Un Pilori Un Beige évêque de la Louisiane L'Allemagne et la France BULLETIN POLITIQUE France Angleterre Italië Actes officiels triarche, aujourd'fcui le prisonnier du Vati can, le Pape PieX, dont la portrait a sou- levé des applaudissemsnts erithousiastes. Tou'.es nos félicitations et tous nos rerner- ciements au jeune et talernueux conférencier qui, nous osons l'espérer, ne sen tiendra pas lit. Noblesse oblige. La soirée s'est terminée par quelques monologues charmants que M. Ludovic Fraeijs a bien voulu nous dire it la prière de nombreux amis. Chaquejour, la presse mécréante col- porte sous la rubrique i Scandales cléri- caux les accusations les plus ineptes et les calomnies les plus infkmes contre les prêtres et les religieux. Malgré les condemnations et les démen- tis, elle poursuit avec acharnement cette besogne inqualiflable, et il se rencontre encore des lecteurs dont la crédulité peut être surprise par ces mensonges. Aussi, c'est avec une légitime satisfaction que nous saluons l'apparition d'une brochure destinée k démasquer la perfidie des enne mis de l'Eglise. Elle est intitulée Le clergé calholique devant les tribunaux et devani la presse. Cette brochure est un véritable pilori oü se trouve exposée au grand jour la lai- leur d'arne des francs-magons et la fourberie de leurs procédés de polémique. L'auteur, armé de statistiques impitoya- bleaaent irréfutables, y démontre la supé riorité morale du clergé sur tcutes les classes laïques. Après avoir cilé plusieurs expédients de cs genre, l'auteur nous dépeint, pris sur le vif, les procédés déloyaux de la mauvaise presse. Certains journalistes anticlérieaux n'ont pas honte de dénaturer des textes de fagon k faire peser sur ie clergé les soupgons les plus infkmants. Nousdótachons de la brochure un fait qui en dit assez long sur la marque de fabrique des gros pourvoyeurs de scandales Au sujet d'un événement italien, l'as- sassinat du compte Buonmartini, une agence de renseignements avait envoyé aux jour- naux des informations trés précises. Un journal antireligieux de Paris, 1 'Action, les avait regues corauae toute la presse nasis, dans l'intérêt de ses sympathies et de ses heines, il crut devoir, en les publiant, y apporter les modifications suivantes rjous plagons les deux textes en regard en soulignant les passages modifiés Textedel'ageiice Texte du journal Tullio Murri, son 1' Action père et son oncle Tullio Murri, son étaient parmi les gros père et soa oncle bonnets de la Franc- étaient de fervents MaQonnerie. catholiques. Quelques jours Quelquesjoursaprès après l'assassinat du l'assassinat du comte comte Buonmartini, Buonmartini,Augusts Auguste et Richard et Richard Murri, le Murri, le pèreet l'on- père et l'oncle de cle de Tullio, se ren- Tullio, se rendirent dirent cbez M. Na- ckez uncuré, et iu than, grand maïtre de avouèrént que Tullio la Franc-Magonnerie Murri avait assassiné italienne, lui avou- son beau frère, mais, èrent que Tullio avait disaient-ils, en état assassiné son beau- de légitiine défense. frère, mais disaient- ils, en état de légiti- me défense. Ils lui demandèrent son ap- pui pour favoriser sa fuite k l'étranger. Aprèsquelqua hési- Ilfautgagnerl'élrari- ♦ation, M. Nathm ger, dit celui-ci. Je leur promit son con- vais vous donner une cours, et il fut con- lettra de recomman- venu que Tullio Murri dation pour Athèues. se réfugierait k Athè- nes, muni d'une let- tre de recommanda- tion de M. Nathan, peur M. Damaginas, Vénérable de la Loge d'Athènes. I! est bon de mettre sous les yeux du public les procédés des prétendus défen- seurs de la morale indépendante. Ce bilan d'infkmie est celui de lous les forbans de la presse dont l'unique préoc- cupation est d'apporter le plus de boue possible pour en souiller la soutane des religieux. Tout le monde voudra êlre édifié sur ce que vaut la conscience de ces messieurs les iaïcisateurs Aussi nous pouvons prédire au courageux auteur de la brochure un succès digne de la tkcfae qu'il s'est imposée. Elie contribuera dans une large mesure k faire retonrner contre les ennemis de l'Eglise, les urates perfides dont ils se servant contre elle. Nous lisons dans un journal bruxellois Un de nos amis qui vient de rentrer d'ua voyage en Amérique a rencontré dans la Louisiane un Beige, qui y remplit la haute mission de vicaire apostolique. Ce Beige est un enfant de Malinss il fit ses études dans sa ville natale et fut envoyé, plus tard, cerame missionnaire, dans le Nouveau-Monde, II appartient k une vieille familie flamande, d'origine raalinoise, et est kgé d'une cinquantaine d'années. Mgr Geens, c'est le nom de eet évêque, a son vicariat-gétiéral k Corneview. Son diocèse est trés étendu; néanmoins, Mgr Geens