Samedi 16 Avril 1904 10 centimes le N° Année 39 N° 3837 r Jii St-Michel La catastrophe de Port Arthur Notre commerce Les viandes congelées Association catholique de rarrondissement d'Ypres Princesse en exil Encore un krach rouge HEUREUX PAYS En Italië En France On s'abonne rue au- Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du reyaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent tin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de t ort a l'adresse ci-dessus. La vaillanw t ilde de St-Michel offrira une fête de gymnastique ses membres honorai- res Dimanche, 17 Avril k 7 heures dusoir. peptonisation partieile contribue k la formation une qui Elle est réellement épouvsntable, la catastrophe de Port Arthur un bailment enacierde 112 rtè're de long sur 22 de large, protégé par une ceinture cuirassée de 40eentimètresd'épaisseur,a été littéralement soulevé en l'air par l'explosion De cen- taïnes d'offioiers et matelots que portait ce Eoonstre d. acier, seuls six officiers ei trente deux naariiis ont échappé k la mort. L aroi- ral Makharoff et son état-major ont péri au moment oü le Pelropawlovsk rebrcussait chemin devant la (lotte japonaisequi cocn- prenait en tout une trentaine d'unités. Cerlaines dépêches parient d'un second cuirassé russe qui aurait sauté également le rapport cfficiel repu it Tokio, annonce, lui, que les Japonais ont coulé un cuirassé du type du PélropawJoff et un contre-tor- pilleur. L'oeuvre terrible a-t elle été produi:e par le beurt d'une torpille placée par les P«usses pour protéger le port et que la tempête récente aurait déplacée, ou est-elle le haut fait d'un torpilleur japonais? On l'ignore. trots la viennent Les statistiques des importations et expor tations du commerce spécial pour, les premiers mois de 1904, cornparées période correspondente da 1903 d'etre élaborées. II en résulte une s tuation particulierement satisfaisante. En efïet, les importations, de 591,437 000 francs en 1903, se sont élevées k 649,617,000 francs, soit en augmentation de 58,180,000 fr., ou 10 p. er, les exporta tion. de463 639,000 fr., se sont, montées k 466,741,000 francs, soit une plus-value de 3,102,000 francs, ou 1 p. c. Le mouvement de la navigation maritime est également des plus satisfaisants. A len- trée, il y a eu 2,696,488 tonnes, au lieu de 2,497.136 tormes en 1903, soit en plus 199,352 tonnes, ou 8 p. er, k la sortie, on a enregistré 2,674,407 tonnes, contre 2,513,443 en 1903, soit une différence en plus de 160,964 tonnes, ou 6p. c. Dire que cela sa passe sous un gouverne ment clérical II est vrai que nos adversaires eux-mêmes er» sont réduits, grace i> l'évidence des fails, k lui pronostiqusr une extraordinaire ior.gé vité. Et du train dont les choses marchent, ils pourraient bien avoir raison. Taction de leurs ferments propres, assez rapide, d'un exsudat plus abondant que celui que donnent les viandes fraiches, ce qui a fait croire que par le f it de la congélation, les cellules de la fibre s'étani rompues, elles lalssaient, au moment du dégel, écouler au dehors leur eontenu liquide. G'est Ik une opinion tout k fait inexacle; M. le Dr Letulle, qui a fait, dans la chambre de refrigération même, un examen microscopique attenlif de la libre musculaire ainsi congelée; a constaté qu'elle est parfaitemenl intacte et qu'on n'y voit ni ci'istaux de glacé, ni dilacérations de la fibre d'aucune sorte. Les viandes congelées peuvent iester pius- sieurs jours k l'air sans que les signes de putréfaction s'y manifestent: une tranche de boeuf naturel laissée k l'air libre k 12 18°, au printemps, passé 197 heures sans prendre d'rdeur désagréable; une semblable tranche de hoeuf frigorifiée prit l'odcur de viande gatée au bout de 92 heures seulement. Les viandes frigorifiées et conservées quelques mois