KAR Année 89 N° 8827 POUR LE PAPE Ce soir Samedi 12 Mars, a la mile /TOWS. Obstinés A LA CHAMBRE Le canal de la Lys a l'Yperlée Question de M. Van Merris Enquête sur la petite bour geoisie a Ypres Respect a la foi chrétienne Allemagne La diminution du prix de la viande fè K On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaus de poste du royaurne. Le JOURNAL D'YFRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles'et communications doivent étre adressés franco de port l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes laligre, Les réclames dans le corps du journal c.outent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les mmóros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. 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Décidément nos adversaires mettent poursuivre la realisation de leurs chimères une obslination digne d'une meilieure cause. Dans la discussion du budget des travaux publics, plusieurs orateurs ont entretenu la Chambre de l'importante question de l'achè vement du canal de la Lys h l'Yperlée. C'est M.Golaert qui a ouvert le feu II a été suivi par MM. Buyl et Nolf, qui ont appuyé ses excellentes observations. Nous publierons la discussion dans notre prochain numéro. M. le Président. La parole est h M. le ministre de la guerre pour répondre h la question de M. Van Merris au sujet de la mise en adjudication des travaux de con struction de la caserne de gendarmerie h Zonnebeke. M. le lieutenant général Cousebant d'Alke- made, ministre de la guerre. N'ayant pu trouver unimmeuble ft approprier pour Fins- tallation de la brigade de gendarmerie de Zonnebeke, ie département de la guerre a recherché d'abord et acquis ensuite un ter rain pour la construction d'une caserne. Les études relatives aux travaux ft exé- culer sont actuellement en cours, et i'adju- dication peur ces travaux pourra avoir lieu vraisemblablement vers le milieu de l'année courante. Le procés-verbal de la séance de la com mission d'enquête Ypres, vienl de paraltre. Nous reproduirons les principales déposi- tions produites devant la commission. Commeccons par la plus intéressante de toutes, celle de M. Charles Deweeidt, impii- meur Ypres. Nous copious littéralement Le lécnoin demande pourquoi, lorsqu'il y a une place h conférer, l'administration des hospices de la ville tient compte des opinions poliiiques des récipiendaires. Di puis que l'administration est calholique, il n'y a aucune chance pour n'importe quel libéral qui sollicite un emploi quelcorique, de 1'obtsnir. L'instruction des enfants, son avis, laisse aussi beaucoup h cfésirerle plus grand nombre des enfants de la ville ne vont pas a lêcole. Le iémoin ne parvient pas ft trouver des ouvriers instruils la plupart sont illettrés, et ceia est trés désagréable, surtoutdans l'impnmerie. De plus, l'administration communale de- vrait mettre ses travaux d'impnmerie en adjudication, au lieu de les confier tou- jours aux mêmes personnes. N'est ce pas que c'est intéressant? Nous revienürons sur cette remarquable dépositiou. Notons, dès maintenant,, que le plus grand nombre des enfants ne vont pas a, i'école Or, nous défions M. Deweerdt de prouver que, sur touie notre population scolaire, il y a dtux pour cent d'enfants qui ne fréquentent pas I'école absolument funeste, dangereuse pour les jj traversent, en ce moment, les cultivateurs juifs, dangereuse aussi pour la démocratie j qui doivent vendre, ft an prix dérisoire, leur socialiste. I bétail de boucherie. Un député interrompt le Christ Afin de pouvoir s'éclairer, se renseigner aussi était un juifjj et proposer au ministre des mesures effica- Voiift encore, réplique le pasteur ces, les cultivateurs sont instamment priés Sïoecker, une ignorance des faits et de de faire connaitre le plus tot possible a M. l'histoire. Le Sauveur n'était pas un juif c'éiait le Fils de l'hornme... Les socialistes aceueillent ces mots par des interruptions telles que le président Ballestrem intervient h son tour Les interruptions, dit-il avec véhémen- ce, commencent ft prendre un caractère blasptiématoire. Nous sommes en majorité, en grande majorité, des chrétiens croyants. Je ne laisserai pas tourner ici en dérision la foi chrétienne. Cette déclaration du président a été souli- gnée par des accli mations prolongées de la droite, du centre et. de plusieurs autres par ties de la Chambre. Reichstag La séance de mardi. au Reichstag, a été marquée par un incident trés vif erstre ie pasteur Sïoecker et M. Bebel, que l'orateur conservateur et antisémite avail pris partie. M. Sicecker avait répoudu avec beaucoup de véhémence au discours dans lequel Bebel avait prédit la veille, une fois de plus, la victoire de la démocratie sociaiisie sur l'or- dre social actuel. G'est se tenir la tête, s'est-il écrié, quand on entend des discours pareils M. Bebel a répondu par des inter ruptions de plus en plus acerbes et répétées, de sorte que cette partie de Ia séance est