le visite régulièrement, et le connatt dans ses moindres détails. Et comme les moyens de communication ne sont pas juste- ment aussi nombreux et variés dans les villages de la Louisiane que dans les grandes cités américaines, Mgr Geens, qui est une sorts de gentilhomme fermier, sous l'habit ecclésiastique. possède une écurie de sept chevaux, qui servevt k le transporter k travers le moindre bourg de son diocèse. Get excellent prêtre, qui est de moeurs trés simples, jouit, faut-il l'ajouter, da l'afleetion de ses ouailles; i! dit la messe chaque jour dans un endroit différent, de manière k prendre contact tout le temps avec ses paroissieris, dont quelques-uns sont égale ment des Beiges. Certes, la vie de Mgr Geens est particu- lièrement érientante, mais rjotrecompatriote, qui aims beaucoup cette existence, s'adonne de tout coeur aux labeurs de sou sacerdoce et aux (ilifficoltés qui en résultent parfois; dans les heures par trop difficilles, il bourre une bonne pipe non sans avoir invoqué l'aide de Dieu et monte en selle. Tel est Mgr Geens. N'importe mais un Beige évêque sur les bords du golf du Mexique, qui ff ut cru D'un journal francais: Nous voici entrés dans le mois, oü, pour la première fois, on verra le chef d'une nation catholique visiter Rome et se oonduire comme si la Pape et la question Romaine n'existaient pas. L'avenir révèlera peut-être la gravitéde cette démarche k ceux qui ne la comprennent pas, et montrera que la question romaine quoiqu'on en dise.demeure toujours pendante et infiniment délicate. 11 faut dans toute cette affaire noter comme particulièrement digne3 de remarque, certai- nes attitudes. D'abord, celle de l'Allemagne et de l'Itklie. Les journaux ont cominenié les toasts de Naples: ils étaient reproduits dans les mêmes feuilles qui relataient les délibérations du Parlement frangais sur le voyage de M. Lou bet. Au moment oü la France oflficielle déclarait vouloir donner k l'Italie une preuve éclatante de sympathie, Victor-Emmanuel II et Guillaume II proclamaient bien haul que la Triple Alliance tenait plus que jamais. Mais l'Allemagne, malgré son alliance avec l'Italie, tient k bonorer le Pape. Lorsque Guillaume II vient k Rome, il met une insistance presque désobligeante pour le Quirinal k visiter solennellement le Pape au Vatican, et k le trailer en souverain. A l'heure actuelle, on dirait que le Kaiser veut profiler de nos insultes au Saint-Père pour accenluer sa déférence envers la Papauié. Ne venant qu'k Naples, il envoie une dépêohe trés re3pectueuse k Pie X. II regoit Mgr Krueg, abbé du Mont-Cassin, k bord du Hohenzul- lern. Et voici que deuze députés du centre calholique sont arrivés k Rome; ils ont eu une audience pontificale le lundi de Paques, après avoir assisté la veille k la messe du Saint-Père. Leur voyage fait beaucoup parf r, naturellement. On le rattacbe au projet de la création d'une nonciature k Berlin, et de la transformation en ambassade de 1re classe, de la légation prussienne piès l.e Saim-S'ège. Quoi qu'il en soit, l'Aulriche, puissance eatholique, bien qu'alliée de l'Italie, sa con forme k la règle inflexible posée par le Vatican, et qu'observent les soüverains ci'Ës- pagne, Portugal, Bavière, Wurtemberg, etc. L'Allemagne, qui se trouve en dehors de la règle, comme puissance protestante, recon- nait la Papauté, et entend bien, par son respect envers elle, montrer k la fois, combien elle estitoe cette haute puissance morale, combien elle veut, par cette attitude, concentrer toutes les forces vives de la nation, en ménageant les sujets catholiques de i'empire. Ce qui est le plus frappant dans la persecution que le ministère francais exerce en ce moment contre la liberie religieuse, c'e&t i'inconscience avec la- qnelle il apprécie son oenvre. C'est ce qui ressort une fois de plus d'un dis cours que M. Pelletan, ministre de la marine, a prononcé avant-hier a Sens..., après un banquet. II a dit notainment Jamais gouvernement ne fut plus favorable aux liberies. Nous les avons prodiguées a nos adversaires, aux ca tholiques particulièriment.Nous avons donné a l'Eglise toutes les liberies qu'elle nous refusa. Elle a la liberie de baptiser, de marier, de confesser même, malgré les inconveu'ents Mais nous ne lui accorderons jamais Ia li berie de confisquer la liberie dos aulres. La circoastance du banquet excuse beaucoup en M. Pelletan. Ou assure dans les milieux autorisés de Saint-Pétersbourg, que le roi Edouard VII a en vue un projet de règiement des difficullés penaantes entre ia Russie et l'Ang eterre. II in ter viendrait dès que la guerre aurait dispara de l'horizon politique. Une des bases sur lesquelles reposerait le pro jet d'eniente, consisterait a aceorder a la Russie