Les prochaines élections législatives Le mal de la France Faits divers Un groupe qui soriait du local socialisme de la Paix se dirigeait vers l'étabiisement Aaaé- dée Prouvost, lorsque les grèvistes suivis par la cavalerie ont cherché interceptor le passage au moyen de barricades faites avec des charrettes. Des charges ont en lieu. Ua officier du 19® chasseurs a regu une briqua sur lecou. Un brigadier du rnême régiment a fait une chute de cheval. Au cours de la bagarre, deux ouvriers ont été iégèrement blessés par suite du recul des chevaux. Deux agents ont été égaiement blessés légèrement au cours d'une manifestation qui a eu lieu prés du peignage dö la Société anonyme de Roubaix. Le premier a regu un coup de pied de cheval dans le bas ventre. Le second a été blessé k la main en repous- sant les manifestants Pendant ce temps, d'autres grèvistes pénétraient dans la cour de l'établissement Roussel et mettaient de lourds ballots en travers de la chaussée pour empêcher le passage des tramways. C'est done le 29 mai qu'auront lieu dans le pays les élections pour le renouvellement partiel de la Chambre et du Sénat. 11 y aura élection pour le Sénat dans la province d'Anvers, le Brabant, la Flandre occiden tale, le Luxembourg et la province de Namur. Pour la Chambre, dans les quatre autres provinces. II n'est pas sans utilité de rappeler brièvement, au moment oü la cam pagne électorale est engagée partout, quel est l'enjeu de la lutteet quelle est la situation politique dans chacune des provinces préci- tées. Dans la province d'Anvers il y a treize sénateurs sortants, dix catholiques et 3 libéraux se répartissant ainsi quatre catho liques et 2 libéraux dans l'arrondissement d'Anvers; trois catholiques et 1 libérai dans l'arrondissement de Malines Turnhout. En outre trois catholiques éius par le conseil provincial. Dans la province du Brabant 20 sénateurs sortants 11 libéraux et 9 catholiques dont 6 catholiques et 5 libéraux dans l'ar rondissement de Bruxelles, 2 catholiques et 1 libérai dans l'arrondissement de Louvain 1 catholique et 1 libérai dans l'arrondisse ment deNwelles. de plus, quatre sénateurs libéraux n om més par le Conseil provincial sont soumis k réélection. Dans la Flandre occidentale treize séna teurs sortants 11 catholiques et 2 libéraux se répartissant ainsi Arrondissement do Bruges, 1 catholique et 1 libérai arrondis sement de Furnes-Dixmude-Ossende, 2 catholiquesarrondissement de Roulers Thielt, 2 catholiques arrondissement de Courirsi-Ypres, 3 catholiques et 1 libérai. En ouvre trois catholiques éius par le Con seil provincial devroot être réélus. Dans le Luxembourg, 5 sénateurs sor tants, dont 2 catholiques et 1 libérai pourles arrondissements d'Arlon Bastogne et de Neufcbateau Virion, et deux catholques éius par le Conseil provincial. Dans la province de Namur; il y a six mandats de sénateurs k renouveler: deux catholiques et deux libéraux dans les arron dissements de Namur et de Dinaut Philippe- vilie. Sont égaiement sortants, deux catholi ques éius par 1,8 Conseil provincial. Soit en tout trente-huit siégesdesénateurs catholiques et dix-neuf de ihéraux. Pour la Chambre il y a au total, dans les quatre provinces 81 députés sortants doet 42 catholiques, '14 libéraux, 24 seciaiistes et 1 daensiste. Ces chiffres se répartissent eomme suit: Flandre oriëntale: 26 députés sortants, dont 4 catholiques et 1 daensiste dans l'arrondissement d'Alost; 2 catholiques et 1 libérai dans l'arrondissement d'Audenaerde; 7 catholiques, 2 libéraux et 2 radicaux socia- listes dans l'arrondissement de Gand-Eecloo; quatre catholiques dans l'arrondissement de St Nicolas et 3 catholiques dans celui de Termonde soit 20 catholiques, 4 libéraux, 1 socialiste et 1 daensiste. Hainaut: 28 députés