L«!Êlk iH i.iay La démission du colonel Marchand Respect des croyances Le Printemps Le crime de Flers-Bourg Parole libre e Eüisfe Faits divers On dcnne ces détails sur les derniers moments de la reine Isabelle Samedi matin, dès la première alarme, ont avait envoyé chercher, pour administer la mourante, le nonce, Mgr Lorenzelli le prélat n'ayant pas été reEConiré cbez lui, le premier vicaire de Ia paroisse Saint-Pierre de Chailiot fut mandé pour apporter k la reine les derniers sacrements. C'est ainsi qu'Isabelle II put recevoir l'Extrême Onc- tion. Dès que la mort de la reine eüt été cons tatée par un interne, l'infante Isabelle s'ap- procha de sa rnère et lui ferma les yeux. Tous les assistants s'agenouillèrent et prièrent pour le repos de l'kcee de celle qui venait de disparaitre. Le prince de Bavière et le comte de Parcent sortirent peu après de la chambre mortuaire. Le chambellan téléphona k M. Delcassé, puis k M. le marquis del Muni, ambassa deur d'Espagne k Paris. De son cóié, le prince Louis-Ferdinand télégraphiait k Barcelone, au roi Alphonse XIII, et k toutes les cours souveraines d'Europe. M, Delcassé s'est rendu au palais, puis a télégraphié k M. Loubet. Jusqu'k une heure tous les ambassadeurs actuellement k Paris se sont rendus successi- vement au palais de Gastille. Le corps de la reine a été babillé ö'une robe blanche par ses filles. Le lit a été avancé au milieu de la chambre et entouré de douzecierges. De nombreuses couronnes ont déjk été apportées. Une messe a été dite dans la chambre mortuaire par Mgr Lorenzelli, nonce apostolique. Un officier d'ordonnance ds M. Loubet s'est rendu au palais de Gastille, pour inscrire le président de la République. Mardi, 9 avril. Le conseil des ministres s'est réuni ce soir. 11 s'est uniquement occupéde la mort de la reine Isabelle et s'est mis d'accord sur les instructions k envoyer k l'ambassadeur d'Espagne k Paris pour le transport du corps de la reine défunte k l'Escurial. Les funérailles seront célébrées simulta- nément k Madrid et k Barcelonne. La Gazelle publierudemainundécret fixant les honneurs qui seront rendus. Le voyage du roi subit un léger changement sans changer d'itiné raire. Barcelone, 9 avril A la suite de la mort de la reine Isabelle le roi portera un deuil rigoureux. Lundiet mardi le voyage d'Alphonse Xill continuera sans grandes modifications. Les représenta- tions seront suspendues au théktre. Demain aura lieu une fête religieuse et militaire k Monserrat dédiée aux indices de la Catalogue, les Somatches. Barcelone, 9 avril. 11 est probable que ie service des funérailles de la reine Isabelle aura lieu lundi. PARIS, 12 avril. Au ministère de la guerre on confirme la nouvelle de la dérais sion du colonel Marchand. II parait probable que Ie colonel, qui avait le n° 1 au tableau de tour de service colonial allait être désigné pour rejoindre un poste en Chine et qu'd a préféré démissionner k la veille de son manage pour rester en France. Le gouvernement parr It décidé k accepter cette démission. 11 faut le consentenaent du ministre de la guerre et aussi celui du Prési dent de la République. Une réunion orgaoisée par dalliance radicosocialiste, a eu lieu hier soir k Marseil le k la salie Juvenat. 3,000 personnes envi ron y assistaient. Après des discours de MM. Rouanet, Cadenat, Antide Boyer, députéset Flessières et Estier, l'ordie du jour suivant a été voté: Les électeurs marseillais, réunis au nom- bre de 3,000, après avoir entendu les citoy- ens Rouanet, Antide Boyer, Cadenat, Estier et Flessières, félicitent ces oraleurs pour ks idéés socialisies et républicaines qu'ils ont développées, engagent tous les citoyens k se grouper en un bloc serré et compact pour combattre la réaclion sous toutes ses formes et culbuter la municipalité de faction libérale dont Chanort est le ferme soutien, envoyent k M. Combes leurs félicitation les plus vives pour son action laïque, lui deman dant de persévérer en face des congregations et de toute la réaclion pour le plus grand bien de la république laïque et socialiste et envoyent un salut fraternel au citoyen Pelle- tan. Aueun incident. Comme en France,nous trouvons en Belgi que des hommes politiques qui dans leurs professions de foi et leurs déclaratïons de programme se font une obligation de se montrer respectueux de toutes les croyances et de tous les systêmes philosophiques. Mais trop sc uvent nous avons vu que leurs belles promesses n'étaient que de circonstance et qu'öu premier jour tout fondait, comme neige au soleil, pour ne nous laisser qu'urte cruelle intolérauce et une implacable tyran- nie. Profitons de l'expérienca pour dire comme le Christ d'ailleurs Ceux qui ne sont pas avec nous dans la pratique de la foi, sont contre nous, comme ils