contiennent environ 1 d'eau en moins qua les bonnes viandes de houche- rie, laissées 1 k 2 jours k l'air librtelles sont un peu moins gélatineuses que les vian des fraiches; lorsqu'ou les fait cuire, elles se caractèrisent par un léger goüt de granlon; la viande bouillie est excellente et difficile k distinguer de la viande ordinaire. M. Armand Gruthier vient de faire con- naitre son avis sur les viandes congelées k peu prés en ces termes Lorsque, voulant les mettre en consomma- tion, on laisse ces viandes atteindre la température ordinaire, il s'y produit, sous Nous apprenons que le Bureau de l'Asso- ciation catholique de Tarrondissement d'Y- pres, sous la présidence de M. Ver flaeghe, député permanent et premier vice-president, S'est réuni aujourd'hui, su Cercle Catholique d'Ypres, pour la presentation descandidats k l'élection législative du 29 Mai. Ont été désignésMM.Caniillion, le Baron de Vinck et Georges Vercruysse, effectifs, et MM. Paul Vanden Peereboom et G. Bruneel de Montpellier, suppléanis. Le comité de TAssociation sera ccnvoqué sous pcu, en assemblée générale, pour la proclamation de ces candidats, aucun autre n'ayant été présenté dans le délai réglemen taire. Prés de six mois se sont écoulés depuis que la comtesse Montignoso, alors princesse héritière de Saxe, vint habiter Ventnor, oü, dans le calme qui suit les jours d'orage, elle mène une existence paisible qui pourrait être heureuse, n'était l'absence de ses en- fants, demeurés loin d'elle, lk-bas, k Dresde. Sous la douce influence du temps, qui cicatrise toutes les blessures, et grkce k Inflection des amis dor.it elle est entourée, la princesse a peu k peu retrouvé sa force et sa santé. Son sourire d'autrefois a reparu, et c'est de plus en plus rarement et toujours plus atténué que le souvenir du malheureux automne de 1902 vient troubler sa bonne humeur naturelle. Les personnes avec qui Les annonces coütent 13 centimes la ligre, Les réclames dans le corps du journal content30 centimes la ligne. Les motions judicia ires, 1 franc la ligne. Les ■luméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de Prance et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adress 1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. sser a elle était naguère en relations ont pour ains1 dire cessé d'exister peur elle, même en pensée, et elle a également rorapu toutes relations avec son frère Léopold Wcelfling. Lorsque, trés rarement du reste, elle évoque son passé dans les causeries avec ses amis, elle déclare, en toute sincérité, qu'il lui demeure inexplicable. Elle est convaincue qu'elle a agi dans un moment d'aberration passager. La préseuce de la princesse Anna-Monica- Pia,sa fille.qui est maintenant une charmante enfant de onze mois, a considérablement aidé sa mère k se remettre des récents évé- nements. II sarait difficile de s'imagitier une enfant plus ravissante: de grands yeux bleus, une bouche souriante, des joues roses avec des fossettes, des cheveux d'un blond tendre, tel est le portrait de la petite princesse, tout de blanc habillée, que les passants rencon- trent dans les avenues chaudes et ombragées de Ventnor. Quand elle n'a rien d'autre k faire, elle s'asseoie sur le balcon, se livre k des travaux k l'aiguillè, en respirant l'air salubre de la mer. Elle lit beaucoup, de préférence tout ce qui traite d'art ou de littérature. Elle possède une bibliotbèque pleine de classiques allemands et, en général, aftectionne les livres sérieux. Elle repoit de Dresde une grande quantité de livres, ainsi que des magazines allemands. Trés rarement,toujours vêtue simplement, généralement en noir, elle se read en ville pour y faire quelques empletteselle est k sou passage sa'.uée avec déférence et sincère sympathie. Elle fréquente réguhèrement Téglise