sortants, dont 2 catholiques, 1 libérai et 6 socialistes dans l'arrondissement de Charleroi; 2 catholiques, 1 libérai et 3 socialistes dans celui de Mons; 1 catholique, 1 libérai et 2 socialistes dans celui de Soignies; 3 catholiques, 2 libéraux et 1 socialiste dans l'arrondissement de Tournai-Ath; et 1 catholique, 1 libérai et socialiste dans celui de Thuin; soit 9 catho liques, 6 libéraux et 13 socialistes. Liège: 21 députés sortants, dont 1 catho lique, 1 libérai et 2 socialistes k Huy- Waremme; 3 catholiques, 2 libéraux et 7 socialistes k Liège; 3 catholiques, 1 libérai et 1 socialiste a Verviers; soit pour tout l'arrondissement 7 catholiques, 4 libéraux et 10 socialistes. Limbourg: 6 députés sortants tous catho liques, dont 3 dans l'arrondissement de Hasselt et 3 dans celui de Tongres-Maesyck. Le Séaat compte 63 catholiques, 41 libéraux, 6socialistes ou radicaux socialistes. Soit une majorilé catholique de 16 voix. A la Chambre, il y a 96 catholiques, 34 libéraux de nuances diverses, 34 socialistes et 2 daensistes. Majorité catholique de 26 voix. D'après les élections combinées de 1900 et 1902, qui avaient intégralement renouvelé la Chambre, voici quelle était la force respective des partis: Catoliques 1,078,729 voix; Indépendants 9,877; Libéraux: 488,061 voix; Socialistes486,757 voix; Daensistes 31,823 voix; En 1902, les catholiques avaient gagrté des voix dans tous les arrondissements, notamment, k Liège 11,006; k Verviers 10,689 ft Bt uxelles 9761 h Dinant 6130 k Anvers 5835k Namur 5065 k Gand 4813 k Soignies 3404 k Arlon 2674 k Turnhout 2411 k Ni velles 2408, etc,, etc. Espérons que nos amis commémoreront ie 20e anniversaire de l'historique triomphe de 1884 par un redoublement d'efïorts, afin que le scrutin du 29 mai manifeste un nouveau progrès de l'opinion catholique. Dès k présent il semble que nous n'ayons plus k redouter que l'éparpillement de nos forces, les candidatures dissidentes, fruit d'un particularisme funeste. Unis, nous sommes et nous demeureront invinciblcs. Espérons que, dans tous les arrondissements, on se pénètrera de cette conviction et formons le voeu que nulla part la division ne surgisse. Etant donnés l'importance de ehaque arrondissement au point de vue de la formation de notre majo rité parlementaire, toute division serait une trahison envers le drapeau. 11 est éioquemment décrit dans un article que M. le comte Albeit de Mun vient de publier dans Ie Correspondent sous ce titre La première éiape. Nous reproduisons ce passage, aussi beau que douloureusement instructif L'un des plus grands dangers de notre temps, sinon le plus grand, est Thabitude que nous prenons de la persécution. La mé thode parlementaire et le mécanisms légal agissent sur l'opinion publique, comme les procédés d'anesthésie sur le patient d'une opération chirurgicale. Les discussions de la Chambre suscitent d'abord quelque passion on applaudit aux courageuses attestations de Ia miuorité on en lit avec satisfaction les comptes rendus on s'indigne un moment des violences de M.Combes et des transports de sa majorité, et puis... e'est la force des choses on rctourne k ses affaires, k ses in téréts, combien, hélas k leurs plaisirs ...On soupe propos ininterrompus on joue au trente et quarante, et tout en ce pro- menant, en attendant ie coup et surveillant la carte, on dit quelques mots Comme c'est affreux N'est-ce pas notre état Que de fois cha- cun de nous ne i'a t il pas entendu, et peut- être, lui-même, redit ce mot de l'insouciance résignée Cc-mme c'est affreux sans que l'ordinaire de sa vie en fut troublé Cependant, après que les Chambres en ont fini avec les discussions écceurantes, dans le pays l'ceuvre horrible se poursuit. Chaque matin, dans les journaux, on lit le récit de