si elle est victorieuse eu Extreme-Orieut ce qu'elle désire en Msndchourie ainsi que Couverture des Dardanelles et un débouché dans ie golfe Persique, en échange de Ia re- conoaissance des frontières anglaises de l'Inde et de l'influence prépondé- rante de la Grande Bretagneau Thibet. Pendant que la France fait la guerre aux couvents, 1 empereur Guillaume II dine avec les moines. Nous lisons dans VItalia Reale de Turin. L'illustre abhé Padre Krug, ayaut enire- Pris un voyage pour recueiilir des offrandes devant servir k la restauration de la crypte de Saint Benoit, arriva k Fulda, en Alleraagne. II demanda et obtinl une audience de l'empe- reur Guillaume qui se trouvait dans son cbkteau de Cassel. L abbé ne demanda aucuce offrande: il allait plulót le remercier de la visite que l'Empereur avait faite au Mont-Cassin et qui avast été accooipagnée du beau cadeau que tout le monde connait. Guillaume II non seuleaaent accorda l'au- dience, mais la fit précéder d'une invitation h déjeuner, auquel l'abbé assista après avoir été regu avec tous les honneurs et l'étiquette de la Cour impériale. Msintenant l'Empereur éiaut venu ea Itnlie, jeudi 24, et k peine a-lil quitté le Kcenig Albert pour son yacht Hohcnzollern, qu'il expédia un télégramme k l'abbaye du Mont Cassin, et invita le jour suivant le père Kru.; k 8 heures, k dtner k bord du Hohen- zollern. Le Père Krug, accompagné de don Angelo, uti autre modeste moine, prit le train et arriva le soir k Naples, oü il passa la nuit dans un couvent. Le iendemain, fête de l Annonciation k 19 heures 30, le Père Krug et don Angelo se rendirent, dans une voiture de remise, k l'arsenal de la Marine, oü, k l'embareadère, se trouvait déjk prêt un canot impérial. Quelques minutes après, l'abbé et le frate montaient léchelle du Hohcnzollern entre une double rangée de uaarins qui rendaient ls saiut. Plus haut, au sommet de l'écheile se trouvaient le grand maitre et les officiers aides de-camp de l'empereur. Introduits dansungrandsalon, élégamment meublé, Padre Krug et dom Angela' furent bientót rejoints par l'empereur qui vint avec eoapressernerit piés de l'abbé, le remerciant d'avoir acceptéson invitation. Je suis contrarié, ajouta l'empereur de n'avoir pas pensé k commander du maigre pour le vendredi. Mais on y pour- voira. Que Votre Majesté sache, répondit l'abbé, que c'est la fête de l'Annonciation et que le Saint-Père a dispensé les fidèles du maigre. On n'altendait plus d'autre invité k bord. L'invitation était intime et il n'y avait d'autre étranger k bord que le ministre des Etats Unis. A 8 heures on se mit k table. Le père Krug occupait la place d'honneur et l'em pereur s'entretint avec lui longuement, sur- tout d'ceuvres d'art. Le diner était trés frugal et il fut suivi d'un cercle intime avec une conversation agréable, élevée, empreinte d'une douce familiarité. Le temps passa ainsi rapidement et l'abbé prit congé de l'empereur qui l'ac- corapagna poüment jusqu'k l'escalier. II re- descendit dans le canot et s'éloigna du yacht impérial avec le meilleur souvenir de l'accueil qu'il venait de recevoir. L'abbé Krug assure que l'aspect de l'em pereur est florissant, et n'a pas la moindre trace qui indique que son impérial ami est en voyage de convalescence. Un dernier détailParmi les décorations qu'on remarquait sur la poitrine de l'Empe reur, se trouvait une grande médaille de Saint Benoit attachée k une chaine d'or massif tournée autour de cou. Par arrêté royal du 19 mars, Ia Societé nationale des chemins de fer vicinaux est autorisée k établir et k exploiter k titre de partie intégrante de la ligne vieinale d'Ypres Neuve Eglise Warneton, la partie de cette ligne s'étendant sur le territoire de la commune de Neuve-Eglise, suivant les indications du plan approuvé par le ministre des chemins de fer, sous la date de ce jour. Par arrêté royal du 31 mars, M. G„ Renty, ingénieur en chef k la Soeiété Natio nale des chemins de fer vicinaux est promu au grade d'officier de l'ordre de Léopold. --Par arrêté royal du 31 mars, MM. L. De Lannoy, directeur gérant, chef de l'ex- ploitation des chemins de fer de la Flandre occidentals A. Fraeys, ingénieur en chef, chef de service k la compagnie des chemins de fer de la Flandre occidentaleG.Hollmann chef de la station honoraire de lre classe k la compagnie des chemins de fer du Nord bei ge A. Pourbaix, ingénieur provincial k la Soeiété Nationale des chemins de fer vici naux A. Bonnevie, ingénieur, chef de division k la même soeiété Ch. Neef, secrétaire général de la Compagnie inter nationale des wagons lits et des grands express européens, sont nommés chevaliers de l'ordre de Léopold. ft ft v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2