KAR
Année 89 N° 8827
POUR LE PAPE
Ce soir Samedi 12 Mars,
a la mile /TOWS.
Obstinés
A LA CHAMBRE
Le canal de la Lys a l'Yperlée
Question de M. Van Merris
Enquête sur la petite bour
geoisie a Ypres
Respect a la foi chrétienne
Allemagne
La diminution du prix
de la viande
fè K
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E. H. Soete, Yper.
Onbekend.
10 00
3 00
FANFARE ROYALE
1 'our rappel
8 1/2 beures
Une ordonnance de non-lieu est intervenua
dans l'afïaire des prétendues fraudes électo
rales de Blankenberghe.
U faut croire que cette succession d'écbees
ne décourage p3s nos libéraux, puisque l'As
sociation libérale d'Ypres a adressé au procu
reur général el la dépulation permanente
uce demande d'enquête sur les prétendus
faits de fraude, de pression el de corruption
dont les calholiques se seraient rendus eou-
pables lors de l'éleclion communale du 7
février dernier.
Le procureur général a fait droit h cette
demande. L'enquête judiciaire se poursuit
depuis quinze jours.
D'auire part, on se rappelle que la dépula
tion permanente,dans sa séance de vendredi,
a tout simplement validé l'élection du 7
février.
Décidément nos adversaires mettent
poursuivre la realisation de leurs chimères
une obslination digne d'une meilieure cause.
Dans la discussion du budget des travaux
publics, plusieurs orateurs ont entretenu la
Chambre de l'importante question de l'achè
vement du canal de la Lys h l'Yperlée.
C'est M.Golaert qui a ouvert le feu II a été
suivi par MM. Buyl et Nolf, qui ont appuyé
ses excellentes observations.
Nous publierons la discussion dans notre
prochain numéro.
M. le Président. La parole est h M. le
ministre de la guerre pour répondre h la
question de M. Van Merris au sujet de la
mise en adjudication des travaux de con
struction de la caserne de gendarmerie h
Zonnebeke.
M. le lieutenant général Cousebant d'Alke-
made, ministre de la guerre. N'ayant pu
trouver unimmeuble ft approprier pour Fins-
tallation de la brigade de gendarmerie de
Zonnebeke, ie département de la guerre a
recherché d'abord et acquis ensuite un ter
rain pour la construction d'une caserne.
Les études relatives aux travaux ft exé-
culer sont actuellement en cours, et i'adju-
dication peur ces travaux pourra avoir lieu
vraisemblablement vers le milieu de l'année
courante.
Le procés-verbal de la séance de la com
mission d'enquête Ypres, vienl de paraltre.
Nous reproduirons les principales déposi-
tions produites devant la commission.
Commeccons par la plus intéressante de
toutes, celle de M. Charles Deweeidt, impii-
meur Ypres.
Nous copious littéralement
Le lécnoin demande pourquoi, lorsqu'il y
a une place h conférer, l'administration
des hospices de la ville tient compte des
opinions poliiiques des récipiendaires.
Di puis que l'administration est calholique,
il n'y a aucune chance pour n'importe quel
libéral qui sollicite un emploi quelcorique,
de 1'obtsnir.
L'instruction des enfants, son avis,
laisse aussi beaucoup h cfésirerle plus
grand nombre des enfants de la ville ne vont
pas a lêcole. Le iémoin ne parvient pas ft
trouver des ouvriers instruils la plupart
sont illettrés, et ceia est trés désagréable,
surtoutdans l'impnmerie.
De plus, l'administration communale de-
vrait mettre ses travaux d'impnmerie en
adjudication, au lieu de les confier tou-
jours aux mêmes personnes.
N'est ce pas que c'est intéressant?
Nous revienürons sur cette remarquable
dépositiou.
Notons, dès maintenant,, que le plus grand
nombre des enfants ne vont pas a, i'école
Or, nous défions M. Deweerdt de prouver
que, sur touie notre population scolaire,
il y a dtux pour cent d'enfants qui ne
fréquentent pas I'école
absolument funeste, dangereuse pour les jj traversent, en ce moment, les cultivateurs
juifs, dangereuse aussi pour la démocratie j qui doivent vendre, ft an prix dérisoire, leur
socialiste. I bétail de boucherie.
Un député interrompt le Christ Afin de pouvoir s'éclairer, se renseigner
aussi était un juifjj et proposer au ministre des mesures effica-
Voiift encore, réplique le pasteur ces, les cultivateurs sont instamment priés
Sïoecker, une ignorance des faits et de de faire connaitre le plus tot possible a M.
l'histoire. Le Sauveur n'était pas un juif
c'éiait le Fils de l'hornme...
Les socialistes aceueillent ces mots par
des interruptions telles que le président
Ballestrem intervient h son tour
Les interruptions, dit-il avec véhémen-
ce, commencent ft prendre un caractère
blasptiématoire. Nous sommes en majorité,
en grande majorité, des chrétiens croyants.
Je ne laisserai pas tourner ici en dérision la
foi chrétienne.
Cette déclaration du président a été souli-
gnée par des accli mations prolongées de la
droite, du centre et. de plusieurs autres par
ties de la Chambre.
Reichstag
La séance de mardi. au Reichstag, a été
marquée par un incident trés vif erstre ie
pasteur Sïoecker et M. Bebel, que l'orateur
conservateur et antisémite avail pris
partie.