quelque expulsion nouvelle, de quelque fer- meture d'école, de quelque condamnation contre des religieux et des religieuses. Comme c'est affreux D'abord, c'était en première page; mairtenant, c'est k la troi- sième, k la quatrième, aux faits divers. On s'habitue Ces faits divers, pourtant, ce sont aulant de petits drames poignants Des pauvres prêtres qui vivaient, en commun, dans une intime et pieuse fraternité, obliges de se séparer, de se loger n'importe n'importe comment, seuls, tristes, déracinés D s pauvres ferames qui se consacraient, modes- tementet sans bruit, k quelque oeuvre chari table, abritant, sous leur cornette respectée, leur visage et. leur nom, jetées dans la rue, sans qu elies sachent pourquoi, réduitrs, pour rester fidèles k leur vocation, k s'exiler si la communauié est assez forte pour les envoyer au loin, sinon k cacher, dans une maison amie, leur douleur souvent incom- prise, bientót importune, ou bien k gagner leur vie sous un vêtement d'emprunt qui les choque, les gêne et les humilie. Et puis, c'est le déchirement que Cochin a si bien décritJ'ai été élevé dans cette maison qu'on ferme!... Mes enfants ont grandi dans celle-ciMes parents avaient fondé celle- lk Ah comme c'est affreux!» Mais il y en a tant! On ne sait plus au juste combien, ni oü. Au commencement, c'étaient des manifestations publiques, des cris, des tu multes: k présent, plus rien ou si ptu de chose, et, de si peu de chose, le public ne s'occupe qu'urr moment. On s'habitue L'a- nesthésique opère. Je parle ici des meilleurs, de ceux qui se sentent vraiment atteints au vif de leur con science, qui souffrent avec les persécutés. Mais les autres Je n'entends pas seulement cette foule de braves gens que nous con- naissons tous, gens du monde, gens d'affai res, commergants, propriétaires, qui jugent bien cette politique absurde, insupportable surtout par le bruit qu'elle faitet les discus sions quelle suscite, mais n'ont peur, au fond, que pour leur bourse, qui, jusque lk, trouvent que le mal n'est pas si grand, qu'on exagère, que les congrégations, après tout, ne sont pas si nécessaires, que, du reste, c'est leur faute, la faute des Assomption- nistes et de la Crobr et qui se rassurent parce que M.Rouvier est lk peur les protéger, tant bien que mal, contre l'impót progressif. Je n'entends pas seulement ceux-lk, bien que ce- soit une légion; mais la masse, la masse qui n'est guère éciairée sur le fond des choses, encore qu'elle doive les trancher par son vote, la masse qu'on trompe si faci- lement avec des mots, qui croit si volontiers ce qu'il y a sur le journal ou ce que lui dit la forte tête du village, ah c'est sur elle surtout qu'opère le plus puissant des anesthésiques, la légalité, force intangible, fatalité supérieure, representee par la signa ture du sous-préfet et le tricorne du gendarme. Ainsi, peu k peu, le pays se résigne k la tyrannie. Ce qui, il y a cinq ans seulement, lui eüt paru impossible concevoir, voilk qu'il le subit aujourd'hui, sans révolte, presque saris murmure. C'est la première étape L'exemple vaut qu'on le médire. Espérer qu'il en tra autremem, lorsqu'il s'agira de l'impót progressif et de la pro priété laïque, c'est une pure chimère. Les indifférents, qui regardent, sans s'émouvoir, cbasser les religieux et corrfisquer leurs biens, recueilleront alors le fruit de leur égoïsme. On dira peut être: Comme c'est affreux! Mais, après tout, ce sera la loi: et le pays, fagonné k la proscription, courbera Ia tête pendant que les iévolutionnaires crieront: A bas les riches comme il la courbe déjk quand ils orient: A bas la calotte! Notre plus grand mal est 1 k, dans cette passivité, qu'engendrent Thabitude et le fonctionnement coutumier de la machine administrative. La