Saint-Winifred, quoiqus, pendant la semaine sainte, elle préférait les services de la chapelle du monastère de Appulducombe. Les plans de la comtesse Montignoso pour Tavenir rie sont pas encore arrêtés. Gomme on le sait déjk, elle a Tintention de quitter Venlaor au commencement de Juin elle se rendra d'abord au chateau de Wartegg, prés de Rorschach, sur le lac de Constance, qui a été mis k sa disposition pour l'élé par son oncle, le due de Durma. On éerit de Clavier au Gourrier de Huy L'une après Tautre, les oeuvres socia- listes de Tarrondissement s'écroulent. Péni- biement élevées par des ouvriers que ter.tent les promesses mirobolantes des meneurs so- cialistes, elles ne hissent derrière elles que ruines et desolation. Les ouvriers en sortent les mains etles poches vides de leurs petites économies. Aujourd'hui on nous signale un nouveau désastre. Le syndicat de production des tail leurs de pierres de Clavier, ayant comme grand chef le citoyen Hubin, s'est écroulé. L'arrièré est de 11.000 francs Les ouvriers perdent leurs actions de 10 fr. chacune et les salaires de nombreuses quinzaines restent impayés. Un pauvre ouvrier de Bois-Borsu, perd 800 fr. Deux ouvriers des Avins perdent Tun 700 fr., Tautre 350 fr. Hubin et ses amis, avaient fait aux syndiqués des promesses d'inter- vention et de suecès qui n'ont pas été exécu- tées. La nouvelle de la faiilite de Clavier pro duit dans tout ie Condroz, une impression considérable. Les ouvriers sont furieux et sont décidés k casser les vitres au grand dam des chefs socialistes. Le Moniteur de ce matin publie Tarrêté royal qui accorde k M. Eug. De Groote, représentant de Furnes-Dixmude et bourg- mestre de Clercken, la croix civique de lr classe, pour actes de dévouement posés au cours de 1 épidémie qui a ravagé l'an dernier la région de Houthulst. Inutile de faire encore l'éloge de M. De Groote. Nous ne pourrions que rééditer le digne panégyrique récemment prononcé k la Chambre par un membre du gouvernement. Bornons nous k constater une fois de plus que pendant que la mort rödait et que M. De Groote se dévouait sans compter dans cette partie de Tarrondissement qui est également représenté au Parlement par Onzen Buyl, Téchevin Ixellois se souciait de tout autre chose que la santé de ses mandataires et se gardait bien de mettre le pied dans la région contaminée. Voilk bien les matamores, les députés de clinquant et les héros de meeting La guerre ct Dieu n'enrichit pas Dans le Latium, trois villages Giulian di Roma (2,600 h.), Patrien (2,300 h.), Yilla Sato Stefano (1,700 h.), ont des terres ferti- les cependant ils sont dans la misère, car les communications manquent. Le 29 mars, le fisc a fait procéder k la vente des immeu- bles d'un grand nombre de contribuables de ces trois communes qui sont incapables de payer l'impöt. II aexproprié 93 contribua bles de Giuliano, 27 de Patrica, 88 de Santo Stefano, 208 families exp; jpriés sur 7,000 habitants. En Sicile on compte 9^ ^uidateurs k la 'requête du fisc par 100.000 habitants. En Sardaigne, 950 sur 100,000 habitants. Depuis quatorze ans, le fisc a accompli 250 000 expropriations peur recouvremenis d'impóts ce ehifire est formidable. Le détail ne Test pas moins. 30 p.c. de ces saisies ont été opérées k raison de dettes inférieures k 40 francs, et 30 p. c. pour de3 dettes infé rieures de '10 francs... Dans les villages du Latium on exproprie pour couvrir des créances de 15 fr., 12 fr., 11, 10, 8, 7, 5, 4, 2, 1 fr. 71 et jusque 27 centimes Les dirigeants francais absorbés par le Kulturkampf fin de siècle qu'inventa Combes le défroqué, n'ont pas songé qu'avec les moines, les crucifix et les nonnettes, faisant place k la libre-pensée nue, k la grève et k 'émeute, s'en irait aussi Tor de la FraDce. v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1