M. Sicecker avait répoudu avec beaucoup
de véhémence au discours dans lequel Bebel
avait prédit la veille, une fois de plus, la
victoire de la démocratie sociaiisie sur l'or-
dre social actuel. G'est se tenir la tête,
s'est-il écrié, quand on entend des discours
pareils M. Bebel a répondu par des inter
ruptions de plus en plus acerbes et répétées,
de sorte que cette partie de Ia séance est
d venue comme un dialogue entre les deux
députés.
Vous prêchez la guerre, voilh qui est
vraiment chrétien s'écria M. Bebel ironi-
quement. Et le pasteur Sïoecker de repon-
dre
II y aura des guerres jusqu'ft la fin du
monde. Lit-dessus je suis d'accord avec le
Christ. Vous dites que vous voult z mettre fin
ft la domination capitalists. Vous marchez
entièrement avec les juifs. Uri juif, aujour-
d'hui, ne peul voter que pour un canditat
démocrate socialiste. Ce qui s'est passé dans
la première circonscription de Berlin montre
au plus aveugle qu'il y a partie liée entre
les juifs et la démocratie socialiste, union
Rentrée des Jésuites
Le 2 de la loi de 4872 qu'un vote du
vient de supprimer était ainsi
contju
Les membres de la Société de Jésus ou
desordres, ou congrégations analogues qui
lui sont i.ffiliés peuvent, s'ils sont étrangers,
être expulsés du territoire fédéral (de l'empi-
re)s'ils sont régnicoles, on peut leur
interdire ou leur assigner certaines localités
comme séjour.
Les Jésuites élrangers ont done de
nouveau désormais le droit do séjour en
Allemagne, et les Jésuites de nationalité
allemande ne peuvent plus êtres tenus
éloignés de tel ou tel endroit ou, au contraire
être retenus dans une localité désignée. Ils
sont libresde leurs mouvenaents.
Cs droit, bien entendu, est uidividuel et
n'est pasreconnu h l'ordre comme tel, car le
4cr de la loi de 4 872, qui mterdit la Société
de Jésus et les ordres analogues sur tout le
territoire de i'empire allemand, reste tou-
jours en vigueur.
Comme on devait s'y attendre, ce vote a
provoqué tout au moins des réserves de la
part desjournaux libéraux.
La Gazette de Cologne dit que la renirée
de3 Jésuites ne doit pas affrayer les libé
raux. maiselle met néanmoins en garde ses
coreligionnaires contre le système des
compensations politiques, trés condamnables
de M. de Bülow.
La Germania, organe calholique, se
félicite de la décision prise par le Conseil
fédéral.
Enfin un incident de la rue s'est déjft
produit. A Sarrebrück, des individus out
voilé la statue de Bismarck, qui s'élève sur
la Grand'Place de cette ville. Ils ont ensuite
placé au-dessous du monument une grand
pancarte portant ces mots Bismarck,
réveille toi, viens défendre nos intéréts
Le groupe agricole parlementaire catholi-
que se préoccupe vivement de la crise que
Cartuyvels, président, ou h M. Maenaaut,
secrétaire du groupe agricole, leur avis sur
cette question et d'indiquer les meiileurs.
moyens pour porter remède ft cette situation,
Leurs propositions seront disculées sous peu
dans Ie groupe.
Les associations intercommuna
les pour la création de lignes
vicinales et la realisation d'oeuvres
d'intérêt oommun,
Les sections de la Chambre étaient
convoquées jeudi pour examiner deux propo
sitions concernant les associations intercom-
rnuales.
La presque toraiité des députés socialistes
y compris l'auteur des propositions de loi
trés occupé h faire des discours chez les
francs-masons d'Italie) brillaient par leur ab
sence.
La première proposition tend h autoriser
les communes h s'associer entre elles et avec
les provinces pour la création, la reprise et
['exploitation de lignes ft la fois vicinales et
urbaines parcourant leur territoire. Elle a
été rejetée dans toutes les sections. On a fait
observer qu'elle est conpue en termes trop
généraux, que son extension est exagérée,
qu'elle ne fait aucune distinction entre les
chemins de fer vicinaux -et les tramtoaysietc.
Des membres ont erftiqué Hi f-poii d'agir
de la Société nationale des chemins de
fer vicinaux qui so refuse parfois ft
demander la concession deligrms.qa'efls juge
sans duute jnsuffisamment productrices,
mais pour lesquelles 1'accord s'est cependant
établi entre l'Etat, les provinces 11 ies com
munes intéressées. Si la société continuait a
agir de la sorte la revision de la loi sur les
vicinaux s'imposerait.
La deuxième proposition de loi autoriss les
associations intercommunales en vue de la
realisation d'oeuvres d'intérêt comrcun ft plu
sieurs communes. Elle a été rejelée dans tou
tes les sections également. On la considéra
comme inconstitutionnelle parce qu'elle vise
h créer un nouveau pouvoir communal non
autorisé par la Constitution De plus sa por-
tée a le tort d'être illimitée la proposition
va jusqu'h autoriser de3 associations inter
communales en vue de la défense d'intérêts
autres qua des intéréts matériels. D'ailleurs
l'Etat ne refuse jamais h des communes l'au-
torisation de s'associer entre elles lorsque
l'uülité de pareille association est clairement
établie. Exemple la Société intercommunale
des eaux h Bruxelles.
Tous ies rapporteurs désignés appartien-
nent h la majorité. Bien que les propositions
n'aient été admises dans aucune section, par
déférence pour l'opposition un membre de
celle-ci, M. Denis, a été admis h faire partie
de la section centrale.
BRBn san
IKa» tC-Slrsjy-