le coup serail done tentant. Seulement
l'exécution de ce plan présenterait urt grand
danger il disperserait par trop fattaque des
Japonais et on sait combien cette tactique
peut être funeste.
Cela étant, il est difficile d'admettre que
les Japonais vont en même temps essayer de
riébarquer Vladivostok. Leur attaque contre
ce port doit done avoir pour but soit d'cpérer
uno diversion, d'essayerde tromper !es Rus-
ses sur le dessein prochain de leurs adver-
saires, soit de rechercher et d'anéantir la
flotte russe de Vladivostok, qui n'est pas re-
doutable par elle-même, mais dost l'existen-
ce reste cependant un danger permanent
pour la sécurité du transport des troupes et
des vivres.
Nous ne pouvons pas oubiier de mention-
ner ici l'avis des Novoïé Vremia de St Pé-
tersbourg qui considèrent le bombardement
de Vladivostok comme un expédient employé
par le gouvarnemjnt du Mikado pour provo-
quer dsns son pays des démonstrations
chauvines au moment de l'ouvenure du Par
lement japonais, «fin d'en obtenir plus ajaé-
ment les ressources pécuniaires nécessaires
pour continuer la guerre.
Répondant lundi soir it une question it la
Chambre des communes. M. Balfour s dëclaré
n'avoir pas perdu de vue qua la Russie avait
k la Conférence de Berlin, en 1884, décidé
qu'elle n'accepterail jamais que le charbon
fut considéré cemrne contrebande de guerre.
La question du charbon, a ce point de vue,
est d'une grande ioiportanc et le gouverne
ment anglais est en train de demander des
renseignements plus précis au sujet de ceque
la Russie entend comae contrebande de
guerre.
On parle d'un gros incident entre M. Maxi-
moff, muist re russe, et ie gouv irnement
égyptien, au sujet de l'interdictionda la four-
JOURNAL
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