persécution régularisée est la pire de toutes, parce qu'elle a les allures de l'ordre et de la justice. C'est pourquoi il faut, sans trêve, en réveiller le sentiment engourdi. Lassalle, le tribun socialiste le disait des misères popu lates: les ouvriers s'habitueraient k l'oppres- sion si nous n'étions lk pour leur apprendre k connaitre leurs souffrances Le conseil est bon et marque Texpérience des kmes. Suivons le YPRES RUADE DE CHEVAL. Le lieutenant- adjoint d'état major du 2e régiment des chasseurs k pied M. Stiévenart, détaché k l'école d'équitation, en faisant faire k sa monture des exercices au manége, a regu sur la jambe un coup de sabot d'un autre cheval.II sera obligé de garder le lit pendant plusieurs semaines. GAI PRINTËMPS. Chaque saison amèoe avec elle soa cortège de maladies et le gai printemps ne nous arrive jamais sans une copieuse escorte de grippes, de rhumes et de maux de gorge. 11 faut en prendre vaillammentson parti et se mettre bien en têtequil existe, Dieu merci, un moyen infaillible d'atténuer les effets pernicieux des refroidissements C'est de porter sur la poitrine une feuille d'Ouate Tbermogène. POPER1NGHE VOL. Dans la nuit du 24 au 25 mars, des malfaiteurs se sont introduits par escala de dans Thótel Au Pavilion prés de la gare de Poperingbe, tenu par M. Théophile Ghillebaert et après avoir fracturé le tiroir du comptoir, y ont enlevé une somme d'en- viron 14 francs. La police a ouvert une enquête. LA GENDARMERIE a arrêté hier, dans la matinée, le sieur Orbie Henri, soldat absent illégalement de sort corps, et i'a reconduit k la disposition de son chef de corps. Les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise sont les meilleurs. En vente chez tous les épiciers. COMINES EN VERTU d'un mandat d'arrêt, la gen darmerie atransféré k la prison d'Ypres ua portefaix, Louis Segrave, né k Siaden le 19 septerabre 1872, condamné k huit jours de prison pour coups et blessures. PAR ARRÊTÉ ROYAL, MM. Jules Duvos- quel receveur communal Henri Van Elslande, ouvrier terrassier, et Mme Céline Duhammeuw, épouse Schoucheere, qui se sont signalés par leur dévouement pendant Tépidémie de variole, ont obtenu,le premier, une médaille civique de Ier classe et les autres, une médaille de 3e classe. Un moyen aussi facile que certain de guérir les vices de sang (dartres, boutons, rongeurs, eczémas, ulcères, etc.) est de se purifier le corps avec la Pilule du Dr Walthéry (1 fr. 25). LES ATTENTATS ANARCHISTES DE L1ËGE. La mort du commandant Papyn. Après onze jours de cruelles souffrances, après avoir supporté vaillamment de douloureuses amputations, le commandant Padyn vient de sueomber. II est mort mardi matin, k six heures vingt Depuis cinq heures, il était entré en agonie. Sl la mort n'avait mis fin k ses douleurs, on aurait été obligé de lui faire subir de nouvelles opérations. Hier, les médecins avaient constaté ia piésence de débris de la bombe dans la seule cuisse qui lui resiat, auisique dans un coude. La veille, on avail encore extrait un morceau de clou logé dans la main droite. Le commandant Papyn n'était agé que de 45 ans. On lui prépare de splendiöes funé- railles, UNE ODIEUSE AGRESSION. Un grièvement blessé. Une scène de violences s'est produite dans la soirée de dimanche, au hameau du Coucou. A la sortie d'un bal qui avait lieu k Testaminet Au Bateau, un ouvrier blanchisseur, Victor Vanharent kgé de 43 ans, a été attaqué sans motif par quatre individus qui le lerrassèrent et le rouèrent de coups de pied. Le malheureux a regu de nonabreuses blessures assez graves, surtout k la figure. M. le dokteur Vanacker, qui lui a donné des soins, pause qu'il perdra la vue. Les coupables ne sont pas connus, tttt"I riiTliT

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2