d venue comme un dialogue entre les deux députés. Vous prêchez la guerre, voilh qui est vraiment chrétien s'écria M. Bebel ironi- quement. Et le pasteur Sïoecker de repon- dre II y aura des guerres jusqu'ft la fin du monde. Lit-dessus je suis d'accord avec le Christ. Vous dites que vous voult z mettre fin ft la domination capitalists. Vous marchez entièrement avec les juifs. Uri juif, aujour- d'hui, ne peul voter que pour un canditat démocrate socialiste. Ce qui s'est passé dans la première circonscription de Berlin montre au plus aveugle qu'il y a partie liée entre les juifs et la démocratie socialiste, union Rentrée des Jésuites Le 2 de la loi de 4872 qu'un vote du vient de supprimer était ainsi contju Les membres de la Société de Jésus ou desordres, ou congrégations analogues qui lui sont i.ffiliés peuvent, s'ils sont étrangers, être expulsés du territoire fédéral (de l'empi- re)s'ils sont régnicoles, on peut leur interdire ou leur assigner certaines localités comme séjour. Les Jésuites élrangers ont done de nouveau désormais le droit do séjour en Allemagne, et les Jésuites de nationalité allemande ne peuvent plus êtres tenus éloignés de tel ou tel endroit ou, au contraire être retenus dans une localité désignée. Ils sont libresde leurs mouvenaents. Cs droit, bien entendu, est uidividuel et n'est pasreconnu h l'ordre comme tel, car le 4cr de la loi de 4 872, qui mterdit la Société de Jésus et les ordres analogues sur tout le territoire de i'empire allemand, reste tou- jours en vigueur. Comme on devait s'y attendre, ce vote a provoqué tout au moins des réserves de la part desjournaux libéraux. La Gazette de Cologne dit que la renirée de3 Jésuites ne doit pas affrayer les libé raux. maiselle met néanmoins en garde ses coreligionnaires contre le système des compensations politiques, trés condamnables de M. de Bülow. La Germania, organe calholique, se félicite de la décision prise par le Conseil fédéral. Enfin un incident de la rue s'est déjft produit. A Sarrebrück, des individus out voilé la statue de Bismarck, qui s'élève sur la Grand'Place de cette ville. Ils ont ensuite placé au-dessous du monument une grand pancarte portant ces mots Bismarck, réveille toi, viens défendre nos intéréts Le groupe agricole parlementaire catholi- que se préoccupe vivement de la crise que Cartuyvels, président, ou h M. Maenaaut, secrétaire du groupe agricole, leur avis sur cette question et d'indiquer les meiileurs. moyens pour porter remède ft cette situation, Leurs propositions seront disculées sous peu dans Ie groupe. Les associations intercommuna les pour la création de lignes vicinales et la realisation d'oeuvres d'intérêt oommun, Les sections de la Chambre étaient convoquées jeudi pour examiner deux propo sitions concernant les associations intercom- rnuales. La presque toraiité des députés socialistes y compris l'auteur des propositions de loi trés occupé h faire des discours chez les francs-masons d'Italie) brillaient par leur ab sence. La première proposition tend h autoriser les communes h s'associer entre elles et avec les provinces pour la création, la reprise et ['exploitation de lignes ft la fois vicinales et urbaines parcourant leur territoire. Elle a été rejetée dans toutes les sections. On a fait observer qu'elle est conpue en termes trop généraux, que son extension est exagérée, qu'elle ne fait aucune distinction entre les chemins de fer vicinaux -et les tramtoaysietc. Des membres ont erftiqué Hi f-poii d'agir de la Société nationale des chemins de fer vicinaux qui so refuse parfois ft demander la concession deligrms.qa'efls juge sans duute jnsuffisamment productrices, mais pour lesquelles 1'accord s'est cependant établi entre l'Etat, les provinces 11 ies com munes intéressées. Si la société continuait a agir de la sorte la revision de la loi sur les vicinaux s'imposerait. La deuxième proposition de loi autoriss les associations intercommunales en vue de la realisation d'oeuvres d'intérêt comrcun ft plu sieurs communes. Elle a été rejelée dans tou tes les sections également. On la considéra comme inconstitutionnelle parce qu'elle vise h créer un nouveau pouvoir communal non autorisé par la Constitution De plus sa por- tée a le tort d'être illimitée la proposition va jusqu'h autoriser de3 associations inter communales en vue de la défense d'intérêts autres qua des intéréts matériels. D'ailleurs l'Etat ne refuse jamais h des communes l'au- torisation de s'associer entre elles lorsque l'uülité de pareille association est clairement établie. Exemple la Société intercommunale des eaux h Bruxelles. Tous ies rapporteurs désignés appartien- nent h la majorité. Bien que les propositions n'aient été admises dans aucune section, par déférence pour l'opposition un membre de celle-ci, M. Denis, a été admis h faire partie de la section centrale. 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HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1