sont contre elle, car on ne peut servir deux maltres. Quand les venls qui se déchalnent aux mois de l'hiver ont fini leur oeuvre d'assainis- sement et que les froids et la gelée ont terminé leur carnage au sein des innombra- bles légions de parasites et de vermine, alors viennentles conditions qui font revivre toute la nature. En premier lieu les ondées tièdes d'Avril et les rayons chauds d'un soleil bienfaisant. Laterre se dispose k r ecevoir les premiers soins pour étaler ensuite sa fécondité. De toutes parts dans les champs et les jardins l'homme la sillonne, la retourne, la déchire, la ratisse et lui enlève pour ainsi dire sa tunique hivernale pour lui apparaitre sa nouvelle mante. Et sur ce fond plus ou moins gris, sombre ou jaunktre, vont se répandre des trésors d'espérance, des germes de splendeur, imperceptible parure que le temps va tisser. C'est le printemps. Tandis que l'oiseau gazouilleet chante dans les bosquets reverdissants, l'abeille reprend son vol dans l'espace k la recherche du nectar des fleurs et la fourmi, dont le grenier se vide, trottine par monts et par vaux après les épaves que lui laisse l'héca- tornbe hiémale. Comme si elles savaient que leur place au soleil leur sera contestée, les mauvaises berbes s'empressent de la prendre et sont les premières k frapper les yeux de l'homme comme pour le narguer de sa prochaine anionosilé contre elles. Le poisson frétille et happe, dans les roseaux rajeunis, l'insecte naissant, tandis quele péeheur qui l'épie lui tend traitreuse- mentfappat meurtrier. C'est le ciron imper ceptible qui délaisse la mousse, trop humide k son gré, pour commencer sa verticale ascension sur les arbres fruitiers et porrctuer leur verdatre écorce de rouge ou de noir jais. Les premières caresses de l'astre qui fait germer et mürir ont rappelé le sourire sur les lévres blêmes, des souffrants la joie expansive, sur les faces ridées par l'kge, la gaieté bruyante sur les minois rosés des enfants qui sautiilent et gambadent sur les veris gazons des pelouses comme le jeune bétail le fait dans les immenses prairies k peine émaillées de quelques paquerettes. Tout renait, c'est le printemps. Cette renaissance universelle périodique de la nature, coincide avec la renaissance mé nagée par i'Egüse de Dieu et par le Christ pour les hmes dans le devoir pascal, har- monisant ainsi la vie surnaturelle du Cbré tien, avec la vie naturelle de l'homme. Au hameau du St Ghislain, sur la route qui rnène au feourg de Fiers, a trouvé assassmé, mardi matin dès l'aurore, un chi- miste lillois habitant Fives, M. Charles Waveiet. Le cadavre fut trouvé k 500 mètres de la route de Roubaix k Lille, par les sieurs Ger main Arban et Emile Haugedée, qui se ren- daient k leur travail k 4 h. 1/2. Le corps gisait surle trottoir, la téte ien- versée dans le fil d'eao. U -e scivisue de maroquin noir élaitk un mèire de lui et un peu plus loin un coüteau Catalan k lame pointue et tranchanle, arme leri ible e at? e les mains des bandits. La vicame, ainsi que le constatèrent les autorités, avait été assaif- lie, assominée en parlie par une blessure k l'ceil gauche et frappée au cou avec le ccü.eau qui trancba la veine jugulaire d'oü la mort rapide par une abondante té norragie. M. Waveiet faisait partie du corps profes- soral de l'Université catbolique da Lille, était agé de 40 ans et père de 6 enfants dont l'ainée n'a que 13 ans. II est k remarquer que c'est la seconde victime, ravie aux facultés catholiques.depuis le tyrannisme do Combes, par le fer des assassins. II sera difficile de croire que la sécurité doive résulter de la déchristianisa- tion de la France. L'émancipation laïque et socialiste qu'on cullive avec tant d'ardeur pourrait bien ne dormer que d'amers résultats. Nous compatissons k la douleur de la chrétienne veuve et k l'infortune des petits orphelirs. Tous les juges de France ne sont pas en core des plats valets. M. Denomaiscn, président du tribunal de commerce de Rouen, ayant repu communica tion de la circulaire ministérielle lui deman dant des renseignements sur les tableaux ou emblèmes religieux, exposés dans les prétoires de son tribunal, a fait au premier président la fiére réponse que voiei J'ai le regret de ne pouvoir répondre h ces questions, dont le but m'est révélé par la circulaire de M. le garde des sceaux, annexée k votre dépêche. S'il est vrai que mes fonctions de prési dent du tribunal de commerce me placent temporairement sous la discipline du minis tre de la justice, le caractère électif, et purement honorifique de la magistrature consulaire me laisse la liberté de ne me faire Instrument, pendant la courts durée de rnon mandat, d'aucune mesure qui blesse ma conscience. Je vous laisse done le soin, monsieur !e premier président, de faire prendre vous- même les dispositions quo vous jugerez convenables pour assurer l'exécution de la circulaire de M. ie garde des sceaux. Retour d'&ge. Aux Dames qui désirent eonserver la santé malgré les dangers de leur age, on conseille la souveraine et bienfaisante Pilule Walthéry. UNE DÉCOUVERTE MYSTËRIEUSE. Un vif émoi règne en ce moment k Meer- beke, commune limitrophe de Ninove. Samedi des villageoïs étaient allés puiser de i'eau de pluie dans une citerne appartenant k M. A. Courleaux. Tout en descendant le seau au moyen d'une corde, celui-ci heurta un corps inerte qui semblait être celui d'un être hunaain. Ou appela en toute bate ln police locale qui prit les mesures nécessaires pour, relever le cadavre biensót reconnu comme étant celui d'une femme R. Van A. pensionnaire k l'hospice dc la Sgée de 52 ans, célibataire. Une enquête minutieuse fut ouverte aus- sitöt, on releva sur le corps de la victime de nombreus/s blessures qui pourraient prove- nir de violences, mais aussi qui pourraient avoir éié occasionécs par les parois de la citerne si la femme Van A...y est tombée accidentellement. Inutile de dire que cette affaire fait l'objet de bien des conversations. Le parquet d'Audenarde a été prévenu immé- diatement, le roystère sera bientót éclairci, espère-t-on. Ouato ThermojïèneColiques. N. B. -Toujours s'assurer qua les mots Le Tbermogènese trouvent bien sur l'étiquotte de la boite jauna. UNE MERVEILLE. Pourquoi vouloir tousser quand je garantis publiquement, que IcS iop Depratere au goudron décoloré et ;.-u banme de Tolu, guérit Ie rhume le plus iffitre en 2 jours.C'est le pectoral Ie plus prompt, le plus sör et le plus agréable. Lu Sirop Depratere émerveille tous ceux qui en font usage. Prix 2 fr. la bouteille le tiaitemeinrevient k 0J0 par jour. En ven te k Ypres, pharmacie Socquet-Te- nère, Libotte, Aertssens et Donk Roulers, pharmacie Veys; D/xmude, pharmacie Ghys- saert Courtrai, pharmacie De Boey et Hul- piauPoperingbe, pharmacie Monteyne Comities, pharmacie Van Windekens; Meriin; pharmacie Sioen et Rotiers; Iseghom (Grand' Place),pharm. Rodenbacb;Wariieton,pbarm. Vander Marlière. cemmune, ARRESTATION SOUS UN LIT. -- M™eD.. dameurant rue du Chemin de fer k Saint- Josse ten-Noode, avait k peine mis samedi soir sa fillette au lit, que l'enfant se mit k pousser des cris déchirants. Mme D.. remon- ta aussitót. La fillette lui déclara qu'ii y avait un humme caché dans la chambre. La mère crut d'abord kune hallucination de s i fillette, mais en regardant sous le lit elle y vit couché un individu. Aux cris de la bonns femme accoururent les voisins. Ils arrêlèrent le mystérieux per- sonnage et le conduisireut au commissariat de la rus des Groisades, oü il a déclaré se nommer Charles Journé, sujat franpais, se trouver darts le royaume sans résidence fixe. En le fouillant, l'officier de police le trouva nanti de quatorze obligations d'une compa gnie industrielle du Nord de la France, qui n'avaient plus aucune valeur. Le détenu, que la police cioit être un malfaiteur a déclaré que, se trouv&nt sans residence et saris ressources, il s'était intro duit dans la chambre de Mme D... simple- meritpour y passer la nuit. II a été écroué k la disposition du parquet. V1NAIGRE L'LTOILE toujours le plus fin. Les sucres en paquets de la Raffinerie Tiiiemontoise sont les meillours. En veote cbez tous les épiciers. UN AFFREUX ACCIDENT s'est produit hier k Hollogne-aux-Pierres, sur le terril des usines de la Vieille Montagne, oil beau- coup de fern mes et d'enfants d'ouvriers vont chaque jour ramasser des escarbilles. ce qui leur est permis k leurs risques et périls, par 1'admiDistration des usines. Un gamin d'une dizaine d'anoées, le petit Sottiau, dont le père est mineur, se trouvait sur le terril quand, tout k coup, le sol s'effondra sous lui et ii disparut dans la cendrée, dont il fut bientót recouvert. Quelques témoins de l'accident se préci- pisèrent au secours du pauvre enfant, tandis qu on courait demaucer I'aide d'ouvriers qui arrivèrent immédialement et ss mirent en devoir de déblayer la place, oü 1'on avait cru voir disparaitre legamin; mais les recher ches n'aboutirent pas. L'émoi causé parcel accident est considé- rable et la foule qui afflue au terrilcommente apitoyée la mort a trace du malheureux enfant. Le parquet prévenu s'est rendu k Hollogne, sur les lieux de l'accident. Après une première enquête les magistrals instruc teurs ont ordonoé de cesser les travaux de déblaiement, ceux-ci présentant parait-il, un trop grand danger par suite des nombreux affaissemenls du sol qui ont eu lieu après 1 accident oü ie petit Sottiau a trouvé la mort. «MagSfr-WKÏWS'flWWHeKST»»'"*' q ft ■U tf li

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2